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29 avril 2013

My addictions of the week


Mon chat, en plein effort ! (gare aux coups de soleil sur les oreilles)

Où sont passés, me direz-vous, les 25 degrés de jeudi dernier ? Je l'ignore. Mais, il ne faut pas cracher sur la soupe, depuis nous avons chaque jour du soleil, et même si l'air est frisquet, le soleil, les jardins en fleur, je revis ! Je me promène chaque jour dans un parc sublime et j'adore sentir les rayons du soleil effleurer ma peau. Je profite, comme mon chat ici, de mon balcon, ensoleillé. Lire au soleil, le pied ;-)

Mes drogues livresques

Bon, je ne vais pas mentir, il vous suffit de lire mon billet sur le dernier roman d'Anne Berest pour comprendre que la semaine fut éprouvante côté lecture. J'ai cru ne jamais finir son roman, je me suis forcée hier après-midi car je ne voulais pas reprendre les transports en commun avec ce livre comme seul échappatoire. Chose faite. 

J'avais donc envie, et besoin de légèreté, je suis donc allée piocher dans ma collection des romans de Carl Hiassen, romancier américain dont je vous avais écrit tout le bien que j'en pense dans un billet il y a quelque temps. Avec lui, l'assurance de ne pas m'ennuyer et de bien rigoler ! J'achète tous ses livres, mais je ne les lis pas toujours immédiatement. J'ai donc trouvé un petit orphelin, Basket Case que j'ai entamé ce matin dans le tramway. Floride, me voilà ! J'avoue, je suis complètement accro à ses livres. 

Mes drogues culinaires

Je cuisine, depuis le retour, principalement des salades, que j'agrémente avec ce que je trouve sous la main, et j'adore toujours manger des linguini au crabe (une recette facile, avec une lichette de vin blanc, un piment rouge, des tomates séchées, et un jus de citron). Des choses légères, j'en ai fini des gratins et tartes flambées ;-) Je chasse l'hiver à coup de pied.

Mes drogues télévisuelles
  
Je continue de suivre la série diffusée sur Canal, Scandal avec Kerry Washington. Oh, je ne peux pas m'empêcher d'en reparler, mais je craque complètement pour le Président F. Grant, interprété par Tony Goldwyn. Si vous voulez voir de bonnes scènes de tension sexuelle entre ces deux personnages, c'est par ici ! Leurs scènes viennent pimenter une saison qui, je trouve, manque parfois de souffle. 

Mais, bon, je sais surtout qu'après, il y aura le retour de Homeland


Sinon, j'enregistre, car c'est également diffusé le jeudi soir, la série suédoise Äkta människor (Real humans). J'en ai peu parlé, sauf au début, où j'avais peur d'être un peu déçue, il faut dire que je suis une énorme fan de Blade Runner et l'idée de départ est un peu la même. En fait, seul un personnage me déplaît sans que je ne sache exactement quoi, il s'agit de Niska, la hubot violente. Sinon, j'aime tous les autres acteurs, et c'est intéressant de voir la vie quotidienne de nos voisins suédois. J'avoue sans détour que certains hubots me font parfois une sacré peur ! Les deux derniers épisodes sont diffusés jeudi soir.

Enfin, pour les fans de séries policières, je fais une exception (soirées séries : dimanche soir et jeudi soir) ce soir, car France 2 diffuse la dernière saison de The Closer avec la pétillante Kyra Sedgwick dans le rôle en or de Brenda Leigh Johnson, capitaine de la section des "Major crimes" (Crimes spéciaux) à Los Angeles. Je crois me souvenir que la série était diffusée sur France 3. Et bonne nouvelle, la v.o est disponible.

J'avais été déçue en apprenant que Kyra Sedgwick souhaitait se retirer, car j'aimais tous les personnages, leurs petits défauts, l'humour ... j'ai appris depuis qu'un spin off a été créé. En fait, une nouvelle série, Major Crimes a été créée, et qui reprend tous les personnages, avec en tête celui de Sharon Raydor, (Mary McDonnell) qui était apparu lors de l'avant dernière saison. J'ignore si Major Crimes sera racheté par une chaine française, mais je vote pour ! 

