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30 juin 2011

Moonlight Mile

Lorsque j'ai su que Dennis Lehane publiait un nouveau livre, j'étais super contente, quand j'ai su qu'on y retrouvait son couple de détectives privés, Patrick et Angie, encore plus, et quand j'ai pu me le procurer rapidement (en vo de surcroît), j'ai fini de lire à toute vitesse un autre livre (dont je dois faire la chronique) et j'ai ragé contre mon facteur qui passe livrer ma commande à 9H45 du matin, quand je suis au boulot.

Si vous ne connaissez pas Dennis Lehane, je ne sais pas quoi dire, si ce n'est qu'il est l'auteur de plusieurs romans, de nouvelles, d'une pièce de théâtre et de trois films adaptés au cinéma : Gone Baby Gone, Shutter Island et Mystic River.

Dennis Lehane a inventé deux personnages, un couple de détectives privés, Patrick Kenzie et Angie Gennaro, avec Boston (sa ville) en fond d'écran.

Le lecteur retrouve Kenzie et Gennaro,  mariés et parents d'une petite fille, douze ans après l'affaire de Gone Baby Gone. Kenzie est toujours détective, mais la crise est passée par là et il n'arrive plus à joindre les deux bouts, il enchaine des contrats minables, et espère être embauché par un gros cabinet de détectives privés pour payer l'emprunt et les études de sa femme. Sa femme Angie a en effet souhaité arrêter le métier de détective et est en dernière année de fac.

Si les choses ont changé, la ville, durement frappée par la crise, continue de regorger de petits dealers, de voleurs, de gros bonnets de la drogue, de fils à papa. Kenzie est proche de son but lorsque le passé ressurgit brusquement, on lui demande de retrouver Amanda McCready - la même Amanda qu'il avait sauvée dans Gone Baby Gone, après que celle-ci ait été enlevée à une mère droguée et alcoolique, et confiée à des parents "adoptifs" (des familles de policiers) en manque d'enfants.


Capture from "Gone Baby Gone" - en médaillon la petite Amanda. Sur la photo, la mère d'Amanda, Kenzie et Gennaro

A l'époque, la décision de ramener l'enfant dans l'univers malsain et pervers de la mère avait brisé le couple d'Angie et de Patrick, celle-ci ne lui pardonnant pas d'avoir préféré la loi à la justice. Le sujet était devenu tabou, et lorsqu'Amanda, 16 ans, disparaît de nouveau, les deux héros sont à nouveau confrontés au même dilemme. Kenzie veut en acceptant essayer de "réparer le passé", ne s'étant pas pardonné d'avoir laissé l'enfant à une mère abusive.

Ce que j'aime dans les romans de Dennis Lehane ? Le choix d'un narrateur (Patrick Kenzie) à la première personne du singulier, le lecteur est dans la tête du détective -  nous suivons pas à pas ses sentiments, ses craintes et ses réflexions. Dennis Lehane aime l'action, mais il aime encore plus la réflexion. Dans ce livre, on ne suit pas simplement une histoire de kidnapping ou de trafiquants de drogue, on suit la réflexion d'un homme qui se demande si ses choix ont été les bons, qui veut préserver sa famille et qui remet en cause ses actions. Il porte un regard sans œillets sur le monde qu'il entoure, et nous pousse à réfléchir à nos propres limites.

Comme dans tous ses romans, Lehane ne voit pas le monde en noir et blanc, la loi et la justice ne vont pas forcément ensemble, le mal et le bien s'entrecroisent, comme il l'explique en citant son meilleur ami, Bubba,  homme extrêmement violent, mais qui est prêt à donner sa vie pour protéger ses amis. Fini le machiavélisme, ici nous sommes plongés dans la réalité, celle d'un pays où la crise a frappé durement, où les gens sont prêts à tout, même au pire pour survivre. Et Lehane, nous interroge : qui sommes-nous pour juger ? Ne ferait-on pas pareil ? La loi a-t-elle toujours raison ? Comme dans Mystic River, Lehane rappelle que chaque choix à un moment donné, peut venir vous hanter et vous frapper des années après.

Le style est vif, piquant et mordant - avec une bonne touche d'humour, un certain fatalisme à l'européenne, et cependant toujours ce droit à la seconde chance.  La croyance d'un meilleur lendemain à défaut du bonheur. J'ai tout retrouvé dans cet opus, toutes les choses que j'aime dans ses romans. Et même si (sans vouloir raconter la fin) l'auteur a choisi de dire au revoir à ses personnages fétiches, il a su organiser de merveilleuses retrouvailles avec ses lecteurs.

Enfin, il peut toujours les faire revenir (j'adore Hercule Poirot et Jessica Fletcher, on est jamais trop vieux, non ?). Dans ce livre, on retrouve des tueurs, de pauvres minables, des malfrats russes, et une ville aux racines irlandaises, minée par la crise mais qui reste debout et  enfin un couple magnifique de privés, fauchés, parfois désespérés par ce qu'ils voient, mais qui s'aiment.

Dennis Lehane sait semer, dans ce monde plutôt sombre, des touches d'humour tout au long de son roman : "I'd driven around the front so slowly a three-legged basset hound with hip dysplasia could have lapped me". (Je roulais si lentement devant la maison qu'un basset à trois pattes avec une dysplasie des hanches aurait pu me lécher le visage).


