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28 juillet 2011

Tomorrow is Friday !

Molly Ringwald in The Breakfast Club
Non, je ne fume pas, mais j'adore ce film - je le regarde aux alentours de Noël chaque année, je connais presque les dialogues par coeur ! Il s'agit de The Breakfast Club du regretté John Hugues et de la sublime Molly Ringwald.

I don't smoke ! I just love the movie, I watch it every year around Christmas time. It's The Breakfast Club from the late and missed John Hughes, and on the pic, Miss lovely Molly Ringwald.

Une petite photo qui circule sur la blogosphère mais qui est si vraie :
So damned true !


La semaine a été chargée, finalement juillet aura été un peu plus calme mais j'ai souvent terminé tard, fort heureusement le temps maussade m'aura aider à venir travailler plus facilement. Mais depuis le retour du beau temps (très récemment), j'ai plus de mal !

The week was quite busy, actually July was a little bit quieter but I still had to work late at night. It was easier to come to work when it was cold and rainy, since the sun is back, I have admit I have more trouble coming to work.




Tada ! Philippe Stark est enfin arrivé chez moi ! Une gros bébé de 9,5 kgs ! Moi qui étais arrivée à pied au relais, quelle fut ma surprise, le paquet est très long, et donc lourd - ils ont gentiment prévu une poignée au milieu, mais vu son poids, mieux vaut le porter avec les deux bras.  Je l'ai installée toute seule comme j'avais déjà installée les anciennes box - et comme ici, je ne changeais que de boitier, ils ont gentiment gardé tous mes paramètres, il suffisait de brancher le tout, et d'attendre.

Évidemment, j'ai tout fait trop vite - le server puis le player, quand j'ai vu qu'il cherchait toujours la connexion DSL, je me suis rendue compte que c'était le seul câble que j'avais oublié de brancher au boîtier ! Le truc le plus difficile à apprendre ? La nouvelle télécommande, celle-ci est beaucoup plus simple et ergonomique mais livrée comme tel. Moi qui regarde le maximum de films ou séries en v.o, j'ai passé du temps à saisir comment cela fonctionne (pas la nuit quand même !).

Got my new Internet-Phone-Television provider's box. It was designed by one of the most famous designers of all time, Philippe Stark.

Sinon, j'ai replongé le nez dans mes deux comics préférés : Calvin and Hobbes et Mafalda !


J'aimerais tant savoir où cette photo a été prise !

Celle-ci je sais ! A Buenos Aire, patrie de Mafalda (là j'ai tout de suite envie de prendre un aller simple pour aller m'asseoir à ses côtés) - Copyright : Beatrice Murch

I know where this photo was taken, contrary to the first one - it was in Buenos Aires, Argentina - the homeland of Mafalda (now I want to take the first flight to got sitting by her side) - Copyright Beatrice Murch

Voilà, sinon j'ai craqué pour (encore ...) un livre sur Marilyn Monroe par André de Dienes (pas le premier que j'ai de lui) mais vu son tout petit prix ...et elle était si jeune et si fraiche, et si jolie !


Bon week-end ! Have a nice week-end ! 素敵な週末をお過ごしください

26 juillet 2011

El secreto de sus ojos


J'avais souvent entendu parler de ce film, qui a remporté en 2010 la fameuse statuette en or du meilleur film étranger. El secreto de sus ojos, traduit Dans ses yeux est un film sublime, magnifique et surprenant jusqu'au bout. 

Je connais très mal le cinéma sud américain, et encore moins le cinéma argentin, mais je commence à l'apprécier de plus en plus. Le film est historique, il nous plonge dans l'Argentine des années 70 et dramatique, il parle d'amour, d'amour perdu et du sens que chacun accorde au mot justice.

