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31 janvier 2011

My addictions of the week


Vous l'aurez compris: le froid est revenu, le vent souffle et les mouettes sont venues s'installer au chaud sur la Loire, devant mon travail. J'ai ressorti les gants, les écharpes et les chapka. Je rêve d'être au chaud, chez moi, dans un cocon. J'aurais voulu être un ours pour hiberner tout l'hiver.

Winter's back, for awhile at least, nothing I can do about it, gloves, scarves and chapka are out again. I really want to be at home, in my cocoon. I wish I was a bear in a different life, hivernating during the cold season.

*  *   *
Ma drogue culinaire de la semaine : je suis en plein sevrage de mon addiction au fromage de chèvre (je ne peux pas regarder mon ancien billet sans saliver) et je me venge sur une de mes plus anciennes drogues :
I'm still in the middle of my "cheese weaning", so I just ended up switching a bad habit with another one ;)
J'adore avoir plusieurs petits paquets, car j'arrive à limiter ma consommation. Mais une fois ouvert, il ne me résiste que soixante secondes tout au plus.

Je me souviens d'un concours organisé par la marque aux États-Unis, ils avaient glissé à l'intérieur d'un seul paquet un M&Ms gris ... oui gris.  Un M&Ms d'une valeur de 1 million de $. Moi qui en mangeais tous les jours, j'avais donc à priori une petite chance de le trouver, mais comme à l'époque, je les mangeais trop vite, ou pour être plus claire : je les gobais à toute vitesse, plusieurs en même temps. Autant dire, que ce petit gris, je l'ai sûrement avalé.

I still remember that famous $ 1 M prize if you'd find a grey M&Ms, I used to them every single day, so I had a little chance to find it, but the truth is that - at the time, I wasn't eating them properly, I would swallow them so fast, I'm probably sure I sucked the grey one without noticing.

Mes drogues télévisuelles :


Damages est de retour !  Quelle joie de retrouver Patty Hewes (Glenn Close) - impressionnante dans ces deux premiers épisodes ! Quel talent, elle mange l'écran.  Et Ellen Parsons (Rose Byrne) qui, souvenez-vous à la fin de la saison précédente quittait la firme. Elle a trouvé un nouveau job,  est toujours aussi belle et elle va connaître une histoire d'amour (enfin je crois) assez étrange.  Les scénaristes n'ont pas cherché loin le scandale financier de cette saison, ils se sont inspirés du fait divers retentissant : Madoff. 

Patty Hewes (Glenn Close) et Ellen Parsons (Rose Byrne)
On retrouve également dans les rôles récurrents Tom Shayes (Tate Donovan),  et le mari de Patty (Michael Nouri). Le nouveau venu dans cette saison est l'acteur Campbell Scott  (que j'ai connu il y a très longtemps dans un film dramatique avec une toute jeune Julia Roberts, Le Choix d'aimer et dans le film indie Singles). Et surtout ce qui rend unique cette série, ces flashforward, où l'on se retrouve dès les premières secondes plongés dans le futur, spectateur d'évènements inquiétants, puis nous sommes rapatriés dans le présent, où les deux héroïnes ont cessé tout contact, mais qui vont être (vous vous en doutez) amenées à se revoir. Pour le pire et le meilleur. Mais surtout pour le pire.


Michael Fassbender, Rose Byrne et James McAvoy in X-Men First Class
Canal + m'a surpris jeudi soir en diffusant deux épisodes à la suite, car les saisons comportent très peu d'épisodes. Pour info, Rose Byrne a participé à la dernière production hollywoodienne : X-Men First Class (qui raconte les premiers pas des X-Men). Le casting est impressionnant : James McAvoy, Michael Fassbender, January Jones (Mad Men). Le film est en post-production. Il sortira en juin 2011 aux USA.


Sinon, j'ai décidé de suivre la série qui marche fort aux États-Unis : "The Good Wife" qui va commencer la semaine prochaine sur M6.  J'avoue que je m'y suis peu intéressée, j'ai su que Julianna Margulies, l'actrice principale de la série avait remporté un prix pour son rôle. Les scénaristes se sont inspirés de plusieurs scandales qui ont secoué l'Amérique : l'histoire de ces hommes influents (politiciens, ou procureurs) qui se sont retrouvés dans des scandales sexuels et financiers, judiciaires mais dont les épouses humiliées sont restées étrangement à leur côté. C'est le cas ici, le mari finit en prison et sa femme ("the good wife") décide alors de reprendre son job d'avocate, abandonné il y a treize ans.


Matt Czuchry
Les critiques encensent cette création (encore une série d'avocats, on ne se refait pas) mais j'ai toujours aimé découvrir de nouvelles séries, et je veux bien faire confiance aux 13 millions d'américains qui la suivent fidèlement.

Enfin, j'avoue que j'ai une autre raison de la regarder : Matt Czuchry.

Si vous n'avez jamais regardé The Gilmore Girls, alors son nom ne vous dit rien, ni le nom de Logan Huntzberger ! J'adore cet acteur et j'ai donc hâte de le retrouver dans cette nouvelle série, si vous êtes curieux, un petit film sur Youtube dans son nouveau rôle, Cary Agos.



J'espère être emballée, car Cold Case me manque et à part les films, je trouve peu de séries à mon goût. Trop de rediffusions.

`*   *   *

Mes drogues musicales de la semaine : Broken Bells avec leur titre très prenant "The high road". J'adore le chanteur, James Mercer, chanteur des Shins, un autre groupe indie rock américain.

Voici leur performance dans l'émission célèbre de David Letterman, j'adore le clip - mais je ne peux pas l'insérer, vous pouvez néanmoins le retrouver sur Youtube.



Have a nice week ! Bonne semaine à tous ! 素敵な一週間を!

25 janvier 2011

Oscars ou 83rd annual Academy Awards

La 83ème cérémonie des Oscars aura lieu le dimanche 27 février prochain. Deux jours avant, le 25 février les César seront présidés par Jodie Foster. Mais revenons au bon vieux Oscar, dont les nominations sont tombées aujourd'hui  :

Les films les plus nommés sont : 
 
Black Swan  (sortie le 9 février)
The Fighter ("Fighter" en vf dont la sortie aura lieu malheureusement après la cérémonie le 9 mars - cf. mon billet sur les sorties ciné 2011)
Inception (vu cf. mon billet ici)
The Kids Are All Right (vu, cf. mon billet ici)
The King's Speech (sortie le 2 février)
127 Hours (sortie le 23 février - cf.mon billet ici)
The Social Network (vu, cf. mon billet ici)
Toy Story 3 (vu)
True Grit (sortie le 23 février -  cf. mon billet ici)
Winter's Bone (la sortie aura lieu malheureusement après la cérémonie le 2 mars - diffusé au festival de Deauville)

Pourquoi à ne pas jouer aux pronostics ?


