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31 mai 2011

Esprit vagabond


J'essaie de reprendre un rythme normal depuis mon retour de "vacances-au-Vietnam-et-week-end prolongé-à-la-Rochelle" mais malheureusement mon esprit vagabond continue de me jouer des tours, : un morceau de verdure et me voilà à voir des rizières et des chapeaux coniques, quand je ne rêve pas à mes dernières lectures, ou me voilà accro au nouveau forum que je viens de découvrir (Livreaddict) dans lequel je peux me plonger des heures, quand je ne croise pas une jolie fleur ou le regard de mon chat et je rêve de prendre mon appareil photo.

L'esprit vagabond, je vous dis. J'attends ce week-end prolongé pour aller m'enfermer dans des salles obscures et être emportée dans de nouvelles aventures, car j'ai beaucoup de retard de côté-là, mon côté papillon a préféré suivre le soleil. Il me tarde de voir Matthew McConaughey de nouveau en avocat pénaliste dans "La défense Lincoln" (après "The right to kill"(Le droit de tuer) qui est un de mes films préférés).

Le dernier Woody Allen me tente bien, même si il y a cette actrice française que je n'aime pas beaucoup, mais il a de bonnes critiques (spectateurs). Et pourquoi pas un peu de fantastique avec "X-Men : le commencement " ? Car il y a quand même au générique trois acteurs que j'aime beaucoup : Michael Fassbender, James McAvoy et Rose Byrne (Ellen dans Damages). Donc rien que pour les yeux....

Et puis j'ai hâte de voir ce film, même si le pitch est hyper connu : un homme et une femme se rencontrent, amis, amants ? On les suit pendant vingt ans, ça me fait penser à "Jeux d'enfants" avec vous savez, les parents du petit Marcel. Bref, elle l'aime quand il ne l'aime pas, il l'aime quand elle n'y croit plus, etc. Mais j'aime les acteurs Anne Hathaway et Jim Sturgess et finalement ça donne envie, non ? Ah oui, le film s'appelle "One day", adaptation d'un roman à succès de David Nicholls.

<a href="http://video.msn.com/?mkt=en-gb&amp;brand=v5%5E800x450&amp;from=sp&amp;vid=cf47846b-85fe-4960-9bba-341020638de0&amp;src=FLCP:sharebar:embed:null" target="_new" title="Exclusive Movie Trailer: One Day">Video: Exclusive Movie Trailer: One Day</a>

Et celui-ci, car j'adore Joseph Gordon-Levitt, le thème est grave mais je lui pardonne, bande-annonce de 50/50 :


*  *  *   *

Côté télévision, je pleure la disparition programmée de New York SUV (Unité spéciale des victimes), Olivia Benson monte en grade (ainsi l'actrice Mariska Hargitay peut se consacrer à sa petite famille) et n'apparaîtra que dans quelques épisodes, ce qui a eu pour effet de faire prendre la poudre d'escampette à son partenaire de plus de douze ans, Elliot Stabler !  Quid de l'avenir de cette série ?
Elliot a toujours fantasmé sur Olivia, non ?

Et j'ai aussi appris le départ de ma fliquette préférée, accro au chocolat et aux talons hauts - Miss Brenda Lee Johnson interprétée par Kyra Sedgwick, dans L.A Enquêtes Prioritaires, qui au bout de sept années de bons et loyaux services veut retourner au cinéma (mais non, personne ne te réclame).  Bref, tout fout le camp.

PS: même le Dr McDreamy vient d'annoncer que la 8ème saison de Grey's Anatomy sera sa dernière...
Je me rassure en pensant aux nouvelles séries qui, si tout va bien, vont bientôt traverser l'océan Atlantique.


