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30 décembre 2011

A dangerous method


Je suis allée voir la semaine dernière A dangerous Method pour satisfaire ma curiosité naturelle. J’avais lu de bonnes et mauvaises critiques du film (deux magazines distincts proposaient deux avis internes diamétralement opposés sur le film) et j’aime lorsque que les avis sont si partagés. Et puis c’est un film de Cronenberg avec une belle brochette d’acteurs : Viggo Mortensen, Michael Fassbender, Keira Knightley et Vincent Cassel.

Je suis ravie d’être ressortie du cinéma après avoir eu le sentiment de passer un bon moment. Je ne me suis pas ennuyée une seconde (le thème de l’histoire peut en effet repousser pas mal de spectateurs) et j’ai été frappée par l'acuité des décors. L’histoire raconte les débuts de la "psycho-analyse" (futur psychanalyse) et la rencontre de deux sommités : Sigmund Freud (Vienne) et Carl Jung (Zurich) à travers l’étude d’un cas d’hystérie soigné avec cette nouvelle méthode, la patiente de Jung : Sabina Spelrein (Keira Knightley).


Carl Jung (Fassbender), médecin dans une maison de repos (sorte de centre de soins psychiatriques) est passionné par la méthode de psycho-analyse développée par Freud (Mortensen) qu’il n’a jamais rencontré mais qu’il considère comme son maitre à penser. Lorsqu’il croise la route de Sabina Spelrein, jeune femme hystérique, il décide d’appliquer la méthode prônée par le Viennois. Il lui explique ainsi qu’il va s’asseoir derrière elle, et qu’elle pourra librement se confier, parler de tout sans tabou (sexualité, etc.). La jeune femme est incapable de maitriser son corps lorsqu’elle tente de s’exprimer, victime de spasmes violents (au niveau de la mâchoire entre autres). Une réelle confiance s’installe et elle finit par libérer sa parole et lui avouer ses secrets : elle éprouvait du plaisir lorsqu’enfant, son père, un homme violent la punissait par des fessées. La thérapie fonctionne si bien que peu à peu, Sabina retrouve le contrôle, et décide d’étudier à son tour la psychanalyse. Carl Jung, si heureux de voir la méthode marcher, part à la rencontre de son maitre à Vienne.


Freud est déjà un homme influent, proéminent, sûr de lui et qui voit en Jung une sorte de fils spirituel. Les deux hommes deviennent très proches et échangent de nombreux courriers. Freud envoie alors à Zurich un de ses condisciples malade en demandant à son ami suisse de continuer l’analyse. Ce collègue (Vincent Cassel) défend l’idée que l’homme doit au contraire suivre ses pulsions et ses désirs et les satisfaire pour s’en libérer. Il incite Jung à faire de même. Celui-ci est clairement attiré par la jeune Sabina, qui lui a déclaré sa flamme. Jung cède, une liaison adultérine commence, dans laquelle les deux héros laissent leurs désirs pervers apparaître. Lorsqu’il se rend compte de son erreur et qu’il rompt, Sabina est folle de rage. Je ne vous dirais pas tout mais on assiste ensuite à la lente séparation de Jung et Freud, qui à travers une correspondance passionnante au départ finiront par se déchirer.

Jung a en effet remis en cause certains principes de base de la psychanalyse, qui selon Freud ne se fond que sur la sexualité. Jung et Spelrein, qui étudie dorénavant la psychanalyse à l’université de Zurich, vont développer peu à peu une autre méthode, en incluant des principes auxquels Freud se refuse d'entre au départ (le concept de la pulsion de mort, la religion, etc.), leur correspondance témoignent de leurs échanges vifs et passionnés. Freud acceptera sa théorie sur la pulsion destructive et sadique et l’inclura à ses travaux.


J’ai apprécié que le film ne soit pas trop compliqué, Cronenberg s'est attaché principalement à montrer la relation entre ces deux génies et l'aventure extraordinaire de la psychanalyse. Sa méthode révolutionnaire a permis aux personnes diagnostiquées folles ou hystériques de pouvoir guérir en libérant leur parole. Même si j'avoue que personnellement l'idée d'aller m'asseoir et raconter mes pulsions à un inconnu me paraît assez étrange. 

Les acteurs sont tous formidables, décidément Vincent Cassel ne cesse de me surprendre. En jouant cet homme obsédé par le sexe, il exprime une nouvelle facette de son talent.  Fassbender interprète cet homme admiratif de Freud, qui refusant d'être une simple marionnette aux mains de son maître va repousser plus loin la psychanalyse, tout en étant conscient de ses propres faiblesses. J'avoue que j'ai été moins marquée par sa prestation.

Viggo Mortensen est  méconnaissable dans le rôle de Freud, un homme froid, distant mais tellement intelligent. Cet acteur est vraiment l'un des meilleurs de sa génération. Enfin, la reconstitution de cette période charnière est magnifique. Les décors sont incroyables. J’avoue avoir été bluffée par le travail de ces hommes de l’ombre, on a vraiment l’impression d’avoir remonté le temps. Il suffit de regarder la photo où ils s'embrassent, on se croirait dans un tableau de Renoir. Tout y fait avec minutie et dans le détail, et le spectateur est transporté dans cette ère historique où le monde est prêt de basculer dans la guerre (Jung le sent).