Mes drogues musicales
 
C'est fou, j'essaie toujours d'aller vers les nouveautés, mais je suis généralement déçue. J'aime un titre, voire deux. J'ai écouté Phoenix mais je n'accroche pas à leur musique. 

Mais j'ai découvert un groupe français, dont le rythme, les textes et la voix du chanteur m'interpellent, il s'agit du groupe Fauve. J'adore leur style, leur musique. J'écoute peu de musique française, mais là c'est jouissif !

La sortie de leur dernier album, Blizzard est prévue le 20 mai prochain. Vous pouvez néanmoins écouter quelques titres (Sainte-Anne, Kané) et lire une interview sur le site de l'Express de ce collectif qui produit une musique, spontanée, fraiche, romantique et chante en français ! 





Les patriarches d'Anne Berest

Comme tout le monde, j'ai découvert Anne Berest en lisant son premier roman, La fille de son père. J'avais aimé le ton incisif, le dialogues et le style narratif de cette jeune romancière, aussi avais-je commandé au Papa Noël son nouveau roman, les Patriarches.

Que dire ? Sinon, une grosse déception. Je me suis littéralement forcée à lire les cent dernières pages. Cela m'arrive rarement, mais là je n'en pouvais plus. 

Je ne reproche pas à l'auteur le choix de son découpage, très particulier mais réussi, ainsi le lecteur se trouve confronté à plusieurs narrateurs, si cela fonctionne bien dans la première partie, j'avoue que la dernière m'a énormément déçue. La romancière a en effet décidé de surprendre ses lecteurs en tuant l'héroïne à la fin de la première partie. J'aime être suprise, donc pourquoi pas ? Là, où le bat blesse, c'est que la romancière est incapable ensuite de tenir le lecteur en haleine, et de maintenir un rythme. La seconde partie est nettement inégale à la première.

Le lecteur entre dans la vie de Denise Maisse (ne vous fiez pas au prénom, elle a 23 ans), jeune femme névrosée, dépressive qui veut à tout prix dévoiler un mystère autour de la disparition pendant plusieurs mois de son père en 1985 alors qu'elle était enfant .... la suite par ici !

25 avril 2013

Quand je bulle...

Je vous avais prévenu, un rayon de soleil et hop je disparais ! Je voulais juste vous dire merci , car je vois que mon lectorat s'agrandit tandis que je bulle...

Disons que je profite enfin du printemps, moi qui aime tant l'herbe, la verdure, l'odeur si particulière de l'herbe fraichement coupée, le chant des oiseaux, les champs de pâquerettes et de boutons d'or, je suis particulièrement gâtée en ce moment !

Evidemment, je suis plus rarement devant mon ordinateur portable, et encore plus sur la blogosphère.

Résultat : mon corps est ailleurs, ma tête aussi, j'ai fini de lire Northanger Abbey et je n'arrive plus à lire le suivant...


Et ma petite saucisse, elle, elle a parfaitement compris la maxime : pour vivre heureux, vivons cachés !



Bonne semaine à vous tous, elle promet encore d'être ensoleillée et chaude !



23 avril 2013

Perfect mothers

J'ai remarqué qu'il m'était bizarrement difficile parfois d'évoquer mes livres ou films préférés. C'est encore le cas. J'ai vu Perfect mothers (Two mothers) mardi dernier, une semaine déjà. J'avais vu la bande-annonce à plusieurs reprises au cinéma, et j'étais intriguée par l'histoire, la musique, les actrices et la réalisatrice. Ma soeur l'avait vue avec moi et m'avait jeté un regard grave, au vu de l'histoire : comment deux femmes adultes, meilleures amies, presque sœurs, vont tomber amoureuse chacune du fils de l'autre.

Anne Fontaine, réalisatrice française a pris le plus beau pari de sa carrière : adapter librement un roman de l'impressionnante Doris Lessing, auditionner des actrices géniales et aller tourner cette histoire scandaleuse dans un coin paradisiaque d'Australie.

Le film m'a totalement chamboulé,j'ai été emportée à la fois par l'histoire, le lieu, cette mer bleu, ce coin presque isolé de la terre, la musique, et les acteurs, tous formidables. Ma sœur m'avait surpris en me demandant d'aller avec elle. Nous sommes sorties toutes les deux dans le même état. 