Ben Affleck avait réalisé Gone Baby Gone (que j'ai très envie de revoir, et de relire) - enfant de Boston comme Lehane, il a su filmé admirablement la ville des Celtics dans un autre film, The Town - excellent film, qui à l'époque de sa sortie m'avait vraiment fait penser aux romans de Lehane. A voir absolument, comme The Fighter, autre film montrant cette Amérique désenchantée aux racines irlandaises (Lowell, Massachusetts).

On compare aujourd'hui Lehane à Steinbeck (les Raisins de la Colère) dans sa description de  cette Amérique touchée de plein fouet par la crise, presque à genoux. Le livre n'est pas du tout morose, ni sombre, car l'auteur sait toujours montrer la lumière, le bout du tunnel. Tous ses romans ont été traduits en français, donc n'hésitez pas à vous lancer dans la lecture.

Pour ma part, j'ai commandé l'édition Harper Collins, en broché avec du papier recyclé (épais, aux côtés hachurés) sur Amazon. Je ne touche rien pour citer ce nom, je suis juste heureuse de trouver si rapidement les livres en anglais, à un prix si dérisoire.

29 juin 2011

Dans vos salles prochainement (2012)


Un petit bout de temps depuis que je vous avais parlé cinéma, évidemment j'attends toujours la sortie du dernier Spielberg (Super 8), mais je viens de voir quelques bande-annonces qui vous donnent l'eau à la bouche.
Malheureusement certains films ne sortiront pas avant la fin de l'année, voire 2012 comme le premier que je tiens à vous présenter.


Il faut dire que Pixar sait parfaitement comment nous faire patienter. Voici l'affiche de "Brave", qui ne sortira que le 17 août 2012 outre-atlantique. Donc patience ! Mais voici en quelques mots l'histoire :



 
Merida, jeune femme rousse est un archer très doué et accessoirement la fille impétueuse du Rois Fergus et de la Reine Elinor. Déterminée à mener sa vie comme elle l'entend, Merida défie une coutume sacrée pour les chefs des clans que sont Lord MacGuffin, Lord MacIntosh and Lord Dingwall. Malheureusement, ses décisions vont provoquer le chaos et la tempête dans tout le royaume, et lorsqu'elle se tourne pour demander de l'aide à la vieille Sage Femme , celle-ci lui jette un mauvais sort. Toutes ces terribles mésaventures vont pousser Merida à aller plus loin et découvrir le sens du mot courage (brave) et ainsi lui permettre de stopper le destin avant qu'il ne soit trop tard.

Le film racontant l'histoire de guerriers des Highlands en Écosse, leurs voix sont donc importantes, car on entend leur fort accent (et le "r" qu'ils roulent), j'ai donc peur de ne le voir qu'en v.f !
Merida, Queen Elinor, The old Wise Woman and Lord MacIntosh in Brave
 La première vidéo :



Les autres sorties, certaines plus proches :

Killer Elite, est un remake du film de Sam Peckinpah réalisé en 1975 (avec James Caan et Robert Duvall). Cette fois-ci on retrouve au générique Robert de Niro, Clive Owen et Jason Statham. L'histoire, inspirée de faits réels, raconte comment un ancien officier de l'armée britannique (Statham) est obligé de reprendre du service après que son mentor (De Niro) ait été kidnappé. Son ennemi ? Clive Owen. Un gros film d'action (la bande-annonce me laisse un peu perplexe, mais parfois elles sont les pires ennemis du film!) mais le casting me tente bien, et j'ai toujours aimé les films d'action.
Date de sortie prévue aux USA : 21 septembre 2011 (sans doute Noël chez nous)




Moneyball est un drôle de film lorsqu'on regarde la bande-annonce. Il raconte en fait une histoire véridique, celle du manager général d'Oakland A, Billy Beane, aka Brad Pitt - qui fit le pari le plus fou en décidant de créer une équipe de base-ball avec un budget limité en utilisant et en se basant uniquement sur des données informatiques pour recruter les joueurs - pari réussi. A l'affiche également, la très élégante Robin Wright et Jonah Hill.
Date de sortie prévue aux USA : 23 septembre 2011 (sans doute Noël chez nous ou alors directement en vidéo ?)




Enfin, très attendue, la bande-annonce de A dangerous method de David Cronenberg est enfin sortie !

Le film dont tout le monde parle est inspiré du livre éponyme et de la pièce de théâtre "The talking Cure".  Le film raconte les relations compliquées entre le psychiatre Carl Jung, son mentor Sigmund Freud et Sabina Spielrein, jeune femme perturbée dont le psychiatre va tomber amoureux et qui va mettre en péril les fondamentaux de leurs pratiques. Le casting est impressionnant :
Sigmund Freud : Viggo Mortensen, Carl Jung : Michael Fassbender, Sabina Spielrein : Keira Knightley et Vincent Cassel.  Le thème va me rappeler mes lectures de terminal, et le casting l'emporte haut la main.
Date de sortie prévue en France : le 30 novembre 2011.





Enfin, cerise sur le gâteau (et pour les fans de la Trilogie du Seigneur des Anneaux)- Peter Jackson s'est attaqué au tournage de The Hobbit : an unexpected journey.

