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31 octobre 2012

Blue Valentine

A travers une galerie d’instants volés, passés ou présents, l’histoire d’un amour que l’on pensait avoir trouvé, et qui pourtant s’échappe… Dean et Cindy se remémorent les bons moments de leur histoire et se donnent encore une chance, le temps d’une nuit, pour sauver leur mariage vacillant. (synopsis d'Allôciné)

J'avoue, je lis ce synopsis et je réalise à quel point ma vision de ce film est différente. Je sais, ce film est sorti l'an dernier, en juin plus précisément. Mais je ne l'ai pas vu, il aura fallu son passage à Canal pour que je rattrape mon retard. Beaucoup de gens en ont parlé autour de moi, peut-être un peu trop, car au final, j'ai trouvé ce film quelque peu dérangeant.

Avant tout, je veux dire à quel point j'ai trouvé les acteurs justes, et Michelle Williams m'a vraiment séduite dans le rôle de cette jeune femme, un peu trop vite embarquée dans une vie d'adulte, qui ne se retrouve plus. Ryan Gosling est, comme souvent ces derniers temps, l'acteur parfait pour interpréter le rôle de ce jeune homme, fou amoureux de son épouse, incapable de voir que leur histoire est vouée depuis le début à l'échec. S'il fallait récompenser ce film, ça serait pour leurs interprétations, sans faille.



Je ne connaissais pas trop l'histoire, j'avais entrevu quelques images, celle où il joue du ukulélé et elle esquisse quelques claquettes. Une histoire d'amour, mais une histoire d'amour bancale. Ma sœur m'avait prévenu : un très beau film très triste. Elle n'a pas tort. Bizarrement, si j'ai tout de suite adhéré au personnage de Cindy - qui quitte une cage (un père violent, une mère éteinte, seule sa grand-mère lui apporte l'amour) pour s'installer dans une nouvelle cage, dorée, mais une cage quand même. A l'âge, où une jeune femme peut enfin s’émanciper à travers les études, en prenant un logement, seule - Cindy se retrouve enceinte d'un garçon qu'elle n'aime plus, et accepte d'épouser en catimini, le doux Dean - amoureux transi, romantique jusqu'à la moelle.



Rapidement, on voit la faille dans leur histoire - lui, romantique, fou amoureux de sa femme, qui n'a d'autre ambition que de vivre avec elle et accepte même un enfant dont il se sait ne pas être le père. Et elle, un peu amoureuse mais surtout pressée de quitter ses parents, et qui en refusant l'avortement, choisi quelque part de garder un souvenir de son ex-petit ami. La première scène du film résume bien son état sentimental : elle est complètement troublée par sa rencontre avec son ex. En quelques mots, il sait faire vibrer en elle des sentiments qu'elle a enfouis depuis plusieurs années.

Les flashbacks sur leur rencontre, son coup de foudre et leur mariage apportent quelques touches de douceur et de bonheur dans leur histoire qui prend fin sous nos yeux. Lorsqu'il la pousse à accepter de passer la nuit dans un motel "à thème", il sent déjà qu'elle n'est plus là. Physiquement oui, mais sentimentalement, elle est partie. Et leur nuit d'ivresse n'arrivera pas à la ramener.


Mes difficultés avec ce film proviennent principalement de deux éléments : le physique du personnage de Dean, en cinq ou six ans, il a énormément changé - il a perdu ses cheveux (de blond il est devenu brun), porte des lunettes qui masquent en permanence ses émotions. Il ne ressemble plus au jeune homme blond, souriant de leur rencontre. Elle a changé, dans sa tête, lui c'est son corps qui change. Bizarrement, si je ne suis pas fan du physique de M.Gosling, j'ai eu énormément de mal à m'habituer à cette nouvelle silhouette. Je l'ai trouvé dérangeant. Un sentiment très déroutant qui a perturbé le visionnage du film.

Deuxième élément
: la fin du film, où le personnage de Dean m'épuise- je ne supporte plus sa diarrhée verbale - il n'arrête plus de parler, et aucun de ses raisonnements ne trouve écho à mes yeux. Il est obsédé par ses propres sentiments, incapable d'entendre les siens - comme lorsqu'ils se retrouvent chez le grand-père et qu'il joue la carte du chantage en prenant leur fille en otage. Je n'ignore pas que c'est un homme qui souffre et je sais qu'il tente là ses dernières cartes car la femme qu'il aime est en train de lui échapper, mais lorsqu'il se rend à l'hôpital, il perd toute dignité à mes yeux.


J'ignore ce qui a provoqué en moi cette réaction épidermique - son absence d'empathie, son égocentrisme ? Ajoutez-y ce physique, et je n'ai plus vu le beau et séduisant Dean du départ.

Il retrouve grâce à mes yeux dans la scène finale, magnifique, lorsqu'il quitte la maison, sous les lumières des feux d'artifice (sans doute une fête organisée pour le Nouvel An chinois ou autre évènement du voisinage) et qu'il embrasse une dernière fois sa fille. Il a accepté.  Leur amour aura été un temps une béquille à leurs vies déséquilibrées. Depuis, le personnage de Cindy s'est libérée de ses entraves psychologiques, et comme une chenille devenue papillon, elle est devenue autre, et ne peut plus rester à ses côtés. En me relisant, je me dis que ce film m'a beaucoup inspiré ;)
 

Comme dans beaucoup de films qui traitent des histoires d'amour, qui finissent mal, on y retrouve la fille plus forte que le garçon (je pense à 500 Days of Summer, Restless). C'est elle qui prendra la décision de partir, de mettre le point final à une relation. Le personnage de Dean le résume très bien au début de l'histoire, lorsqu'il en échange avec un collègue sur la différence entre les hommes et les femmes. Non il n'est pas son prince charmant. La réalité l'aura rattrapé. ♥♥



29 octobre 2012

RRReesssssai

moi et la technique ;)

Un flux quoi ? RRRRSSSSSS

encore une bidouille technique ;) Mon flux RSS a changé donc vous devez de nouveau vous abonner sur Hellocoton ;(

Kitchen et l'Adversaire

C'est en allant fouiller dans une de mes boutiques de livres d'occasion que j'ai déniché Kitchen - le premier succès littéraire de Banana Yoshimoto (吉本 ばなな). J'ignorais quand j'ai entrepris la lecture qu'à la fin du livre, se cachait une nouvelle, Moonlight Shadow. Une pépite.

Le roman raconte l'histoire d'une jeune étudiante, Mikage, qui après avoir perdu ses parents enfant, se retrouve orpheline à la mort de sa grand-mère. Elle est "sauvée" par un étudiant, Yûichi Tanabe, qui l'invite à venir vivre chez lui. Il vit dans un appartement avec sa mère Eriko, qui travaille dans le monde de la nuit et adore dépenser son argent dans de l'électroménager. Très vite Mikage va découvrir que la mère du jeune homme, est en fait son père, qui vit désormais en femme et a choisi d'élever son fils ainsi. Mikage va très vite s’accommoder de ce mode de vie peu commun car elle va y trouver un véritable cocon, qui va lui permettre de mieux vivre son deuil. Mikage se découvre une passion pour la nourriture, synonyme de contrôle (contrairement à sa vie qui lui joue des tours) et de vie (légumes, parfums, texture, goût) qui va lui permettre de rebondir et aider à son tour son nouvel ami.  
 