La réalisatrice française a réussi à éviter tous les écueils face à ce genre d'histoire et a eu le talent d'engager deux immenses actrices, l'australienne Naomi Watts et la sublime Robin Wright. Elles jouent ici sans fard (au sens propre comme au sens figuré) le rôle de ces deux femmes, quadragénaires qui vont s'éprendre chacune du fils de l'autre, âgés d'à peine vingt ans. Elles ont reproduit avec ces garçons cette amitié particulière, presque virale qui les unit. Les deux jeunes hommes vivent dans cette baie reculée, voisins, dans deux immenses maisons qui dominent la mer, ils se rejoignent chaque matin pour aller surfer. Le silence ici a toute sa place. Ce sont les vagues qui rythment le film.

L'océan a ce rôle primordial, il semble avoir un pouvoir, à la fois sensuel, ses vagues sont érotiques. L'océan efface toutes les douleurs, toutes les fractures, il les unit. Et il les isole totalement du monde extérieur, et leur apporte une protection où le monde réel n'a plus aucune prise sur eux. 


La force du scénario et du livre de Doris Lessing est d'éviter l'aspect moralisateur, il est jeté aux orties cinq minutes après le début du film. Car on parle ici d'amour, un amour qui unit les deux femmes, dont les amis communs les soupçonne d'être plus que "sororal",un amour de deux mères pour leurs enfants, un amour fraternel pour les garçons, enfin un amour tout court entre deux hommes et deux femmes. 

Ce n'est pas un film américain, ici pas de morale chrétienne, ni de manichéisme et pas de "drama", les deux femmes restent amies, malgré ce passage à l'acte, elles continuent à s'aimer et à prendre soin de l'autre, à protéger l'autre. Leur amitié est sublime à voir, elles ont grandi et vieilli ensemble et aucune ne cherche à juger ou condamner l'autre.

J'ai adoré le film car l'histoire prend sans cesse des chemins auxquels je n'avais pas songé. La bande-annonce est magnifique car la réalisatrice vous induit totalement en erreur, ce que vous croyiez être un acte unique n'en est pas un, ce que vous croyiez avoir compris est tout l'inverse. La fin aussi m'a totalement surprise et totalement enchantée.

La musique et la mer accompagnent ce quatuor amoureux. Un quatuor impénétrable, nous en avons beaucoup échangé avec ma soeur - ils me font penser à un soleil autour duquel gravitent des planètes, qui rêvent de s'en approcher, car ils sont magnifiquement attirants, solaires (chauds, lumineux) mais les planètes n'y arrivent pas car leur univers est impénétrable. Ils excluent tous leurs proches de leur monde (parents, amis).   

Leur force ? Leurs sentiments, j'avoue (et ma sœur a ressenti la même chose) que très vite nous nous attachons à tous les personnages, Roz - Robin Wright est renversante, Lil - Naomi Watts d'un naturel désarmant, et les deux jeunes acteurs australiens, Xavier Samuel qui interprète Ian, le fils de Lil et James Frecheville, dans le rôle de Tom, le fils de Roz et Harold (Ben Mendelshon).

J'ai retrouvé Ben Mendelshon, toujours aussi parfait et James Frecheville que j'avais découverts dans le sublime Animal Kingdom dont j'ai beaucoup parlé ici. J'avoue que le James d'Animal Kingdom s'est métamorphosé  en un dieu grec ! Il ne faut pas se cacher les yeux, les deux jeunes acteurs sont juste à tomber par terre et la réalisatrice sait parfaitement filmer leurs corps d'Apollon.

