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30 mars 2011

The Goonies

J'ignore combien de fois j'ai pu voir ce film, je ne les compte plus. Dès qu'il repasse à la télévision, je le regarde. Je l'ai vu si souvent, en français et en anglais (les deux versions se valent). L'année dernière, ils ont fêté les 25 ans de la sortie d'un des meilleurs films produits par Spielberg : The Goonies.
Il m'est arrivé depuis de croiser quelques personnes (souvent beaucoup plus jeunes) qui ne connaissent pas les Goonies, choc suprême. Ma petite sœur, 11 ans de moins, le connaît par coeur comme beaucoup de "classiques des années 80".

Le pitch ? Celui d'Allociné convient parfaitement : Astoria est une modeste et paisible cité portuaire de la Côte Ouest. Trop paisible au gré de ses jeunes habitants... "Il ne se passe jamais rien ici", soupira un jour l'un d'eux, mélancolique. Mickey Walsh, treize ans, venait de prononcer une de ces phrases fatidiques qui annoncent parfois les aventures les plus étranges, les plus folles et les plus amusantes.

Steven Spielberg a écrit l'histoire (Chris Columbus le scénario) et a confié la réalisation à Richard Donner, qui allait devenir célèbre en mettant en scène les aventures de deux flics dans l'Arme Fatale.

Mikey Walsh, c'est Sean Astin - enfant de (sa mère Patty Duke actrice est célèbre aux USA) et star de la trilogie du Seigneur des Anneaux, oui il n'a pas trop changé, Samwise Gamgee !
Mikey est triste, ses parents ainsi que d'autres familles sont expulsées de chez eux, afin d'y construire un immense terrain de golf. La famille de Mikey n'a pas les moyens de lutter. Ce sont les vacances, et le jeune garçon s'ennuie mais un jour il monte au grenier accompagné de ses meilleurs amis : 
Bagou ( en vo "Mouth" car il parle tout le temps), Choco ("Chunk" qui signifie un morceau de, car il s'empiffre à longueur de journée) et Data ("Data",  qui signifie donnée car il est passionné d'informatique), les amis découvrent par hasard une carte au trésor.

Choco (Chunk), Mickey, Clark (Mouth) et Data
Ils décident alors de retrouver le butin du célèbre pirate One-Eyed Willy (Willy Le Borgne) et se retrouvent embarqués dans une formidable chasse au trésor. Les jeunes garçons vont être confrontés à toutes sorties de péripéties, chacun devant se servir de ces qualités comme de ses défauts pour se sortir de toutes sortes de situations.

Mikey est alors rejoint par son frère ainé, Brandon (Josh Brolin, un habitué des films des frères Coen), et deux autres filles adolescentes, Stéphanie ("Stef" / Martha Plimpton) et Andi. Les attendent de multiples aventures faites de poursuites, de cavernes, de pièges et d'une tonne d'émotions.

Choco et Cynoque

De plus, ils devront affronter une bande de malfrats, prêts à les détrousser : les méchants Fratelli, la mère, chef du clan (excellente Mama) et ses deux rejetons un peu stupides Jake et Frank. Les enfants feront la connaissance du fils caché, Cynoque (alias "Sloth" qui signifie indolence, paresse). Je ne sais pas pour vous, mais toutes les images du film me reviennent à l'instant où je tape ces mots.  Qui ne connaît pas Cynoque ? Quelle idée a pu pousser le scénariste à inventer un tel personnage ? Ses scènes avec Choco ("Chunk") sont devenus légendaires.


Data, Mickey et Choco - Brandon et Clarck en arrière plan

Bizarrement, après toutes ces années, je ne me lasse pas de le regarder, ce film est plein de bons sentiments (comme E.T), l'époque où Steven Spielberg aimait raconter des aventures. Moi qui adorais partir justement à l'aventure à la campagne, grimper aux arbres, traverser des fermes les chiens prêts à me mordre les mollets, jouer au détective, je ne peux rêver mieux comme histoire à montrer aux enfants. Et la magie perdure.  Sean Astin y est si craquant, si naturel, le jeune Corey Feldman interprète parfaitement le génial "Mouth" capable de parler plusieurs langues  (Il avait tourné dans Gremlins, Stand by Me, un autre enfant de la balle) et de mentir à longueur de temps.

Stef et Clark (Mouth)
Une petite note sur Martha Plimpton, autre enfant de la balle, qui comme Corey Feldman était très populaire à l'époque. Elle allait tourner dans plusieurs films que j'aime beaucoup : Mosquito Coast (dont je vais parler prochainement), Running on Empty ("A bout de course", deuxième film avec le regretté River Phoenix). Vous l'avez sûrement vue dans les séries américaines où elle fait beaucoup d'apparitions.

PS : j'ai aussi en tête la chanson originale du film chantée par Cyndi Lauper "Good enough", aussi étrange, elle ne l'aimait pas et elle ne figure sur aucun des albums enregistrés à cette période. C'est via ses fans et leur persistance qu'elle a fini par la chanter lors de ses concerts. Vous pouvez l'écouter ici avec un extrait du film. 

En terminant ce billet, je n'ai qu'une envie : voir de nouveau le film !  Pas vous ?



Longue vie aux Goonies !



28 mars 2011

Dans vos salles prochainement


Dans vos salles prochainement - le mois de mars tire à sa fin et avril arrive doucement. J'avoue que ces derniers mois ont été un vrai plaisir cinématographique, beaucoup de films et peu de déceptions, de vrais coups de cœur, que ce soit des films d'action, dramatiques ou romantiques. J'espère pouvoir revivre autant d'émotions le mois prochain !

J'attends donc de voir prochainement :

The Company Men avec Ben Affleck, Tommy Lee Jones et Chris Cooper,  Sortie prévue le : 30 mars 2011
Un film assez discret mais qui a reçu d'excellentes critiques.  Le film aborde un sujet rarement évoqué dans le cinéma américain : le chômage. Comment trois hommes qui ont dédié leur vie à leur entreprise se retrouvent licenciés du jour au lendemain, seuls et déboussolés. La dernière fois où j'ai entendu le mot chômage était dans "Thin air" avec George Clooney. Pourtant la crise économique a violemment frappé les États-Unis, mais les américains ont toujours une image très négative des chômeurs (vous l'êtes parce que vous le voulez ou vous le méritez).
Je suis donc très curieuse de voir ce film, la bande-annonce m'a plu.


Morning Glory, une comédie typiquement américaine, avec Rachel McAdams, Diane Keaton, Harrison Ford et Patrick Wilson. J'avoue que la bande-annonce en vf ne m'a pas du tout emballé !  Je la trouve très formatée, très prévisible - mais parfois les bandes-annonces et leur version française font tout pour vous dégouter d'un film. Le scénario a été écrit par celle qui avait fait Le Diable s'habille Prada et Jeff Goldblum y a un petit rôle, et je l'adore. C'est la seule comédie, avec le Mytho (Adam Sandler) qui sortent prochainement. Pour ce deuxième film, les critiques sont moyennes (Beigbeder est fan), et j'ai un gros handicap : je ne supporte pas Miss Anniston. Donc j'irai sans doute voir Morning Glory, la bande-annonce dit tout, je ne raconte donc pas le pitch. Et puis depuis State of Play (Jeux de Pouvoirs), j'adore Rachel McAdams. Sortie prévue le 6 avril prochain. 