J'aime le Japon, je rêve d'y voyager un jour. J'ai découvert la culture japonaise à travers des documentaires, des films mais je connais encore très peu le domaine littéraire, si ce n'est la vision d'Amélie Nothomb. Aborder le thème du deuil était un choix audacieux pour la romancière (le livre a été écrit dans les années 60), et pour moi, un témoignage de plus sur cette culture où les japonais vivent leurs émotions intérieurement, toujours dans la retenue. On est très loin du deuil où l'on hurle, crie, pleure et où les gens se serrent dans les bras, se touchent.

J'ai aimé la manière dont a été dressé le portrait d'Eriko - dans un pays très conformiste, parler ainsi d'un transsexuel était très audacieux, la "famille" peut donc exister en dehors du schéma courant. De plus, le style de l'auteur est toujours empreint de légèreté. J'ai ainsi eu, lors des premières pages, le sentiment d'être une sorte de fée Clochette, me faufilant par une fenêtre dans leur appartement, où pour vivre heureux, il faut vivre caché.

Mon seul reproche vient tout simplement de la manière dont l'auteur décrit ce deuil - la jeune femme est évidemment très émotive, et à fleur de peau, elle passe souvent d'une émotion à une autre, d'une état euphorique à un état dépressif. Mais cela frise parfois à un véritable non sens. J'ignore si cela vient de la traduction, mais cela m'a empêché de profiter pleinement du plaisir de la lecture.

Ainsi, à un instant, la jeune femme se retrouve seule, et sent tout le poids du monde sur ses épaules, mais à la phrase suivante, elle se sent au contraire toute joyeuse.  Ayant vécu trois deuils en moins d'une année, je sais ce que sait et là, je n'ai pas compris ce "grand-huit" des sentiments. L'auteur joue à ce jeu des contraires au moins cinq fois dans son roman, sans jamais expliquer comment l'héroïne passe d'une extrême à l'autre. J'ai donc peu à peu lâché l'histoire. J'ai bien fini de lire le roman, en moins de deux jours (en cinq ou six trajets au travail) mais j'étais un peu déçue car j'avais vraiment aimé le début. Par contre, j'ai vraiment envie de lire d'autres œuvres de cet auteur.

Et puis j'ai découvert la seconde nouvelle, Moonlight Shadow -  et là j'ai adoré, pourtant elle ne fait qu'une dizaine de pages ! A nouveau l'auteur choisit le thème du deuil, mais qu'elle teinte ici d'une touche de surnaturel. La jeune femme ne se remet pas de la mort accidentelle de son premier amour, et elle retourne sans cesse sur le pont, où ils se quittaient chaque jour, chacun partant de son côté. Puis une mystérieuse rencontre va permettre à la jeune femme de faire son deuil. Je n'en dirais pas plus, mais là j'ai vraiment accroché. Car j'aime le style, cette légèreté, ce sujet grave traité tout en filigrane. J'ai vraiment beaucoup aimé. (PS : à ne pas confondre avec Guillaume Musso, dont je n'aime le style littéraire).
♥♥


J'ai enchainé avec un livre complètement différent : l'Adversaire d'Emmanuel Carrère. J'avais entendu parler de ce livre, à plusieurs reprises. L'ayant également trouvé en livre d'occasion, et ayant aimé D'autres vies que la mienne, je n'ai pas hésité. Même si le sujet est très pessimiste : l'auteur raconte ici l'assassinat par Jean-Claude Romand de son épouse, ses deux enfants (de 5 et 7 ans), de ses parents, de la tentative d'assassinat de sa maitresse et enfin de sa vraie/fausse tentative de suicide. Ce crime odieux avait fait les choux gras de la presse à l'époque (1993). Cet homme avait en effet tué sa famille alors que le château de cartes qu'il s'était construit pendant près de vingt ans menaçait de s'effondrer. Étudiant en médecine, il s'était inventé une carrière de médecin célèbre, travaillant pour l'OMS à Genève, côtoyant les plus grands médecins et chercheurs mondiaux. Et ce mensonge a fonctionné, comme tous les autres d'ailleurs, il prétendait ainsi être atteint d'un cancer, ou avoir accès à des comptes bancaires suisses très avantageux, pillant ainsi de leurs revenus toute sa famille, sa belle-famille ou ses amis. Un homme tellement doué à maquiller la vérité qu'il en est devenu presque monstrueux. Dr Jekyll et Mr.Hyde. Personne, ni même son meilleur ami, ne soupçonnera un seul instant la machinerie infernale qu'a mis en place Romand. Incapable d'affronter un premier mensonge, il finira par tuer tous ses proches plutôt que d'affronter leur regard, et leur jugement.

Emmanuel Carrère avait entamé une étrange correspondance avec ce tueur, et son livre raconte à la fois la vie de cet homme, et leur rencontre improbable. L'auteur, père de famille, ne pourra jamais pardonner cet homme qui s'est perdu dans le faux, et ne cesse de s'inventer une vie, un passé, refusant de se regarder en face. Entendu par plusieurs psychiatres (une centaine d'heures d'expertise), l'un d'eux conclut à la fin que Romand n'a jamais fini d'écrire "son roman narcissique" - j'ai trouvé le choix de mots très judicieux. L'accusé s'appelle Romand, comme s'il était condamné à romaniser sa vie, à refuser d'être le fils d'un forestier jurassien. Il rêvait de grandeur, et saura duper tout le monde.

J'avoue qu'en lisant ce livre, je me suis posée plusieurs fois la question (comme Carrère), comment personne, dans son entourage, n'a jamais douté de ses propos, comment sa femme a accepté de ne jamais l'appeler directement à son travail, de ne jamais s'y rendre, de ne jamais questionner ces rentrées d'argent, leur maison bourgeoise, leur 4X4 de luxe - parait-il qu'il s'est inscrit douze ans de suite en deuxième année de médecine ! Un record, et qu'il falsifiait ses déclarations de revenus - à sa femme, il disait qu'il ne payait pas d'impôts car il travaillait en Suisse, et aux impôts, il glissait sa carte d'étudiant. Fou, non ?

Je ne peux pas cacher qu'à la lecture de cette histoire (j'ai lu le roman en moins d'une journée), je n'ai pas pu m'empêcher de penser au crime odieux commis dans ma ville par Dupont de Ligonnès. Cet homme, même s'il n'avait pas créé toute une vie parallèle, voulait également mener une vie de bourgeois sans en avoir les moyens, roulait à bord d'un 4x4, avait également emprunté de l'argent aux membres de sa famille, à sa maitresse, et peu de temps avant l’assassinat de son épouse et ses enfants, avait inventé une histoire rocambolesque, de témoins d'un crime sous la protection du FBI. Et comme si, il ne pouvait pas affronter la réalité d'un échec, il a préféré assassiner les siens et disparaitre.