L'histoire se situe au début en 1999 à Buenos Aires, Benjamín Espósito ancien agent fédéral du département de la justice à la retraite (il n'était pas juge mais participe à l'instruction)  se lance dans l'écriture d'un roman, largement inspiré d'une affaire classée 25 ans auparavant qui le hante toujours. Cette affaire est celle du viol et du meurtre brutal de Liliana Coloto, jeune institutrice de 23 ans. Espósito, accompagné de son assistant Pablo Sandoval, en fait une affaire personnelle, après avoir été extrêmement touché par la douleur du mari de la victime, Ricardo Morales. Celui-ci digne et réservé, attend que la justice mette derrière les barreaux l'assassin de sa femme. Espósito va persuader la jeune greffière en chef Irene Menendez-Hastings et Sandoval de mettre tout en œuvre pour identifier et arrêter l'assassin, malgré les réticences du juge. Il va réussir à l'identifier à travers son regard (d'où le titre). L'histoire ne s'arrête pas à cette simple enquête, le spectateur découvre qu'Espósito est amoureux de la greffière mais ne va jamais oser avouer ses sentiments et va la laisser épouser un autre.

Ricardo Darin, formidable acteur (ici en 1999)
Si l'affaire est classée une première fois, faute de preuves, Espósito va finalement rouvrir l'enquête, après avoir croisé l'époux de la victime attendre tous les jours à une gare différente l'assassin de sa femme, persuadé que celui-ci vit en banlieue où il se cache. Mais l'Argentine est un pays compliqué, nous sommes en 1977 et même condamné, l'assassin va retrouver la liberté. Les années passent, et en écrivant ce roman Espósito tente à la fois d'apporter une fin à l'enquête et à sa propre histoire d'amour inachevée avec la greffière.

Le réalisateur Juan José Campanella maitrise parfaitement l'art du flashback, en nous faisant remonter le temps, de 1999 à 1974 sans que jamais cela ne choque. Le montage est totalement maitrisé, assez rare dans ce genre de films, qui finissent souvent par fatiguer le spectateur.  Campanella réussit un tour de force, il entraine le spectateur dans les tourments de cet homme, ses doutes, sa soif de justice et de vérité. Le réalisateur joue avec les regards, les silences et le temps, qui avance inexorable et éloigne les chances de retrouver la vérité.

1977 - Irene et Benjamin

Le spectateur ne peut détacher son regard - chaque échange, chaque dialogue apportent une partie de la réponse, et 25 ans après les faits, l'écrivain et la greffière (toujours en activité) repartent en croisade, en espérant trouver une solution à leur propre histoire, sous couvert de rendre justice et d'apporter une fin juste au livre. Lorsque le dénouement approche, le spectateur comprend soudainement le poids de chaque mot prononcé, qui à l'époque n'avait pas été entendu pour sa juste valeur, présage du futur.

L'histoire porte un regard sur l'être humain, sa lâcheté, ses faiblesses, son impuissance (le cheminement pour retrouver l'assassin, à travers ses faiblesses est impressionnant). Quant à la justice, elle n'est pas rendue comme on l'attend.

Juste, justice
- le mot ici prend tout son sens, le meurtre brutal de la jeune Liliana est également un prétexte pour porter un regard sur le système judiciaire argentin des années 70, où l'on extorque des aveux à des innocents pour se faire mousser, où les assassins intègrent les forces de police spéciales qui assassinent ceux qui cherchent la justice, où les affaires sont classées.

La fin est sans doute le moment le plus fort du film, où tout se bouscule, où tout prend sens. Brutale mais nécessaire, elle interroge le spectateur sur sa définition du mot justice. J'ai été frappée de me voir faire le même cheminement que le personnage principal, et de saisir l'incroyable vérité.
1975 - Morales espère croiser chaque jour à la gare l'assassin de sa femme, Esposito et lui nouent une relation particulière
Un grand bravo aux acteurs, tous parfaits : Ricardo Darín (Benjamín Espósito), Soledal Villamil (Irene Menendez-Hastings) et Pablo Rago (Ricardo Morales) m'ont bluffés ! Les scènes entre les deux hommes sont parmi les plus belles qu'il m'ait été donné de voir, leurs échanges sur la souffrance, l'absence, le deuil sont magnifiques.

Le film est hors du commun, et la fin impressionnante.  je ne peux donc que vous le recommander chaudement ! A voir absolument.





22 juillet 2011

Cats and Men


C'est vendredi soir, le soleil est enfin de retour. On connaît tous le lien particulier qui unit le monde des félins aux écrivains, mais apparemment le chat plait aussi énormément aux acteurs. Un petit hommage donc à ces grands acteurs qui m'ont tant fait rêver et à leurs amis félins, qui avaient réussi le pari d'inverser les rôles, l'acteur était le fan, et le chat la star.