Best Actor / Meilleur acteur
Javier Bardem, Biutiful
Jeff Bridges, True Grit
Jesse Eisenberg, The Social Network
Colin Firth, The King's Speech
James Franco, 127 Hours

Je n'ai pas vu (et pourtant je les attends avec impatience : True Grit, The King's Speech (le discours d'un Roi) et 127 Hours (127 heures) mais pour moi ça se joue bien entre ces trois là, vu que Jeff Bridges a déjà remporté un Oscar l'an dernier (meilleur second rôle masculin), allez Colin ou James ? J'aimerais bien James pour changer, un petit coup de jeune ...
et de plus, c'est lui qui présente la cérémonie avec Anne Hathaway ! Il serait alors survolté ;)

Sinon, belle surprise pour Jesse Eisenberg qui campait un personnage bien flippant dans The Social Network !

Best Actress / Meilleure actrice
Annette Bening, The Kids Are All Right
Nicole Kidman, Rabbit Hole (je prépare justement un billet dessus)
Jennifer Lawrence, Winter's Bone
Natalie Portman, Black Swan
Michelle Williams, Blue Valentine (date de sortie non communiquée, cf. billet ici)

Natalie Portman

Allez parce qu'elle a je pense, donné énormément pour ce film et que je l'apprécie . ..Natalie ? (quoique Nicole Kidman pourrait suprendre tout le monde dans Rabbit Hole (suite au livre de David Lindsay-Abaire comment un couple doit affronter la mort de leur enfant, avec Aaron Eckhart), j'ai aimé Annette Bening mais pas assez pour lui remettre un Oscar). Jennifer Lawrence impressionne déjà dans la bande-annonce et les extraits. A voir.

Best Supporting Actor / Meilleur second rôle masculin
Christian Bale, The Fighter
John Hawkes, Winter's Bone
Jeremy Renner, The Town (cf. mon billet ici)
Mark Ruffalo, The Kids Are All Right
Geoffrey Rush, The King's Speech

Christian Bale : bon je suis un peu fan alors ...
Jeremy Renner est formidable dans The town - je suis étonnée de voir Mark Ruffalo dans la liste, c'est un bon acteur mais son personnage ne mérite pas de le voir figurer dans cette liste (opinion très personnelle, of course) mais bon là, soyons sérieux 2 minutes - ils ne peuvent pas ne pas lui remettre la statuette ! Rien que pour ton sourire, Christian ;)

Best Supporting Actress / Meilleure second rôle féminin
Amy Adams, The Fighter
Helena Bonham Carter, The King's Speech
Melissa Leo, The Fighter
Hailee Steinfeld, True Grit 
Jacki Weaver, Animal Kingdom (cf. mon billet ici, il ne sort que le 27 avril mais j'irai le voir)

 
Sachant que je n'ai vu aucun de ces films, mais j'aime beaucoup Melissa Leo  (vu dans Frozen River). Je vais juste choisir mon actrice préférée, depuis Lady Jane et Howards End, en passant par Fight Club et tous ses rôles dans les films de son conjoint (Tim Burton), je suis fan d'Helena Bonham-Carter (dont les goûts vestimentaires sont très .. British ? J'attends de voir sa tenue pour les Oscars) ! Go Helena !

A noter : Hailee Steinfeld remporte une nomination suite à sa première apparition cinématographique




Best Director / Meilleur réalisateur
Darren Aronofsky, Black Swan
Joel and Ethan Coen, True Grit
David Fincher, The Social Network
Tom Hooper, The King's Speech
David O. Russell, The Fighter

Je n'en ai vu qu'un - mais je l'ai trouvé génial, donc je vote pour David.  Mais ce cher Darren pourrait tout à fait lui voler la vedette. A noter que Christopher Nolan a été "snobbed" comme disent les Américains. Son film "Inception" est cependant nominé comme meilleur film. Un signe ?

Et presque enfin, parce que moi je ne loupe jamais la récompense pour la meilleure musique de film et le meilleur scénario :

Best Original Screenplay / Meilleur scénario original
Another year

The Fighter

Inception
The Kids Are All Right
The King's Speech


Honnêtement, j'ai beaucoup aimé The Kids Are All Right mais je ne comprends pas qu'il ait remporté autant de nominations ! Je me rattrape ici en votant pour Inception, qui va sans doute être le grand perdant de la soirée. The King's Speech ayant remporté à lui seul 12 nominations !

Original Score / Meilleure musique de film
How to Train Your Dragon

The King's Speech

127 Hours
Inception
The Social Network

Le dessin animé "Dragons" (j'ai vu la ba plusieurs fois au moment des fêtes), et pour The Social Network, j'avoue que la musique ne m'est pas du tout apparu comme une véritable empreinte du film, les dialogues et le rythme surpassaient la musique. J'écoute par contre toujours "Time" - d'Inception, par le génialissime Hans Zimmer (à voir les concerts en live de la musique sur Youtube).  Je trouve cette musique très prégnante, un élément essentiel au film, un cinquième rôle.  Par contre, j'ignore tout de la musique des autres films !

Enfin, le choix cornélien, le meilleur film ?

Best Picture / Meilleur film
Black Swan
The Fighter
Inception
The Kids Are All Right
The King's Speech
127 Hours
The Social Network
Toy Story 3
True Grit
Winter's Bone

J'attends donc de voir Black Swan, The King's Speech, 127 Hours et True Grit juste avant la cérémonie (dommage que The Fighter et Winter's Bone ne sortent qu'après) car en me basant sur mes impressions, la surprise pourrait venir justement de ces deux derniers : Winter's Bone ou The Fighter .. mais si on veut rester Hollywoodien, alors je vois bien The Social Network l'emporter. 

Et si c'est The Kids Are All Right, je serais sur le c..
Et vous ?