J'imagine que le jour où Romand sortira de prison (d'ici peu), il se "réinventera" un passé, car pour moi, ces hommes sont atteint d'une maladie étrange, qui les empêche d'assumer leur propre personnalité (Carrère racontait qu'il n'assumait pas être "un mec moyen, ni moche, ni beau, qui ne savait pas charmer une audience comme son meilleur ami ou plaire aux femmes) et qui choisissent le mensonge pour se rendre intéressant et avoir enfin du succès. Je repense à une amie de ma sœur, qui enfant avait choisi le mensonge. En maternelle, elle avait même menti en déclarant que son père la battait (avec enquête de la DDASS et mes parents témoins). Elle avait choisi ce mode de fonctionnement et des années après, ma sœur l'a croisée à nouveau et a découvert qu'elle mentait toujours. Fort heureusement, certaines personne vont à l'âge adulte se contenter de petits mensonges. Mais d'autres, mythomanes, entraineront leurs proches dans leur chute.

J'ai, vous l'aurez compris, beaucoup aimé le livre, l'analyse, la retenue, le style d'Emmanuel Carrère. ♥♥♥♥

Et pour finir sur une touche, plus gaie,  une planche de Betsy Bauer, si vous aimez comme moi, les félins, vous allez craquer !



28 octobre 2012

A quiet sunday

Alors que la nature semble se déchainer un peu partout en France, ici elle nous offre un sublime soleil avec cette luminosité si spécifique à l'automne. Le froid s'est subitement installé dans la nuit de vendredi à samedi, et un vent très frais a soufflé hier matin. Cette soudaine baisse de température a donné envie à bon nombre d'entre nous de nous installer derrière des fourneaux pour cuisiner des plats chauds et réconfortants. Je n'y ai pas échappé, en ajoutant (à l'heure où je tape ces mots, c'est encore à cuire au four) une tournée de brownies.

En vous souhaitant un dimanche aussi doux et agréable, je partage quelques photos de ces jolis champignons qui ont poussé très vite dans mon jardin, nourri par cette terre humide pendant ces dernières semaines. Je ne suis pas mycologue, donc impossible de vous dire de quelles espèces il s'agit.

Quelques jours plus tard, ils avaient grandi ...

Pas très loin, au pied d'un arbre et sur le tronc même de ce dernier, d'autres étrangetés poussent ;)



Et je ne vous parle pas de cette énorme chose, qui doit bien faire une trentaine de centimètres de diamètre ;)

Je rédige actuellement plusieurs billets pour cette semaine, mais là pause balade ! Il fait trop beau et ma petite saucisse réclame une promenade, et elle a bien raison.


22 octobre 2012

My addictions of the week


Rien de particulier, si ce n'est que j'aime le noir et blanc, et que le visage de Keanu s'y prête à la perfection ;)


Mes drogues culinaires ?

Des filets d'anchois nature, achetés à la poissonnerie. C'est mon régime automnal. Une douzaine chaque semaine. J'ignore pourquoi, mais je commence chaque repas en avalant trois ou quatre anchois. Et si vous voulez une recette, allez sur le site d'Elle.


Mes drogues télévisuelles ?

Pour le plaisir, j'ai suivi à nouveau les derniers épisodes de Homeland. Comme je le disais, si j'avais regardé la première saison peu de temps après sa diffusion américaine, j'ai décidé, comme pour Dexter, d'attendre la suite sur la chaine cryptée. Le programme cinématographique de cette dernière pour le mois de novembre me plait beaucoup, comme la diffusion de 50/50 avec Joseph Gordon-Levitt.

Mes drogues cinématographiques ?


J'avoue que depuis trois semaines, je n'ai pas mis les pieds dans un cinéma, n'étant ni fan de James Bond, ni fan de Twilight ou d'Astérix et m'étant endormie devant le premier Paranormal Activity, j'ai trouvé la programmation ces derniers temps bien terne. Jamais je n'aurais cru aussi peu utiliser mon Pass Cinéma.  Et une seule sortie m'aurait intéressée, malheureusement ce documentaire n'aura droit qu'à trois salles dans toute la France (je suis déçue de voir que le Katorza est passé à côté) - j'attendrais donc sa diffusion sur Arte ou Canal +.

Il s'agit d'un documentaire de Werner Herzog, Into the abyss qui raconte la rencontre entre le cinéaste et le condamné à mort, Michael Perry, à huit jours de son exécution.  Le cinéaste va l'interviewer puis retourner sur le lieux du drame où il a tué trois personnes lors d'un banal vol de voiture (filmé en 2010, le crime remonte au 24 octobre 2001 à Conroe, au Texas).  Si vous avez la chance d'habiter Lyon ou Saint-Ouen, n'hésiter pas à aller voir ce documentaire. Le cinéaste recueille entre autres le témoignage du bourreau qui a décidé de raccrocher et explique son geste.

En attendant, je prépare ma petite liste de films :

Pourquoi pas Looper ? J'aime les acteurs (Joseph Gordon-Levitt et Bruce Willis) et les films d'anticipation (et le voyage dans le temps). Par contre, j'ai vu la bande-annonce plusieurs fois, et même en sachant le pourquoi, j'ai du mal à accepter de voir un JGL au physique "modifié". Sortie attendue pour le 31 octobre.

Thérèse Desqueyroux, le denier film (et parait-il son meilleur) de Claude Miller avec mon actrice fétiche, Audrey Tautou -♥♥ adaptation du roman de François Mauriac (paru en 1927). Sortie attendue le 21 novembre.



A la même date, on pourra découvrir le dernier Clint Eastwood, Une nouvelle chance - qui raconte l'histoire d'un découvreur de talents spécialisé dans le base-ball qui, se sachant condamné à perdre la vue, va partir dans un voyage initiatique avec sa fille (Amy Adams). Pas très folichon, non ?  Il y aussi Justin T. J'avoue que je n'ai pas été emballée par la bande-annonce. Je vous laisse en juger par vous-même :




et pour Noël, après la trilogie fantastique du Seigneur des Anneaux (♥♥♥♥), le néo-zélandais Peter Jackson nous offre Le Hobbit : un voyage inattendu  - bon, je m'emballe un peu mais j'adore déjà ! Trop ravie de retrouver certains personnages légendaires, et une bonne raison de regarder à nouveau la trilogie chez soi pour les fêtes (et en blu-ray) : sortie prévue et très attendue le 12 décembre.


Mes drogues livresques ?

Comme je le disais précédemment, j'ai encore craqué pour quelques livres, je lis beaucoup mais principalement des romans étrangers, aussi j'avais envie de lire des auteurs français et en profiter pour combler mes lacunes en matière de classiques.