Je vous ai déjà parlé de ce film (ici), un drame, interprété par Nicole Kidman et Aaron Eckhart : Rabbit Hole, qui lui d'ailleurs valu une nomination à l'Oscar. Le film raconte le deuil vécu par ce couple lorsque leur jeune fils meurt, renversé par une voiture.  L'histoire me direz-vous n'a rien de très gai, mais elle aborde le deuil et comment chaque personne fait face à un tel drame. J'ai bien aimé la bande-annonce, et si je ne suis pas une grande fan de Miss Kidman, je l'aime cependant mieux dans les films dramatiques que dans des rôles comiques ou romantiques. Et j'aime beaucoup Aaron Eckhart.
Sortie prévue le 13 avril prochain.





Puis un film d'action (il y a de tout), avec Jake Gyllenhaal et Michelle Monaghan : Source Code.
Bizarrement, j'ai lu très peu de choses concernant ce film. Et même si le pitch est archi connu (une nouvelle méthode permet de se projeter dans les huit dernières minutes de la vie d'une personne.) Ici c'est le personnage de Jake qui doit découvrir qui a posé la bombe qui a explosé dans un train à Chicago, tuant tous les passagers. Plusieurs films (un air de Déjà vu ?) ont abordé ce sujet, comment se projeter dans le futur afin de pouvoir éviter d'autres actes de terrorisme. A vous de juger. Sortie prévue le 20 avril.






Enfin, un autre film dont j'avais également déjà parlé (en novembre), un petit bijou australien qui a remporté le premier prix au Festival de Sundance : Animal Kingdom. Peu d'acteurs connus mais tous excellents, dont le célèbre Guy Pearce - (vu récemment dans Le Discours d'un Roi, le fameux frère qui abdiqua et dans Memento) . C'est l'histoire d'une famille de criminels ancrée dans la violence, le trafic, la haine et dont un des plus jeunes membres, un adolescent de 17 ans va devoir faire le choix ultime : les suivre dans leur descente en enfer ou écouter un détective qui tente de le sauver.  La sortie est prévue le 27 avril 2010.




Je n'ai pas mentionné de films français car ceux dont j'ai vu la bande-annonce ne m'ont pas intéressés (La fille du puisatier par exemple) et j'aime attendre les critiques des spectateurs. J'ai vu que Catherine Frot sera bientôt à l'affiche, donc peut-être irai-je voir son film car j'aime cette actrice, je me tâte aussi pour voir le dernier Luchini. Enfin, il y a également un autre film qui me tente, Road to nowhere, présenté au Festival de Venise l'an dernier, mais il est resté si discret que je pense qu'il ne sera même pas présenté dans les cinémas autour de chez moi.

Une autre déception est l'absence de salles (et pourtant il y a une dizaine de cinémas dans mon agglo dont cinq multiplexes) diffusant le dernier film d'Hilary Swank, Conviction. J'attends sa sortie en dvd aux USA pour le commander. D'ailleurs, je vais vérifier ça tout de suite.
Il y a aussi des films d'action comme Thor, Captain America, Numéro quatre, etc. mais aucun ne m'intéresse, excepté celui qui ne sortira qu'en juin, X-Men : first class (X-Men : le commencement). Je ne suis pas fan de cette histoire de super héros, mais j'avais regardé le premier avec plaisir (reposant). Cet opus se penche sur le passé des X-Men : qui sont réellement le Professeur X et Magneto et comment sont-ils devenus ennemis ? Bref, rien de neuf, scénario joué et rejoué. Mais j'avoue que je suis essentiellement attirée par le casting : James McAvoy, Michael Fassbender et Rose Byrne !

Bon cinéma !

27 mars 2011

L'Agence - The Adjustment Bureau

Je suis allée voir hier le dernier film avec Matt Damon, "The Adjustment Bureau" ou en vf "L'Agence". J'avais vu la bande-annonce une seule fois, elle m'avait plu. Je n'y pensais plus vraiment, puis j'ai lu plusieurs articles et j'étais perplexe par la liste de films présentée dans ma salle de cinéma. Je ne regrette pas mon choix.

Le film est inspiré d'une nouvelle de Philip K.Dick "Adjustment Team".  Mais le réalisateur a choisi de s'éloigner de la science-fiction pour se rapprocher d'un conte, où une histoire d'amour peut terrasser tous les dragons.



David Norris (Matt Damon), jeune député brigue le mandat de sénateur de New York lorsqu'il perd les élections pour une erreur personnelle (une bagarre dans un bar). Le soir de sa défaite, il fait la rencontre d'une mystérieuse jeune femme (Emily Blunt) dont il tombe éperdument amoureux. Le destin les sépare, pendant plus de trois ans, alors qu'il fait à nouveau campagne, il la croise par hasard dans un bus. Elle lui donne son prénom, Elise et son numéro de téléphone. Mais des hommes mystérieux le suivent depuis quelques temps, affublés de pouvoirs extraordinaires comme passer de lieux en lieux à travers des portes, lire dans les pensées.
 
Anthony Mackie et John Slattery - The Fate Men (les hommes du Destin)
 
Le livre du destin
Mais ces hommes, aussi puissant sont-ils, finissent par commettre une erreur et David découvre leur existence, ils choisissent alors de lui expliquer qu'ils sont une sorte d'armée secrète en charge de faire respecter le dessein de chaque homme, dont le libre arbitre n'agit que sur des actes sans conséquence. Ils peuvent lire l'avenir de chaque homme dans un livre, et dès qu'il dérive de sa trajectoire entrent en action pour l'en empêcher. Ils annoncent à David qu'il doit renoncer à la jeune femme, sous peine de voir leurs destins respectifs (danseuse célèbre et futur président) ne jamais se réaliser. David va alors faire un choix.

Si vous allez voir ce film, en vous attendant à voir un autre Inception ou un pur film de science-fiction, vous serez déçu. Mais si vous y allez, comme moi, l'esprit ouvert, prêt à voir une belle histoire d'amour, des hommes habillés comme dans Mad Men (avec l'un des acteurs de la série, le séduisant John Slattery), avec une touche subtile de ces films des années 50 imparfaits, alors vous passerez un excellent moment. Je n'ai pas, comme certains critiques voulu réfléchir au débat libre arbitre / Dieu . Ici, je me suis laissée portée par l'histoire et  j'ai vu un conte fantastique.