24 janvier 2011

Hereafter ou Au-delà

J'ai toujours aimé les films réalisés par Clint Eastwood, mes préférés : One Million Dollar Baby, Mystic River, Unforgiven (Impitoyable) et A Perfect World (un monde parfait) (avec un Kevin Costner impeccable). J'attendais donc avec impatience sa dernière réalisation, mais peu à peu les critiques sont arrivées, mitigées, voire mauvaises. Difficile à croire, alors je suis allée voir par moi-même.

Résumé : Au-delà ou Hereafter (je l'ai vu en vo) est l'histoire de trois personnages hantés par la mort et les interrogations qu'elle soulève. George est un Américain d'origine modeste, affecté d'un "don" de voyance qui pèse sur lui comme une malédiction. Marie, journaliste française, est confrontée à une expérience de mort imminente, et en a été durablement bouleversée. Et quand Marcus, un jeune garçon de Londres, perd l'être qui lui était le plus cher et le plus indispensable, il se met désespérément en quête de réponses à ses interrogations. George, Marie et Marcus sont guidés par le même besoin de savoir, la même quête. Leurs destinées vont finir par se croiser
(Je ne suis pas d'accord avec la phrase finale d'Allôciné : pour tenter de répondre au mystère de l'Au-delà).

Le casting est international, comme l'action qui se déroule simultanément à Paris avec Marie (Cécile de France et Thierry Neuvic), Londres avec le jeune Marcus (George McLaren et son jumeau Jason alias Frankie McLaren) et à San Francisco avec George (Matt Damon).

Un bon casting. J'ai choisi l'affiche de la version américaine, car j'ai vu le film en version originale, même si au début j'ai pensé voir le version française, car on commence par les Frenchies ! Mais dès qu'on arrive à Londres, les sous-titres apparaissent. J'ai aimé voir le film en deux langues, et en plusieurs accents.

Le tsunami arrive ...

Clint Eastwood nous offre une première scène impressionnante, celle du tsunami qui a ravagé le 26 décembre 2004 les côtes asiatiques. J'avais entendu parler de cette scène, et effectivement on se prend une grande claque.  La scène est presque surréaliste, et pourtant elle ne reflète que la triste réalité. Il n'y a rien à dire de plus, on vit chaque moment intensément. Et on s'attend à ce que cette scène reflète l'ensemble du film, mais malheureusement non.

On découvre le personnage de Marie, interprété par une Cécile de France que j'ai trouvé convaincante, mais étonnamment éteinte. Je l'ai toujours trouvé lumineuse dans ses autres rôles. Celui-ci est effectivement particulier, elle interprète le rôle d'une femme dont la vie est complètement bouleversée et qui remet en cause toutes ses croyances. Mais j'avoue qu'elle a réussi (volontairement ou involontairement) à perdre ce charme un peu fou qui me plaisait tant chez elle. J'ai donc, comme pour le personnage de Thierry Neuvic (qui joue son petit ami), du mal à savoir si cela vient du jeu des acteurs ou des rôles qu'ils interprètent. Mais j'avoue avoir été assez insensible au personnage de Marie.  Le rôle de Thierry Neuvic m'a un peu surpris, présent lors du tsunami, il se remet très vite des évènements. Amusant de voir cet habitué du petit écran dans une salle de cinéma.

George McLaren
Clint Eastwood nous fait ensuite voyager à Londres, et à San Francisco. Londres où vivent deux jeunes frères jumeaux, inséparables, élevés par une mère seule droguée et alcoolique. Ils sont inséparables, se soutenant dans cette vie triste. Malheureusement la mort vient les frapper. Les jeunes acteurs (Frankie et George McLaren) jouent admirablement bien, j'ai préféré à Paris les scènes de Londres. La mère est brillamment interprétée par Lyndsey Marshal (qui joue Cléopâtre dans la série Rome). J'ai tout de suite éprouvé plus de sympathie envers le personnage qui vient d'être touché dans sa propre chair que celui de Marie (Cécile de France).

San Francisco - une bulle d'espoir qui éclate malheureusement trop tôt. Matt Damon joue bien, toute en subtilité et en retrait le rôle de cet homme (George), qui vit comme une malédiction ce don de voyance. Pour entrer en contact avec les morts, il lui suffit de serrer les mains de n'importe qui pour voir apparaître leurs proches disparus. Mais tout n'est pas perdu et si la lumière apparaît enfin dans le film, c'est grâce à Bryce Dallas Howard, qui joue le rôle de Mélanie. Sa rencontre avec le très solitaire George dans le cours de cuisine, est magnifique. La scène où l'un d'eux doit porter un bandeau et doit deviner ce que l'autre lui fait manger est sensuelle, douce, pleine d'espoir. Clint Eastwood nous fait soudainement croire que la vie peut et doit être plus forte que la mort. Espoir de courte durée.

Matt Damon et Bryce Dallas Howard

Enfin, l'autre lumière du film est Marthe Keller. Actrice à mon goût bien trop discrète, j'ai adoré ses rôles américains (à l'époque où elle vivait avec Al Pacino, dans Bobby Dearfield par exemple), depuis je compte ses apparitions cinématographiques. Moi qui adore sa voix, son accent, j'ai été déçue de la voir échanger en anglais ses impressions sur l'au-delà avec Cécile de France.
Marthe Keller, la trop grande absente du cinéma français et Cécile de France

Contrairement à ce que beaucoup disent, Clint Eastwood n'offre aucune réponse à l'au-delà. Certains y croient, d'autres pas, d'autres expliquent les visions de Marie par sa situation physique : en arrêt cardiaque, son cerveau a provoqué ces images. D'ailleurs, j'y ai repensé lorsqu'elle rencontre le personnage médecin de Marthe Keller, qui se déclarant athée a fini par croire les témoignages de ses patients (en soins palliatifs), ceux qui revenus de l'au-delà ont tous ces images douces, avec ses êtres qu'on a du mal à distinguer, qui vous attendent. Moi j'ai eu au contraire le sentiment, que pour tous le cerveau avait eu la même réaction chimique. Mais alors que dire du médium ? Clint Eastwood nous montre tous les charlatans qui parcourent le monde en déclarant être en contact avec l'au-delà et le seul qui ne ment pas, vit lui un véritable enfer.