Je n'ai jamais lu Le Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas, même si je connais l'histoire et si j'ai vu plusieurs adaptations télévisées. J'ai donc été ravie de trouver une ancienne édition d'un des romans les plus célèbres, dans une boutique de livres d'occasion. Malheureusement, j'ai eu le malheur de ne pas lire correctement la quatrième de couverture (1,90 € le livre) et j'ai pris les volumes 1 et 2, ne remarquant pas qu'il y avait un troisième.

Sinon, j'avais déjà lu Emmanuel Carrère, et j'avais toujours eu envie de lire L'Adversaire, aussi je n'ai pas hésité une seconde en le trouvant en rayon. J'ai ajouté un roman d'Agnès Desarthe, Un secret sans importance. Si je connais de nom cet auteur (je lis souvent les critiques littéraires), j'ignore tout de son univers, sinon qu'elle est une figure majeure de la littérature française. Ça sera donc une découverte.

Enfin, j'ai craqué pour un roman américain, écrit par Wesley Stace, intitulé L'infortunée (Misfortune). J'ai été particulièrement emballée par la quatrième de couverture, non seulement cette fresque victorienne semble passionnante (l'héroïne est en fait un garçon et découvre que ces parents ne sont pas ses géniteurs) mais la critique de Bret Easton Ellis vaut son petit pesant d'or : "... L'infortunée est remarquable, complexe, délicat, sophistiqué, tout à fait extraordinaire et j'ai honte de sortir un roman la même année que celui-ci...".

Espérons que je tombe aussi sous le charme ! En attendant, j'ai prévu dès demain de me plonger dans l'univers nippon à travers le roman Kitchen de Banana Yoshimoto, à mille lieux du western fleuve que je viens de finir.

Bonne semaine, souhaitons-le, un peu moins humide !

21 octobre 2012

Lonesome Dove

"Tout comme Faulkner symbolise la littérature sudiste, McMurtry donne à l'Ouest ses lettres de noblesse" THE NEW YORK TIMES. 

Larry McMurtry a remporté le Prix Pulitzer en 1986 pour ce merveilleux roman. Comme moi devant les western diffusés sur France 3 le dimanche soir dans la Dernière Séance, McMurtry a grandi fasciné par les légendes et les mythes de l'Ouest, sans doute entendu au sein même de sa famille, car il est né au Texas en 1936, fils et petit-fils d'éleveur. Prenant sa plume, il rend à cette époque un hommage sublime, magnifique, prenant, humain et humaniste, nostalgique et réaliste. Les mots me manquent pour vous décrire à quel point j'ai aimé ce roman.

Je n'avais jamais "lu" de western, j'aime beaucoup le genre cinématographique, je connaissais aussi les bandes-dessinées (qui sont nombreuses) mais c'est mon premier roman western. Un roman fleuve, en deux tomes de plus de six cent pages chacun.

Woodroow Call et Augustus McCrae sont d'anciens Texas Rangers de légende, mais se sont depuis retirés au fin fond du Texas, dans une bourgade nommée Lonesome Dove où ils dirigent un ranch pratiquement à l'abandon. Le retour d'un ancien ranger va les entrainer dans une épopée gigantesque : conduire un troupeau de plusieurs milliers de têtes de bétail volé au Mexique jusqu'au Montana, dans l'Ouest encore sauvage, au prix fort.

McMurtry m'a vite entrainé suivre les aventures de ces deux vieux rangers et de leurs jeunes compagnons de voyage, dont la belle Lorena, jeune prostituée qui va faire tourner plus d'une tête, Dish, Deets, Newt, et des tas d'autres. Ils se mettent en route, prêts à affronter les pires dangers que leur promet l'Ouest avec ses Indiens, ses grizzlis, son blizzard, son désert, ses tempêtes de sables, ses crues, ses serpents et que ne sais-je encore. L'auteur m'aura permis de faire de belles rencontres à chaque page, et au final craindre pour leurs vies, et parcourir des milliers de kilomètres avec eux à travers ce pays, à peine sorti de terre.

J'ai aimé chaque page, chaque ligne de ce roman. Je l'ai lu dans mes nombreux trajets entre le travail et chez moi, parfois deux pages, parfois une vingtaine d'affilées mais j'ai réservé la dernière trentaine à ce matin, au calme à la campagne. J'ai du dire au revoir à ces nouveaux amis, à cette contrée lointaine, dangereuse mais envoutante, à ces heures passées loin de ma vie, où j'étais à cheval à mener ce troupeau vers de nouveaux pâturages. J'ai craint pour leurs vies à chaque traversée de rivière, lors d'attaques ou de maladies. J'ai vécu l'épopée à leurs côtés.

Larry McMurtry a réussi un véritable tour de force, et il mérite amplement ce prix. Mais il n'est pas un débutant, il a écrit Tendres Passions et La Dernière Séance, adaptés au cinéma et a remporté l'Oscar du meilleure scénariste pour Le Secret de Brokeback Mountain.

Cet hymne à la vie, à la liberté et aux grands espaces est à lire absolument. Quand on m'avait demandé quel film était mon préféré, j'avais choisi Danse avec Les loups - la même période de l'histoire américaine, où une civilisation naissait au détriment d'une autre et où à chaque fois, je retrouve le sens du mot liberté. Mais cette fois-ci, dans la peau d'un cowboy.

Ma note : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

14 octobre 2012

My so-called life

Pas de nouvelles ... bonnes nouvelles ? Une amie à moi, assez branchée astrologie m'avait annoncé des changements en 2012 mais plutôt au mois de novembre. Depuis, j'avais totalement zappé ses propos, et en une semaine : j'apprends que je vais bientôt déménager, j'ai décidé de postuler pour un congé solidaire (et j'espère cette fois-ci partir découvrir le continent Africain anglophone) et j'ai également décidé de postuler sur les jobs qui seront mis à la vacance en novembre justement. Il se pourrait donc que 2013 ne ressemble en rien à 2012!

Du changement, j'en voulais - en voilà !

Bon courage à tous pour la reprise, je crois que nous avons battu des records de pluie ces derniers jours - la preuve en photo très bientôt - des dizaines de champignons ont envahi mon jardin. Et depuis ce matin, il fait même frisquet.

Pour bien commencer la semaine, cette photo d'un toutou, photo toute simple, mais qui me fait complètement craqué !  Et promis, j'essaie cette semaine d'écrire de nouveaux billets, ces derniers jours m'ont,en effet, quelque peu éloigné de la blogosphère...

http://attackofthecute.com/on/?i=12943
Harry the Hippie


11 octobre 2012

Samedi pluvieux, shopping heureux



Il pleut, il pleut, Bergère... Après vous avoir vendu mes films de guerre, je vais faire un peu ma fille et pis encore, parler de mode. Samedi était une journée shopping prévue de longue date, avec au programme un restaurant japonais pour le déjeuner. J'ai mes habitudes dans un restaurant du vieux centre mais nous avions envie d'essayer un autre endroit, assez couru, qui vous propose le système du tapis roulant où les plats défilent devant vous, comme vos bagages à l'aéroport. Je connais déjà le système, vu et testé dans d'autres villes et même dans la mienne (mais le restaurant a fermé au bout de six mois). Celui-ci est plutôt haut de gamme, aussi nous nous attendions à un vrai régal, et surtout nous étions prêtes à y mettre le prix.