La preuve fut le constat d'un photographe américain qui fit une série de photos de propriétaires de chats, et de chiens. Ce n'est qu'une fois le tirage fait, qu'il fut frappé par ce fait : sur les portraits de chiens, le maître (ou la maitresse) regarde droit devant, et le chien regarde son maître avec amour ; tandis que sur les portraits de chats, c'est l'inverse - le chat fixe l'objectif, et le maître regarde son chat ! J'ai vu les photos. Tout est là.

Pas étonnant donc pour moi que les égyptiens lui ait octroyé ce statut de divinité. Comme je le disais, le chat est l'allié de l'écrivain, j'ai eu la chance de visiter la maison de Hemingway à Key West, qui est toujours habitée par les descendants de ses chats (une trentaine à ce jour). Il existe sur Internet un site  entièrement dédié aux écrivains et leurs chats.

Bon week-end !

Paul Newman and his beloved siamese cat (top and botton pictures)




James Dean and a kitty


Marlon Brando et le sosie de mon propre chat ! Sa première vie ? (sur 9)

Marlon - I'm so jealous of that cat right now ;-)

The Late Elizabeth and a cute kitten - un adorable chaton
Une de mes préférées : Jane Fonda et un jeune siamois
Je ne suis plus très objective quand il s'agit de Steve McQueen ;-)

Romy Schneider (le chat louche ?)
Kim Novak en couleur, avec un siamois - le siamois, chat des stars hollywoodiennes ?

19 juillet 2011

Holidays

Lullaby for Pi
J'ai donc regardé avec plaisir une nouvelle fois Lullaby for Pi - j'ai de nouveau apprécié chaque scène, et la musique (j'avais acheté deux titres mais là je veux l'album). Les acteurs sont formidables, et la lumière est sublime. Je ne suis pas en vacances, mais la ville l'est, le téléphone aussi. Tout est plus calme, et il faut s'occuper différemment.
J'en profite pour faire du tri, et cela prend toujours d'énormes proportions. Je trie absolument tout : papiers, magazines, livres, dvd, vêtements, chaussures. L'appartement est sens dessus dessous, mais j'aime la sensation de légèreté que je ressens après. Il me faut plusieurs jours, surtout avec les livres ou les magazines. J'ai presque regretté une année, car j'avais donné tous mes manteaux - et l'hiver est arrivé et je n'avais plus rien !  Ma famille se sert avant que le tout parte aux bonnes œuvres. Aussi, je suis amenée régulièrement à revoir mes vêtements sur le dos des autres. Mais j'aime un placard à moitié vide, j'ai l'esprit clair et le plaisir de faire à nouveau du shopping (la saison automne hiver va bientôt sortir !), et vous ?


J'ai aussi décidé de trier mes photos, à chaque voyage, je rapporte plus d'un millier de photos, et j'avoue que j'en regarde peu. J'ai donc décidé de les conserver à part (disque dur externe) et de ne garder que les plus belles sur mon Mac. Si j'en parle, c'est que je viens de trouver ces photos, moi qui ai toujours aimé le vert, je n'ai jamais vu autant cette couleur puissante qu'au Vietnam, parfois le vert était si fort, que j'avais l'impression d'avoir fumé ! Mais non, les plateaux de rizières sont très troublants pour l'oeil européen, j'étais à la période de floraison, aussi le vert était absolument partout et mon appareil photo en est la preuve. Voici quelques photos en ce sens.





Entre lectures, visionnage de bons films et sorties, je profite de mes soirées, je ne regrette pas de travailler, la météo est en effet du côté des bosseurs. Il fera sûrement beau fin août :-)

Last but not least, un coucher de soleil au Vietnam ... J'avoue, j'ai quand même l'esprit ailleurs ! Loin, très loin ...

15 juillet 2011

Easy Friday


Non, je n'ai pas disparu ! Comme je l'avais dit, j'ai eu ces derniers temps besoin de faire une pause, ce qui ne m'empêche pas de penser à ce blog ! Je me repose donc, et en ce moment je me fais plaisir en regardant des films (de fille), lire pas mal de livres, et des magazines et commander en ligne. J'adore ça.