Côté musique, j'ai redécouvert le générique du "Club des 5", je me souviens d'avoir vu quelques épisodes de cette série anglaise (The Famous Five) enfant, je me souviens avoir cru longtemps que George était un garçon - c'était une fille. Depuis que j'ai retrouvé cette vidéo, je suis comme hypnotisée par cette chanson que je peux réécouter une dizaine de fois.  A noter, que j'ai le souvenir d'avoir aussi  lu les livres  d'Enid Blyton, issus de la bibliothèque verte (ma couleur préférée, of course), avec ceux issus de la rose, car Enid a créé le fameux personnage de Oui-Oui.

" We are the famous Five ....la la la la " ..








29 mai 2011

My so called-life

En visionnant toutes les photos et les vidéos prises lors de mon voyage au Vietnam, j'ai littéralement replongé dans ces journées où la chaleur moite et humide nous paraissait insupportable dès 9h du matin, sentiment rapidement chassé par la beauté des lieux et la chaleur des habitants. Leur sourire, leur générosité, mais également leur curiosité, leur retenue, tout m'a plu en eux. Les enfants, tous magnifiques et si curieux (ils se précipitaient vers nous pour nous saluer d'un "hello") sont de véritables publicités pour le bonheur. J'ignorais beaucoup de choses au sujet du Vietnam, dont les images ici sont toujours celles du cinéma, d'Indochine ou de l'Amant. Ce Vietnam existe encore, mais il côtoie le Vietnam moderne, urbain, surpeuplé (avec une restriction du nombre d'enfants dans les villes), où les paysans se réfugient dans les mégalopoles à la recherche d'une vie meilleure. Le Vietnam moderne est là, j'ai particulièrement aimé Hanoï, capitale à la croisée des deux mondes.

Le Vietnam, du Sud au Nord, des montagnes à la Baie d'Ha Long n'a cessé de me surprendre et de m'envoûter. Mes moments préférés, sont ceux où j'ai pu m'échapper et m'approcher de leur vie, le vert (ma couleur préférée) m'a montré ses multiples teintes, et j'avais parfois du mal à croire que la couleur des rizières pouvait être aussi puissante ! Je ne parle pas ici de la nourriture - trop peu de place pour tant de richesses ! J'ai aimé tous les plats, un vrai délice, je n'ai jamais autant mangé de riz, j'ai adoré leur poisson, le liseron d'eau, la présentation même de leurs plats, tout me faisait envie.

Pêle-mêle, quelques souvenirs de ce merveilleux pays !

Vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.
A few souvenirs from my amazing trip to Vietnam, where the people were so warm and the landscape amazing. This journey was fantastic, and I can't say how much I loved this country, from the South to the North, from the western mountains to the Ha Long bay.
人々は、風景驚くほど温かかったベトナム私の素晴らしい旅行からいくつかのお土産この旅素晴らしかったし、私はハロンは、西側の山々から南から北へ、このを愛しどれだけ言うことはできません。


sagesse  = wisdom  知恵 / rêve =  dream 夢 / patience = 我慢 /spirituel = / rizière à perte de vue = paddy fields for ever 視力アウト parfum = perfume 香水

28 mai 2011

Royal de Luxe, la petite géante et ses amis Xolo et Campesino

Après une escapade en Amérique, la Petite Géante a eu la bonne idée de revenir fouler les pavés nantais, elle a ramené de son long voyage deux amis : Xolo, le chien aztèque un peu fou fou et El Campesino, un géant mexicain (près de 10 mètres de hauteur) qui sont venus à leur tour découvrir Nantes.

Difficile d'ignorer leur lieux de passages, le centre-ville était fermé à la circulation, les passages quadrillés et gardés par des bénévoles, et surtout les milliers de personnes qui jalonnaient le parcours m'indiquaient le chemin à suivre. J'oublie parfois que Nantes est la 6ème ville de France, et que soudainement plus de 600 000 personnes peuvent envahir le centre-ville (nombre estimé). Fort heureusement, la météo s'est prêtée au jeu, en fait, elle affiche toujours son plus beau soleil lorsque les personnages de Royal de Luxe viennent nous saluer comme un signe du destin.
On pourrait penser que le spectacle est destiné aux enfants, mais c'est faux : de 2 à 85 ans, le spectacle est magique et nous fait tous rêver, qu'importe notre âge, c'est ce que j'aime voir en plus des personnages, le public souriant, les adultes les yeux écarquillés, les mamies qui vous poussent pour mieux voir, les jeunes de 15 ans qui se faufilent dans la foule, tout le monde suit religieusement la Petite Géante.