Keira Knightley avait un rôle assez étrange, celui d'une jeune femme hystérique qui va guérir et étudier à son tour la psychanalyse. Certaines critiques l'ont trouvée peu convaincante, mais il me paraît difficile d'interpréter une femme qui lorsqu'elle tente d'exprimer ses idées, a son corps qui se tord de douleur. J'aime cette actrice, donc je suis sans doute peu objective, mais je trouve qu'elle joue bien, j'aime son interprétation de cette femme dont on a assiste à la guérison. La véritable Sabina Spelrein aura un destin tragique, juive russe, elle retournera dans son pays et y sera plus tard assassinée par les Nazis en 1942.

Certaines critiques négatives y ont vu un film poussif, redondant, donneur de leçon ou trop compliqué à suivre (lorsque que les trois personnages échangent sur la psychanalyse), j’y ai vu au contraire une aventure intellectuelle où aucun autre homme n’est encore allé : dans le subconscient et l'inconscient de l'être humain. Aujourd'hui cette idée fait encore débat.

J'ignore si ce billet vous aura donné envie. Bonnes fêtes de fin d'année !

28 décembre 2011

Des vents contraires

J'avais offert le livre d'Olivier Adam à ma mère, lors de sa sortie. J'ai souvent l'habitude de les lire avant de les offrir, mais ma mère l'a alors prêtée à ma tante qui l'a emporté avec elle à Strasbourg. Au revoir le livre. Je l'avais donc un peu oublié, lorsque le film est sorti.  Je ne connaissais donc pas l'histoire (ou très peu) et je n'avais même pas vu la bande-annonce, à part une ou deux images à la télévision lors d'un journal (une image furtive d'Audrey Tautou et une blonde que je n'avais pas reconnu (Isabelle Carré)).

Je suis donc allée voir Des vents contraires sans a priori, sachant cependant que j'aime beaucoup Audrey Tautou (même si son rôle est vraiment secondaire) et Benoît Magimel. Comme j'en échangeais hier soir avec des amis au restaurant, j'ignorais donc qu'il était plutôt déprimant. Enfin que l'histoire n'est pas très gaie, et que les mouchoirs peuvent se révéler utiles. Une rangée de midinettes et d'ados à boutons se sont tous mis à pleurer devant moi dans la salle, à ma grande surprise. J'étais aussi surprise de leur simple présence, l'histoire étant vraiment triste. L'effet Magimel ? Certains le trouvent trop effacé, trop en retrait. Moi je l'ai aimé dans Les petits mouchoirs (alors que je n'ai pas aimé le film) et là il ne m'a pas non plus déçu.

L'histoire est assez simple au départ : Paul (Magimel) et Sarah (Audrey) sont mariés, parents de deux jeunes enfants. Paul est écrivain et sa femme médecin, tous deux traversent une crise dans leur couple. Un soir, ils s'engueulent. Le lendemain Paul emmène ses enfants à l'école, sa femme part travailler. Elle ne rentrera jamais. Un an passe, Paul n'écrit plus, est en pleine déprime. La police l'a soupçonné pendant un temps. Les enfants vont mal. Comme il l'explique au policier, ils dépérissent. Désargenté, Paul accepte de retourner à Saint-Malo, travailler à l'auto-école familiale, gérée par son frère (Antoine Duléry) et habiter la maison vide de ses parents.


Paul est toujours mal, quitter Paris, c'est quelque part accepter l'inacceptable. Il est toujours amoureux de Sarah, et pense sans arrêt à elle. Jalil Lespert, le réalisateur s'attache à nous montrer l'absente, sous forme d'apparitions, flashbacks ? Rêves éveillés ? Elle est là, le regarde, le touche, lui caresse le visage. Ses derniers mots lors de leur dernière conversation (une engueulade) étaient qu'elle n'en pouvait plus. Revenir à Saint-Malo n'a rien d'aisé pour Paul qui est parti il y a dix ans sans jamais se retourner. Il détestait son père, l'entreprise familiale, la vie là-bas. Sa relation avec son frère est chaotique, mal dans sa peau, il est resté, a assumé la maladie du paternel, repris l'auto-école. Il jalouse son frère, sa vie à Paris, ses enfants. Bref, je n'en dis pas plus mais les deux frangins sont comme deux accidentés de la vie.

Fort heureusement, petit à petit Paul va faire des rencontres, à travers son job, ses sorties qui vont lui faire sortir la tête de l'eau. Ses enfants vont mieux, lui aussi. La relation père-enfants est magnifiquement filmée, tout y est juste. Les jeunes acteurs sont formidables. Benoît Magimel est tout à fait juste. Ils deviennent très proches, inséparables. Une rencontre le marquera un peu plus, celle d'un père sorti de prison qui enlève son enfant un soir après l'école. Cet ami, Samir, est interprété par Ramzi Bedia (le Ramzi, vous savez le copain d’Éric). Je n'ai jamais vraiment aimé leurs sketches, et jamais vu leurs films. Mais dans ce contre-emploi d'homme désespéré, il est parfait.  Ces deux hommes s'accrochent à leurs enfants comme à des bouées. Isabelle Carré joue un inspecteur de police intelligent, posé, réfléchi. C'est une actrice que j'aime, car elle peut jouer n'importe quel rôle. . La mer est là, belle et sauvage, le vent souffle.