J'attends donc la livraison (très prochainement) de ma nouvelle box - la Stark. Forcément, le plus embêtant c'est d'imaginer les quelques heures où je vais me retrouver sans Internet, télévision et téléphone. Je croise les doigts pour que l'installation se passe aussi bien qu'il y a six ou sept ans. J'ai toujours tout installé moi-même, sans souci. Disque dur (le mien est mort), lecteur blu-ray, bref de nouveaux plaisirs !

Autre côté Geek - on m'a proposé de rejoindre Google + - futur concurrent de Facebook, pour l'instant c'est une version test - je trouve le design un peu trop simple, par contre les bubble  (chat vidéo) déclic et cercles (amis, famille) sont très intéressants. Une meilleure gestion de la confidentialité, en même temps on finit par être complètement googlelisés !

En attendant, je me fais plaisir en regardant encore une fois les même films ou séries, comme The Big Bang Theory. Pas grand chose au cinéma, je me rattrape avec les dvd et canal cinéma.

Je suis quand même allée au cinéma, et je me suis bien amusée, même si le film s'oublie aussi vite, comme un repas agréable mais pas exceptionnel. Intitulé Larry Crowne, il a été traduit Il n'est jamais trop tard - allez savoir pourquoi. Enfin si, la traduction a un sens, mais elle a un côté réducteur et effrayant. A 44 ans, vous êtes donc déjà proche de la fin ?

Tom Hanks avait choisi de nommer le film comme son personnage principal, Larry Crowne, ex cuisinier dans la Marine, il mène une vie monacale, manutentionnaire dans un magasin, heureux de son train train quotidien. Mais son licenciement va l'amener à prendre un nouveau chemin, celui de la fac où il rencontre une jeune femme qui va l'aider à "rajeunir" et une prof sublime dont il va tomber amoureux (Julia Roberts). Le film est prévisible, l'histoire d'amour, mais il regorge de petites touches qui le sauvent de la platitude. Les rôles secondaires sont excellents, celui de Gugu Mbatha-Raw - qui interprète la jeune Talia, qui remarque Larry pour sa Vespa, et va le prendre dans son groupe de riders, et surtout s'occuper d'un relooking essentiel ! J'étais en effet estomaquée par l'horreur vestimentaire et capillaire dans laquelle Tom Hanks apparaît au début du film. Bref, c'est une comédie très bien en cette saison estivale. Que dire de Julia ? Sinon que son personnage s'appelle Mercedès Tainot (je l'ai vu en vo, elle s'amuse à vouloir maintenir la prononciation française de son nom) et que la seule Mercédès que j'ai connue dans les Pyrénées, l'année de mes 11 ans, était une sorte de Mama habillée de noire, petite, avec une grande gouaille - alors voir les jambes interminables de Julia, son sourire - quel choc !

Bref n'hésitez pas, Julia vieillit, mais très bien. Et Tom Hanks rajeunit de dix ans et nous donne du peps.

Sinon, j'ai de nouveau regardé Emma, sans doute parce que je relis Jane Austen en ce moment. J'ai aussi vu Raisons et Sentiments, revoir un film qui a presque vingt ans, avec une toute jeune Kate Winslet, un Hugh Grant qui interprétait encore les gentils presque niais et surprise, reconnaître Dr House (Hugh Laurie) en mari énervé par les remarques stupides de son épouse, quel plaisir ! Quant à Emma, j'aime beaucoup cette adaptation, Gwyneth Paltrow me fait toujours aussi sourire en interprétant cette jeune femme manipulatrice, qui tente à tout prix de régir les émotions de ses amis, et n'enchaine que les échecs.

Sur Canal, j'ai vu Nuits d'ivresse printanière - un beau film, mais j'ai eu du mal à complètement accroché, pourtant les acteurs sont formidables (le premier rôle, surtout - il m'a hypnotisé), et la réalisation est superbe, les travelling, la musique, mais une véritable mélancolie accompagne le film, et j'avais sans doute plus envie de légèreté. Cependant, je sais déjà que j'aimerais le revoir, et que s'il repasse sur une des chaines Canal, je resterais à nouveau scotchée.