Après avoir vu le chien Xolo courir sur le cours des 50 otages, piquer le casque d'un scooter et faire pipi dessus, trimballer une fillette sur son dos, j'ai vu arriver la Petite Géante assise sur une voiture suivre le chien, puis finalement s'installer à faire la sieste, avec le chien dans ses bras. El Campesino suivait derrière, accompagné de vrais musiciens, lui aussi s'est endormi, pas très loin du Cour Saint-Pierre, sur la place de la Cathédrale, en ronflant bruyamment.

Vous l'aurez deviné, moi aussi aujourd'hui j'avais de nouveau 7 ans et envie de caresser le museau du chien !

Aussi, quelques photos de ces géants magiques !

et pour finir un gros plan de Xolo... tout aussi impressionnant !



Bonne sieste à eux deux ! Ils partiront rejoindre le quai demain pour embarquer vers de nouvelles aventures

27 mai 2011

Du bois pour les cercueils

Ma mère m'a prêtée ce livre à mon retour de la Rochelle dimanche dernier. Je lis rarement des polars français, je lis principalement des policiers anglo-saxons ou scandinaves. Mais, comme j'adore lire, je ne dis jamais non. J'ai lu ce livre en à peine deux jours (trois en comptant la lecture en transport en commun), j'ai aimé mais sans plus, voilà pourquoi.

Le pitch ? Le directeur d'une usine de transformation de bois est retrouvé mort dans l'atelier de l'usine. Deux policiers sont dépêchés sur les lieux : l'inspecteur attrape rapidement la grippe, c'est donc le jeune Bruchet qui se charge de mener l'enquête. Et très vite, il s'aperçoit que la mort n'a rien d'accidentel, surtout que le patron était universellement détesté dans l'usine...

Le plus ? Le lieu, le Jura, la montagne, la neige, le froid, le monde rude des travailleurs du bois. Un voyage dans une région française que je ne connais pas, avec cette atmosphère pesante, très scandinave parfois. On plonge dans la France profonde, les gens simples. Le meurtre est aussi intéressant : un directeur d'usine retrouvé mort dans l'atelier, avec une palanquée d'assassins possibles. Une usine de transformation de bois : une découverte pour moi.

J'avoue que j'ai eu envie de connaître la fin, le nombre de suspects ne cessant d'augmenter, mais mes années de lecture et de visionnage de séries policières ont malheureusement fait que j'ai deviné un peu avant la fin, je l'ai donc terminé juste pour m'assurer que je ne me trompais pas.
J'avoue aussi que j'ai eu du mal avec le style, trop simple, trop dépouillé, ce qui évidemment sied à l'histoire mais je suis habituée à un style plus soutenu. En fait son histoire m'a fait plus penser à une pièce de théâtre qu'à un film. Laissez-moi m'expliquer : l'histoire se déroule essentiellement (85%) à l'usine et dans l'auberge où les deux policiers logent. A part une randonnée dans la forêt au milieu du livre et à la fin, le lecteur est enfermé dans ces deux lieux, sans aucune issue, de fait j'ai attrapé un rhume et j'ai fini par me demander si ce n'était pas en lien avec la grippe qui cloue le commissaire au lit ;-) Dont le seul remède est le vin du pays (Savagnin) et de la saucisse de Morteau ! J'avoue que je salivais en lisant ces passages, mais je leur reproche leur redondance.

Comme je ne suis pas fan des séries scientifiques, qui nous apprennent qu'un meurtre peut se résoudre du fond d'un labo, je ne suis pas non plus fan des livres où l'action se passe entièrement devant une cheminée à se soigner en buvant et en mangeant allègrement. Il m'a manqué un peu d'action.