Au final, on a eu pour 40 euros chacune, ce que j'ai trouvé cher par rapport à la qualité. Le bol de Miso et le saké étaient excellents et la carte proposait une grande variété de plats mais sur l'aspect qualitatif, nous n'avons pas été emportées, et nous avons trouvé la note un peu salée par rapport à la quantité et à la qualité. Finalement, nous allons retourner avec plaisir dans notre petit restaurant japonais habituel, où pour 20 euros, vous mangez tout autant et aussi bien ! Ne manque que le tapis roulant, mais bon avouez qu'on s'en passe très bien ;) Sinon le décor est agréable, le chef très gentil et le service parfait.

La pluie a mis fin à nos promenades dans le centre, et nous avons filé dans une grande galerie commerciale. Là nous attendaient plus de 170 boutiques, mais également plusieurs milliers de Nantais qui avaient eu la même idée. J'imagine que cette sensation arrive à tout le monde : à peine rentrées dans une boutique, une foule de gens arrivent et vous empêchent de faire "votre petit tour tranquillement". On avait l'impression d'être dans un remake de The Truman Show ! Certaines boutiques étaient totalement envahies, surtout celles des chaussures. J'avais trouvé mon bonheur dans une boutique en ville, très calme, là c'était la folie : les vendeuses couraient de gauche à droite, des dizaines de boites ouvertes jonchaient le sol ... et puis grande nouveauté : la galerie était chauffée ! Or il fait quand même encore bon (21 degrés) donc là on avoisinait les 30°C (sic).

Les essayages tournaient à l'horreur, on se serait cru dans une sorte de hammam, les vendeuses avouaient elles-mêmes souffrir de ces températures... Aussi, lorsque j'ai repéré le pull que je cherchais, une fois enfilé dans la cabine d'essayage, j'ai cru faire un malaise ;) Le fait d'être à deux m'a sans doute fait accepter cette situation, car seule, j'aurais rebroussé chemin très rapidement. 

Boutique à Marseille
Car j'essaie toujours d'éviter ce genre de situation où j'ai l'impression d'être soudainement projetée dans une fourmilière. Alors, je râle.  Et je râle aussi avec les cabines d'essayage. Depuis quelques années, les magasins ont fait de véritables progrès : leurs cabines sont plus spacieuses, mieux agencées (patères fonctionnelles et pouf ou banquette pour poser ses affaires et son derrière quand on doit retirer des chaussures à lacets, rideau pas uniquement pour faire joli et facile à manipuler) et surtout un vrai travail a été fait sur les miroirs et les lumières. Ainsi, les cabines de H&M sont pour moi les meilleures, double miroir (dont le petit pivotant) permettant d'apprécier tous les angles de votre silhouette, lumière agréable et espace, tout y est. Les miroirs sont essentiels et se trouver bien, c'est forcément vendeur.

Et puis, il y a le pire, et là, je ne peux m'empêcher d'en parler, car j'aime cette marque, Mango. Leurs cabines sont étroites avec une hauteur de plafond de plus de 3 mètres, elles disposent uniquement d'un mini pouf qui vous permettra... tout au juste de poser votre sac à main ou de tenir le rideau fermé. Ce rideau qui vient du ciel et donc difficile à manier, en tirant d'un côté, on doit donner un grand coup, et hop c'est l'autre côté qui s'ouvre.

Seule solution pour moi : j'ai utilisé le pouf à droite et mon sac (contenant mes bottines) à gauche pour tenir le rideau fermé. J'ai omis de préciser que j'étais dans la première cabine où toutes les personnes de la file d'attente peuvent vous voir. Un peu d'intimité, svp. Mais surtout il y a la lumière, et là c'est la catastrophe absolue. La source de luminosité vient donc du plafond, situé à cette hauteur inimaginable. Résultat : elle vous illumine le cuir chevelu, le haut du visage, les épaules et plonge le reste de votre corps dans l'ombre, et vous offre en sus un teint blafard magnifique. Je ne parle pas non plus du choix du miroir, sa forme ne mettant absolument pas en valeur votre morphologie.

Seule possibilité pour ne pas voir Frankenstein dans le miroir : s'éloigner de la cabine pour aller se regarder dans un miroir extérieur. Ne croyez pas que c'est une tactique afin qu'une vendeuse vous conseille, elles sont débordées ces jours-là. Je ne comprends donc absolument pas comment une marque qui sait faire des habits modernes, bien coupés et où j'adore acheter peut avoir oublié l'importance de l'essayage.

Et mes achats ? J''avais décidé d'aller auparavant faire un tour sur la toile repérer des vêtements et des chaussures dans les boutiques que j'aime, et je suis rentrée chez moi avec les deux choses pour lesquelles j'avais éprouvé des coups de cœur "webesques".

En premier, une paire de bottines, j'avais envie de porter à nouveau des compensées (10h par jour aux pieds) mais noires cette fois-ci, et j'ai craqué pour ces dernières trouvées chez Bocage. J'aime la forme du talon et le détail apporté aux petites boucles de couleur verte.

En second, un pull. J'ai un petit souci avec les mi-saisons, j'ai très peu de tenues adéquates - cette année, les pulls sont à nouveau à la mode, le seul bémol : je suis allergique à la laine. Mais j'avais repéré sur le site de Mango un pull doux, écru que l'on peut porter indifféremment en jupe ou pantalon. Il est bien rangé dans mon placard (car un peu trop chaud pour l'automne).




Et je peux annoncer avec fierté (après avoir visiter une quarantaine de boutiques), ce pull est tendance. On le retrouve partout. Ne pas avoir de pull blanc ou écru pour cet hiver serait une gageure, croyez-moi.

Moi qui ne suis pas une fashion victim, je ne suis pas particulièrement enchantée à l'idée de croiser des tas de filles portant les mêmes fringues. Mais là, j'ai cédé à la tentation car les vêtements et chaussures répondent totalement à mes envies, et puis comme tout le monde, je vais faire attention à garder ma touche personnelle.



05 octobre 2012

My so-called life

C'est l'histoire d'une fille..qui un soir oubliait d'éteindre la lumière du plafonnier de son véhicule. Rentrée encore une fois très tard, lasse d'avoir passé plus de temps dans les embouteillages qu'à conduire, elle garait sa voiture dans son box au deuxième sous-sol. Autant dire qu'il y fait noir, et voilà comment elle a trouvé le moyen d'oublier cette fameuse petite lumière. Quatre jours plus tard, elle se lève tôt pour profiter de son samedi et aller vite fait faire ses grosses courses au supermarché.