Le film raconte l'histoire de Bilbo Baggins, jeune Hobbit qui part dans The Lonely Mountain, accompagné d'un groupe de nains afin de réclamer un trésor que lui a dérobé le dragon Smaug.
La bonne nouvelle ? Les acteurs présents dans le premier opus ont accepté de revenir (Orlando Bloom, Cate Blanchett, Ian McKellen, etc.). Pour interpréter Bilbo, c'est l'acteur britannique Martin Freeman qui a obtenu le précieux rôle.

Mais attention ! Le film ne sortira qu'en 2012 (et en décembre) et le film aura une suite ! Le premier opus sortira le 14 décembre 2012 aux USA (croisons-les doigts pour que ce soit pour Noël en France) et un an plus tard exactement pour la deuxième partie ! J'ai hâte de retrouver Elgond, Legolas, les Hobbit, Gandalf ... Je craque !

Voici les premières photos publiées :

et ce cher Gandalf :


J'ai encore pas mal d'autres films en préparation sous le coude, mais bon j'arrête là !  Le pire ? Aucun, excepté Killer Elite ne sort en 2011. Terrible. Vous m'aurez pardonné ?

27 juin 2011

The Debt (L'Affaire Rachel Singer)

Dès que j'ai entendu parler de ce film, l'Affaire Rachel Singer (vu en vo, d'où le titre original The Debt, qui a évidemment plus de sens), j'ai voulu le voir. Pour plusieurs raisons, l'histoire d'abord, puis les acteurs, le réalisateur et le producteur. Et je n'ai pas regretté d'avoir du à l'autre bout de la ville pour le voir.
Le pitch ? N'allez pas le lire sur Allôciné car il raconte en fait, presque tout le film ! Bizarre. En 1965, trois jeunes agents du Mossad (Rachel Singer dont c'est la première mission sur le terrain), David Peretz et Stephan Gold sont envoyés à Berlin-Est avec pour mission de retrouver et kidnapper le médecin nazi "chirurgien de Birkenau", pour qu'il soit jugé en Israël pour ses crimes de guerre. Le film commence avec la scène, où tentant de s'enfuir, le médecin est abattu par Rachel. A leur retour en Israël, ils sont célébrés comme des héros. 1998, Jérusalem - la fille de Rachel vient de publier un livre racontant le passé héroïque de sa mère, lorsque Stephan surgit et informe Rachel qu'un journaliste ukrainien aurait rencontré un homme prétendant être ce fameux médecin.

Le film a été réalisé par John Madden (le réalisateur de Shakespeare in Love) et chose intéressante, le scénario a été écrit (entre autres, ils sont 3) par Matthew Vaughn (si si, le réalisateur de X-Men, le commencement, et pleins d'autres films).  J'ai vu peu de films sur le Mossad, mais à chaque fois, ils sont excellents, comme Munich de Spielberg, ou plus récemment l'excellente série britannique The Promise (dont je parle ici).


Quant au casting, difficile de faire mieux - j'avais évidemment très envie de retrouver Sam Worthington, qui interprète parfaitement le jeune David, orphelin de guerre, qui doit assurer la mission la plus difficile, faire face au tortionnaire des siens. Avec lui, Stephan, un agent plus ancien, très déterminé à monter les échelons. L'acteur Marton Csokas joue à merveille cet homme sûr de lui, incapable d'admettre l'échec, très égocentrique. Enfin, j'ai retrouvé avec plaisir l'actrice Jessica Chastain, découverte The Tree of Life. Son image m'avait tellement hantée, que j'avais peur, un instant d'oublier son nouveau personnage, mais ce ne fut pas le cas, elle interprète parfaitement cette jeune Rachel, désireuse de prouver qu'elle est un aussi bon agent pour sa première mission.  David et Rachel jouent le rôle d'un jeune couple allemand rencontrant quelques problèmes.

Jessica Chastain (Rachel) et Sam Worthington (David)
Sans vouloir raconter toute l'histoire, il faut savoir que la traque va permettre de retrouver les traces du médecin nazi, qui officie toujours, près de vingt ans après, en tant que gynécologue, et Rachel va devoir jouer la patiente pour l'approcher. Interprétant son époux, David et elle vont alors peu à peu se rapprocher, celle-ci sortant (cf. photo ci-dessus) de chaque rendez-vous extrêmement perturbée.  Imaginez vous, vingt ans à peine après l'Holocauste, retourner en Allemagne, prétendre être allemand et aller vous laisser toucher par un nazi qui pendant la guerre s'est amusé à des tas d'expériences sur des enfants. J'avais aussi froid que Rachel, et je me sentais très proche de David. Ces jeunes-là sont seuls, confrontés au pire des monstres, en danger permanent, ils vivent reclus, et ont un terrible besoin d'être rassurés dans une ville froide et effrayante.

Le Berlin-Est est formidablement filmé,  à l'époque de la guerre froide, où chaque mot, chaque geste est surveillé. On sent la tension, et cette deuxième guerre mondiale, qui nous semble très loin, apparaît soudainement de très proche. J'avais oublié qu'à vingt cinq ans, ces agents avaient connu la guerre,  la peur, la violence, et l'exode vers Israël. Le scénario aborde avec subtilité et intelligence plusieurs sujets qui aujourd'hui prennent tout leur sens. Les espions d'hier étaient de jeunes gens, engagés par conviction personnelle, et tous liés par la même tragédie.