Enfin, l'auteur est soit : un ancien employé d'une usine de transformation du bois, soit tombé en admiration devant une usine et j'avoue que là, j'ai été perdue, malgré les descriptions de chaque partie de l'usine, des machines, des termes techniques, je n'arrivais pas à "visualiser" l'endroit. L'auteur aurait pu, soit glisser quelques croquis, soit simplifier ses descriptions, car j'ai toujours eu l'impression de passer à côté de quelque chose.
J'ai ma réponse sur Amazon : Ingénieur dans l'industrie de transformation du bois, Claude Ragon connaît à cœur le massif jurassien, ses habitants et leur caractère âpre. Cet univers minéral, végétal et humain inspire une écriture également rude et attachante.

A noter, le stéréotype du jeune inspecteur fougueux (un peu trop, car partir à la recherche d'un suspect sans téléphone, ni arme me paraît très invraisemblable) et du vieil inspecteur bourru mais très intelligent. Ce partenariat existe depuis trop longtemps pour ne pas lasser un lecteur assidu. Il manque aux personnages une certaine profondeur.

La lecture n'en demeure pas moins plaisante, et je ne regrette pas de l'avoir lu. J'ai découvert un monde et une lieu dont j'ignorais tout, et j'ai aimé "le voyage". J'ai été vraiment dépaysée.  A lire donc sur un transat, au soleil pour être au frais ! 




26 mai 2011

My so-called life

Sur pas mal de sites, je retrouve la fameuse citation du jeudi (créée par Chiffonnette), j'adore les citations. La preuve ? J'ai opté pour une citation quotidienne (en anglais, tout en bas). En lisant le billet d'Océane ce soir, puis en surfant, je suis tombée sur cette phrase qui m'a beaucoup fait rire et je me suis dit que ça serait ma "citation du jeudi" (désolée, elle est en anglais mais elle est finalement très compréhensible, et j'adore quand l'anglais et le français s'entrechoquent", bref ...)

Attention : j'adore les vraies citations (c'est pour cela que j'en ai moi-même). Chiffonnette a eu une idée de génie.

Ma citation annonce la 4ème saison d'une série très populaire sur les vampires (et donc les morsures), vous me direz que j'ai les idées tordues, mais on ne résiste pas, hein ?
"True Blood Season 4 is almost there and it's got some BITE !"
Bon promis, j'en ai fini avec les blagues graveleuses - mon excuse ? J'ai eu une journée plutôt moyenne. Mais ce soir, j'ai pu me détendre avec les Desperate Housewives, car à Wisteria Lane, on ne s'ennuie jamais (merci Lynette).

*  *  *  *  *

Sinon, je continue de trier mes (trop) nombreuses photos rapportées du Vietnam, je rêve encore des rizières et du meilleur riz jamais mangé (enveloppé dans une feuille et parfumé au lotus), quelques photos pour faire de beaux rêves !

Le célèbre Delta du Mékong
La mangrove : refuge des Viet Cong pendant la guerre


Un champ de Lotus, la fleur symbole du Vietnam et qui parfume le riz et les soupes (les graines de lotus) , et entoure la nourriture avec ses feuilles.


*  *  *  *  *


Enfin, j'attends de suivre ce weekend les pas de la Petite Géante, et de ses invités mexicains, Xolo et le Géant Péol. Xolo est en train de dégivrer, il a été livré dans un bloc de glace (un vrai) hier matin, et fond depuis tranquillement, sa queue, son museau et ses pattes étaient bien visibles ce soir (j'ai pris ces photos hier soir). Le reste de la troupe de Royal de Luxe arrive dès demain dans ma ville, trois jours de folie en perspective. Je me suis aussi amusée à regarder le pan de mur, tombé du ciel, et représentant plus de 250 personnalités nantaises depuis des Siècles, d'Anne de Bretagne, aux joueurs du FCNA, etc. Un vrai jeu de "Who's who".  Et je vais essayer de finir d'écrire mes billets !