Elle ouvre la porte de son garage, et appuie sur la poignée (plus de clé dans ce super véhicule, le top pour les filles qui perdent toujours leurs clés au fond de leur sac) et là rien ne se passe. Surprise. Titine reste silencieuse. La fille doit alors chercher la fameuse clé (oui car ils ont quand même prévu le coup du dérèglement électronique) au fond de son sac. Elle la retrouve, ouvre la portière, s'installe au volant et tente de démarrer (première fois qu'elle utilise la clé) et là ... catastrophe ! Rien ne se passe. Titine est morte.

Et voilà comment à 10h du matin, on se retrouve à appeler le concessionnaire puis l'assureur. Là-dessus, je dois remercier ce dernier, hyper réactif - la jeune femme au téléphone très agréable et prévenante (elle m'a rappelé ensuite pour me prévenir que le garagiste aurait un peu de retard). A peine 40 minutes après mon appel, la dépanneuse arrivait - prévenue que mon véhicule se trouvait au deuxième sous-sol, je me retrouve assise dans le 4x4 pour lui ouvrir le garage. Une fois rendus devant l'objet de du délit, il ouvre le capot et là surprise : j'ai une batterie japonaise ! Et tout de go, le jeune homme m'annonce qu'il ne peut pas la changer si elle est morte. J'apprends donc qu'elles sont plus "hautes" et moins "larges" que les françaises. Je me sens un peu bête car je n'y connais pas grand chose en mécanique, mais j'ai la parade : "Je vous fais confiance, chacun son domaine de compétences, moi c'est dans le bâtiment...". Et je me sens un peu moins sotte devant ce jeune homme surtout que je lui ai répondu non à sa question "Avez-vous laissé la lumière du plafonnier allumée ?".

Mon concessionnaire aura sûrement la batterie japonaise, mais il n'ouvre son atelier qu'à compter de lundi. Mais le jeune homme décide de tenter la booster - genre de défibrillateur pour batterie. Un grand coup de jus traverse la Titine qui sursaute et hop première chose à s'allumer, vous aurez deviné : la lumière de mon plafonnier. Plus de doute sur l'origine de la panne. "Oui, Monsieur, c'est sûrement un passager qui a oublié de l'éteindre". Il est trop poli ce jeune homme ! Il démarre donc ma Titine et me dit que je dois absolument rouler au minimum une vingtaine de km sans m'arrêter puis aller avant 12h00 dans un garage vérifier que la batterie n'a pas été abimée (une histoire d'ampères). Il faudra que je profite de mon week-end pour rouler afin de recharger la batterie. 

Ne pas allumer la radio, ni les phares avant le moteur et laisser la lumière du plafonnier éteinte sont les règles à appliquer pendant quelques jours. Il me laisse gentiment remonter chez moi prendre mon sac et mon manteau, et hop je saute dans ma voiture qu'il a gentiment sorti du box pendant mon absence (où je retrouve sur le siège conducteur 3 petits M&Ms coincés là...depuis le fameux lundi soir - un peu honteuse, j'ai eu vite fait de les manger), la dépanneuse dans mon sillage, je remonte les deux étages vers la lumière. Une chance que les portails (oui j'ai double portail, j'habite dans une forteresse) nous laisse passer tous les deux car ils sont roublards (souvent l'un s'ouvre et l'autre situé 2 mètres plus loin se referme ! On dirait les frères siamois de la Belle et le Clochard).

Me voilà donc à rouler sans but pendant une vingtaine de minutes, sauf que l'horloge du tableau de bord ne fonctionne plus, je dois donc regarder sur mon portable l'heure afin d'être au garage avant midi tapante (ps : je ne porte pas de montre pour des raisons particulières, expliquées dans un autre billet). Je débarque à 11h55, laissant le moteur de ma voiture en marche et explique à un autre jeune homme mon histoire. Il vérifie donc que son coeur bat toujours bien, et n'est pas sujet à de la tachycardie (ma crainte étant que ma voiture ne redémarre pas). Il va alors la redémarrer six ou sept fois, elle tousse les premières fois mais démarre bien à la fin. Il me demande de partir rouler sur de la vraie route (pas en ville où tous les 50m on trouve un stop ou un rond-point) pendant 1h30. Amusant un samedi midi à l'heure du repas... Je suis donc partie voir ma sœur qui habite en campagne (et qui n'était pas prévenue, imaginez sa tête). Titine a bien roulé. Elle m'a gentiment emmené enfin faire mes courses puis le soir à un diner à l'extérieur. Je l'adore. Je la remercie et je me suis excusée auprès d'elle d'avoir oublié cette fameuse petite lumière... Pourquoi une voiture aussi bien équipée (j'adore ne plus avoir à me soucier des clés) n'a pas prévu une mise en veille automatique de cette fichue lampe ? (NDLR : ma Titine refuse de s'éteindre si les phares ne sont pas éteints).

Merci donc à ces gentils messieurs et à mon assureur (comme quoi, j'ai moins de mal la à payer dorénavant car je sais qu'il fonctionne bien). J'ai profité d'une belle journée ensoleillée pour voir ma sœur avant son départ en vacances en écoutant de la bonne zik. J'ai réglé depuis l'horloge. Bon, j'ai aussi consommé de l'essence mais je suis trop heureuse de la savoir à nouveau en pleine forme (ma Titine, enfin ma sœur aussi). Bonne leçon d'humilité. Moi qui vérifiais toujours les portières  maintenant je dois penser aussi à la petite lumière. Pourtant, je vous jure, il faisait noir dans ce foutu garage...

NB : en cherchant des photos sur le net, j'ai associé les mots "fille + voiture" et voici les seules photos qui me sont proposées (cf. un exemple ci-dessous). Apparemment, les filles conduisent (ou pas) en maillot de bain et talons aiguille, et préfèrent poser de manière lascive sur le capot ;)



 


04 octobre 2012

My addictions of the week

La semaine passe vite quand vous passez vos journées sur la route, et vous vous retrouvez pile poil dans les embouteillages le soir, sous la pluie, à grignoter vos M&Ms (toujours en prendre avec soi - je faisais des jaloux dans les autres voitures), en sachant que derrière la porte de la maison, trépignent deux chats et un chiot et qu'il est déjà 20h15 ! Fort heureusement, le soleil est de retour - mon rhume (attrapé dimanche dernier) est presque une histoire ancienne et on a eu un sublime week-end automnal ensoleillé. Parfait pour aller se promener en forêt ou s'enfoncer dans un fauteuil de salle de cinéma. 

Côté addictions, tout va bien - même si ces derniers jours, enrhumée - j'ai trouvé plus rapidement que d'habitude le chemin de mon lit. 

Mes drogues culinaires de la semaine ? 