Ce film est purement américain, on y parle de dessein, d'anges, de Dieu - le Grand Architecte, mais aussi de l'esprit de liberté, du libre arbitre et d'un homme qui n'abandonne jamais. J'apprécie de plus en plus Matt Damon, il y a quelques années, j'avais beaucoup de mal avec lui, quelque chose me dérangeait. Mais depuis la trilogie Jason Bourne et Green Zone, j'ai vraiment changé d'avis. Ici, il est de nouveau dans l'action, qui bizarrement lui sied parfaitement et j'ai vraiment cru en leur histoire d'amour. J'adore Emily Blunt, depuis son rôle de femme obsédée dans Le Diable s'habille en Prada, je suis son parcours cinématographique. Elle est jolie et je n'ai pas douté un instant qu'elle ne puisse pas mener une carrière de danseuse moderne.

Enfin, j'ai découvert avec un immense plaisir, un ange avec une plastique parfaite, une présence subtile mais puissante, un jeu tout en retenue : Anthony Mackie. Je n'arrivais pas à détacher mes yeux de son regard, j'ai déjà vu des films dans lesquels il a tourné, mais là il occupe entièrement l'espace, au point même pour moi d'effacer la présence de Terence Stamp.
Cette photo n'est pas inspirée de ce film, mais je la trouve assez explicite - ;-)

25 mars 2011

The Princess Bride

Je suis passionnée de cinéma, et j'ai beaucoup de films que j'adore revoir, des films de genres différents : drame, guerre, western, policier, etc. Et j'ai quelques films pour enfants, qui, adulte, me ravissent toujours autant. The Princess Bride (traduit Princess Bride, allez savoir pourquoi) en fait partie, depuis sa sortie il y a plus de vingt ans.

J'ai donc décidé de vous parler de ces films qui, malgré de nombreux visionnages me procurent toujours autant d'émotion. J'ai acheté avec plaisir le double DVD collector de ce film, j'espère que vous l'avez vu. Certains scènes sont devenues cultes aux États-Unis (*"Anybody want a peanut ?").
Le film est un conte de fée, raconté par le narrateur (le Grand-père), interprété par l'Inspecteur Colombo en personne, Peter Falk à son petit-fils alité, Fred Savage (très célèbre à l'époque). Le petit-fils n'aime pas les contes de fée, et encore moins les histoires d'amour , mais très vite, comme nous tous, il est pris par l'histoire qui nous entraîne dans de multiples péripéties.

Le film a été réalisé par un réalisateur phare des années 80,  Rob Reiner, qui venait de faire tourner le jeune River Phœnix (cf. plus bas) et allait enchainer avec deux des plus gros succès, Misery (avec la terrifiante Kathy Bates) et Quand Harry Rencontre Sally. Cette décennie fut sans nulle doute sa meilleure.


Au Moyen-Age, dans le pays imaginaire de Florin, la belle Bouton d'Or (Buttercup) se languit après le départ de son bien-aimé Westley, parti chercher fortune et qu'elle croit mort. Cinq ans plus tard, elle accepte d'épouser le prince Humperdinck pour qui elle n'éprouve aucun amour. Mais peu avant son mariage, elle est enlevée par trois bandits et entraînée dans une aventure mouvementée au cours de laquelle elle retrouvera sa raison de vivre (Allociné).

Westley et Bouton d'Or (Buttercup), une histoire d'amour fort contrariée

La magnifique Bouton d'Or est interprétée par Robin Wright, pas encore célèbre à l'époque mais déjà si belle et Westley, son fiancé et pirate par l'éphèbe de l'époque, Cary Elwes. L'un de mes rôles préférés est celui d'Inigo Montoya (Mandy Patikin, Esprits Criminels), l'un des trois alliés de Westley, qui cherche depuis des années à retrouver l'homme aux six doigts qui a assassiné son père. Il ne cesse de se préparer la scène dans sa tête, et répète à voix haute ces quelques mots. Difficile de comprendre si vous n'avez pas vu le film, mais cette scène est devenue culte :

Hello, My name is Inigo Montoya..
You killed my Father,
Prepare to DIE.

The Giant, Inigo and Vizzini

Tous les acteurs sont formidables, voleurs, chapardeurs, menteurs, le couple de petits vieux est aussi méchant que les autres, les potions magiques ont des effets surprenants, bref un conte de fée tendre et drôle.

L'histoire aborde tous les thèmes du conte : l'amour,  la bravoure, le courage, la haine, la jalousie, la trahison avec les héros de contes : le gentil lad, le redoutable pirate Roberts, le vil prince, le géant adorable, le bonimenteur. On ne s'y ennuie pas une seule seconde.

Ce film plait autant aux adultes qu'aux enfants, et des années après, je ris toujours autant. Un classique pour moi, que je range avec les Goonies, The Never Ending Story, et Stand by me, film réalisé par Rob Reiner l'année précédente avec le regretté River Phœnix. Tous sont des films  qui ont beaucoup compté pour moi, et dont je parlerais prochainement.

(*comme dans Astérix, il s'agit du jeu "bonne année.. poil au nez, etc. Cette phrase a été reprise dans d'autres films en hommage à The Princess Bride).


La bande-annonce (en vf) :

24 mars 2011

The Friday story



Je sais que le temps est superbe, le printemps enfin arrivé, j'adore déjeuner en terrasse le midi et marcher le soir avec le soleil couchant, mais je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour une amie japonaise, qui vit des temps très difficiles actuellement. Par ailleurs, j'ai toujours adoré les chevaux et je trouve cette photo magnifique. Elle a été prise par Roslin, une jeune photographe amateur islandaise.
*   *   *   *

Mais nous somme vendredi, alors deux petites histoires !

It's Friday, let's start wih two stories !


En premier, je vous présente la jolie Spudlina, le hérisson sans poils piquants (le terme scientifique) :

Let me introduce you to the pretty Spudlina, the spineless hedgehog


Picture Jeff Moore

L'équipe du centre vétérinaire pour animaux sauvages, à St Tiggywinkles dans le Buckinghamshire ont tricoté avec patience et amour ce petit pull jaune afin qu'elle ne prenne pas froid. Cette jeune femelle hérisson a été trouvée par une petite fille dans un jardin à Bedford et a été prénommée Spudlina par l'équipe, en hommage à la pomme de terre dont la couleur lui est très proche. Les chercheurs cherchent à comprendre pourquoi la jeune demoiselle âgée de deux ans a perdu tous ses poils piquants. En attendant, elle est très bien soignée, la preuve Mademoiselle est massée régulièrement avec un lait nourrissant à la vitamine E.

Spudlina the spineless hedgehog. Staff at St Tiggywinkles Wildlife Hospital in Buckinghamshire have made a little jumper to keep a spineless hedgehog warm. The animal was found by a member of the public in a garden in Bedford and has been named Spudlina by staff as her skin resembles that of a potato. The two year old is undergoing various tests to determine the cause of the loss of her spines and she is currently enjoying regular skin massages with a Vitamin E moisturiser.