Bon week-end ! Have a nice week-end ! 素敵な週末を!

23 mai 2011

Dog Pound


Absente pendant plusieurs semaines, j'ai découvert par hasard que Dog pound  (la fourrière) était diffusé jusqu'au 23 mai uniquement sur canal + à la demande.  Donc mon programme du dimanche soir était fait, j'avais toujours eu envie de voir ce film depuis sa sortie au cinéma l'an dernier.

Dog pound est un film français, tourné en anglais par le réalisateur Kim Chapiron. Je n'ai pas vu son premier film, Sheltan, mais le sujet de son deuxième film me plaisait. Kim Shapiron nous emmène à Enola Vale, un centre correctionnel pour mineurs dans le Montana. Il nous présente trois adolescents, arrivés le même jour dans le centre, pour des faits différents.

Angel, jeune voleur de voiture, au visage d'ange, puis Davis, un tombeur de fille qui tombe pour consommation et revente de drogues et enfin Butch, transféré d'une autre prison après avoir agressé violemment un garde.  Tous les trois vont très vite être confrontés à la violence au sein du centre, violence perpétrée par les autres adolescents, qui profitent du système instauré par les autorités. Système dans lequel certains jeunes se voient accordés des faveurs et des avantages, s'ils se comportent bien.


Le film, est paraît-il un copier-coller d'un film anglais, Scum, réalisé dans les années 70. Témoignage déjà ancien de l'absurdité de ces centres, qui ne protègent pas les jeunes et surtout ont pour résultat de faire basculer définitivement des adolescents encore plein d'espoir, en monstres chargés de haine et de désespoir.  La violence est palpable dans chaque scène, comme leur besoin viscéral d'affection.

Le scénario est sommaire, les personnages aussi, rien de spectaculaire, ni de culte mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être aspirée dans leur quotidien, de vivre avec eux leur crainte, leur espoir, leur douleur. Le film est bien rythmé. Très vite, on comprend que leur destin est définitivement brisé, mais comme eux on continue d'y croire.

Adam Butcher alias Butch
Les acteurs (certains n'étaient pas acteurs, et étaient même de vrais détenus) sont formidables et saisissants de vérités, particulièrement Adam Butcher - une véritable révélation dans le rôle de Butch. Impossible de détacher mes yeux des siens, et j'avoue que si j'apprécie les autres personnages, je n'attendais qu'une chose : retrouver Butch. J'ignore si le réalisateur a consciemment choisi de nous rendre ainsi dépendant d'un héros, mais chacune de ses apparitions est un moment clé du film.


Transféré pour des actes de violence (la scène est l'une des plus dures du film), il m'a été impossible de ne pas l'aimer lorsqu'il s'attaque aux trois bourreaux du centre, sa violence est la seule forme de justice qui semble exister dans le centre. Il est seul, sans famille et les siens sont ses nouveaux compagnons de cellule, c'est sa loyauté envers eux qui le perdra.

Les gardiens, qui bénéficient au départ d'une image positive, prouvent rapidement leur impuissance et leur frustration se transforme aussi en violence lorsqu'ils en ont l'occasion. Tout est noir dans ce film, et pourtant on veut toujours y croire. Au cirque, à la rédemption, à la liberté.
Le "bizutage" version Dog Pound
J'ai été littéralement happée par ce film, dont le scénario est pourtant prévisible, jusqu'à la fin (qui fait parler sur le net, car elle est quelque peu floue), la violence est palpable, et chaque instant on sent que tout peut basculer. Une tension permanente, un film brut de décoffrage. Ce n'est pas non plus un film "culte" dans le sens où, si ses acteurs sont formidables, il y a aussi de fortes lacunes. Un C+.

Le plus dur est sans doute de voir l'avenir de ces trois jeunes hommes disparaitre, par la mort, accidentelle ou criminelle, par le désir de justice du troisième, qui ira à chaque fois défendre les siens, au prix de sa propre liberté.