J'ai aussi vu l'étrange Splice avec Adrien Brody - qui s'amuse avec sa petite amie à créer des sortes de monstres, leur progéniture, croisements entre animal et humain afin de guérir certaines maladies. Évidemment, tout ne se passe pas comme prévu. Pas un film d'horreur, plutôt de la science-fiction mais qui si la réalisation n'est pas à la hauteur, a su me garder devant mon écran jusqu'à la dernière minute. Leur dernier bébé Dren, est impressionnante. Au programme ce week-end : Là-haut (Up) de Disney-Pixar.

Sinon, j'ai commandé en ligne sur Amazon (j'adore ce site, non pas parce qu'il me paie, aucune pub sur mon blog - mais parce qu'il m'a toujours livré en temps et en heure) - donc j'ai reçu Lullaby for Pi que j'avais beaucoup aimé au cinéma. Je voulais vraiment le revoir, les acteurs Rupert Friend et Clémence Poésy sont formidables, le film est touchant, émouvant et poétique, la musique de Charlie Winston est sublime. Aussi, aucune hésitation à ouvrir mon porte-monnaie. Mon billet est là.


En prime, les bande-annonce des deux autres films commandés et reçus :

St Elmo's Fire - un film culte et classique des 80's, (1989) vu il y a si longtemps. Comme j'adore tous les films de cette époque, il me le fallait. (Starring Emilio Estevez, Rob Lowe, Andrew McCarthy, Demi Moore, Judd Nelson, Ally Sheedy, Mare Winningham, Andie MacDowell). J'avais déjà parlé du fait que j'adore tous les fims de John Hugues (ici le réalisateur est Joel Schumacher) Sixteen Candles, The Breakfast Club, Pretty in Pink, Ferris Bueller's day off.. Les acteurs de cette génération avaient obtenu le surnom de "Brat pack" (le gang des moutards), et j'aime ce commentaire sur youtube :
Why was I born in the era that only gave us Twilight??? BRING BACK THE BRAT PACK! :)


et une comédie, très légère, avec Kate Bosworth, Topher Grace et Josh Duhamel : Win a date with Tad Hamilton, un film qui passera très bien le soir pour lutter contre le retour du mauvais temps !


Bon week-end !


08 juillet 2011

My so-called life


Ces dernières semaines ont été un peu, disons, compliquées au travail, car les juillettistes ont tendance à devenir un peu nerveux à l'approche de leur départ, ils multiplient la liste des courses, les devoirs d'été et les réunions. Je souffle un peu cette semaine, et j'espère être moins tendue que mon cher Joseph ci-dessus.

Pas d'addiction particulière cette semaine, sinon celle des livres. J'ai été happée par mes dernières lectures, Janet Frame (dont je dois toujours écrire sa critique, une grande dame de la littérature), Dennis Lehane, Jane Austen (je ne peux pas publier son billet, lecture commune oblige). Et la curiosité m'a poussé à lire du Roald Dahl pour adultes. Auteur célèbre auprès des enfants du monde entier (cf. mon billet), il a aussi écrit pour les grands, des nouvelles, inspiré par son passé d'aviateur pour la Royal Air Force lors de la deuxième guerre mondiale. J'avoue qu'à la lecture de la première nouvelle, le voir parler de "bitch" (pute) m'a beaucoup surpris ! C'est une excellente occasion pour découvrir à quel point il était talentueux, qu'importe l'âge de ses lecteurs.

*  *  *  *

Enfin, j'ai découvert les bandes-annonces attendues pour la rentrée sur les chaines américaines, j'avoue une certaine déception. La plupart sont inspirées de Twilight, ou sont de pâles copies de séries existantes, ou de films récents superhéros ou paranormaux (The River). Les comédies ne me font pas vraiment rire (encore moins les rires préenregistrés). Moi qui adore les séries policières, je n'en ai trouvé qu'une. Elles n'ont plus la côte, donc ça sera du paranormal à forte dose ou du Disney.

Les chaines américaines se font tellement la guerre qu'elles arrivent en effet à sortir deux séries presque identiques, où les méchants de notre enfance (les contes des Frères Grimm) sont toujours bien vivants (Grimm), et s'ils vous font trop peur, vous pourrez regarder la concurrence qui a choisi les héros de Disney (Once upon a time).  Autre tentative, jouer sur les 60's (après le succès de Mad Men) : Playboy (si si), série sur le célèbre club avec ses petits lapins ou Pan Am sur la fameuse compagnie aérienne et ses jolies hôtesses de l'air.