Et maintenant, l'histoire de Rana !

And now, Rana's story ;)




Rana, le jeune bébé tigre paralysé peut recommencer à rugir de plaisir, grâce à l'effort de ses sauveteurs, qui lui enseignent à marcher en utilisant la thérapie thermale.  Ranga est née normalement au zoo de Hall en Allemagne il y a dix-huit semaines, mais s'est brusquement effondrée pour ne plus pouvoir se relever. Les soigneurs pensent que sa mère Cindy, a pu, sans le vouloir lui écraser le bas du dos.
Fort heureusement, Rana marche de nouveau aujourd'hui, grâce à la ténacité des vétérinaires du zoo qui ont décidé d'utiliser une thérapie à base de bidons d'eau et de harnais spécifiques pour soutenir le poids de la jeune tigresse malaisienne pendant qu'elle réapprenait à marcher.

Le vétérinaire Jens Thielebein explique que depuis elle a fait des progrès énormes en acquérant de bons réflexes et automatismes et un meilleur contrôle de ses pattes, "la thérapie fonctionne", ajoute-t-il.
Rana pèse actuellement près de 12 kilos, son poids adulte sera approximativement de 130 kilos.

Sa croissance rapide les force à travailler plus vite, précise le vétérinaire, afin qu'elle soit guérie avant de devenir un danger pour les soigneurs. Les tigres de Malaisie sont en voie de disparition, on ne peut les trouver aujourd'hui que dans la péninsule où ils ne seraient plus aujourd'hui qu'autour de 600 à vivre dans la nature.

Paralysed tiger cub Ranga is doing just grrrr-eat - after being taught how to walk again by vets using water therapy. Ranga was born completely healthy at Halle Zoo in Germany 18 weeks ago but suddenly collapsed unable to walk. Keepers believe her mother Cindy may have unknowingly crushed her lower back. But now Rana is back on her feet thanks to the dedication of zoo vets who use water tanks and special harnesses to take the Malayan tiger cub's weight while she learns to move her legs again.". She has improved enormously with better reflex reactions and greater control of her legs. The therapy is really working," said vet Jens Thielebein. Rana currently weights just 25 lbs - but will soon start growing up to her adult weight of 264 lbs. "We have to work quickly before she starts to grow up too much and becomes a danger to her therapists so we have to do as much as we can as quickly as we can," he added. Malay tigers are endangered and found only on the Malay peninsular where experts believe as few as 600 are now living in the wild. 

Pour finir, une petite vidéo du Japon, par l'une de ses stars, qui reste tranquillement à la maison, bien protégée je l'espère, Shirobu :


連絡が遅くなって、申し訳ございません。海沿いに家がある事と停電のため、大津波警報が落ち着くまで避難所にいました

Toutes mes pensées vont au Japon et à ses habitants et à Ena en particulier ;)

All my thoughts are for Japan, its people and Ena especially ;-)

すべてのの考えは、日本国及びその恵那特にしてください

18 mars 2011

La rivière noire

C'est étrange, j'ai lu ce livre il y a déjà plusieurs semaines, dès sa sortie. Je l'ai lu, plutôt dévoré si vite que j'ai oublié d'en faire un billet. Je crois en avoir déjà parlé, mais Arnaldur Indriðason est un de mes romanciers préférés.

Je l'ai découvert par hasard, en voulant offrir un roman policier à ma mère pour son anniversaire. J'ai finalement acheté les deux premiers romans, La Cité des Jarres et La Femme en vert.  Comme j'ai l'habitude de le faire, j'ai lu les deux romans avant de les offrir. Un véritable coup de foudre.

Même si le genre est considéré comme mineur, j'ai toujours aimé les romans policiers, depuis Agatha Christie, et même les livres jeunesses (Alice). J'avais déjà lu beaucoup de romans policiers britanniques et américains, aussi fus-je intriguée de découvrir l'Islande autrement.
Le livre nous plonge dans un pays à l'extrême de l'Europe, un pays dont on entend parler ci et là, qui vient nous embêter avec ces volcans, souvenez-nous de l'éruption de ce celui-ci, situé dans le glacier Eyjafjallajökull en mars 2010 qui a bloqué à lui seul des milliers de passagers dans les aéroports. Il y a eu aussi la crise financière, et maintenant il y a Erlendur, le personnage principal de ses romans.

Copyright Photo Radar

Mais pour cette nouvelle aventure,
Indriðason a choisi de se passer de lui. Dans le roman précédent, ce vieux flic dépressif, obsédé par la disparition de son frère lors d'une tempête dans les fjords (chose apparemment commune en Islande), qui ne cesse de le chercher depuis, est donc reparti dans les fjords, et ses collègues n'ont plus de nouvelles, mais le travail ne manque pas.

Le pitch ? Un jeune homme est retrouvé mort, dans son propre appartement, la gorge tranchée et les poches remplies de cachets de Rohypnol (connue sous la drogue de viol). Un châle pourpre trouvé sous le lit dégage une odeur d'épices, qui va mettre Elinborg, enquêtrice et auteur de livres de cuisine sur la piste d'une jeune femme.

C'est donc le personnage d'Elinborg que l'auteur s'emploie à nous présenter, si on sait qu'elle est mariée, mère et auteur d'un livre de cuisines, on sait finalement peu de choses de son passé, de sa vie  présente, elle fait partie du trio d'inspecteurs. Ici, nous la découvrons amplement.

J'ai lu le livre en à peine deux jours, j'ai retrouvé l'auteur que j'aime tant, un peu déçue par un de ses romans (il en avait publié deux l'an dernier, Hiver Arctique et Hypothermie, un peu trop vite sans doute), j'ai retrouvé le romancier que j'aime tant. Il sait nous emmener dans son pays des glaces, celui où la dépression et l'alcoolisme vont de pair avec les hivers sans fin, où le gens se tutoient et s'appellent par leurs prénoms, tant ils sont peu nombreux. Des noms presque impossible à retenir au départ, comme ceux des glaciers et des villes. L'Islande m'a toujours un peu fasciné et je songe à y aller l'année prochaine. Cette mélancolie me fait penser aux autres pays du Nord de l'Europe, où le climat a un impact énorme sur le moral des gens. Je me souviens de mon voyage en Finlande (qui n'est pas un pays scandinave, d'où mon choix de pays "du Nord de l'Europe") où les jeunes noient leur ennui et tristesse dans l'alcool, où l'arrivée de l'hiver est synonyme de nuit sans fin. Les habitants sont comme plongés dans un état semi-comateux.

Copyright The National Geographic - J'adore cette photo !

Il m'est difficile de juger le livre, car j'ai tourné chaque page avec avidité et plaisir. Plaisir de retrouver ces héros qui sont entrés dans ma vie, et qui y reviennent une fois par an, et envie de trouver le meurtrier avant la fin. Je suis complètement subjective, et je l'avoue sans problème.  Seul un de ces romans m'avait un peu déçu, ennuyé. Mais c'est vite oublié.