The Tree of Life

Hier, je suis allée voir le dernier film de Terrence Malick, The Tree of Life. J'avais très envie de le voir, sans doute parce que j'ai beaucoup aimé ses œuvres précédentes. En relisant un billet que j'avais écrit sur lui, je me rends compte que j'avais déjà tout dit ou presque !

Si vous n'avez pas aimé La ligne rouge, vous ne pourrez pas aimer The tree of life. Terrence Malick a réalisé son film le plus personnel, on y retrouve toute sa passion pour la contemplation, la vie, la nature. Une ode à la vie, à l'amour qui sert d'ouverture à son film : "there are too ways through life: the way of nature, and the way of grace, you have to choose which one you will follow". On y retrouve le lyrisme, les silences, l'absence de dialogue au profit du non dit. Les images parlent, les gestes surtout, et la musique sublime (que je vais m'empresser d'acheter) vous entraine.

J'ai adoré ce film, même s'il m'a dérouté au départ. Je ne suis pas la seule, dans le cinéma, les personnes bougeaient, susurraient,  un autre s'endormait presque, et un spectateur est parti avant la fin. Je savais, en ayant lu quelques critiques que son film avait déplu à beaucoup de personnes. Aussi, je me sens un peu seule mais j'assume !

L'envolée lyrique au début du film fut la plus troublante, mais ayant déjà vu les œuvres du réalisateur, je savais que derrière allait suivre autre chose, et je n'ai pas été pas déçue. Je ne nie pas le fait que j'ai trouvé très étrange de voir des dinosaures, et que j'ai eu du mal avec ces flashbacks, (surtout ceux du début) même si j'étais heureuse de retrouver Sean Penn dont le regard sait exprimer tant d'émotions. Son personnage, Jack se remémore soudainement son enfance dans les années 50, élevé avec ses deux frères par un père autoritaire et distant, l'impressionnant Brad Pitt (qui ne cesse de grandir à chaque film) et par une mère magnifique et emplie d'amour, la sublime Jessica Chastain.


Le père représente "the way of nature", une nature qui peut être à la fois merveilleuse et monstrueuse. Ses fils ont tous peur de lui, ils vivent dans la crainte de ses colères,  ils lui font parfois front,  mais comme tous les enfants, ils l'aiment et n'attendent qu'un signe de sa part. Brad Pitt est formidable en père autoritaire, violent parfois mais qui finira par admettre ses erreurs. Contrairement à certaines critiques, qui ne voient en lui que le mal, j'ai trouvé au contraire un père qui ignore comment exprimer ses sentiments mais qui aime profondément ses enfants. Il joue avec eux, et semble vouloir les protéger en leur apprenant à se défendre face à un monde qu'il a toute sa vie combattu.  Sa vision de la vie est celle d'un homme qui a toujours du combattre, aussi c'est un rapport de force qu'il établit avec ses fils. Un homme qui se rêvait musicien, qui ne cesse de déposer des brevets en rêvant de gloire, mais qui est condamné à travailler en usine. Un homme autoritaire mais qui lorsqu'il perd son emploi, finit par dire ce que son fils de 11 ans attendait depuis toujours, qu'il l'aime et qu'il est sa plus belle réussite.

Jessica Chastain, Mrs O'Brien est l'image même de "the way of grace", l'image de Dieu - une image faite d'amour, et de pardon. Un amour inconditionnel pour ses enfants, elle est aveuglée par son amour maternel. Elle les protège de tout, même des colères paternelles, et veut à tout prix les protéger du monde extérieur; aussi elle leur offre une enfance presque trop idyllique. Je n'ai pas souvenir d'avoir vu une mère aussi aimante, aussi belle. C'est au contact des autres que son fils peut expérimenter, et commettre des erreurs, face à elle il est incapable d'exprimer ses échecs, car il est prisonnier de cette image de la famille parfaite dans laquelle elle s'est réfugiée.  Impossible de décevoir une mère aussi aimante. Ainsi, comme il l'exprime, "Mother, father - always you wrestle inside me" il est oppressé par ses deux parents, dont tout semble les opposer. Terrence Malick livre ici une image symbolique de l'amour et de l'autorité, qui traverse les siècles. Cette symbolique peut sembler très primaire et déplaire, car chaque personnage est étudié au millimètre près, ce qui peut nuire au film, lorsque chaque personnage en devient presque caricatural.  Mais j'ai décidé de fermer les yeux, et me laisser porter par cette histoire. 