Quant à Steven Spielberg, il a sans doute voulu prouver qu'il pouvait faire mieux que Glee (jamais vu), en produisant Flash ; sur le destin de plusieurs jeunes qui rêvent de grimper au sommet de Broadway. A vous de voir. Je ne suis pas fan des comédies musicales, mais fan de Marilyn Monroe, et là ça fait mal au niveau des déguisements. Mais Katharine McPhee a une belle voix.

Il vous suffit de taper leur nom sur Youtube pour voir les bandes-annonces (toutes en anglais of course).

J'ai quand même trouvé trois séries qui me plaisent, les deux questions : passeront-elles la barre fatidique des 8 épisodes ? Car beaucoup sont arrêtées pour faute d'audience, ABC et CBS  les font passer à la trappe à la fin de la première année, malgré leur qualité (cf. Flashfoward) et seront-elles achetées par nos chaines françaises ?

La première "Awake" vous fera peut-être penser au film Inception, moi elle m'a fait aussi penser à Mr Nobody (le film avec Jared Leto que j'ai vu en accéléré, tellement je m'ennuyais). L'histoire est pourtant simple, un inspecteur de police (Jason Isaacs, que j'aime beaucoup (Brotherhoods)) perd sa femme et son fils dans un terrible accident de voiture. A son réveil, il se réveille près de sa femme, vivante, pour enterrer son film, et dès qu'il ferme les yeux, c'est l'inverse, il enterre son épouse et veille sur son fils. Dans chaque vie, il a un partenaire différent, un psy différent et une enquête différente à mener. Lors de ses consultations, il avoue qu'il ne peut se résigner à perdre l'un ou l'autre, et préfère rester dans cet état semi-éveillé plutôt que de rejoindre la réalité, où il est seul au monde.




La deuxième "Bent" me permet de retrouver une actrice que j'aime beaucoup, Amanda Peet - le pitch est très simple, avocate, fraichement divorcée, elle engage un entrepreneur à l'opposé de son style de vie, évidemment l'attirance est immédiate.



Enfin, une série policière "Prime suspect" avec au retour dans la petite lucarne de Maria Bello, qui joue une flic femme dans une équipe masculine. Elle devra se battre et montrer qu'elle en a pour être respecter.



Je vous épargne le remake de la série Charlie's Angels (les drôles de dames), même la bande-annonce m'a paru trop longue au bout de deux minutes. Je mentionnerai au passage le retour aussi au petit écran de deux acteurs, Ashleigh Judd dans "Missing", qui joue le rôle d'un ex agent de la CIA qui va devoir venir en Europe sauver son fils kidnappé (oui, vous aurez pensé comme moi au film Taken) et Patrick Wilson, dans "A gifted man" qui joue le rôle d'un docteur, dont l'ex-femme qui vient de mourir va venir le hanter. Je pense que ces séries seront annulées très rapidement.

Enfin, si France 2 rediffuse "FBI portés disparus" cet été, on pourra retrouver deux des anciens acteurs à la rentrée, Enrique Murcanio (Danny Taylor) dans NCIS, il y joue le rôle de l'amoureux de Zhiva, et Poppy Montgomery (Sam Spade), qui va porter une série sur ses bras (et est devenue rousse au passage), intitulée "Unforgettable" où elle possède le don extraordinaire de se souvenir absolument de tout. Don ou malédiction.

Je ne vous parle pas des autres, car il y a en a encore une petite dizaine, dont une qui célèbre le retour de Buffy, Sarah Michelle Gellar, et une autre le retour de Tim Allen...


Je suis juste contente de voir que Damages continue, quelques photos promotionnelles de la prochaine saison. Vivement leurs diffusions sur Canal + !


Nos deux héroïnes

et des nouveaux visages ...

 

06 juillet 2011

Omar m'a tuer

J'étais encore lycéenne lorsque ce "fait divers" est entré dans ma vie via la lucarne télévisuelle. Je me souvenais des faits principaux (le meurtre, le dernier message de la victime, écrit avec son sang, le verdict et la grâce présidentielle) mais je passais mon temps entre deux pays, et je n'ai jamais suivi de près cette histoire.