Bref, j'ai aimé tous les romans d'Arnaldur Indriðason, ma mère est aussi une grande fan. Chaque année, son anniversaire coïncide avec la sortie du dernier roman, et elle ne peut s'empêcher de me le demander comme cadeau. Cette année, au Salon du Livre, les romanciers des pays nordiques sont à l'honneur, mais Arnaldur Indriðason n'est pas là. Peut-être est-il parti, lui aussi se réfugier dans les fjords.

Long way down

Quand j'étais encore très jeune, un film m'avait beaucoup marqué : la Forêt d'Émeraude de John Boorman. Le film racontait l'histoire d'un ingénieur, dont le fils Tomme, âgé de 8 ans disparaissait dans la forêt amazonienne.  N'ayant jamais perdu espoir, le père chercha son fils pendant dix ans avant de le retrouver, tel que dans la photo de gauche.

Le fils Tomme était interprété par le propre fils du réalisateur, le jeune Charley Boorman. Je n'ai jamais oublié le film, ni le jeune homme. J'ai d'ailleurs acheté le dvd il y a quelque temps. Voilà, qu'il y a une semaine, je zappe et je tombe sur un documentaire sur la chaine Voyage, et je suis frappée par le regard bleu de l'un des hommes. Je le reconnais immédiatement : Charley Boorman. Je l'ignorais, mais il est accessoirement le meilleur ami d'Ewan McGregor et tous deux ont les mêmes passions : la moto et les voyages.

La chaine Voyage diffuse actuellement, tous les soirs à 19h leur périple. Les deux amis ont en effet décidé de faire un Long way down (titre du doc) : de partir du plus au nord du Royaume-Uni, en Écosse pour aller jusqu'à la ville du Cap en Afrique du Sud, traversant plus de 18 pays, du désert libyen, aux pyramides égyptiennes, aux dunes du Soudan, aux parcs nationaux du Kenya, aux gorilles du Rwanda, aux chutes de Victoria zambiennes. Bref, un périple à moto impressionnant.

 

Les paysages sont grandioses (le Rwanda est saisissant de beauté), et les deux hommes sont plus que charmants. Ils partent à la rencontre des peuples, de leurs coutumes, des animaux sauvages. Ils ne cachent pas leur mésaventure, leurs chutes de moto, l'absence d'hygiène, la maladie mais chaque soir je découvre l'Afrique comme je ne l'avais jamais vue, et je rêve d'être assise derrière l'un d'eux.

J'ai eu un véritable coup de foudre pour Charley Boorman, un peu perturbée par les 25 ans écoulés depuis le film (je l'ai vu à l'âge de dix ans je crois), j'apprécie aujourd'hui son physique buriné, ses rides autour de ses yeux toujours rieurs, sa bonne humeur. Bref, je l'adore.

J'aime la relation entre ses deux potes, et chez lui tout transparait à travers son regard, il n'a pas fait une carrière saisissante au cinéma mais sa vie personnelle est celle dont il a toujours rêvée, et en ce sens il est extrêmement chanceux.

Que dire de son pote Ewan McGregor ? Qu'il est simple dans la vie réelle, ne se prend pas la tête, fier de son héritage écossais, raide dingue amoureux de sa femme (française, qui vient les accompagner en moto au Malawi) et adore s'amuser. Ce sont deux bons vivants et chaque soir, je me presse de les retrouver. Les nouvelles étant actuellement tellement moroses, que j'apprécie d'autant leurs sourires, leur générosité. Leur périple va bientôt se terminer, et je suis triste. Ils avaient déjà fait un autre périple que j'aurais aimé voir, de San Francisco à New York en 2004.

(The) Fighter

J'ai vu "Fighter" en français (The fighter en v.o) il y a bientôt une semaine. J'ai été depuis pas mal occupée, mais me revoilà. Ce film est pour certain un petit chef d'œuvre, pour d'autres, qui en général n'aiment pas le cinéma américain, ni l'Actors Studio, y voient l'exemple type du film trop formaté, trop "américain". J'ai pour ma part toujours aimé les films américains, même si les thèmes sont récurrents (loyauté, chute, renaissance, pardon, etc.).

Ce film est inspiré de la vie réelle du boxeur Micky Ward, interprété brillamment par Mark Wahlberg, que j'apprécie de plus en plus (après La nuit nous appartient et Les Infiltrés). Micky Ward, entrainé par son frère Dicky Eklund (Christian Bale), ancien champion de boxe devenu accro au crack, et sa mère Alice Ward (Melissa Leo, formidable) manager féroce et mère de 9 enfants, genre pitbull. Micky Ward végète, sa mère ayant du mal à lui trouver de véritables matches, la rencontre avec Charlene (Amy Adams) et un nouveau manager et un nouvel entraineur va changer sa vie, et le pousser à réfléchir à propre vie.

Tous les américains connaissent la vie de Micky Ward, passé de l'anonymat à la célébrité, il représente à lui seul cette Amérique où tout est possible, où un jeune homme d'origine irlandaise, paumé, ayant grandi dans une famille pauvre, nombreuse, avec un frère drogué va réussir à remporter le titre de champion du monde. Bref, vous aurez compris, tout y est. Mais tout est bien fait.
Mark Wahlberg alias Micky Ward

En premier, les acteurs, ils sont tous formidables. Mark Wahlberg méritait amplement sa nomination aux Oscars, il joue tout en réserve, toute en nuances le rôle de ce boxeur incapable à 30 ans de dire non à sa mère, qui ne peut gagner qu'avec sa famille autour de lui (les sept sœurs sont effrayantes, à noter que certaines sont les vraies sœurs de Micky Ward). Pour moi, il aurait même du gagner l'Oscar.
 
Christian Bale qui a perdu plus de 20 kilos pour le rôle, fait peur à voir. Je n'ai jamais caché que je l'adore, mais là, il est impressionnant, un vrai accro au crack, le visage émacié, les yeux exorbités, la calvitie - j'ai eu du mal à le regarder au départ. Il est formidable, il joue à merveille cet homme brisé par la drogue, dont la seule heure de gloire en boxe le pousse à croire que les reporters de HBO sont venus pour voir sa renaissance (ils réalisent en fait un documentaire sur les ravages du crack). Pour moi, il est le rôle central du film. Son arrestation, sa rupture avec son frère, la diffusion du documentaire vont lui faire prendre conscience de sa propre vie. Et sa rédemption est frappante, seul il va remonter la pente et ne va jamais abandonner son petit frère. Tous deux sont saisissant de justesse.