Copyright Journal des Femmes
J'ai craqué pour un pâté  - je mange très peu de charcuterie (non pas que je n'aime pas ça) car il faut l'avouer c'est plein de trucs pas bons pour vous.. Mais là avec la venue soudaine du froid, ce fut l'occasion de ne faire des repas composés que de baguette fraiche, cornichons et pâté ! Avec pour combattre la culpabilité (et le rhume), une bonne soupe chaque soir.

Les M&Ms sont toujours les bienvenus pour satisfaire ma dose quotidienne de chocolat.

Mes drogues télévisuelles ?

J'ai regardé les deux derniers épisodes de Downtown Abbey. J'avoue que j'étais restée un peu sceptique lors des épisodes précédents, ayant parfois l'impression d'être dans un épisode des Feux de l'Amour. J'aime cette série comme j'aime Hercule Poirot, pour le côté historique - j'avais aussi apprécié la première saison qui mettait l'accent sur les différences de classes, la fin d'une époque (la guerre 14-18 va définitivement changer des choses), mais ces derniers temps, la série tournait essentiellement autour d'histoires d'amour un peu trop cul cul la praline et je me suis ennuyée. Bref, j'espère que la série va repartir sur de meilleures bases.

Je vous ai déjà parlé de Jason Bourne, mais je dois avouer que la semaine dernière, j'ai passé mes soirées à suivre les aventures d'autres agents secrets, des gros bras - en effet, j'ai été happée par une série britannique, Strike Back

J'avais vu la première saison en juin, la deuxième a été diffusée en juillet, alors que j'étais partie à l'autre bout du monde soigner des éléphant. J'ai enregistré les huit épisodes et tous les soirs, j'ai regardé deux épisodes (chaque histoire se déroule en deux parties).

Cette série est inspirée des romans de Chris Ryan. L'histoire de ce monsieur est assez impressionnante, ancien membre des forces spéciales britanniques, il a ainsi été le seul à survivre à une mission en Irak. Depuis il écrit des livres, inspiré de son histoire personnelle (et même des livres de fitness).


La première saison mettait en scène un agent secret britannique, John Porter (Richard Armitage) travaillant pour la "section 20" du MI6 (le pendant de la CIA). Cette saison raconte trois missions différentes (de deux épisodes chacun) qui prennent place 7 ans après une mission en Irak où Porter avait été accusé à tort d'avoir tuer d'autres soldats britanniques. J'ai beaucoup aimé ces six épisodes et j'avais trouvé l'acteur Richard Armitage très convaincant, (l'autre rôle était dévolu à une star britannique : Andrew Lincoln, vous savez l'amoureux transi de Keira Knightley dans Love Actually). 

Mais l'acteur principal avait sans doute d'autres projets en tête, car la deuxième saison commence avec son assassinat, filmé en direct par le terroriste Latif. Je ne vous cache pas ma première réaction : trop déçue de quitter ce personnage qui était une des raisons principales qui m'avaient poussé à enregistrer la suite ! Le commandement britannique lance alors une vaste opération pour mettre la main sur cet homme. De New Delhi à Budapest en passant par le Kosovo et l'Afrique, j'ai suivi les aventures des deux nouveaux agents chargés de traquer le méchant terroriste : Michael Stonebridge (Philip Winchester), un anglais et Damien Scott (Sullivan Stapleton), un ex-GI.   

Si vous aimez les aventures de Jason Bourne, alors vous ne serez pas déçu. On y retrouve tous les ingrédients, avec beaucoup de morts à l'arrivée (parfois un peu trop), de la testostérone à tout va, et en plus, la série est pimentée de scènes de sexe. Apparemment le personnage de Sullivan Stapleton (Scott) est accro à cette activité, et chaque nouvel épisode commence avec notre héros en pleine action. Mais je m'égare. Si je dois porter un œil un peu critique, les rôles sont parfois un peu trop stéréotypés et à la limite du caricatural, et le scénario s'en sort avec des parades pour rester crédible. Mais le réalisateur sait rebondir et nos deux héros restent néanmoins humains (ils sont blessés) et certains scénarios sont bien ficelés. De plus, le spectateur a l'occasion de voyager à travers le globe et en apprendre plus sur certains pays. Une des raisons principales qui me font aimer ces films.

Philip Winchester alias Michael Stonebridge et Sullivan Stapleton aka Damien Scott

J'ai au départ trouvé l'acteur Philip Winchester (à gauche sur la photo) un peu trop "beau gosse" mais on ne peut pas lui reprocher son physique. De plus, il joue bien. Par contre, j'ai vraiment eu un problème lorsque le personnage de Damien Scott a été présenté comme américain. Ayant vécu outre-Atlantique, je regarde la série en v.o, et pour un G.I, son accent est tout sauf yankee ! L'acteur Sullivan Stapleton est australien, un très bon acteur d'ailleurs, que j'ai vu dans l'excellent Animal Kingdom où il interprétait le rôle de Craig Cody. Et il conserve un accent australien très prononcé. Ayant passé le mois de juillet avec des australiens, je peux vous dire que la différence est flagrante ;)

Par contre, j'ai appris avec surprise que Philip Winchester est américain. Son accent, ou plutôt son absence d'accent prononcé fonctionne bien. Les autres acteurs sont sans aucun doute Britanniques.  Voilà, petite parenthèse sur les accents, mais bon c'est comme si on vous faisait croire qu'un acteur avec l'accent marseillais était québecois... ;) 

Je n'ai pas trop accroché aux derniers épisodes, mais les voir tous d'affilée explique peut-être une certaine lassitude. J'avais adoré la première saison (vue avant mon départ en Thaïlande) et concernant la deuxième, j'ai particulièrement accroché sur l'histoire autour d'un ex-membre de l'IRA, dirigeant d'une bande de braqueurs que Scott infiltrait. Là, j'y ai retrouvé tout ce que j'aime dans les films d'action. 

A noter que les femmes sont très présentes dans la série, pas uniquement comme faire valoir ou joujou de Damien Scott, même si elles n'ont pas vraiment de chance lorsqu'elles partent en mission.  Mais j'avoue qu'à part ces rôles-là, on reste dans le schéma classique de "l'homme sauve la femme en péril".

Je sais, j'ai déjà perdu pas mal de lectrices, car il faut aimer ce genre de films. Moi j'ai toujours aimé l'action, dans mes rêves, je suis souvent un agent secret, ou du moins il peut arriver de véritables catastrophes, je m'en sors toujours. Une crise d'égo ? Peut-être !  Mais je suis contente d'avoir découvert cette série. Elle est diffusée sur Canal mais peut-être est-elle accessible ailleurs. 

Mes drogues musicales ? 