Chacun peut donc repartir avec ses propres croyances, les mêmes qu'il avait en venant voir le film. Rien de bouleversant. En fait, c'est le film même qui n'a rien de bouleversant, trois fenêtres de vie qui s'ouvrent, ces personnages qui finissent par se rencontrer et trouver, non pas la réponse qu'on attend tous (qu'est-ce qui se passe après la mort ?) mais simplement l'écoute et les mots qu'ils souhaitaient entendre. Des mots de réconfort.


C'est le premier film de Clint Eastwood qui semble sorti tout droit d'un studio hollywoodien  : un film qui ne lui ressemble finalement pas. Je crois qu'on a tendance à oublier que tout réalisateur peut faire des films de qualité différente (comme les Woody Allen qui parfois ne me plaisent pas). Alors oui, quand je repense à One Million Dollar Baby, je suis forcément un peu déçue.

En même temps, je n'avais pas regardé la durée du film et je viens de voir sur Allôciné qu'il durait 2h08. Je ne l'ai pas trouvé long, je ne me suis pas ennuyée, mais deux jours après je l'avais déjà oublié.








23 janvier 2011

Le lézard lubrique de Melancholy Cove

J'ignorais tout de Christopher Moore - jusqu'au petit déjeuner de départ organisé en décembre dernier lorsque j'ai quitté mon ancien job. Une des collègues, avec qui je m'entends très bien (nous sommes restées en contact) m'a offert deux livres de Christopher Moore : "Un blues de coyote" et  "Le lézard lubrique de Melancholy Cove".

Ils nous arrivaient d'échanger sur nos lectures autour d'un café, elle m'avait parlé de lui mais son nom ne m'évoquait rien. Je suis donc repartie avec ces deux livres sous le bras, j'ai commencé par le deuxième (sans y faire attention) et je n'ai pas été déçue.

Quatrième de couverture : Il se passe quelque chose dans la morne station balnéaire de Melancholy Cove. On y trouve, pour un cocktail détonant, un flic qui se console de l'être en tirant sur des joints, une schizophrène ex-actrice de films de série Z postapocalyptiques réfugiée dans une caravane, un joueur de blues poursuivi par un monstre marin dont il a tué le petit quarante années plus tôt, une psy qui ne donne plus à ses malades que des, placebos, un pharmacien lubrique ne rêvant que d'accouplements avec des dauphins, une femme qui se pend, des gens qui disparaissent... Une seule certitude : tous ont la libido qui explose. Tous sans le savoir sont sous le signe du lézard...


Je découvre aussi avec beaucoup de plaisir que sur une autre édition, un de mes auteurs préférés, Carl Hiassen a laissé ce commentaire : « Christopher Moore est un homme très malade, dans le meilleur sens du terme. » Et c'est bien à Carl Hiassen que j'ai pensé en lisant ce livre, ils possèdent tous les deux le même humour débridé, cette liberté littéraire qui les rend à mes yeux si unique en leur genre.

Car il faut être prêt à s'engager dans des aventures psychédéliques, qui défient tout sens de réalité, et mettent à mal le genre policier.

Il m'est tout aussi difficile de résumer le livre, la quatrième  de couverture le fait plutôt bien. Christopher Moore en profite pour s'attaquer aux shérifs corrompus, aux psychiatres menteurs, aux antidépresseurs prescrits à tous bords, à  ces gens biens qui cachent des obsessions sexuelles bizarres. Et lorsqu'une sorte de monstre marin débarque dans cette petite ville côtière, c'est pour décupler subitement la libido de tous les habitants, les transformant en véritables obsédés sexuels et en changeant les plus religieux en véritables zélés prêts à se sacrifier, qui viennent se prosterner nus devant l'animal.

Il règle aussi ses comptes avec tous ces bigots et cette morale judéo-chrétienne (et au passage les scientologues). Je souris en tapant ces mots, car j'imagine que cela doit paraître très étrange au lecteur ! Attention ! Le livre n'est ni érotique, ni vulgaire, aucune scène de sexe n'est décrite, il s'attache plutôt aux sentiments qu'éprouvent ces personnages qui voient leurs vies bouleversées. Quant au héros du livre, le flic local,  il est soudainement sevré de son addiction à la marijuana, tandis que les rats fuient la ville, et que Catfish le bluesman local rencontre l'amour et perd son inspiration.

Le livre est là pour nous divertir, il est drôle et burlesque. Je l'ai lu dans les transports en communs, et j'ai plusieurs fois eu du mal à retenir mes fous rires. Comme dans les romans de Carl Hiassen, on arrive à accepter le grand n'importe quoi, le monstre marin, les histoires de jeunesse complètement loufoques de Catfish, la guerrière en bikini de cuir. Tout passe comme une lettre à la poste.

Exemple : 
"Il s'était préparé à affronter les agents des stups, il avait envisagé une fuite à toute blinde, il n'avait pas exclus l'hypothèse d'un échange de coups de feu avec des dealers mexicains. Tout cela pouvait arriver. Il se félicitait d'être un vrai dur capable de s'adapter à toute sorte de situation. Il se croyait supérieur aux autres hommes en raison de sa faculté à se maîtriser quand la pression montait. Par contre, il ne s'était jamais préparé à voir une conduite intérieure teutonne avec un labrador retriever au volant."

Il ne faut pas oublier, Molly Michon (quel nom !) l'ex actrice de films Z qui se prend pour l'héroïne guerrière Kendra et qui devient la maîtresse du monstre, qu'elle nomme affectueusement d'un prénom de série B. Et Christopher Moore donne même une explication très convaincante de la différence entre la psychose et la névrose, à garder sous le coude pour épater ses amis ou collègues :

"Vous êtes un névrosé, Théo. C'est-à-dire quelqu'un qui pense que quelque chose cloche en lui alors que son entourage le croit tout à fait normal. A l'inverse, une psychotique pense qu'elle est normale alors que tout le monde pense qu'elle est déconnante. Amusez-vous à faire un sondage auprès des gens du coin, et vous verrez qu'on me classe dans la deuxième catégorie. "

Au final, moi qui adore Carl Hiassen, je recommande vivement Christopher Moore, dont le livre est un excellent antidépresseur qui lutte contre le froid et le gris de l'hiver. Il m'a apporté un sourire matinal, une autre drogue très agréable !


19 janvier 2011

My addictions of the week

Vous aussi, vous avez cru le sentir venir, le printemps ?
Have you too thought for a minute that Spring was coming ?