Hunter McCracken et Laramie Eppler - un amour inconditionnel

Et puis enfin, les enfants. Le casting est une vraie réussite. Hunter McCracken (le jeune Jack), et ses frères joués par Laramie Eppler et Tye Sheridan sont parfaits. Ils interprètent à merveille toutes les émotions qui les traversent (joie, peine, crainte, colère, tristesse, amour) le jeune Jack est impressionnant. Bluffant.  J'ai été hypnotisée par leurs regards, lorsque Jack, qui comme son père est dans l'incapacité d'exprimer verbalement ses émotions, fait de son jeune frère son souffre-douleur. Lorsqu'il s'excuse, on y voit le lien extrêmement fort qui les unit et on se demande comment Jack a pu lui survivre.

Hunter McCracken, le jeune Jack
C'est lui, son frère, "brother" qui représente ici l'amour fraternel et en ce sens le pardon qu'il recherche des années après. Comme son frère avait su lui pardonner,  Jack, adulte, apprendra à pardonner. Les images de ces enfants continuent de m'obséder, une image du bonheur si fragile, de la puissance de l'enfance, des souvenirs, de l'apprentissage de la douleur, du partage et de l'amour. La vie, la mort, tout est lié, Terrence Malick, adepte de la contemplation a voulu nous livrer sa vision du monde, où pour lui tout est lié, la vie humaine, les premières heures de vie sur la Terre, la nature et l'homme ne font qu'un.

Même si ce film est parfois complètement déroutant, les images de ses enfants des années 50, sans télévision, ni ordinateur qui passent leur vie à se chamailler, à jouer ensemble, inséparables, à apprendre la vie m'ont rappelée mon enfance lors de ces longues vacances à la campagne, où nous passions nos journées dehors, à créer notre propre monde, à grimper aux arbres, aller pêcher, faire du vélo - vivre chaque instant intensément. Et où la nature était si proche, assis sur la balançoire, les yeux vers le ciel, à l'écoute du vent dans les arbres, à rouler dans l'herbe, à attraper les criquets, à creuser la terre pour y trouver des vers de terre. J'ai retrouvé ici une partie de mon enfance, et c'est probablement une des raisons pour laquelle j'ai aimé ce film.

Ce film est si personnel, qu'on ne peut que l'aimer ou le détester. J'avoue que j'ai essentiellement aimé suivre le jeune Jack, j'ai été déroutée par les images de la Terre. Terrence Malick offre sa réflexion sur la vie où la religion est très présente mais où elle se mêle adroitement à la nature pour ne faire qu'un. Le réalisateur est un homme obsédé par la vie et sa signification, et ses films sont très personnels, il a tenté ici d'y répondre. Sa vision est donc très différente de la vision européenne et peut donc déplaire.  De plus, il est adepte du lyrisme, genre particulièrement critiqué car très spécial, j'avais déjà lu les mêmes critiques lors de la sortie de "La ligne rouge", lorsque le sergent Witt refuse le combat, presque mutique et préfère la contemplation à l'action.

Je le répète, ici tout est subjectif , j'ai vu un film sur la vie, sur la beauté et la fragilité de l'être humain. Sur la puissance de l'amour. 

Pour ma part, j'aurais offert le prix d'interprétation à Hunter McCracken !

14 mai 2011

De retour ...


VIETNAM HA LONG, originally uploaded by Mystic Sands.

Difficile de retrouver mes repaires ! Ce pays est magnifique. Une claque.