Le film va même plus loin que ce qu'on attend d'un film d'action, lorsque le médecin fait face à ces kidnappeurs, il va alors réussir à entamer une sorte de dialogue avec eux, leur rappelant leur "impuissance à se défendre" (sic), et les pousser dans leurs plus profondes limites. Le film est une sorte de huit-clos, où personne ne semble pouvoir en échapper. J'ai longtemps pensé que le film était inspiré d'une pièce de théâtre, mais apparemment non.

Le film est organisé sous forme de flashbacks, Helen Mirren joue Rachel vieillie de trente ans, Tom Sizemore, Stephan, et l'acteur Ciaran Hinds un David complètement désabusé. Un secret les a uni toute leur vie.  Cette mission a guidé, orienté chacune de leurs décisions personnelles ou professionnelles, leur mariage, divorce, travail, etc. J'ai vu souvent Helen Mirren au cinéma, mais jamais n'avait elle été aussi mise en avant, j'aime le fait qu'elle assume parfaitement son âge, et qu'elle se donne entièrement à son rôle.  J'oublie un peu du casting, l'acteur qui a eu le courage d'enfiler la veste blanche du docteur, Jesper Christensen - acteur des deux derniers James Bond. Il fait froid dans le dos.
En résumé, Rachel a une dette (debt) d'où le titre original du film, dont elle va devoir s'acquitter plus de trente après. Vous pensez connaître la fin? Eh bien non, j'ai même été très surprise. Dans cette histoire, il n'y a pas de justice. 
Le seul point négatif du film : si Ciaran Hinds est un bon acteur (il tourne depuis si longtemps !) - le peu de ressemblance physique (même la couleur des yeux) avec son alias jeune, Sam Worthington, est si flagrante, qu'elle en est perturbante. Ils n'ont absolument rien en commun, de la forme des sourcils, à celle des yeux, des oreilles, de la mâchoire. Bref, autant les deux autres choix étaient excellents, autant là je suis restée sans voix.

N'hésitez pas à aller voir ce film, c'est un excellent film d'action avec en sus, de la réflexion, il vous amène ainsi à vous poser certaines questions : qu'auriez-vous fait si vous aviez perdu toute votre famille et que vous étiez chargé de trouver l'un des responsables ? Si votre pays comptait sur vous, si votre propre famille et l'horreur qu'elle a vécue, guidait encore vos pas et gestes ? Un très bon film à ne pas manquer.

22 juin 2011

My addictions of the week



Petit souvenir d'X-Men le commencement vu récemment (cf. mon billet) pour commencer. J'ai appris une mauvaise nouvelle ce week-end :  Clarence si dead (wtf) alors quand j'ai vu ce gif, j'ai vu James et Michael apprendre la mauvaise nouvelle.  (cf. la fin de mon billet pour ceux qui ignorent qui était le Big Man !).

Clarence is dead. WTF. ( Check the bottom of my post for those who didn't know who the Big Man was!)
クラレンスは死んでいるビッグマンが誰か知らない人のために私のポスト底部を確認してください

*  *  *  *

Côté drogues culinaires, je reste fidèle à mes M&M'S, au chocolat Lindt noir, parfum menthe ou orange, mais depuis quelques temps j'ai craqué pour le jus de raisin. Terrible découverte. Je bois une bouteille d'un litre en deux jours. La bouteille est vide depuis ce matin, je n'ai pas fait de courses, ce soir, ni M&M'S, ni jus de raisin.  I feeel so baaddd...



                        +









M&Ms and grape juice is all I'm asking for !
M&Msとグレープジュースは、が求めているすべてです


*  *  *  *

Mes drogues télévisuelles :


Canal + diffuse le dimanche soir les tous derniers épisodes de Cold Case, la dernière saison (7), trop triste ! Les épisodes sont toujours excellents, et je les regarde avec toujours avec autant de plaisir. Tous les acteurs étaient doués, Kathryn Morris impeccable. Dans les derniers épisodes, elle est amenée à travailler avec le FBI, et le costume costard/cravate va très bien à ce cher Johnny Messner. Bon vent à Lily Rush ! Je dois me faire à l'idée que mes deux enquêtrices préférées (Lily Rush ici et Brenda Lee Johnson interprété par Kyra Sedgwick dans L.A The Closer) ont dit adieu à leurs personnages. A noter que si Kyra Sedgwick a déclaré qu'elle arrêtait, la série elle pourrait continuer. Je croise les doigts.

I'm watching the last episodes of Cold Case, one of my favorite TV show. I'm going to miss it, as well as the other TV show, L.A The Closer. I loved both female police detectives.
私は、コールドケース私の好きなテレビ番組の一つ最後のエピソードを見てるんだ私はそれを欠場する予定だけでなく、他のテレビ番組LAクローザー私は両方の女性警察の刑事を愛した


Pour rester de bonne humeur, je profite du coffret des trois premières saisons de The Big Bang Theory pour revoir tous mes épisodes préférés (cadeau d'anniversaire), et me repasser plusieurs fois mes scènes préférées. J'adore tous les personnages, mon préféré étant Sheldon Cooper, j'aime beaucoup l'acteur Jim Parsons qui l'interprète. D'ailleurs, je regarde avec tout autant de plaisir ses interviews dans le talk show de Craig Ferguson. (NB : my little sista adore Howard Wolowitz). Je lui trouve un petit côté geek d'ailleurs. Comme son personnage, il est originaire du Texas et très propret. J'admire sa mémoire phénoménale pour apprendre tous ses dialogues ! Et j'adore quand il reprend l'accent texan.