Ces quelques jours de redoux m'ont permis de pouvoir à nouveau porter des shorts et des jupes, montrer mes gambettes et pouvoir me passer de mes low boots (récupérées ce soir de leur premier tour chez le cordonnier, qui comme l'a si bien dit ma Maman, a fait sa fortune grâce à moi) ... mais voilà toute bonne chose à une fin, et demain retour du froid - 3°C le matin et un rikiki petit 6°C à midi ! Retour programmé : des gants, de l'écharpe et de la chapka !


*  *   *

Mais parlons de choses sérieuses, suis-je encore une addict en 2011 ? Oui !
But let's be serious for a second, am I still an addict in 2011 ? Yes !

Ma drogue culinaire de la semaine : le fromage de chèvre ! Une catastrophe, surtout du Chabichou,  du Poitou, du Rocamadour et du Saint-Maure cendré !

Goat cheese ! Can't resist it, a French addiction I guess / ヤギチーズそれに抵抗することはできません私は推測するフランス中毒

Copyright Femme Actuelle

Ce plateau de fromages de chèvre disparaitrait en moins d'une heure avec moi !


Le Rocamadour
Saint-Maure cendré


Le bonheur ;)
Happiness ;)

幸福





*  *  * 

Mes drogues visuelle de la semaine :

En plus de la dernière saison de Cold Case diffusée actuellement,  je suis une série déjà diffusée il a quelques années (en 2005) sur Canal Jimmy "Meutres à l'anglaise" ou si vous préférez The Inspector Lynley Mysteries.




Cette série britannique qui n'a compté que quelques épisodes par saison filmés entre 2001 et 2007 met en scène les enquêtes de deux agents de Scotland Yard : l'inspecteur Lynley, huitième comte d'Asherton, et sa collègue, le sergent Havers. Bien que tout sépare ces deux individus - Lynley est un aristocrate distingué tandis qu'Havers est une prolétaire révoltée ayant à sa charge sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer, leur duo fonctionne à merveille. Ils naviguent ainsi d'un monde à l'autre, et leur collaboration est toujours efficace.

A présent, je peux regarder les épisodes en version originale, ce que j'adore car l'Inspecteur Thomas Linley (Nathaniel Parker) a vraiment l'accent British de la upper class. Une vraie leçon linguistique. Enfin, j'adore sa collègue, l'actrice Sharon Small (qui joue Barbara Havers), elle possède un physique unique, une présence très forte - ils forment un drôle de couple.



Cela m'amuse aussi de revoir les épisodes car on y retrouve des acteurs devenus depuis de véritables stars, ainsi j'ai vu Henry Cavill la semaine dernière et samedi ce fut le tour d'un très jeune James McAvoy à l'époque (qui se sauvagement assassiner).  (épisodes datant de 2002)

*  *  * 

Mes drogues musicales de la semaine :

Une copine blogueuse a organisé un quizz sur les phrases cultes de films,  je l'avoue sans détour : je suis nulle. Par contre, j'adore les musiques de films, je les achète et je peux les écouter encore et encore. Je peux ensuite reconnecter chaque scène de film à une musique. Je parle ici exclusivement des musiques écrites spécialement pour les films (quelques noms : Maurice Jarre, Elmer Bernstein, Rodgers and Hammerstein, John Barry, Hans Zimmer, Gavin Greenaway, etc.) et des arrangements  de musique classique (Barry Lyndon).

Une année aux Oscars, au moment de remettre l'Oscar de la meilleure musique, ils ont eu l'idée de génie d'éteindre les lumières, et de faire écouter une dizaine de titres - je le ai tous reconnus ! Avec un énorme frisson qui a traversé la salle. Barry Lyndon, Le Parrain, Danse avec les Loups, Laurence d'Arabie, la Guerre des Étoiles, le Pont de la Rivière Kwai, Il était une fois en Amérique, Gone with the wind, West Side Story, il était une fois dans l'Ouest, Orange mécanique, Docteur Jivago, Taxi Driver, Out of Africa, etc. 

Il y a trois jours, les Golden Globes ont attribué le titre de la meilleure musique de film à "The Social Network" (Trent Reznor and Atticus Ross). J'avoue que j'ai été un peu surprise, car j'aurais préféré voir Hans Zimmer avec son titre "Time" d'Inception, remporter la récompense. Mais qu'importe. Elles sont toutes les deux sur mon iPod et je peux continuer de rêver...

(translation just below the videos)





I'm in love with movie soundtracks, orginal scores - I actually am pretty good at recognizing each one from a particular scene in the film. I remember, one time during the Oscars, they turned off the light and played the most famous original movie scores during five minutes - I knew each one of them - a thrill swept through the assembly.
 The 2011 Golden Globes have give the best original in a motion picture to Trent Reznor and Atticus Ross for "The Social Network" - I actually hoped "Inception" would win, but I like them both. Music is a big part of a movie.

私は、映画サウンドトラック、オリジナルスコアと恋- 私実際にはかなり映画の中で特定のシーンから、それぞれ認識するのが得意です。アカデミー賞を一度中に覚えて、彼らがオフにし、5分間で最も有名な元のムービーのスコアを演奏-アセンブリを襲ったスリル-彼ら一人一人を知っていた。
 2011ゴールデングローブ賞は、最高の"社会的ネットワーク"トレントレズナーアッティクスロスモーション画像の元の提供がある - 私は、実際に勝つだろう"インセプション"を望んで私はそれらの両方が好きです。音楽映画大きな部分を占めている



Have a nice week ! Bonne semaine à tous ! 素敵な一週間を!

16 janvier 2011

Les émotifs anonymes

Ce fut un week-end cinéma puisque je suis également allée voir avec des amis "Les émotifs anonymes" de Jean-Pierre Amérys avec Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde.

L'histoire : Jean-René, patron d’une fabrique de chocolat, et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs.
C’est leur passion commune pour le chocolat qui les rapproche. Ils tombent amoureux l’un de l’autre sans oser se l’avouer. Hélas, leur timidité maladive tend à les éloigner.
Mais ils surmonteront leur manque de confiance en eux, au risque de dévoiler leurs sentiments.
(Allociné)

Cette comédie romantique, en est-ce une ? raconte l'histoire de deux émotifs anonymes, qui vont tomber amoureux alors que l'un et l'autre ignorent qu'ils sont atteint de la même maladie. Ce qui va bien entendu entraîner toute une série de quiproquos et des scènes drôles et surtout très tendres. Tout cela autour du chocolat. Et j'adore le chocolat !