J'ai vraiment eu un coup de cœur pour le personnage d'Ian (Xavier Samuel) dont la détresse m'a beaucoup émue, comme celle de sa mère. Les deux jeunes acteurs s'en tirent haut la main face à ces immenses actrices, ils sont sur un pied d'égalité, parfois plus fort qu'elles dans leur détermination, et je reste fascinée à vie par ce bout de terre isolé, au bord de l'océan, et j'imagine que dans une autre dimension, ils continuent de vivre ainsi à quatre, cette passion amoureuse, inséparables. Quand à Robin Wright, j'aime cette actrice depuis ses premiers films (Les anges de la nuit, She's so lovely, ou dernièrement Les vies privées de Pippa Lee)





Je vais m'empresser d'acheter la bande-originale et ensuite le DVD. Nous avions prévu de retourner le voir lorsque nous avons découvert que Gaumont le jouait en fait pour la dernière fois lorsque nous l'avons vu ! Par contre, je remercie le Gaumont d'avoir une fois de plus proposée par la v.o et le charmant accent australien du casting.

C'est sans aucun doute mon film préféré depuis très longtemps.


Je vous offre de regarder la bande-annonce avec moi ;)




15 avril 2013

My so-called week


Cette semaine ...

J'ai vu ...

Au cinéma, j'ai vu I give it a year (Mariage à l'anglaise) avec Rose Byrne, Simon Baker et Minnie Driver dans les rôles principaux. J'avais envie de voir une comédie et j'adore Rose Byrne, et il faut avouer que le beau Simon ne me laisse pas insensible (j'adore les blonds), et le pitch était intéressant : que se passe-t-il après le mariage ? Très vite, le couple que forme Natasha (Byrne) et Josh (Rafe Spall) ne fonctionne plus, Nat ne supporte plus le comportement de son époux et celui-ci ne se reconnaît pas dans sa vie d'homme marié. Le jeune couple s'oriente vers une thérapie de couple (la psy est totalement loufoque), Nat tape dans l’œil d'un client américain (Baker) et Josh se rapproche de Chloé (Anna Faris).

L'idée de départ est excellente, les critiques l'encensent et j'étais d'humeur à rire non stop - mais ce n'est pas arrivé. J'avoue que je n'ai pas ri plus de dix fois pendant le film et j'ai largement préféré la deuxième moitié du film. Les scènes comiques sont pourtant là, mais un fait inattendu m'a perturbé :  les autres spectateurs (plutôt âgés) n'ont pas aimé l'humour british, et particulièrement le discours très cru du témoin du marié (et à chacune de ses réapparitions). Comme les parents des mariés, le public autour de moi a paru choqué par les dialogues et ne riait donc jamais. Difficile dans ces cas-là de se lâcher, j'ai pourtant fini par rire mais j'avoue que j'ai trouvé les blagues surfaites, rien de surprenant, de neuf. Rose Byrne est pourtant sublime et Baker très séduisant, mais au final je n'ai pas beaucoup ri. Peut-être qu'en le revoyant dans d'autres conditions, ma réaction sera différente, surtout sans le public présent dans le salle.


J'ai quand même aimé l'histoire et le final sur le quai de la gare est excellent, et comme je vous le dis Rose Byrne a un véritable potentiel comique, comme son partenaire Baker, les deux acteurs australiens se sont apparemment beaucoup amusés.

J'ai lu ....


La reine de Pomona de Kem Nunn. Je vous avais déjà assez bassiné avec l'auteur californien, à ce jour mon œuvre préférée reste Tijuana Straits. J'avais beaucoup aimé Surf City également. J'apprécie la passion de cet auteur pour la Californie, l'histoire de ce bout de terre, le lyrisme qui marque toute son oeuvre et son amour pour les "perdants". Ici on retrouve Earl, ancienne gloire de la chanson dans sa jeunesse, il fait du porte à porte aujourd'hui pour vendre des aspirateurs à eau.  Il croise alors par hasard la route de Dan, une ancienne connaissance de lycée, ex-taulard, assassin et bandit craint de tous - et surtout complètement dingue, qui garde son frère défunt dans un distributeur de boissons gazeuses. Earl se retrouve alors embarqué dans une nuit de folie où il va alors voir défiler sa vie et celle de ses ancêtres.

Car l'auteur américain en profite pour raconter toute l'histoire de Pomona, la ville d'où il est originaire -  cette région autrefois célèbre pour ses vergers d'agrumes s'est transformée en une zone de non droit. Nunn mélange ainsi légendes urbaines, cowboys, pèlerins et investisseurs immobiliers aux dents longues en écrivant une dynastie dont le seul héritier est aujourd'hui Earl, un loser qui se rattache à ses ancêtres comme à une bouée de sauvetage.