Incapable d'écrire depuis le départ de son épouse, j'ai été intriguée, en fait, j'ai pensé sans cesse à ce qu'il aurait pu écrire, une lettre à l'absente. Les rumeurs les plus folles courent, ne pas savoir c'est l'enfer. Mais la vie est toujours plus forte. Je m'arrête là, je ne vais pas raconter pas la fin du film.

Je connaissais Antoine Duléry de visage, mais pas de nom. Il joue très bien, comme les autres personnages secondaires. Je reviens sur Benoît Magimel qui m'a vraiment plu dans ce rôle, et Audrey Tautou qui sait parfaitement faire vivre ce fantôme, cette épouse envolée. Elle est d'une justesse parfaite. Elle n'a plus ni la voix, ni la gestuelle qu'on lui connaît. J'ai vraiment hâte de la voir dans la Délicatesse. Elle m'épate toujours, en la voyant ainsi la veille dans une émission de télé, avec sa gouaille, j'ai vu comment elle peut endosser un rôle. Même si ici son rôle est très secondaire.

Je vous invite donc à aller cette histoire, touchante, émouvante, parfois très triste mais la vie apporte toujours ses touches d'espoir et de couleurs.

24 décembre 2011

Joyeux Noël !



Un joyeux Noël à vous tous ! J'espère que vous serez gâté(e)s par le père Noël cette année et que vous passerez de merveilleux moments en famille ;)

I wish you a Merry Christmas ! I hope that Santa will bring you everything you asked for and that you'll have a wonderful time with your family !

Je dois filer en cuisine, deux repas à venir !



22 décembre 2011

La grenouille


Mon avatar, cette petite grenouille verte. Océane m'a demandé l'autre jour pourquoi j'avais choisi ce petit animal. A y réfléchir, j'y vois plusieurs raisons :

- ma couleur préférée est le vert, donc forcément !
- la grenouille est un animal assez étonnant, elle est presque insaisissable - elle peut ainsi se faire entendre de très loin, mais on met toujours du temps à la repérer. Et en un millième de seconde, elle peut à nouveau disparaitre.
Elle a des yeux immenses et a une vision beaucoup plus large que la nôtre. J'aime sa façon de chasser.  Enfant, je passais l'été dans notre maison de campagne, et mon père me laissait attraper des têtards. Je les gardais dans une barrique remplie d'eau de rivière. C'était fascinant de voir ses petits animaux noirs se transformer lentement mais sûrement en batracien. Plus tard, j'ai découvert les joies de vivre dans le Tennessee, à la lisière d'un bois et d'une mare. Résultats : impossible de dormir les portes ou fenêtres ouvertes dès le printemps, saison des amours (malgré la chaleur), le tintamarre de ces grenouilles étant impressionnant ! D'ailleurs, le premier soir, je suis partie dans la nuit noire tenter de trouver une explication à cette cacophonie (elles étaient une cinquantaine).  Un concert de grenouilles pour mieux me comprendre ? Ici des petites grenouilles bien françaises et les grenouilles des bois américaines que j'ai connues outre-Atlantique.

Bref, j'aime cet animal pour tout ça, elle me ressemble un peu. Elle peut être très bavarde mais finalement reste assez insaisissable ;) Elle garde toujours son côté mystérieux.


Et puis, mon enfance a été aussi bercée par la plus célèbre des grenouilles, je parle bien entendu de Kermit !

J'adore sa chanson "it's not easy being green" mais un peu trop triste en cette période de Noël, aussi j'ai choisi ce sketch où Miss Peggie et lui tentent de raconter une blague. C'est l'histoire d'un bâteau qui coule.. enfin non, c'est l'histoire.... LOL




Les fêtes approchent, je vous parlerai bientôt des prochaines sorties ciné (hier soir j'ai vu la bande-annonce que j'attendais depuis longtemps yeah !) et des films que j'ai vus (Des vents contraires, A dangerous method).

Bonne fin de shopping ! Je file aussi !

20 décembre 2011

Un regard sur le cinéma 2011 et l'agenda 2012



Mon année cinéma 2011 se termine bientôt. Voici, sous forme de mosaïque les films vus cette année au cinéma. Finalement, je n'en aurais vu qu'une petite quarantaine, alors que j'avais l'impression d'avoir passé beaucoup de temps dans les salles obscures (j'en ai aussi pas mal vu sur Canal + mais que je ne cite pas ici).

Quel plaisir en relisant mes billets de voir les mêmes émotions remonter à la surface des mois après ! C'est ce qu'il y a de magique au cinéma. J'ai vraiment d'excellents souvenirs de certains films,  je me me suis souvenue également de films marquants mais ils datent (déjà !) de 2010 donc je ne les ai pas inclus ici. J'ai relu un billet écrit fin 2010 où j'attendais certaines sorties comme celles de Tron, Super 8, Black Swan, True Grit... Je n'ai pas été déçue !