Le film ne dure qu'1h15 ce qui peut sembler peu, mais il possède suffisamment de magie et de tendresse pour excuser cette fin un peu hâtive, quoique très drôle. Le réalisateur, qui dans une interview avouait lui-même être un grand émotif s'est entouré d'une brochette d'acteurs formidables, dont les deux principaux : Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde.



Les scènes sont cocasses, et le regard porté sur les personnages est sensible et intelligent.  Le nombre restreint de personnages m'a fait penser à une pièce de théâtre, proche du vaudeville puisque basé sur des quiproquos.

Le scénario peut toutefois sembler prévisible et le style n'est pas révolutionnaire, mais il apporte une touche de gaieté et de fraicheur.  Et si les scènes chantées peuvent surprendre, elles traduisent aussi les vagues d'émotions qui submergent les personnages. Les scènes de réunion des émotifs anonymes sont excellentes.

Le film a une touche désuète (et/ou rétro) avec sa fabrique de chocolats, ses employés gentils et habillés à l'ancienne, il y a comme un faux air d'Amélie Poulain mais rassurez-vous le film ne sombre pas dans la guimauve, et les scènes de dégustation du chocolat vous donnent l'eau à la bouche !

 J'aime beaucoup Isabelle Carré qui avec son physique passe-partout et son talent, s'efface derrière chaque rôle pour laisser vivre pleinement ses personnages, ici Angélique, grande émotive qui va se retrouver malgré elle commerciale, le pire boulot pour une timide maladive. Je la trouve vraiment excellente dans tous ses films, et j'avais beaucoup aimé lire une interview dans un magazine, où elle s'ouvrait et où j'ai découvert une personne discrète, humble, avec ses propres doutes et manies.

Benoît Poelvoorde m'a vraiment plu dans ce rôle, je l'avais aussi beaucoup aimé dans le rôle d'Etienne Balsan dans "Coco Chanel" - je l'aime quand il est sérieux. Son talent et son physique lui permettent d'interpréter toutes sortes de personnages, mais ici j'ai aimé voir un homme sérieux, un chef d'entreprise qui confie à son psy "je n'ai rien contre les femmes, elles me terrorisent, c'est tout". Il joue parfaitement le rôle de cet homme qui cache ses émotions derrière un paraître froid et distant, mais qui vit intérieurement un enfer. La scène du restaurant est culte, il est époustouflant.  On comprend  dans cette scène le handicap que peut devenir une trop grande émotivité, et j'ai tout de suite éprouvé de la sympathie pour les deux héros. Cette scène résume à elle-seule le film.  Le réalisateur a choisi de témoigner en utilisant comme outil le rire, mais il a su ne pas provoquer la moquerie, mais la compréhension et l'attachement à ses personnes. 

Benoît Poelvoorde est pour moi un acteur incontournable de sa génération, que l'on voit plus dans des rôles comiques (et j'imagine que le prochain film tourné avec Dany Boon ne va pas arranger les choses), or pour moi il est formidable dans des rôles d'homme sérieux, amoureux. C'est la deuxième fois que je le vois comme un homme capable de séduire, ainsi je l'avoue, dans une des scènes lorsqu'il porte son costume noir et sa chemise blanche, je l'ai trouvé vraiment séduisant. Je ne voyais plus le personnage, ni l'acteur célèbre, mais un homme avec un charme indéniable. J'espère le voir donc très prochainement dans une histoire d'amour.

Il me fait penser à Albert Dupontel, autre acteur génial qui pour cacher sa grande timidité et son humilité se réfugie dans la provocation. Je me souviens d'une interview où il avait du mal à accepter tout compliment, mais il suffit de le voir dans "Deux jours à tuer" pour réaliser qu'il est un immense acteur.  Sa filmographie est impressionnante, pourtant, comme Benoît Poelvoorde, les médias ne voient qu'une facette de leur jeu. 

Jean-René et Angélique

Au final, je ne dirais pas qu'il s'agit d'un grand film mais il permet de passer un excellent moment, et de réaliser à quel point les deux acteurs principaux sont d'immenses acteurs, mention spéciale à Benoît Poelvoorde qui m'a vraiment séduite dans ce film.

Somewhere

Je suis allée voir le dernier film de Sofia Coppola "Somewhere" avec Stephen Dorff et la toute jeune Elle Fanning.

J'avais quelques appréhensions en y allant, parce qu'entre la bande-annonce qui m'avait beaucoup plu et la lecture de critiques, mon envie s'est peu à peu transformée en une grande peur d'être déçue. J'avais ainsi regardé une émission de critiques littéraires qui n'avait pas aimé le film, le trouvant très ennuyeux et indigne du talent de sa réalisatrice, Sofia Coppola.

Puis, j'ai lu l'avis d'une amie blogueuse, Cachou qui avait été extrêmement déçue, elle qui avait adoré les premiers films de la réalisatrice américaine : Virgin Suicides, Marie-Antoinette et Lost in Translation. Grâce aux commentaires, j'ai trouvé quelques personnes qui elles, avaient aimé le film, ce qui m'a finalement convaincu d'aller le voir.

Le pitch est assez simple : la tranche de vie d'un acteur célèbre à Hollywood, Johnny Marco qui vit au plus célèbre hôtel de Los Angeles, le mythique Château Marmont et qui voit un jour débarquer sa fille adolescente (13 ans) Cleo. Tous les deux vont passer plusieurs jours ensemble, entre les cérémonies et interviews du père, et apprendre à mieux se connaître, et faire prendre conscience à l'acteur de la futilité de sa propre vie.

Je suis tombée par hasard ce matin sur une interview de la réalisatrice. Elle souhaitait montrer la vie d'un acteur célèbre, finalement assez isolé, qui n'a pas de vie personnelle à proprement parler, n'ayant pas de maison, vivant à l'hôtel, entouré de pseudo amis fêtards et d'escort girl.  Un acteur célèbre dont la vie entre deux tournages vire à l'ennui. Et Sofia Coppola filme très bien l'ennui, peut-être parfois un peu trop bien, je pense plutôt qu'il s'agit d'un choix volontaire de sa part  afin que le spectateur  ressente l'ennui comme le personnage principal.  Car il ne passe pas grand chose, à part les obligations professionnelles du père, on le suit accompagner sa fille à son cours de patinage et profiter des piscines ou hammam des hôtels de luxe.