J'ai aussi lu ...

Le Cercle des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, lu en une journée et prêté à ma mère. Un coup de foudre pour ce roman épistolaire dont l'action se situe après la deuxième guerre sur l'île de Guernesey.


La Confusion des sentiments de Stefan Sweig - il était temps que je m'attaque au célèbre romancier. Si j'aime le style littéraire, j'avoue que j'ai "senti" l'âge du livre, écrit entre deux guerres, j'ai acheté deux autres livres de l'auteur, j'en reparlerai après avoir lu une autre de ses œuvres.


La réparation
de Colombe Schneck, je prépare un billet sur ce roman qui m'a beaucoup touché ! Un roman autobiographique dont les sentiments de l'auteur viennent bousculer le style narratif. Un hommage magnifique à sa famille.
 
L'héritage impossible d'Anne B. Ragde, le dernier volume de la trilogie des Neshov, je vous ai largement parlé de cette famille dysfonctionnelle réunie à la mort de la matriarche, dans une ferme en Norvège. Je vous dois bien un dernier billet.
 
The Great Gatsby de F.S Fitzgerald (je l'avais déjà lu il y a très longtemps) pour le plaisir ! F.S Fitzgerald étant un de mes auteurs préférés, vous le savez déjà.
 
Le film va bientôt sortir dans nos salles, et j'ai essayé de mettre le visage de Di Caprio sur celui de Gatsby, et celui de Carey Mulligan dans le rôle de Daisy (un peu plus difficile, je la trouve trop gentille), par contre je suis fan de Joël Edgerton, l'acteur australien et là il joue le rôle de Tom Buchanan, et je vais encore craquer pour le méchant ;-)

J'ai créé ...

...Un nouveau blog - Electra's amazing flying books dédié aux livres ! Il faut dire que je lis énormément et je n'ai pas envie de transformer ce blog en un blog littéraire or il en prenait tout doucement la route. En même temps, je n'ai pas envie de perdre une partie de mes lecteurs, aussi j'ai prévu de rédiger mon billet, puis de publier le début sur ce blog et si vous êtes curieux, il vous suffira de cliquer sur "suite" pour vous retrouver sur l'autre blog.

Et si vous êtes comme moi, passionné(e) de lecture, vous pourrez simplement aller sur mon nouveau blog. Attention, il est toujours en travaux ! Et les beaux jours arrivant, il risque de le rester encore longtemps, car je ne résiste pas au soleil ;-)

J'y posterai aussi toutes les photos que j'aime qui tournent autour du monde fantastique des livres. Ce blog littéraire me permettra également de garder une trace de mes lectures car je finis par en oublier.

14 avril 2013

A quiet Sunday



En espérant que votre dimanche aura été aussi ensoleillé et magnifique que le mien ;)

Ma petite saucisse en a profité pour tomber dans un ruisseau, mais elle a adoré sentir les jonquilles et marcher au milieu de ces milliers de fleurs.
Bonne semaine à tous !


11 avril 2013

Side effects (effets secondaires) de Steven Soderbergh

Je ne sais plus où je l'ai lu, mais Steven Soderbergh aurait annoncé qu'il s'agissait de son dernier film. J'espère m'être trompée, car Soderbergh est un grand réalisateur. Il le prouve une nouvelle fois avec Side effects.

J'avais vu la bande-annonce et lu le pitch, or l'histoire est tout autre, le film vous entraine dans un thriller pharmatico-policier excellent et surprend tous les spectateurs. 

Je ne veux pas vous raconter toute l'histoire, mais sachez que vous n'avez pas dix pour cent du film dans la bande-annonce, ce qui je l'avoue fait du bien ! L'histoire est bien plus profonde et compliquée, et le choix du réalisateur était le bon !
 