NB : j'adore le talk show de Craig Ferguson, écossais exilé aux USA dont les interviews sont toujours très amusantes, il a déjà reçu quatre fois Jim Parsons et les quatre interviews sont géniales. On peut les voir sur Youtube, même s'abonner, mais il faut parler couramment anglais.


`*   *   *

Mes drogues musicales de la semaine :


Peu de drogues, en ce moment, j'écoute peu de musique excepté le Boss. Malheureusement, je viens d'apprendre le décès de mon saxophoniste préféré, Clarence Clemons, membre du E Street Band, le groupe de Bruce Springsteen. Bruce étant mon chanteur préféré, j'adore tous les concerts live et ce géant de près de deux mètres illuminait la scène de sa présence. J'ai eu la chance de le voir jouer sur scène plusieurs fois. Il joue magnifiquement sur l'une de mes chansons préférées, Indepedence Day. Il avait 69 ans.

クラレンスClemonsさん E STREET BAND サックス奏者だったに土曜日の先週死亡した彼は69歳




et plus récemment, en 2009, à Londres pour Born to Run : R.I.P Clarence !



Have a nice week ! Bonne semaine à tous ! 素敵な一週間を!

21 juin 2011

Oh le buffle !

J'avais décidé d'arrêter mes billets consacrés au Vietnam, puis Doan m'a fait gentiment remarquer qu'elle avait vu peu de buffles lors de son voyage au Vietnam. J'ai donc cherché parmi toutes les photos prises (au bas mot 1 500...) et j'ai retrouvé celles des buffles. J'ai retrouvé alors plein de belles photos, souvent prises alors que j'étais assise dans le car, images volées d'habitations perdues au milieu de rizières, entourées de bananiers, de cocotiers, et cette couleur verte, presque irréelle. Et j'ai choisi quelques unes ce soir, de buffles.

ベトナムでの私の旅行中に撮影ここで友人水牛いくつかの写真喜ばせる水牛はまた私の中国の黄道サインです私はバッファロー、彼がこの方法に値するすべてを取得する非常に勤勉忍耐強い動物であることをあそこ学びました

J'ai un souvenir précis, le dernier jour, en route vers l'aéroport, nous avons été surpris par le nombre de buffles s'agglutinant le long de l'autoroute, comme électrisés par les avions, installés derrière les barrières de sécurité, l'un d'eux avait même réussi à se glisser et se tenait fièrement au milieu des deux voies. Malheureusement la batterie de mon appareil venait de rendre l'âme,  je n'ai pas pu immortaliser cette scène étrange. J'ai réalisé que c'était ma dernière image d'un pays magique. Le buffle est accessoirement mon signe chinois zodiacal, et celui de Doan. Le buffle, m'a-t-on expliqué là-bas est une bête de somme qui travaille dur, fait preuve d'endurance et de persévérance, c'est ainsi qu'il obtient ce dont il rêve, contrairement au dragon, qui lui voit beaucoup de choses lui être offertes. Donc voilà, je sais à présent que je vais devoir travailler dur, encore et encore.

だからここに私が何度も何度も懸命に仕事を持っていることを知っている


Bon allez ! L'animal en lui-même est impressionnant, de près, il est immense, et beau. (cf. mon billet précédent) D'apparence calme, il peut soudainement charger ses ennemis, pour protéger les siens, ou virer les enquiquineurs, et peut aussi faire très mal. D'ailleurs, il a très peu d'ennemis  Bref, plein de qualités !

Du côté de Quang Binh
Dans la région de Hue
Du côté d'Hoi An, accessoirement ma préférée !


動物が印象的ですそれは、巨大かつ美しいですどうやら穏やかなそれ突然彼の家族を守るために暴力的になることができますまたそれはほとんど短い持ってそれ品質完全な動物である

19 juin 2011

Une vie toute neuve

J'avais entendu parler d'Une vie toute neuve lors de sa présentation (hors sélection) au Festival de Cannes, et j'avais eu très envie de le voir. Chose faite depuis cet après-midi. Le film est inspiré d'une histoire vraie, celle d'Ounie Lecomte (우니 르콩트), jeune femme française adoptée dans un orphelinat coréen lorsqu'elle était enfant. En racontant un pan de sa vie, elle nous offre un superbe voyage teinté de tristesse, mélancolie et espoir.