Je crois que Sofia Coppola a choisi volontairement de démystifier la vie d'un acteur célèbre, montrer aux spectateurs que ceux sont finalement des personnes simples - pas du tout extraordinaires et dont la vie faite de soirées, d'alcool et de jolies filles peut très vite tourner à la dépression chronique. Elle expliquait ainsi dans l'interview qu'elle avait volontairement choisi les tenues vestimentaires du personnage principal. Je m'étais fait la réflexion pendant le film du manque d'imagination de l'acteur concernant sa garde-robe, un vieux jean Levis, des vieux tee-shirt troués et quelques chemises en flanelle. En fait, elle voit Los Angeles comme une ville où le style casual et laid back prédomine - elle pensait ainsi à plusieurs acteurs, dont Keanu Reeves ou Johnny Depp, habillés ainsi - l'image du bad boy. Des hommes à qui tout réussit mais qui refusent de posséder quoique ce soit.



Quant à l'image des femmes dans ce milieu-là à Los Angeles, elle est plutôt négative (excepté pour l'adolescente, Cleo et sa mère), les femmes sont soit des escort girl, soit des femmes ultra maquillées, vulgaires. Sofia Coppola qui se décrit comme classique avoue dans l'interview qu'on ne croise jamais ce genre de personnes à New York.  Toujours cette vieille rivalité entre les deux villes.

L'autre personnage essentiel des films de Sofia Coppola est la musique, or ici j'avoue qu'elle m'a un peu manquée. Fort heureusement, elle est présente les scènes clé du film, et est magnifique (comme la musique du générique de fin). La scène de la piscine où le père et la famille oscillent entre bronzage au soleil et jeux aquatiques est sublime. Elle résume à elle seule le cœur du film : la rencontre entre un père paumé, sans repères et sa fille, intelligente, sage et posée, en manque d'amour. Lui dont la vie entière est prise en charge par son agent, par le personnel du Château Marmont où il peut obtenir ce qu'il veut en un coup de fil,  doit soudainement devenir un homme adulte et un père responsable.



Et il se débrouille plutôt bien. Les rapports père-fille sont magnifiques, Stephen Dorff et Elle Fanning sont formidables. Le père est touchant, il est doux, gentil avec sa fille, et Elle Fanning est superbe, d'un naturel désarmant. Une jeune fille de treize ans bien élevée, timide, respectueuse et qui va subtilement réussir à s'immiscer dans ce semblant de vie que mène son père. Leur complicité est frappante, et on rêve tous de ce genre de relations avec son père. Ces quelques jours qui deviendront de magnifiques souvenirs pour eux. Sofia Coppola a réussi son pari en s'attaquant aux relations père-enfant.

Elle Fanning aka Cleo
Et comme dans tous ses films, Sofia choisit une actrice blonde, éthérée, presque irréelle - comme un ange gardien qui vient veiller son père dépressif.  Je pense ainsi beaucoup à Virgin Suicides, sans doute mon film préféré de la réalisatrice. Je n'ai pas trouvé le film très différent des premiers dans le sens où Sofia Coppola aime toujours autant filmer le silence, les plans larges - et son thème de prédilection ne change pas : la solitude. Que ce soit des grandes familles à l'image unie, des femmes belles et intelligentes, des personnes célèbres, des mégalopoles, la conclusion est toujours la même : les gens les plus entourés sont finalement les plus seuls.  Ici Sofia Coppola reprend cette idée que la vie est faite de longues plages où il ne se passe rien, pour être entrecoupée de jolis moments de bonheur, fugaces qu'il faut savoir saisir.

Pour ma part, j'aurais aimé effacer quelques scènes, en raccourcir certaines, en allonger d'autres et ajouter un peu de musique ci et là, mais finalement cela aurait eu aussi comme effet d'éloigner le spectateur du personnage principal, dépressif et dont la vie rime avec ennui, mais dont la venue de sa fille va apporter fraîcheur, joie et amour et va permettre finalement à son père de réagir.  Une véritable prise de conscience. La dernière scène du film est pleine d'espoir.

Une mention particulière aux acteurs, tous formidables - et à la musique, toujours excellente (dont je vais aller acheter deux ou trois titres sur I-tunes). Alors oui, je n'ai pas trouvé le film exceptionnel, mais il reste unique en son genre, j'ai bien reconnu la touche personnelle de la réalisatrice, et je suis heureuse d'être allée le voir.  Et heureuse qu'il ait balayé toutes mes appréhensions.

14 janvier 2011

Age de Glace n°4 et autres noisettes cinématrographiques

Scrat
Je ne résiste pas à mettre en ligne la bande-annonce de l'épisode n°4 (déjà !) de l'Age de Glace.

Je suis en effet, une grande fan de la première heure de ce dessin animé, et surtout de Scrat* !  Ici il s'agit de Ice Age 4 : Continental Drift - l'Age de glace n°4 - la séparation des continents !

(* Scrat qui me rappelle ici le coyote de Tex Avery)

La bande-annonce est trop drôle, je viens de le regarder trois fois d'affilée - une nouvelle théorie sur la naissance des continents, et un clin d'œil au n°3 (regardez bien).

Le film sortira l'été prochain aux États-Unis, sans doute pour les fêtes ici ?



Sinon, un truc purement féminin - mais ici en France, où on voit tout le temps les fils et filles de devenir acteur comme leurs parents, moi je veux vous présenter, Dave, 25 ans qui commence sa toute jeune carrière de cinéma. Ce jeune acteur américain vous rappelle-t-il quelqu'un ?

Copyright Flaunt magazine


Non ?  vraiment pas ???


Je recommence avec cette photo :



Autre indice :

ni son père, ni sa mère ne sont célèbres ...

mais son frère ... dont j'ai adoré la performance dans Harvey Milk et que j'ai hâte de voir dans 127 hours n'est autre que ... vous l'aurez deviné :



oui j'ai nommé James Franco !

James, the big brother


Donc, j'avoue que dans la famille Franco, ils sont pas mal foutus, hein ? Espérons que le petit frère soit aussi doué que le grand frère pour le cinéma, que le journaliste américain du magazine Flaunt décrit comme ayant (en français dans le texte) comme son frangin  "la joie de vivre" !