Melissa Leo alias Alice Ward et Christian Bale alias Dicky Eklund

Une mention spéciale pour Melissa Leo, qui interprète leur mère - elle a obtenu l'Oscar, je l'avais déjà vue au cinéma (Frozen River et 21 grams) mais là elle est parfaite. Par contre, contrairement aux critiques, je ne la trouve pas méchante, mariée plusieurs fois, elle s'est toujours occupée de ses enfants, elle vit par exemple très mal l'addiction de Dicky, ses sept filles sont les vraies harpies. Elles sont à la limite de la folie, aucune n'est mariée, et toutes ne vivent que dans l'ombre de leur mère, et dans l'admiration devant leurs frères. Je repense aujourd'hui au film, les images de Dicky (Christian Bale), qui filmé par les reporters de HBO déambule les rues victorieux, faisant le zouave, alors qu'il n'a plus que la peau sur les fesses me reviennent en mémoire. Saisissantes.

Pour les combats, Mark Wahlberg avait racheté les droits du livre il y a plusieurs années, et s'est entrainé à la boxe pendant cinq ans, ce qui laisse tout loisir au réalisateur de filmer le combat sous tous les angles, la caméra faisant un travelling autour du ring. Un vrai plaisir, je réalise à quel point Will Smith était nul sur un ring, en jouant Mohammed Ali !

J'aime donc les films américains, et j'ai aimé celui-ci. Jamais une relation fraternelle (depuis Brothers) n'avait été aussi bien filmée, leurs liens sont tellement forts que l'un ne peut vivre sans l'autre, et les deux vont remonter ensemble vers la lumière. Le réalisateur nous offre le plaisir de voir à la fin du film les vrais Micky Ward et Dicky Eklund, avec Dicky qui n'a jamais replongé dans l'enfer du crack. Merci.

PS : un photo de Christian Bale, en pleine santé ! J'en ai besoin.

10 mars 2011

The Friday story

Nous aussi, on peut être grognons, non mais ! Estela voulait nous voler la vedette, un singe !
We're grumpy since we found out Estela the monkey was trying to steal our place !


Hungry babies and we're not alone ! On a la dalle et on est pas les seuls !

"Are you talkin'to me ?" (dixit De Niro dans Taxi Driver).  C'est déjà la fin de semaine et le temps file trop vite ! Je n'ai le temps de ne rien faire, il faut dire que parfois on n'est plus maître de son temps.

I'm running out of time and I hate it, can't control it.

La pluie revient alors que le soleil de ces jours est une promesse d'un printemps ensoleillé. Le travail s'accumule et le temps pour le faire se réduit comme une peau de chagrin. Je n'ai toujours pas vu au cinéma "The Fighter" (traduit en français d'une manière incroyable, à la Ramboesque : "Fighter").

Rain is back when I took recent beautiful weather for a promise of an early and gorgeous spring. Work keeps coming but time keeps shrinking. I still haven't seen the movie "The Fighter" (The genius of translation dropped the "The" but kept fighter).

Mais tout n'est pas nul, j'ai enfin trouvé un livre à lire, une des premières éditions en anglais d'Alice in Wonderland (Alice au Pays des Merveilles) ; j'avais justement déniché cette petite merveille lors de mes pérégrinations à Seattle.

Seattle, avec sa magnifique Tour d'Aiguille qui hier soir m'a offert le final de Grey's Anatomy - une fin si dramatique, où le méchant a le temps d'être blessé, de se relever et  de partir tranquillement tuer et torturer encore quelques personnes, pendant que les cinq pauvres mecs du GIGN version américaine le cherchent, dans un hôpital de 14 000m2. Et non Meredith n'a pas à aller donner des leçons à mon cher Owen. Oui, c'est mon préféré, normal, me direz-vous, il est roux.

Seattle, and its needle Tower - where Grey's anatomy takes place. The season finale was grandiose, very much dramatic - where the killer has the time to rest, walk endlessly in the corridors, time to shoot and torture dozens of people, gets shot once but still manages to flee... by walking, while poor Seattle Swat Team has only 5 men to find him in that giant hospital.


Adorable non ? Je vous présente Estela, un bébé singe araignée, âgée de deux mois qui dort sagement dans les bras d'un de ses nombreux amis peluches (toute une armée !) depuis qu'elle a été rejetée à sa naissance par sa mère le 17 janvier dernier.  Le Daily Mail explique ainsi que les gardiens du zoo de Melbourne en Australie se relaient nuit et jour, dormant même à ses côtés pour la nourrir dès qu'elle en ressent le besoin.

Jess McKelson, le superviseur explique que la garder en vie relève du miracle, un challenge car la pauvre petite a déjà surmonté plusieurs infections, et sa santé joue au yoyo depuis sa naissance.
Mais il semble que tous ces soins, qu'ils soient humains ou en peluches aient fini par fonctionner, Estela a grossi d'une bonne livre de beurre, signe que tout fonctionne.

This may be the cutest piggyback ride we've ever laid eyes on! Two-month-old Estela the spider monkey has been taking comfort in her stuffed pals (she has a team!) since she was rejected by her mother at birth on Jan. 17. Keepers at the Melbourne Zoo have been tending to the teeny monkey around-the-clock, even sleeping next to her for night feedings, according to the Daily Mail.
"Keeping Estela alive has been a big challenge," said Jess McKelson, a primate supervisor at the zoo. "She has had ups and downs over this time, with several infections that have been a real threat to her survival." All of that special attention from the zookeepers and her stuffed animal friends seems to be working: Estela has gained a pound since she came under their care.



*   *   *   *

Mais retour aux petites bébêtes,  allez deux petites vidéos pour le plaisir, et demain soir c'est le week-end ! Halleluhiah !
Weekend is almost there, I can't wait any longer !
週末、私これ以上待つことはできませんほとんどない






Absolutely Cuckoo Cats from SINLOGO on Vimeo.


Bon week-end ! Have a nice week-end ! 素敵な週末を!

08 mars 2011

Never let me go (livre et film)

Qui n'a pas entendu parler du livre ? Puis du film ? J'ai découvert le livre assez tard, bizarrement car j'ai déjà lu du Kazuo Ishiguro. Les premières critiques étaient dithyrambiques, puis en grattant un peu, j'ai également découvert des commentaires moins flatteurs. Mais la sortie du film annoncé, avec Carey Mulligan et Keira Knightley m'ont poussé à acheter le livre, pour le lire avant la sortie cinématographique.

J'ai acheté le livre en anglais, et je me suis lancée. Je connaissais le secret de Hailsham avant de lire le livre, un tort sans doute. Si les premiers chapitres m'ont plu comme la description de ce pensionnat très spécial, la relation élèves-professeurs, leurs collections d'art et le mystère de la galerie, bref j'étais assez emballée. Puis, plus rapidement que je ne l'avais prévu, l'enseignante révèle la destinée de ces enfants à part. Et encore plus rapidement, on plonge dans un autre livre. L'histoire est racontée par une des anciennes élèves d'Hailsham - Kath, qui a 31 ans et se souvient de toute son enfance, adolescence et le départ d'Hailsham, pour les Cottages - un autre lieu où les jeunes adultes attendent d'être "appelés pour remplir leurs missions". C'est venu assez insidieusement, mais je me suis peu à peu éloignée d'elle, et la distance n'a cessé de grandir.