Séoul, 1975. Jinhee a 9 ans. Elle vit avec son père, assise sur le vélo de son père, derrière lui, elle l'enserre dans ses bras, plus tard elle sera assise devant, le visage illuminé de joie (cf.photo à droite). La réalisatrice nous invite dans le monde de Jinhee, vu par elle, à sa hauteur. Son père l'invite au restaurant, après lui avoir acheté une jolie robe et des chaussures neuves. La petite fille est heureuse et chante à son père, une chanson dont les paroles prennent tout leur sens : Combien je t'ai aimé ! Tu regretteras un jour, quand le temps aura passé !". Jinhee ignore tout des projets de son père qui l'emmène loin de la ville, acheter un gâteau pour aller dans un orphelinat de petites filles, tenu par des sœurs catholiques. En quelques minutes, sa vie bascule. C'est la seule image que l'on aura du visage du père, le dernier regard porté sur son enfant. Profitant du partage du gâteau, il part sans se retourner.

Jinhee est sous le choc, elle refuse la réalité, celle de l'abandon. Son refus se manifeste d'abord par le refus de se nourrir, en venant la nuit manger, et en refusant obstinément de parler.  Mais, comme tous les enfants, Jinhee, qui a neuf ans, va finir par s"ouvrir aux autres et devenir très proche d'une autre fille âgée de 11 ans, Sookhee. Les deux gamines, très différentes, deviennent inséparables. Sookhee rêve en effet d'être adoptée, elle y croit à chaque visite de parents adoptifs potentiels, tandis que Jinhee refuse obstinément d'envisager l'adoption. Elle attend toujours secrètement le retour de son père, et refuse de parler lorsque l'orphelinat reçoit des couples étrangers. Jinhee réapprend à vivre, participe enfin aux jeux et aux sorties, tout en restant sur ses gardes. Lorsqu'un couple d'américains décide d'adopter Sookhee, celle-ci propose à Jinhee de la suivre, la petite fille, qui plaît aux parents mais ne leur a jamais adressé la parole, finit par accepter l'idée, afin de ne pas être séparée de sa meilleure amie. Mais Sookhee part sans elle.


La petite fille va alors plonger dans la dépression, refusant à nouveau de se nourrir, elle devient violente avec les autres enfants, et déclare qu'elle n'est pas orpheline, puisqu'elle a un père. Le directeur de l'orphelinat accepte alors d'entrer en contact avec celui-ci, mais ses recherches restent vaines. Le père de Jinhee a déménagé avec sa nouvelle femme et son bébé, supprimant toute chance pour Jinhee de le retrouver.

Si à la lecture de mon billet, l'histoire peut sembler très triste, le film est cependant porteur d'espoir. Tout en s'attachant à montrer la solitude de cette petite fille, l'abandon qu'elle ressent au cœur de sa chair, il montre aussi un orphelinat où les enfants sont choyés, aimés et bien soignés, les sœurs s'en occupent avec patience et amour. Les petites filles jouent, chantent, et attendent chacune leur tour une vie toute neuve. A chaque départ d'une enfant adoptée, les petites filles sont regroupées et chantent en cœur "ce n'est qu'un au revoir" . Des moments de grâce, un film plein de poésie, ponctué de scènes poignantes, la mort de l'oisillon, les envies morbides de Jinhee qui refuse d'apprendre le mot "father". Lorsqu'elle finit par réaliser que son père ne reviendra jamais, elle accepte de partir, et de s'envoler (vers l'inconnu, la France), mais le spectateur sait que sa blessure n'a toujours pas fini de cicatriser, et l'adoption ne pourra jamais effacer totalement la violence de l'abandon.

Un film où les silences remplacent l'absence presque totale de musique, et qui nous emmène de l'autre côté du miroir, celui des enfants. Les enfants sont tous formidables, la petite KIM Sae-ron est formidable. A voir.

16 juin 2011


J’ai donc décidé de consacrer une série de billets à un genre de film qui m'a toujours plu. Il s'agit des films de guerre, oui de guerre. Par ce genre, j'entends à la fois des films qui montrent la guerre mais aussi des films sur la guerre, mon premier est mon préféré.

J’attaque avec l’un des plus marquants, et les plus intenses : The Deer Hunter (Voyage au bout de l’enfer) de Michael Cimino, réalisé en 1978.

Le film remportera 5 Oscars, dont le celui du Meilleur Film, Meilleur Réalisateur et Meilleure Interprétation dans un Rôle Secondaire (pour Christopher Walken). Il est passé du côté des classiques, des films cultes. Pourtant, lorsque je l’ai vu la première fois, j’avais peu entendu parler de ce film, je voulais le voir surtout pour son casting impressionnant : Robert De Niro, John Cazale, John Savage, Meryl Streep, et Christopher Walken. Un casting impressionnant.

Il faut noter le fait que le film a été réalisé en 1978, trois années tout juste après la chute de Saigon (qui marqua la défaite des troupes américaines, et leur départ précipité du pays), en sachant que certains soldats étaient toujours portés disparus (supposés prisonniers des Viet Congs), que le pays s'en remettait à peine.  La guerre n’était donc pas un lointain souvenir, elle était bien présente dans l’esprit et la chair des spectateurs américains, c'est une des forces du cinéma américain, de pouvoir réaliser aussi vite des films après une guerre.

A gauche : Stan (John Cazale), Michael (R.De Niro), Stevie (John Savage) et Nick (C.Walken)

L’histoire ? 1965 - Michael (De Niro), Stevie (Savage) et Nick (Walken) sont de jeunes ouvriers originaire de la même petite ville en Pennsylvanie qui décident de s’engager dans l’armée pour se battre au Vietnam. Linda (Meryl Streep) est la petite amie de Nick.  Le film débute avec le mariage de Stevie et d’Angela (enceinte), la cérémonie et la fête célèbrent également leur départ. Nous sommes alors plongés dans l’horreur de la guerre et le retour  des soldats au pays, à la réalité. Une réalité toute autre.