Mes coups de cœur 2011 ?


J'ai en fait aimé pratiquement tous les films que j'ai vus cette année, je ne vais pas tous les citer, même si tous méritent des étoiles. Mais puisqu'il faut choisir des coups de cœur (achats dvd prévus pour ceux marqués d'une *) :

- le plus dérangeant mais très intense : Black Swan*
- Le meilleur thriller qui me fera toujours aimer le ciné américain : La défense Lincoln* (the Lincoln Lawyer)
- Les films où l'on parle peu mais où la musique vous emporte : Somewhere* et Drive *
- Le film qui me fait avoir 12 ans, aimé la musique électronique et le jeu : Tron, l'héritage* (revu deux fois cette semaine et toujours avec autant de plaisir !)
- Les films qui vous marquent, tant par l'histoire que le jeu sans faille des acteurs : L'affaire Rachel Singer* (The debt) et We need to talk about Kevin *
- Les films d'aventure aux grands espaces, aux douleurs physiques et à la grande musique : 127 heures et Les chemins de la liberté (The way back)
- Le film que j'aime parce qu'il est à part : Restless*.
- Les films qui m'ont fait du baume au cœur : Intouchables, Bridesmaids et la Guerre est déclarée et Restless (oui oui cité deux fois) Moneyball et Polisse.

Mes seules déceptions :
- l'Artiste 
- Un balcon sur la mer
- Hereafter (Eastwood en petite forme)

Mais honnêtement, elles sont peu nombreuses. J'ai trouvé cette année beaucoup de qualité dans les films, avec une mention pour les films français qui ont su prendre de belles initiatives et m'ont fait vibrer.  Cette semaine au programme deux autres films français : Des vents contraires et la Délicatesse. J'ai ajouté la photo de A dangerous Method car je vais le voir demain, et il y a enfin la sortie annoncée de Killing Fields dont j'avais déjà parlé (dans une semaine).

et 2012 ?

- L'Irlandais
- Take Shelter (avec Jessica Chastain et Michael Shannon)
- J. Edgar (le dernier Eastwood avec Di Caprio)
- The Descendants (je ne peux plus me passer de George Clooney ;) )
- Hunger Games
- The Dark Knight rises (le dernier Batman avec Nolan et Bale)
- Jane Eyre (en juin !)
- Rebelle (dont je vous ai déjà parlé, sortie prévue le 1er août)
- Bilbo le Hobbit (cadeau de Noël donc patience !)

et j'arrête là, car je pourrais continuer longtemps ! car il y a déjà plus de 150 films annoncés en 2012 ;) Comme quoi, la fin du monde en 2012, elle a déjà été diffusée sur grand écran !

Je prépare un billet avec les bandes-annonces et sans doute quelques autres films en préparation.

Et vous, vos coups de cœur 2011 ? Vos attentes pour 2012 ?

19 décembre 2011

Unbearable Lightness

Je regarde assez régulièrement le talk show d'Ellen de Generes. L'ancienne comédienne américaine, qui était devenue célèbre en révélant dans sa propre série son homosexualité dans les années 90 (le résultat : son émission avait été tout simplement annulée et elle avait été presque bannie des écrans américains). Elle fait venir parfois sa femme dans son talk show (elles se sont mariées légalement avant qu'une nouvelle loi vienne interdire le mariage unisexe en Californie). Son épouse, je l'ai connue à une époque lointaine, elle interprétait le rôle de cette blonde dominante, froide mais extrêmement sexy dans la série la plus populaire de l'époque, Ally McBeal. Son personnage s'appelait Nell Porter, la comédienne Portia de Rossi.

Elle a disparu des écrans après l'arrêt de la série, enfin je n'ai pas suivi les autres séries dans lesquelles elle a joué ou joue à présent. Mais lorsqu'elle a sorti son livre Unbearable Lightness, a story of loss and gain (l'insoutenable légereté, une histoire de perte et de prise), je l'ai vue venir le présenter. Elle a donné une longue interview à Oprah Winfrey, sur son combat contre l'anorexie. J'ai aimé la personne que j'ai vue, quelqu'un de simple et d'honnête, qui a accepté de tout dire, absolument tout dans ce livre. J'ai donc commandé le livre, qui n'a pas été encore traduit en français à ce jour. Et j'ai plongé avec elle dans un enfer de plusieurs années.

Portia de Rossi est un nom de scène, un nom qu'elle a inventé elle-même dès l'âge de 16 ans. Australienne, la jeune Amanda Rogers a grandi dans une petite ville, proche de Melbourne. La disparition brutale de son père alors qu'elle a huit ans, va provoquer chez elle un vide immense. Amanda ne s'aime pas, elle cherche par tout moyen à être différente des autres, elle déteste être dans la norme, elle cherche toujours la perfection (danse classique, athlétisme à haut niveau). Aussi, dès l'âge de douze ans, pour plaire à sa mère, elle devient mannequin. Elle n'a pas particulièrement un physique à part, aussi va-t-elle dès son plus jeune âge commencer à faire des régimes. Et ça fonctionne, sa mère qui l'accompagne, la récompense avec un tour au fast-food après chaque défilé. La boulimie arrive sans qu'elle sans rende vraiment compte. Elle arrive, en ne mangeant que très peu cinq jours avant chaque défilé, à perdre le poids nécessaire. Elle hait son nom, car sa meilleure adversaire en athlétisme, se nomme comme elle Amanda Rogers. Elle devient Portia (hommage à Shakespeare) de Rossi (nom vu dans un générique de film) en un soir.