Kath avait comme meilleure amie Ruth, et aimait secrètement le jeune Tommy, le souffre-douleur des autres élèves. Mais c'est Ruth qui finit par sortir avec Tommy. Les trois amis sont envoyés ensemble aux Cottages. Kath se rappelle (très bien, trop bien ?) de sa rencontre avec Tommy, de leurs conversations (ils avaient 11 ans), de celles avec Ruth. Qu'importe me direz-vous, mais la narratrice possède un don particulier : elle est capable d'interpréter chaque geste et attitude de ses amis, même enfant, elle sait ce qui fait agir et réagir ses compagnons. Le regard qu'elle pose sur eux a fini par m'irriter. Un regard qui se veut à la fois nostalgique et compatissant, mais qui pour moi ressemblait à de la condescendance. Ruth est une mythomane, non c'est juste une enfant qui préfère s'inventer un monde où elle a enfin le contrôle de sa vie, une vie belle mais Kath en est incapable. Même enfant, elle vit profondément dans la réalité, elle préfère ne pas penser à leur avenir prédestiné, mais n'arrive pas non plus à rêver à une autre vie.

Peu à peu, je me suis reconnue de plus en plus dans le personnage de Ruth et moins dans celui de Kath. La gentille Kath, la parfaite Kath, qui aide les plus démunis, protège Tommy, aime Tommy mais laisse sa meilleure le lui voler. Kath, la narratrice est la victime des sordides manipulations de sa meilleure amie. Je parlerai du film ensuite, car il diffère sur certains aspects, mais dans le livre, elle  analyse chaque souvenir avec le regard d'un psychiatre. Kath vit dans le passé et préfère supporter depuis des années le couple Tommy-Ruth que de mener sa propre vie. A aucun moment, elle ne se rebelle, ne remet en cause son avenir (comme une "carer", accompagnatrice puis donneuse d'organes) ou ne cherche à profiter pleinement des quelques années qui lui sont accordées. 

Je n'ai pas lâché le livre en croyant que cette analyse freudienne finirait par s'arrêter, lorsque le film est sorti. Je suis donc allée le voir le film, sans avoir fini le livre.

J'aime beaucoup Keira Knightley et Carey Mulligan, les revoir ensemble (après "Orgueils & Préjugés") m'intéressait. J'avais découvert Andrew Garfield dans "The social network" et j'avais aimé son interprétation. Le film n'était pas diffusé dans mon cinéma habituel, j'ai donc payé le prix fort. Je suis heureuse de l'avoir vue en v.o cependant. Le réalisateur a fortement adapté le livre, la première partie (la plus importante) centrée sur leur enfance à Hailsham avec une Charlotte Rampling parfaite en tant que Directrice est agréable à suivre. Les personnages sont des enfants, le petit Tommy est adorable. Kath a déjà ce côté "assistante sociale" qui protège ce garçon et supporte les sautes d'humeur de Ruth, et la suit dans ses jeux d'enfant. Lorsqu'ils partent vivre dans les Cottages, le réalisateur change quelques éléments.  Mais je comprends : une adaptation cinématographique nécessite toujours ce genre de choses. Le film reste cependant plutôt tristounet, et quelque part sans surprise. Même si j'ignorais la fin de l'histoire, rien ne m'a surpris. Le décès de Ruth est réglé en deux secondes, la fin est presqu'hollywoodienne : les deux amoureux se retrouvent enfin, même si leurs espoirs sont vite éteints (on s'en doutait), et la fin : Kath se retrouve seule et accepte cet état de fait.

Le réalisateur a su montrer l'absence de rébellion chez la jeune femme. La scène lorsque Ruth lui reproche son incapacité à s'ouvrir aux autres, à enfin vivre les quelques années qui lui restent de façon productive est très importante. Comme lorsque le réalisateur la montre chez elle, quelques années après, devenue accompagnatrice qui vit seule - coupée des autres et semble très bien s'en accomoder. Elle accepte son sort, et si elle espère obtenir ce sursis promis aux amoureux, elle n'entre jamais en colère contre son sort, comme Tommy.
Kath, Ruth and Tommy
C'est sans doute la raison qui m'a empêché de m'identifier à elle, avec sa tendance à analyser chaque comportement chez les autres et son obsession à ne vivre que dans le passé (sans doute due à l'absence d'avenir, pourtant elle est l'une des dernières à devenir donneuse) - moi, qui aime tant la liberté, le dépassement de soi, j'ai été incapable de m'attacher à elle. J'ai déjà vu des films sur le thème des clones, ou de ceux créés pour servir les êtres humains, un de mes films préférés est d'ailleurs basé sur ce thème : Blade Runner (que je recommande fortement) où les clones, même conscients d'être condamnés se rebellent.  Ainsi, le fait qu'elle soit restée toujours dans la même attitude m'a perturbé.

Je n'ai pas fini le livre, je le finirais sans doute cet été. Le film est passé rapidement, je lui reproche un côté un peu trop mélodramatique, et je n'ai pas aimé l'interprétation d'Andrew Garfield ou son personnage, j'ignore pourquoi, un peu trop pleurnicheur, qui reste très enfant, incapable de quitter Ruth pour Kath, ou lorsqu'ils sont enfin séparés est incapable d'aller la retrouver.

Côté interprétation, Keira Knightley montre, après "Last night" à quel point elle a mûri,  elle expliquait qu'elle était heureuse d'obtenir le rôle de Ruth et non celui de Kath et elle a eu raison : elle peut parfaitement jouer les filles menteuses et orgueilleuses. C'est une très bonne actrice comme Carey Mulligan - aucune n'éclipse l'autre.

Les retrouvailles (Keira knightley, Carey Mulligan et Andrew Garfield)

Je suis déçue de ne pas, comme tant de lectrices, être tombée folle amoureuse du livre puis du film.  Je lis tant de billets, et certaines amies ont adoré le livre et aujourd'hui le film. Peut-être qu'avec le temps, mon regard changera. Je ne désespère pas !

Et vous ?

04 mars 2011

The Friday story

Un rat qui aime un chat qui aime un chien ... et des chats avec des pouces ? C'est vendredi !
A rat loves a cat that loves a dog ... and cats with thumbs, yes it's Friday

L'histoire est étrange mais véridique, l'heureux propriétaire de Ticket, le rat, Tuxedo le chat et Scarface le pitbull en témoigne aujourd'hui. Brian Cotrill vit en Californie et souhaite aujourd'hui expliquer à quel point la nature peut se jouer de nous : comment un rat et un chat peuvent s'aimer ? Et un pitbull les protéger ?  J'adore la photo.


Tuxedo, Ticket and Scarface
Cotrill a expliqué que ses animaux l'aident à changer la perception du public vis-à-vis du pibull et de sa supposée dangerosité, responsabilité selon lui des propriétaires et d'une mauvaise éducation.