Enfin, pour le plaisir toujours, dans le magazine Details cette fois-ci, une interview de Sam Worthington que j'adore (très bon acteur, australien et rouquin, et sexy) .. n'hésitez pas à aller lire l'interview (en anglais) et regarder la galerie de photos consacrée à Sam ! Et en vous promenant, vous trouverez beaucoup d'interviews intéressantes (Joseph Gordon-Levitt, John Hamm, etc.). 

Copyright Norman Jean Roy


Bon week-end ! Have a nice week-end ! 素敵な週末を!

The Friday story

Une maman guépard, un bébé, un chat et un ruban et le réveil le plus adorable de 2011 !

A cheetah mom, a baby, a cat and a ribbon and the cutest wake up of 2011 !



Bien que deux petits bébés guépards soient nés de deux mères différentes à l'Institut de Biologie du Conservatoire the Smithsonian à Front Royal en Virginie, seule une des deux mamans,  Zazi  en l'occurrence - (si si Zazi) âgée de 9 ans élève les petits.

Car la nature est drôlement faite : lorsqu'une femelle guépard met bas à un seul petit - son corps n'arrive pas à produire assez de lait pour le nourrir. 

C'est pourquoi les biologistes espèrent qu'en offrant un deuxième petit à Zazi, celle-ci produira assez de lait pour les deux.

Though two cheetah cubs were born to two different mothers at the Smithsonian Conservation Biology Institute in Front Royal, Va., only one mama, 9-year-old Zazi, is raising the babies. When a cheetah has one cub, a "singleton," she can't produce enough milk to feed the baby, so staffers are hoping that by creating a litter of two for Zazi, she'll fortify both cubs. —USA Today
チーターカブスは、フロントロイヤル、バージニア州、1つだけの9歳のZaziで、スミソニアン保全生物学研究所二つの異なる母親に生まれてきたけど赤ちゃんを高めています。チーターは1つだけを持っている場合、彼女はそのスタッフは彼女の第2を与えることによって、彼女は両方の子グマを強化していただきますことを望んでいる赤ちゃんを養うために十分なミルクを生産することはできません。

Et pour commencer le week-end de bonne humeur, deux petites vidéos sympa, l'une montre un bébé (une petite fille) jouant au ruban avec son chat (j'adore son rire) et l'autre qui nous montre le réveil le plus adorable en 2011.  Encore mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année !

And to start the week-end on a smile, two cute and funny Youtube videos, one showing a baby girl playing with a cat and a ribbon and the cutest dog wake up of 2011 ! Again happy New Year !笑顔を絶やさず、上の2つのキュートで面白いYouTubeのビデオリボン交流2011年のかわいいウェイクアップ遊んで女の赤ちゃん示す週間エンドを開始する!再び新年幸せ





Bon week-end ! Have a nice week-end ! 素敵な週末を!

13 janvier 2011

A quizz about movies with Legos - le quizz cinéma avec des Lego


Copyright Alex Eylar
Cette scène vous parle ?? Si vous n'êtes pas fan de cinéma, passez votre chemin ! Et à y regarder de plus près, vous ne rêvez pas - ceux sont bien des Lego - les petits personnages de notre enfance.

J'ai découvert l'auteur de ces photos géniales sur un site américain. Bien qu'il soit âgé de 22 ans, Alex Eylar joue encore avec des Lego. Il s'est ainsi amusé à recréer des scènes célèbres de films. Des films récents et des plus classiques.

Alex explique dans une interview qu'il est un très grand fan de cinéma, et que lorsqu'il était petit, tout le monde possédait autour de lui des personnages en brique jaune, ces petits Lego.

Il a commencé à les collectionner à l'âge de cinq ans pour ne plus cesser jusqu'au lycée.
Il en possède aujourd'hui près de 30 000 !

Ces projets lui prennent peu de temps, à peine une demi-heure à part pour des films plus compliqués, comme l'exemple ci-dessus (Inception).

Il explique d'ailleurs que son projet préféré était Inception car "recréer ce couloir et ces personnages en mouvement rotatif en apesanteur fut un énorme challenge créatif et visuel"  et c'est ce qui lui plaît le plus dans sa passion.

Donc j'ai décidé de vous présenter plusieurs projets, à vous de reconnaître les films !

Have you noticed the picture on the left ? What is the movie pictured ? and  yes , it was made with the little yellow brick men, Lego. The author of these projects is Alex Eylar, a 22 y.old geek ! Alex said: ”I’m an enormous film fan and when I was growing up everybody had a big bucket of Lego or knew somebody who did. I started collecting Lego when I was about five and the collection just grew until high school. Now I’ve got around 30,000 pieces.”
The projects usually take about half an hour, except for more complicated projects like Inception (pictured above).
“Inception is my favorite,” he said. “The rotating hallway was a neat challenge and a big visual payoff, and that’s the kind of thing I aim for.” Let's see if you can recognize the futur projects shown below.


Le premier est assez facile ! First one is pretty easy, yep ?
Copyright Alex Eylar
Copyright Alex Eylar
Ci-dessus/above - un classique avec Kevin Spacey.
Copyright Alex Eylar - this one is way too easy !  Trop facile celui-ci !

Copyright Alex Eylar

A gauche :

Ma scène préférée du film avec un Michael Fassbender extraordinaire.


On the left : my favorite scene of the movie, with an amazing Michael Fassbender.

Copyright Alex Eylar
Copyright Alex Eylar -2 films du même réalisateur  - two movies with the same director

Copyright Alex Eylar

Copyright Alex Eylar - pour le plaisir !
On the left : can you hear the music ?
A gauche : vous entendez la musique ?
Copyright Alex Eylar - un des plus grands rôles de sa carrière - he became a legend with that movie

Copyright Alex Eylar
Copyright Alex Eylar

A gauche : toute mon enfance !

On the left : all my childhood !








Below : ditto- one fun trilogy

Ci-dessous : pareil ! quelle trilogie

Copyright Alex Eylar - un peu plus corsé... ne manque que Clarice Starling ;)

Copyright Alex Eylar

Uncle Fester used to scare me and my sister made a great Wednesday ;)

Oncle Fester m'effrayait, ma sœur fut une Mercredi parfaite !


Congrats to Alex ! Now I want to see these movies again !  Merci à Alex qui me donne envie de revoir tous ces films !