Elle s'inscrit à la fac de droit, mais au bout d'un an, décide de tenter sa chance à Hollywood. Elle s'envole vers la Californie, avec son frère. La jeune femme australienne travaille dure pour effacer tout trace d'accent. La chance lui sourit rapidement, car elle décroche le rôle de Nell Porter dans la série phare, Ally McBeal. L'actrice raconte alors son sentiment d'isolement, la froideur des studios, l'absence de convivialité, et la compétition silencieuse qui s'installe à l'arrivée d'une nouvelle actrice. De plus, elle a obtenu le rôle d'une femme à l'opposé de sa personnalité, Nell Porter est dominante, sûre d'elle, femme mangeuse d'hommes. Elle n'est pas l'amie d'Ally, mais sa concurrente. Et Portia doit cacher un secret : elle est lesbienne. Elle vit dans la peur que quelqu'un le découvre, un ami homme jouera son petit ami lors de soirées évènementielles. Elle déteste son physique, ses cuisses trop grosses, ses yeux trop rapprochés (depuis l'âge de 8 ans). Et lorsqu'en lisant le script un jour, elle a apprend qu'elle doit tourner une scène de strip-tease, elle panique. Elle va alors commencer un régime plus strict, mais qui va fonctionner. Mais la maladie est déjà là, ainsi lorsque sa meilleure amie l'appelle après avoir vu la scène à la télé, et lui dit que oui, elle était bien, comme "an average woman", "une femme normale". Portia est effondrée, elle hait le mot normal (ce qui pour elle se traduit en légèrement grosse, avec des formes), idem pour femme, une femme a des formes, elle veut rester une "girl", une fille, jeune, pubère.

Son immense chevelure blonde la rend célèbre, et l'Oréal la veut pour sa prochaine campagne. C'est là que tout va basculer. Portia a rendez-vous dans un célèbre hôtel, une styliste l'attend pour un essayage de tailleurs avant la rencontre avec les grosses huiles de l'Oréal.  Alors qu'elle a réussi à perdre un peu de poids pour rentrer dans les tenues d'avocate de son personnage Nell Porter (et la styliste a adopté ses habits en fonction de sa morphologie (58 kgs pour 1m71)), c'est cette fois-ci l'inverse. En une heure et demie d'essayage, Portia ne rentre dans aucun des tailleurs (une cinquantaine), les pontes d'Oréal s'impatientent et lorsqu'ils viennent voir, l'essayeuse leur crie à la figure que personne ne les avait prévenus qu'"elle est une taille 8" et pas une "taille 4". (La taille 4 correspond à du 36). Portia de Rossi est effondrée.

Elle décroche néanmoins le contrat, mais décide de perdre du poids. Au même moment, les autres actrices de la série font de même, Calista Flockhart, Courtney Thorne-Smith (qui donne l'idée à Portia d'engager un nutritionniste). La pression est énorme, Portia commence à faire du sport dès 5h du matin, puis lors de sa pause déjeuner, elle investit dans une machine. Elle ment à tout le monde, au lieu de réduire ses repas à 1300 calories par jour (contre 1800), elle descend immédiatement à 1000, puis très vite à 800. Portia a toujours eu honte de ses cuisses, et ses mollets (hérités du ballet), le cercle infernal a commencé. Portia continue de vivre cachée, homosexuelle, elle risque de perdre sa carrière à chaque instant. Elle vit alors seule, toujours dans la peur. Son obsession finit par l'isoler encore plus des autres. Sa vie sociale se résume à ces journées de tournage. Le sport prend des proportions énormes, et chaque ingrédient avalé devient une source de stress supplémentaire. Elle se réveille chaque jour, la peur au ventre, qu'a-t-elle manger la veille ? Elle compte chaque calorie, et craque parfois, elle se fait alors vomir. Et lorsqu'un jour, elle avale plusieurs chewing-gum au lieu d'un, la voilà à courir, en jean et talons hauts, comme une folle sur un parking de centre commercial, pour tenter de perdre les 60 calories avalées.

Elle ne vit qu'en pensant à la nourriture, ou plutôt comment ne plus manger, et ne supporte plus de rester assise. Elle de continue de vomir, contrainte par un évènement (diner de famille, interviews) où elle est obligée de manger "normalement". Elle ment à tout le monde, à sa nutritionniste elle lui montre un cahier de repas imaginaires, tandis qu'elle tient un journal où chaque calorie est à sa place. La voix dans sa tête ne cesse de l'insulter : "salle grosse lesbienne". Son livre est extrêmement fort, j'ai découvert à quel point cette maladie est mentale. Elle raconte ainsi son premier sentiment, celui de supériorité et de puissance : elle est fière d'avoir le contrôle sur son corps et de pouvoir dorénavant faire la une de magazines, en tenues sexy. Elle rentre facilement dans du 4. Elle regarde les autres femmes avec ce sentiment d'être plus plus forte qu'elles. Elle ignore qu'en fait c'est l'inverse. Si elle se fixe au départ un poids de rêve (110 livres, soit 49 kilos), il est bientôt vite oublié.