Linda (Meryl Streep)
Michael Cimino nous invite au mariage de ces jeunes hommes d'origine russe, travaillent en usine, vont boire une bière après le boulot et chasser sur leur temps libre. On les croit sortis tout droit d'une chanson sur l'Amérique profonde de Bruce Springsteen. Le film laisse le  temps au spectateur de s'attacher à eux, pendant près de 40 minutes. On y voit la belle et très jeune (à l’époque) Meryl Streep, maltraitée par son père et son petit ami magnifique, Nick, le rêveur, celui qui aime les arbres,  un Christopher Walken exceptionnel. Ensemble avec Michael (De Niro, toujours aussi juste), Stan (John Cazale) et Stevie (John Savage), ils aiment chasser l'ours, qui se doit d'être tué d'une seule balle.  Tous les acteurs sont formidables.


15 juin 2011

7 little secrets

J'ai longtemps hésité à mettre en ligne ce billet, enfin toute une journée pour être exact.
En effet, j'ai été taguée par Stéphanie (dont je vais découvrir le blog) pour parler de moi, enfin révéler 7 choses que l'on ne sait pas de moi. J'ai déjà l'impression de ne faire que ça, donc ce n'est pas facile, en même temps j'aimerais que ce soit drôle ...


 Bon je me jette à l'eau !


Je connais pratiquement par cœur les dialogues du film de Pavel Lounguine, Luna Park. En russe, oui en russe (j'ai étudié cette langue pendant cinq ans) et ce film figure dans mon top 5.


J'ai une obsession pour la "perfect jawline" (la mâchoire parfaite) chez les hommes. Un peu comme celle de Johnny Messner ci-dessus.



J'adore le football américain. J'ai avalé plusieurs livres d'enseignement, j'adore la stratégie, le contrôle, la tactique et la puissance. Alliés, ce sport atteint la perfection.


J'utilise aussi mes deux mains indifféremment pour tous les gestes de la vie quotidienne ou les activités dites "automatiques" (comme boutonner mes vêtements), mesurer, cuisiner, frotter, etc. Je commence avec une main pour finir avec l'autre. Et le pire, parfois j'hésite avec quelle main je dois travailler. Je pense que cela représente bien le "bordel" là-haut dans mon cerveau ;)

Dame Ballon Bleu de Cartier

Je ne peux pas porter de montre. En effet, ma pression sanguine stoppe le fonctionnement, il suffit que je la pose sur une table pour qu'elle reparte. Résultat : elles restent dans mon tiroir. Pourtant, les montres me font rêver.




Jeune, j'étais fan de Goran Ivanišević - j'ai suivi toute sa carrière, et cette finale de 2001, où 125ème mondial, trois fois finaliste,  wild card, il arrive en finale, reportée au lundi (avec en prime la meilleure audience) et gagne en 5 sets ( 6:3, 3:6, 6:3, 2:6, 9:7.), en commettant des double fautes ! Agassi le dira : la plus belle finale de tous les temps, que d'émotions,  Hvala Goran !



I'm lactose intolerant.
Je ne mange aucun produit laitier (excepté le fromage de chèvre, de vache et les crêpes (ouf)).  Jamais de yaourts, faisselle, crème (brûlée, dessert, anglaise), flan, clafoutis, etc. La vue du lait fait "beurk" en moi.


EDIT : j'ai été aussi taguée par Vepug ! Je la remercie. Apparemment on doit ensuite désigner 7 personnes, mais je ne connais pas 7 autres blogueurs (personne ne blogue dans mon entourage).. Enfin, je me lance avec Papillote, Océane (déjà taguée), Cachou et parce que je suis curieuse Ena, enfin Élise, Florel et Jostein dont les choix de lecture me plaisent ! 

13 juin 2011

Vietnam, dernier arrêt ...


Dernier arrêt au Vietnam, pays sublime qui continue de hanter mes nuits ! J'ai des centaines de photos, mais celles-ci résument assez bien les sentiments que j'ai éprouvés lors de mon voyage.

Last stop in Vietnam, an amazing country that still haunts my nights, I have taken hundreds of photos but those ones sum up pretty well the emotions I've felt throughout that beautiful journey.

ベトナムは、まだ私の悩ま素晴らしい最後の停留所が、私何百枚もの写真撮影したこれらのもの非常によく私その美しいを通じて感じていた感情まとめる



Prière matinale à Hanoï - Morning prayer in Hanoi


Avant la promenade en bateau, une eau écarlate, une grotte spectaculaire...

Une plage locale, une mère fait découvrir la mère à sa fille, un bol d'air

Mon signe zodiacal, le buffle, puissant et étonnamment calme
Hué, capitale impériale qui regorge de beauté

Un paradis sur terre,  un moment magique de mon voyage

N'hésitez pas à économiser pour aller visiter ce merveilleux pays !

London Boulevard

Colin Farrell, Keira Knightley, David Thewlis, une histoire de gangsters dans le Londres underground, et une super bande-son, que demander de plus ?