Aucune en ce moment, enfin je réécoute beaucoup de musiques de film - car j'adore ça. Sinon, depuis que j'ai ma Titine (voiture), il m'arrive enfin d'écouter la radio (ce que je ne fais jamais chez moi) et l'autre jour, je suis tombée sur une chanson de Simply Red, Money Too Tight. J'avais oublié à quel point j'avais aimé l'un de leurs premiers albums et la voix très spéciale de Micky Hucknall. Autant vous dire que j'ai chanté à tue-tête ;)

Mes drogues littéraires ? 

Je suis toujours plongée dans les aventures de Call, Gus, Lorena et les autres dans le Tome 2 de ce génialissime western, Lonesome Dove, dont je vous ai déjà parlé précédemment.



02 octobre 2012

The Bourne legacy

J'arrive un peu après tout le monde pour parler de ce film. J'étais partie en week-end en Bretagne, et à mon retour j'étais un peu trop fatiguée pour aller m'enfermer dans une salle de cinéma pendant 2h17. De plus, étant une fan de la trilogie Jason Bourne, je voulais aller voir le film dans de meilleures conditions et en version originale. Donc j'ai attendu dimanche dernier, et surprise la petite salle réservée à la v.o était pleine.

J'ai donc retrouvé un nouvel agent secret, Aaron Cross, aux mains avec l'organisation secrète qui avait créé quelques années auparavant le fameux agent, Jason Bourne. Difficile de dire que je n'ai pas eu un petit pincement au cœur lorsque son nom et sa photo apparaissent dans le film. La bonne idée du film c'est de situer l'action au même moment que The Bourne Ultimatum (la vengeance dans la peau), le dernier volet de la trilogie (2007 déjà), lorsque Bourne revient à New York pour exposer les faits et gestes de l'agence. Si vous n'aviez pas suivi les autres épisodes, certaines références peuvent vous sembler parfois étranges, néanmoins je pense que le réalisateur explique bien qui est qui, et qui faisait quoi. 

Alors qu'un reporter anglais du Guardian s'apprête à publier un article sur les opérations secrètes menées par l'agence américaine (le programme Treadstone qui a créé une première vague d'agents, dont Jason Bourne et l'opération Black Briar), celle-ci passe à l'action en assassinant le journaliste. Mais il est trop tard, car Bourne est de retour sur le sol américain, avec une copie des dossiers qu'il remet à Pamela Landy qui les transmet aux médias. L'agence décide alors de confier à Eric Byer (Edward Norton) la lourde tâche de mettre fin aux autres "programmes" en cours en faisant disparaitre toutes les personnes concernées. Le spectateur fait ainsi la connaissance d'Aaron Cross (Jeremy Renner), agent du programme Outcome, qui va échapper à une première tentative d'assassinat. Ce programme maintient une emprise sur ses agents en leur faisant prendre des drogues supposées améliorer leurs capacités mentales et physiques. Craignant une perte de ses facultés, Cross décide d'aller chercher l'aide du Docteur Marta Shearing (Rachel Weisz) qu'il voyait régulièrement pour des check-up. Celle-ci vient alors d'échapper elle-même à une tentative d'assassinat. 


Vous l'aurez compris, nous voici, de nouveau dans une course poursuite infernale, qui a fait le succès des trois premiers volets. Seule nouveauté : découvrir qu'il existe une multitude de programmes, donc d'agents, dont les facultés sont altérées par des modifications génétiques afin de créer un soldat malléable à souhait. L'exemple même est l'agent chargé d'assassiner les deux héros fugitifs, dont le nom m'échappe. L'agence a créé des surhommes devenus soudainement, comme Bourne, puis Cross, des personnes à éliminer.

Les premières scènes du film tournées en montagne sont spectaculaires, tout en apportant une sorte de moment suspendu dans le temps, où on découvre le personnage d'Aaron Cross. Le rythme va changer brusquement, le tempo est excellent. Comme la lumière et la photographie.

Comme je l'avais expliqué dans un précédent billet, j'adore cette trilogie car j'aime les bons films d'action et j'ai retrouvé ici les mêmes éléments qui ont expliqué son succès : un film sans fioriture, tout en apportant une certaine humanité à ses personnages. La scène de la course poursuite à moto dans l'immense mégapole philippine est impressionnante, et le couple improbable formé par l'agent Cross et le Dr Shearing fonctionne très bien.


On retrouve quelques acteurs familiers du petit écran comme le légendaire Stacy Keach ou Corey Stoll. Côté cinéma, on note le retour du trop rare Edward Norton dans le rôle du méchant chargé de mission d'élimination, et on retrouve pour les initiés les personnages des épisodes précédents :  la fameuse Pamela Landy et Albert Hirsch. Enfin, j'ai bien aimé la prestation des deux acteurs principaux, je pense que le choix de Jeremy Renner s'avère payant. Même si au départ, il a pu surprendre certaines personnes, mais pas autant que pour le choix de Bourne. Car Renner avait déjà endossé le rôle d'un dur à cuir dans The Hurt Locker (Les démineurs) et celui d'un truand borderline dans l'excellent The Town. Bref, pour moi, Renner avait déjà fait ses classes ;)
Je me souviens surtout de mon appréhension lorsque le rôle de Jason Bourne était revenu à Matt Damon, qui affichait dans le premier volet encore ses joues de poupon ! Il avait su effacer ses défauts et faire l'unanimité. Lorsqu'un succès populaire est adapté au cinéma, le choix de l'acteur est capital. Même si aujourd'hui, il ne fait aucun doute que Damon a bien gagné ses galons (ce qui lui sans doute permis d'obtenir par la suite de nouveaux rôles), j'avoue que je reste sceptique pour d'autres acteurs. Ainsi lorsque j'ai appris l'an dernier que le rôle de Jack Reacher, le héros de Lee Child, était attribué à Tom Cruise - j'ai frisé la crise de tétanie. Il faut dire que Reacher mesure pas loin de 2m avec une carrure impressionnante, et ayant lu les livres, je n'arrive absolument pas à trouver un point commun avec l'acteur hollywoodien. Et j'avoue que j'ai toujours préféré Cruise dans les rôles plus cérébraux, que dans les rôles d'action. Mais revenons au sujet de ce billet, Renner est donc parfait et tout à fait crédible dans la rôle d'Aaron Cross (même le nom du personnage me plaît).

Enfin, j'adore Rachel Weisz, qui va au fil et à mesure de l'histoire, développer son instinct de survie et devenir une partenaire très efficace.


Le film reste un pur film d'action, il ne cache pas de messages ou de pensées particuliers, sauf à penser à tous ces essais génétiques actuels pour améliorer la race humaine. J'aime les bons films d'action et celui en est un excellent. J'aime le côté "efficace". Mon côté garçon manqué sans doute.  Et puis, pour tout fan de la trilogie inspirée des romans de Ludlum, j'ai adoré retrouvé la musique du générique de fin, clin d'oeil aux premiers épisodes - petit moment garanti de frisson et de plaisir. Fin qui ouvre forcément à une suite...

Un film à voir pour le plaisir, qui dès sa sortie en DVD viendra rejoindre la trilogie Bourne de ma vidéothèque.