Portia va alors descendre à 300 calories par jour, ses repas se limitent à du blanc d’œuf, et du thon, un peu de margarine à 0% de matière grasse et 3 heures de sport par jour (sic). Elle fond à vue d’œil. Elle passe la barre des 100, descend à 98 livres (soit 44 kilos), et voit toujours de la graisse sur son ventre, ses cuisses. En rentrant à Noël en Australie, elle se met alors à courir car elle a vécu comme un enfer les 14 heures de vol. Elle court, talons compensés, dans les rues de sa ville natale, ne se souciant plus du regard interloqué des gens. Sa mère, avertie par son frère, ne peut s'empêcher de s'effondrer. Portia croyait que sa mère allait la féliciter pour avoir réussi sa carrière, et avoir enfin la taille d'un vrai mannequin. Mais sa mère lui dit qu'elle est laide, trop maigre. Et puis, elle décide d'avouer à son frère son homosexualité. Il réagira fantastiquement, d'abord en l'engueulant, pourquoi ne s'est-elle pas confiée avant ? Il l'aime et s'inquiète. Il est le premier à lui dire qu'elle va sans doute en mourir. Première prise de conscience.

Une partie de son sauvetage viendra de sa mère, qui a toujours dit à sa fille de cacher son homosexualité, lui renvoyant une image négative. Celle-ci effrayée par la maigreur de sa fille, lui dira enfin les mots qu'elle attendait : elle l'aime telle qu'elle est, elle accepte son homosexualité. Portia repart en Californie en ayant repris un peu de poids, et de goût à la vie.

Mais Hollywood est impitoyable, une autre couverture de magazine l'attend, et l'anorexie ne disparaît pas subitement, sa voix est toujours là. C'est son corps qui va finir par parler, Portia obtient alors un rôle dans un film mais celui-ci requiert plusieurs scènes physiques. Mais à 83 livres (37 kilos), elle ne peut plus courir, toutes les jointures de son corps lui font horriblement mal. La nuit, elle ne trouve aucune position agréable, se reposant sur ses os. La fatigue est là. Elle doit porter des patches sous ses vêtements pour cacher sa maigreur, cacher ses bras veineux. Elle commence à faire des crises de panique. Elle finira par s'effondrer lors d'un tournage, incapable de marcher. Les médecins lui feront une batterie de test : à 26 ans, elle est atteinte d’ostéoporose, d'une cirrhose au foie (elle buvait du vin puis le recrachait), et on lui diagnostique un lupus. La prise de conscience d'une morte prochaine la ramène à la vie. Elle, trop fatiguée, voit toujours son ventre mou (trop éreintée pour continuer à faire des abdos), elle doit s'avouer vaincue. Elle finit enfin par dire "fuck" à sa petite voix.

En six mois, elle va passer de 37 kilos au double, 72 kilos ! Elle avoue qu'elle se déteste toujours, mais elle va mieux, elle n'est plus fatiguée, stressée et puis elle croise un soir la route d'Ellen de Generes, un coup de foudre. Elle ne comprend pas pourquoi Ellen lui parle, elle qui se trouve si moche, si laide, imaginez 72 kilos ! Petit à petit elle va guérir. Elle retrouve alors le plaisir sain de manger, et lorsqu'un paparazzi la surprend avec a petite amie de l'époque (une relation de 3 ans), elle devance les médias et révèle son homosexualité à toute sa famille. Puis, elle revoit Ellen, elle est revenue à son poids du départ, 130 livres. Ellen a tout ignoré de sa maladie. Elle avoue au monde entier son homosexualité et revit.
 
Elle explique avoir trouvé la paix, d'abord en apprenant à manger avec plaisir, fini les crises de boulimie, fini le sport (elle fait de l'équitation, son cheval ayant été son meilleur allié lorsqu'elle est revenue en Californie. Apprendre à monter à cheval lui a permis de ne plus penser à elle.  Elle fait aussi de la marche, et ce toujours "par plaisir"). Elle refuse de mettre les pieds dans une salle de sport, elle a pris conscience du goût des aliments, de ce qu'elle aime et n'aime pas. Elle a réalisé que demain il y aura toujours à manger. Elle mange à satiété.

Elle se rappelle parfois, avec presque de la nostalgie, ce sentiment de puissance qui l'avait habité au départ, lorsque les autres femmes l'enviaient. C'est un combat quotidien. Le livre est passionnant de bout en bout, et aussi effrayant. Elle s'adresse à toutes ces femmes, décrit la pression qui existe à Hollywood, les non dits, la concurrence entre les actrices.