La preuve ici, avec Scarface le pitbull qui est très protecteur vis-à-vis des ses ennemis naturels. Une leçon ?

Ticket the rat, Tuxedo the cat, and Scarface the pit bull live with Brian Cotrill in California and are often spotted totally happy in each other's company. Cotrill says his animals help him in his mission to change the public's perception of the pit bull breed, which he feels has been maligned due to irresponsible owners and poor media coverage.

Scarface wouldn't do anything to harm his friends, even if they are supposed to his sworn enemies in nature.


*  *  *  *
Enfin, deux petites vidéos dédiées à nos amis les félins. Je ne m'en lasse pas ;)

At last, two videos dedicated to our feline friends  最後に2つのビデオは、私たちのの友人に捧げ

Imaginez-ça une instant : des chats avec des pouces !  Imagine that, cats with ... thumbs ! つまり、想像してみて...親指




Est-ce le chat le plus gentil au monde ? Ma petite sœur avait l'habitude, enfant, d'habiller notre chat d'une robe de poupée, de chaussons et d'un chapeau, puis de la coucher dans un berceau en la bordant délicatement.  Cette vidéo me fait penser à ce chat extraordinaire.

My younger sister, when she was a kid, used to dress up our cat, with a doll dress, socks and a hat, then she would put her to sleep in the cradle, tucking her in. The cat let her do all that. That video reminds me of her.
私の妹、彼女人形の靴下と帽子の猫をドレスアップするために使用子供されたときにそれから彼女は、猫彼女すべてのことをやらせるインチ彼女挟み込むクレードルにスリープ状態に彼女入れるでしょう。そのビデオは彼女ことを思い出す。



Bon week-end ! Have a nice week-end ! 素敵な週末を!

03 mars 2011

127 hours

Je suis allée voir "127 hours" réalisé par Danny Boyle avant de voir True Grit.  C'est étrange d'aller voir un film en connaissant déjà l'épilogue, en sachant ce qui arrive au héros et comment le film se termine. Intéressant de voir comment un réalisateur arrive à tourner un film où l'action se déroule au même endroit pendant près de deux heures avec un seul et unique acteur, sans que le spectateur ne s'endorme. Un pari donc pour le scénariste, le réalisateur et le monteur.

Pari réussi.

L'histoire, tout la monde connaît donc je vais aller vite, c'est l'histoire véridique d'un jeune américain, Aron Ralston, féru d'escalade et de nature,  qui a quitté son job d'ingénieur à Intel pour devenir guide dans les parcs nationaux en Utah. En avril 2003, il se rend seul dans le Blue John Canyon, un parc national à l'est de l'Utah. Il part le vendredi soir  pour y passer tout le week-end sans prévenir personne de sa destination. Le samedi, après avoir croisé deux jeunes randonneuses, il se fraie un chemin à l'intérieur d'un canyon, lorsqu'il chute, entrainant avec lui un rocher qui finit par lui écraser l'avant-bras droit. Coincé, il va passer 127 heures coincé, se sachant condamné, à tenter de se dégager et à utiliser sa caméra vidéo pour réaliser un témoignage testamentaire. Désespéré, il finira par prendre une décision majeure : couper son avant-bras pour pouvoir enfin s'échapper et vivre.


James Franco aka Aron Ralson


Danny Boyle a choisi l'acteur James Franco pour interpréter le rôle de cet homme jeune mais très intelligent, et il ne s'est pas trompé. James Franco est impressionnant, on peut lire sur son visage sa douleur, sa peur, sa colère, son désespoir puis sa résignation - et enfin son envie de vivre.  Il méritait bien sa nomination aux Oscars. Le vrai Aron Ralston est un chien fou, et d'ailleurs aujourd'hui encore il skie, fait de l'escalade et vit à cent à l'heure.


Le film démarre sur les chapeaux de roue et on reconnaît bien là l'expérience de réalisateurs de clips de Danny Boyle, la musique est superbe, et lorsqu'il s'élance à VTT à travers le parc, la caméra vissée sur le guidon, c'est un grand moment. Une bonne dose d'adrénaline ! On a tous envie d'être à sa place. Vitesse, jeunesse, liberté.  La bande-annonce nous donne un bon aperçu.

Pour avoir beaucoup voyagé, et traversé plusieurs fois l'Utah, des tas de souvenirs me sont revenus. Le paysage est lunaire, rouge, extraordinaire. La solitude du héros rime alors avec liberté. Puis c'est l'accident, la panique d'abord, puis le raisonnement. Et le temps qui passe, le désespoir, la peur de "perdre la tête", les pensées les plus folles. Et fait étrange, le vrai Aron Ralston avait cette caméra vidéo, aussi aujourd'hui on peut voir quels sentiments et quelles idées lui passaient par la tête pendant ces longues heures puisqu'il s'est filmé. Il y a des moment graves, intenses mais aussi quelques touches de légèreté et même d'humour, et quelques scènes lyriques.

Personnellement, j'avais regardé le Cercle (oui je suis accro à cette émission de critiques du samedi) et l'un des journalistes lui reprochait de n'avoir jamais été à la place du personnage, de n'être pas entré dans le film. Moi si, j'étais coincée avec lui.

Je suis passée aussi par toutes ces émotions, de la rage au désespoir, de la haine à la résignation, à l'envie de vivre. Cet instinct de survie auquel je crois et qui là prend tout son sens. J'y étais aussi un peu trop au moment où il passe à l'acte, et la scène est violente, pas tant par les images (quoique, il ne cache rien - pour information, Aron Ralston n'avait qu'une sorte de mini couteau) mais par la douleur ressentie - ici pas d'anesthésiant. Ses cris, je m'en souviendrais longtemps. Personnellement, je m'évanouis dans les hôpitaux (et accessoirement chez le vétérinaire, le stomato, dans une pharmacie bref je n'arrive plus à rendre visite à des proches hospitalisés) ; et là j'ai fait un léger malaise, je ressentais les premiers signes. J'ai vraiment eu des frissons. Je suis restée jusqu'à la fin du générique. Le film fort heureusement ne se termine pas sur cette scène mais sur la liberté retrouvée, sur la victoire de la vie et j'ai été très émue par la fraternité entre les hommes, le soutien des autres randonneurs, qui courent instinctivement vers lui. La liberté, la voilà.

On a aussi reproché à Danny Boyle d'avoir choisi la technique des flashbacks pour matérialiser les pensées du héros, mais difficile de trouver une autre méthode. Il y en avait peu et ils ne sont pas venus empiéter sur le reste. Ils reflètent ce à quoi pensait le jeune homme pendant ses nombreuses heures  de solitude. J'ai aimé le film pour les mêmes raisons qui m'ont fait aimer The Way back ("Les sentiers de la Liberté") de Peter Weir. A noter, l'apparition presque fantomatique et poétique de Clémence Poésy.

Je tire mon chapeau à Aron Ralston. Un homme incroyable.