Roschdy Zem a décidé de prendre les choses en main et de réaliser un film, inspiré en grande partie de deux livres, le premier écrit de la main même de l'accusé, Omar Raddad et le second par un journaliste - écrivain célèbre, persuadé de l'innocence de cet homme.

Le rôle d'Omar Raddad est confié à Sami Bouajila et celui de l'écrivain à Denis Podalydès.

Petit rappel des faitsle 24 juin 1991, Ghislaine Marchal est retrouvée morte dans la cave de sa villa de Mougins,  sur une des portes, on peut lire, écrit avec le sang de la victime « Omar m’a tuer ». Quelques jours plus tard, Omar Raddad, son jardinier, est écroué à la prison de Grasse. Il parle peu, comprend mal le français, s'est endetté en jouant dans les casinos. Dès lors, il est le coupable évident. Il n’en sortira que 7 ans plus tard, gracié, mais toujours coupable aux yeux de la justice. En 1994, révolté par le verdict, Pierre-Emmanuel Vaugrenard, écrivain convaincu de l’innocence d’Omar Raddad, s’installe à Nice pour mener sa propre enquête et rédiger un ouvrage sur l’affaire… (fiche Allôcinée modifiée). 

J'ai hésité en allant voir ce film, ayant lu quelques critiques négatives à son sujet, on lui reprochait de prendre un seul et unique parti, celui d'Omar Raddad et de rester plus sur le style documentaire. Voici mon avis, totalement subjectif.

J'ai vu pas mal de documentaires concernant les grands crimes de notre temps, fort bien documentés et étayés, et ce film n'est pas un documentaire, même s'il emprunte au documentaire son souci du détail, et la clarté des propos. Il m'a fait plus penser à l'œuvre de Truman Capote, "De sang froid" - In cold blood, qui avait inventé le roman journalistique. Comment relater un fait divers sans oublier la forme retenue, livre ou film.

Formidable Denis Podalydès

Dans ce film, le spectateur suit en fait le personnage de Denis Podalydès, qui doute de la culpabilité du jardinier, et va obtenir les droits d'écrire un livre en échange d'une enquête précise et détaillée permettant d'apporter un éclairage nouveau et de nouveaux éléments en faveur du condamné. Denis Podalydès est juste parfait. Pas d'autres mots pour décrire sa performance, acteur de la Comédie Française, il sait parfaitement se fondre dans son personnage, pas une seule minute, je n'ai vu en lui autre chose que son personnage.

Le film commence avec le verdict, puis remonte le temps, la découverte du crime en 1991 et suit l'enquête menée par l'écrivain. Celui-ci se rend immédiatement à Cannes et à Nice, accompagné d'une assistante, prêt à mener l'enquête. Il loue une mobylette et va refaire chaque pas et geste d'Omar pendant la fameuse journée du 23 juin. Roschdy Zem réussit à démontrer, classiquement mais avec force, qu'il a été pratiquement impossible à l'accusé d'être présent sur les lieux du crime comme les enquêteurs l'ont cru. On suit chaque découverte avec intérêt, j'avais complètement occulté les détails du crime (à savoir qu'il se trouvait à faire le jardin dans une autre propriété ce jour-là), l'enquête est passionnante, et déroutante.
Car le réalisateur va aussi démontrer à quel point l'enquête a été bâclée, l'inscription sanglante de la victime ayant suffi à les convaincre de la culpabilité du jardinier. Ils n'entendront pas certains témoignages, pourtant clés (celui d'un autre jardinier mais sans papiers, qui a été expulsé, mais aussi de la meilleure amie de la victime, aussi riche que son amie, qui défend avec bec et ongles Omar Raddad, mais que la police refusera d'entendre). Roschdy Zem ne sombre jamais dans la facilité, il agit avec minutie et savoir-faire : voir ainsi l'écrivain rouler à fond sur sa mobylette pour tenter de gagner quelques minutes, essayer d'écrire dans le noir sur une porte ouverte cette phrase fatidique, reprendre les résultats de l'autopsie, sans pouvoir étudier de nouveau le corps (la victime ayant été tout de suite incinérée), le spectateur est entrainé dans cette recherche pour la vérité.