Personnellement, je n'ai jamais eu de problèmes de poids, étant mince sans faire de sport (merci aux gênes maternels) mais j'ai croisé plusieurs filles anorexiques, l'une lors de mes années de lycée, et récemment à mon travail. La voir l'été, les bras squelettiques, j'ai toujours eu mal pour elle. J'ignore quoi lui dire, je suis le pire exemple. Je grignote tout le temps. Elle est si jeune, et aujourd'hui elle affronte un cancer. J'espère de tout cœur qu'elle s'en sortira, qu'elle vaincra le cancer et l'anorexie. Portia a eu de la chance, elle n'a plus aucune séquelle des ces années. Mais elle reste sur ses gardes. A jamais.



14 décembre 2011

My so-called Art

Je vous avais déjà parlé de mon autre passion : la photographie même si je montre peu de mes photos sur mon blog (sauf mon chat ici à gauche) j'ignore pourquoi. Je les partage sans problèmes avec d'autres photographes amateurs,  sur un site connu et j'ai toujours sur moi un ou deux appareils photos. Mais ici, je peux vous parler de mes photographes préférés, voici quelques noms pêle-mêle : Diane Arbus, Gregory Crewdson, Walker Evans, Fay Godwin, David Goldblatt, Dorothea Lange et Loretta Lux. Et il y en a beaucoup d'autres ;)
 
Certains noms sont célèbres, d'autres moins, leur travail est très différent, certains proches du reportage journalistique, d'autres de vraies créations.  En voici trois.

(PS : en cliquant sur une des photos, un diaporama apparaitra)


Loretta Lux est née à Dresden en Allemagne (de l'Est à l'époque) en 1969, ses portraits surréalistes d'enfants ont fait sa renommée. Elle compose ses portraits en combinant la photographie, la peinture et les logiciels de retouche. Je trouve le résultat fascinant, ses enfants ont quelque chose d'étrange. Je vous invite à aller sur son site. A vous de juger !




Fay Godwin (1931-2005) était une photographe britannique reconnue surtout pour ses portraits de paysages en noir et blanc et les portraits de nombreux écrivains célèbres (période années 70-80 en Angleterre).  J'aime beaucoup le travail en noir et blanc, et sa vision de ce qui l'entoure. Un regard différent.







Enfin, Dorothea Lange, que j'ai découvert lors de mes études d'anglais à la fac, à travers un mémoire rédigé par une amie. Je connaissais ses photos mais pas sa carrière. Ses photos, vous les connaissez déjà probablement. Dorothea Lange (1895-1965) avait quitté son travail de portraitiste en studio, et accepté de travailler pour la Farm Security Administration. Son job : aller photographier les fermiers migrants dans leurs campements, alors que la Grande Dépression frappe le pays. A travers ses photos, elle a leur a rendu un vibrant hommage et a aidé à dénoncer leurs conditions de vie. Beaucoup de sites lui rendent hommage.  A noter, la première photo est un portrait de l'artiste en plein travail.





 




Je réalise seulement maintenant que j'ai uniquement mis à l'honneur des femmes photographes ;)

Je n'oserai pas mettre mes photos à la suite !

Bonne fin de semaine ;)

13 décembre 2011

My so-called life



Noël approche à grands pas, le froid s'installe peu à peu, mais chez moi c'est la tempête qui s'invite ! Le vent a soufflé fort la nuit dernière, et encore aujourd'hui. J'adore le vent, les vagues venant s'écraser sur les rochers, cette drôle de sensation lorsque le vent souffle si fort que vos pieds décollent presque du sol, que tout autour les feuilles mortes s'envolent, les gens ne peuvent réprimer un sourire en voyant les parapluies s'envoler, se briser. J'ai toujours aimé la tempête.

J'avais commencé ce blog en rendant, je crois hommage, à mon actrice préférée, Marilyn Monroe. Je dois posséder plus d'une cinquantaine de livres sur elle. Chaque année deux ou trois livres sont publiés, mais j'ai arrêté d'acheter ceux dont je possède déjà toutes les photos. Mes préférées sont celles où elle rit, sourit, naturelle, sans maquillage, la peau recouverte de tâches de rousseur, désinvolte, et celles où elle semble ailleurs, pensive.

Marilyn est de nouveau à la une des magazines, pour le film My week with Marilyn. Michelle Williams interprète Marilyn pendant le tournage du film The Prince and The Showgirl, enregistré à Londres avec comme partenaire le grand Laurence Olivier. Honnêtement, en voyant les photos de Michelle Williams transformée en MM, je n'ai pas accroché. En fait, je n'ai jamais aimé les films sur sa vie. J'ai toujours préféré l'original ! Ici, cependant c'est le casting, enfin le reste du casting qui m'attire beaucoup, j'adore Eddie Redmayne, Julia Ormond (qui interprète Vivien Leigh) et Kenneth Brannagh (Sir Laurence Olivier).  Je n'ai vu que des photos, la bande-annonce m'effraie un peu ... Je comprends mieux Papillote quand elle parle de son tendre Macca ;)

Ainsi, je ne supporte pas ces deux photos, là je ne vois absolument pas la ressemblance, ou alors simplement un déguisement, une attitude aguicheuse - qui représente tout ce qu'en fait MM détestait. Elle distinguait le personnage célèbre Marilyn Monroe d'elle-même, c'est-à dire Norma Jeane.  Bref, j'ai peur qu'on la réduise encore une fois à quelques mimiques, la voix qui susurre, etc. Mais je pense me tromper, Michelle Williams aurait sûrement refusé de jouer la nunuche ;)




Il suffit de cliquer dessus pour agrandir ces images (parce que je vais pas non plus me faire plus de mal, hein ?)