Je suis allée le voir pour toutes ces raisons, bien qu'ayant lu des critiques plutôt négatives et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Le premier essai pour le scénariste William Monahan, qui a décidé de passer derrière la caméra. Le résultat est en effet loin d'être parfait, et les critiques ont vu juste mais il m'a plu. J'ai passé un bon moment. J'y ai vu une forme d'hommage à ces films  où les méchants sont presque caricaturaux, où Londres est une ville dangereuse, où la fin n'est pas un happy end. On y voit clairement des clins d'œil aux films de Guy Ritchie (Lock, Stock and Two Smoking Barrels (Arnaques, crimes et botanique), Snatch), à Trainspotting,  et au cousin américain Tarantino.

William Monahan est un scénariste connu, il a également écrit le scénario de Kingdom of Heaven, et adapté Les Infiltrés, Mensonges d'État, et Hors de Contrôle (Edge of Darkness). Aussi, pas étonnant qu'il ait décidé de réaliser son dernier scénario, London Boulevard.
Le pitch ? Mitchel (Colin Farrell) sort tout juste de prison, il est attendu par son ami Billy Norton - celui par lequel il s'est retrouvé derrière les barreaux. Petit gangster, il veut absolument présenter à Mitchel le parrain local, Gant (un formidable Ray Winstone) tout en reprenant leurs vieilles affaires, mais Mitchel est un homme différent qui souhaite se ranger. Il accepte alors un job de garde du corps auprès d'une jeune star du cinéma, Charlotte (Keira Knightley) qui vit totalement recluse dans une maison, avec son ami Jordan (David Thewlis).


Le point fort du film est son casting génial et j'ai oublié de citer Anna Friel et tous les seconds rôles qui apportent une épaisseur au scénario parfois un peu faible. J'ai encore lu des articles très négatifs sur le choix et la performance de Colin Farrell, et là je ne comprends pas. Je l'ai trouvé bon acteur, bien à sa place, car il a le physique d'un gangster, même si j'avoue l'avoir trouvé bien calme, mais ses accès de fureur rappellent à chaque instant que son personnage est aussi déjanté que les autres.  Je crois que le jeu de Farrell reste incompris des critiques, et là il n'a pas besoin de forcer un accent. J'ai beaucoup aimé les accents (à voir absolument en v.o) des bas-fonds londoniens.

Ainsi, Ben Chaplin qui interprète son pote Billy, joue à merveille le type drogué, dépassé, à l'opposé du personnage de Farrell. On peut assurément trouver chaque rôle caricatural (pour moi celui du flic, qui m'a fait croire au début du film que nous étions en 1975 avec sa tenue vestimentaire et ses lunettes), mais le trait est toujours forcé dans ce genre de films, de gangsters paumés, à l'humoir noir avec des accès de violence toujours bien programmés.

Comme dans ceux de son cousin américain, Tarantino, tous les personnages sont déjantés, ainsi la performance de David Thewlis est à la fois juste et très drôle. Chacune de ses apparitions est attendue et j'ai passé un bon moment en sa compagnie. Le scénario a des lacunes, et parfois je me suis demandée s'il y a seulement un plan à l'histoire, mais dès que la bande-son arrive, je me suis laissé entrainer dans cette chasse à l'homme, et si j'ai sursauté lorsque l'ex-taulard assomme une femme, j'ai aussi beaucoup ri.

Keira Knightley and Colin Farrell, Charlotte and Mitchel
Mon autre surprise fut le rôle de Keira Knightley, même si nom et son visage figurent en haut de l'affiche, j'ai trouvé son rôle vraiment secondaire, elle joue très bien cette femme accablée, cloisonnée chez elle qui ne supporte plus sa célébrité, et a développé une agoraphobie. Le fait que son visage soit représenté dans tous les recoins de la ville est une excellente idée, elle accompagne le personnage de Mitchel dans ses déambulations. Et les deux acteurs ont une vraie alchimie, j'aurais en fait aimé les voir un peu plus ensemble. Mais là,  c'est très subjectif, j'aime beaucoup ces deux acteurs. Autre plus, la fin est surprenante, et fidèle à l'esprit de ces films.
David Thewlis
Les autres plus de ce film de gangsters : la musique, qui comme dans Trainspotting transporte le spectateur des premières notes à la scène finale. On a envie d'aller acheter le CD. Et le jeu des caméras que j'ai apprécié, car il nous plonge dans le Londres des bas quartiers. D'ailleurs, le choix de cadrage identitque au début et à la fin  du film (on y voit en encadré ce que voit notre héros), m'a vraiment fait penser à Trainspotting, lorsque les personnages sont allongés dans l'herbe.

Il faut aimer les paumés, les déjantés, il faut aimer les films où personne n'a l'air normal, qu'importe son statut social, où tous les plans sont foireux, où les balles fusent et où on ne trouve aucune happy end, alors comme moi, vous aimerez London Boulevard. Moi j'ai envie d'entendre à nouveau la musique, et de revoir quelques scènes. Ce n'est pas le film du siècle, mais c'est un genre que j'apprécie vraiment. Il m'a donné envie de revoir les premiers films de Ritchie et ceux de Tarantino.


Charlotte la déjantée, alias Keira Knightley