Ce qui m'a le plus troublée, ce sont les points techniques - il m'est impossible de croire qu'en moins de dix minutes, l'accusé a pu non seulement s'acharner sur sa protectrice, mais concevoir le stratagème lit accolé debout contre la porte, sans laisser ni empreintes, ni traces ADN.



En parallèle de l'enquête, le spectateur est amené à suivre la descente aux enfers, il n'y a pas d'autres mots, d'Omar Raddad. Sami Bouajila est méconnaissable, il interprète avec gravité et talent cet homme, timide, sérieux, qui s'exprime peu, ne sait ni lire et écrire, et parle très peu le français. Il imite parfaitement l'accent de cet homme, et son physique plutôt agréable a disparu au profit d'un homme qui perd tout appétit de vivre en prison.  Roschdy Zem apporte ici la touche d'humanité, de sentiments qui auraient manqué au film, s'il s'était concentré uniquement sur la contre-enquête.
Maitre Vergès est interprété par un Maurice Bénichou, plutôt convaincant car pour moi il s'attaquait à très dur. Si celui-ci avait au moment de la condamnation de son client, crié au racisme, le film apporte une lumière différente, car ni Omar, ni sa famille n'ont cru à un complot raciste. Ils croyaient d'ailleurs fermement à la justice française. Ils avaient oublié que celle-ci est humaine, donc faillible. La pression médiatique suite à la découverte de ces mots ensanglantés ayant poussé celle-ci à trouver rapidement un coupable.

Quant aux critiques, qui reprochaient au réalisateur d'avoir pris un parti pris, effectivement, il a décidé - non pas de déclarer innocent d'emblée l'accusé, mais de démontrer, à travers ce fait divers, la faillibilité de la justice française. Contrairement à d'autres systèmes judiciaires, le nôtre a longtemps refusé qu'un arrêt de Cour d'Assises ou de la Cour de Cassation soit remis en cause, la délibération des jurés étant sacrée. Mais d'autres affaires sont venues bouleverser ce système. A noter cependant, que si plus de 1000 affaires sont portées devant les tribunaux pour obtenir un procès en révision, seules 7 (je crois) ont été portées à ce jour devant les juges. 

La victime, pour laquelle j'ai une pensée émue, l'autopsie ayant révélé qu'elle était morte lentement, dans d'atroces souffrances, n'est jamais décriée. Elle est au contraire présentée comme une femme riche, aisée, mais tolérante et très généreuse envers ses employés. Elle menait une vie paisible, avec quelques sorties pour jouer aux cartes avec ses amies. Elle mérite largement que son ou ses assassin(s) soi(en)t traduit(s) devant la justice. 

L'ADN, si connu aujourd'hui, n'était pas encore une science exacte en 1991, mais des échantillons du sang trouvé dans la cave, ont permis de révéler la présence de deux ADN masculins, distincts de celui de la victime, et encore plus important de celui d'Omar Raddad, qui dès l'an 2000 accepté de donner le sien. Depuis dix ans, ses nouveaux avocats se battaient pour que ces éléments nouveaux soient enfin comparés au fichier national ADN sans succès. La justice (des "sages", dont un ancien Ministre de la Justice) restaient sourds à leur demande.

Serait-il parce qu'ils défendent plus un système qu'ils ne s'attachent à la vérité ? Et si les sages ont fini par obtempérer, c'est simplement parce que la nouvelle avocate d'Omar s'est rappelée, que tout justiciable a le droit d'être protégé, et qu'à ce jour, le ou les meurtriers courent toujours et pourraient de nouveau commettre des crimes. Ironique, non ? Cette partie-là n'est pas traité dans le film, c'est pour cela que j'ai décrit avec plus de précision ces éléments.



J'ai suivi avec intérêt chaque avancée dans le dossier, et souffert avec Omar lors de son incarcération, sa grève de la faim, et j'ai été très émue à la fin du film. Lors de la dernière image, je n'ai pu m'empêcher de me dire que si je croisais Omar dans la rue, j'aurais juste envie de lui tendre mes bras.

A voir donc. Vite.