Un petit truc, en cliquant sur une photo, vous aurez droit à un diaporama pour faire défiler toutes les photos de ce billet ;)






Mais bon, je veux pas être trop dure, ainsi j'aime mieux ces photos, car MM lisait, elle a lu Euclide et Ulysse de James Joyce (ce qui n'est pas mon cas..)  Son mari Arthur Miller en a beaucoup et mieux parlé que moi ;)










Voici donc deux photos de la vraie, l'unique, qui me suit depuis mes douze ans, et qui pour moi reste éternelle ..




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Sinon, le fameux magazine Playboy sort son issue de Noël avec aux commandes Lindsay Lohan (je sais, dur dur) qui imite ... Marilyn Monroe dans sa célèbre pose.  Bon, j'avoue qu'elle avait déjà joué à ce petit jeu il y a quelques années.  Vous l'aurez deviné, s'agissant de Playboy, les photos sont plus osées que l'original, il vous suffit donc d'aller acheter le magazine ou surfer comme moi. Bon, je ne suis pas du tout fan de Lindsay, mais je n'ignore pas qu'elle a un joli corps, et puis elle a la même peau (je parle du grain de peau) que MM, recouvert de tâches de rousseur. Sinon, c'est juste la pose qui est identique.


Mais revenons à Eddie Redmayne, qui mine de rien est en train de faire son petit bout de chemin outre-Atlantique depuis les Piliers de la Terre. Évidemment, sur la photo, ici il fait un peu peur ! C'est un rouquin donc je ne suis plus objective (après Marilyn, ça ne change pas beaucoup) mais il faut le voir parler, bouger, il dégage vraiment quelque chose, en plus d'être un excellent acteur. Je l'ai découvert dans Like Minds en 2006 (où il jouait le rôle d'un adolescent meurtrier, brrrr) puis Deux sœurs pour un Roi et enfin les Piliers de la Terre.


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Vous connaissez Claire Danes ?




Car j'ai deux bonnes nouvelles, premièrement Canal a racheté les droits de Homeland, l'excellente série que je suis depuis peu, avec Claire Danes et Damian Lewis (encore un autre roux (ronron)). J'adore Damages, j'en parle souvent et je trouve que Homeland possède la même qualité (scénario et dialogues, format de douze épisodes, centré sur deux personnages principaux, enfin trois avec Mandy Patinkin, parce que j'adore cet acteur) et je suis donc très heureuse que Canal l'ait aussi remarqué. La série raconte le retour aux USA d'un Marine (Damian Lewis), disparu depuis 8 ans en Irak (on le croyait mort, il était prisonnier). Claire Danes joue le rôle de Carrie Mathison, un agent de la CIA qui va immédiatement mettre en doute ses propos, le soupçonnant d'être un espion à la solde d'Al Qaida. Ce qui rend encore plus intéressant la série, c'est qu'entre eux s'installe ce jeu du chat et de la souris. Elle va alors, contre toute autorisation suivre chacun de ses faits et gestes de chez elle (elle a placé des dizaines de caméras cachées chez lui). Son personnage est d'autant plus complexe qu'elle a caché sa maladie (elle est atteinte de troubles bipolaires) à sa hiérarchie.



Bref, ce billet, vous l'aurez deviné est totalement orienté vers les acteurs que j'aime, et si par hasard, ils sont roux, c'est encore mieux. Claire Danes, ce nom m'évoque tout un tas de choses, j'ai grandi avec elle. J'ai vu tous ses films, je la trouve lumineuse, intelligente, discrète, douée, jolie.



Angela 15 ans, ou My so-called life.  Elle était rousse en plus. Mais cette série, quel choc et qui n'a pas été amoureuse de Jordan Catalano ? Jared Leto pour les ignorantes ;)

Et puis Juliette avec son célèbre Roméo, Roméo ....

et puis, moi je l'ai aimée dans Stardust, Stage Beauty, The family Stone, Shopgirl.


Et si vous doutez encore de son talent, je vous conseille de regarder Arte, oui - Arte, le jeudi 23 décembre car la chaine diffuse (en version multilingue) le téléfilm qui raconte l'incroyable et véridique histoire de Temple Grandin, une femme née autiste qui a réussi à mener une carrière remarquable malgré son handicap. Aujourd'hui, professeur en sciences animales, elle est une spécialiste de renommée internationale en zootechnie (conditions d'élevage des animaux).

Claire Danes l'interprète et a remporté un Emmy et un Golden Globes pour ce rôle (le film a remporté une vingtaine de prix). Aussi, je vous encourage vivement à le regarder ;)

Bonne nuit les petits, le vent souffle fort, je l'entends de mon lit ! Youpi ;)