En regardant la bande-annonce, vous comprenez que la jeune Emily (Rooney Mara) est dépressive. Son mari, Martin (Channing Tatum) sort tout juste de prison, lorsqu'elle commet une première tentative de suicide. A l'hôpital, elle rencontre le Dr Banks (Jude Law) qu'elle accepte de voir en sessions de thérapie. Il prend l'attache de la précédente psy d'Emily, Victoria (Catherine Zeta-Jones) qui lui confirme ses craintes et il met la jeune femme sous anti-dépresseurs. Peu à peu, celle-ci développe d'étrangers effets secondaires, en plus des sautes d'humeurs, elle devient somnambule et fait peur à son époux. Un matin, elle se réveille dans l'appartement et découvre son mari, mort, baignant dans une mare de sang. Accusée du meurtre, elle blâme le médicament et son psychiatre. La vie entière du Dr Banks se transforme en un véritable cauchemar....



L'histoire pourrait s'arrêter là mais elle ne fait que commencer. Car le réalisateur va trimballer les spectateurs dans une toute autre histoire. Un coup de génie ! Je me suis gentiment fait avoir et je ne lui en tiens pas rigueur. C'est la preuve du talent de ce réalisateur américain.

J'aime la manière dont il filme les acteurs, leurs visages, leurs gestes, leurs corps, il y a un vrai travail autour de l'image mais aussi du rythme, parfois lent, puis en accéléré. Un soin important est apporté à la musique qui rythme le film. Le réalisateur sait laisser place au silence, à l'immobilisme. La musique est le cinquième personnage du film. 

Le film ne tourne pas uniquement autour des firmes pharmaceutiques et des drogues qui sont prescrites comme des bonbons mais aussi sur d'autres thèmes comme la résilience et la vengeance. 




J'ai adoré Jude Law - pourtant je n'ai jamais été une grande fan de l'acteur, ici il porte sur ses épaules le rôle de cet homme détruit, et il le fait à merveille. Enfin, si j'avais vu Rooney Mara dans ses deux précédents rôles, The Social Network et Millénium (je préfère la version suédoise), là j'ai découvert son immense talent. Une actrice surprenante. Elle est la révélation du film. J'ai hâte de la voir dans ses prochains films. 

Je m'arrête là, si vous voulez vous faire surprendre par un film intelligent, bouillonnant et troublant, vous savez quoi faire ;-)

09 avril 2013

My addictions of the week



Un petit coucou de Calvin, je l'ai découvert lors de mes premiers séjours Outre-Atlantique, j'ai acheté tous les albums et ma petite sœur les a lus bien avant leur traduction française. Calvin et son Hobbes, à lire absolument !
Je reviens d'un week-end en bord de mer, le soleil, l'air marin - que du bien !

Mes drogues alimentaires


Pfffff... bizarrement, je mange et cuisine avec plaisir, mais je n'ai aucune obsession particulière. Bon, je n'arrête jamais de manger de chocolat, mais c'est une drogue légale, non ?

Mes drogues télévisuelles

Il m'a fallu dire au revoir à Mia, l'héroïne de Hit and Miss (sur Canal +) - quelle tristesse ! J'ai adoré cette série et je dois lever mon chapeau à Chloé Sevigny - une actrice extraordinaire. La série est unique, un véritable bijou - j'ai aimé chaque épisode, tous les acteurs sont excellents et le scénario est inventif et intelligent. La réalisation est sublime.

J'ai vu les premiers épisodes de Scandal, la nouvelle série programmée donc le jeudi soir sur Canal. J'avoue que j'étais peu enjouée au départ, je n'aime pas suivre trop de séries mais j'ai beaucoup aimé les quatre premiers épisodes. On suit le personnage d'Olivia, interprétée par Kerry Washington, ex-conseillère à la Maison Blanche, devenue experte en gestion de crise des puissants et des riches (le terme anglais "fixer" to fix : réparer). Entourée d'une équipe multidisciplinaire (un expert en informatique, des avocats, une détective privée), la jeune femme s'occupe de régler tous vos soucis en cas de crise.




Le premier épisode se concentre ainsi sur un héros de guerre, accusé du meurtre de son épouse, le deuxième sur la maquerelle la plus célèbre de Washington dont la liste de clients est activement recherchée par la justice. Parallèlement, le spectateur suit la relation très spéciale qui unit Olivia au Président des États-Unis, son ancien employeur. La série est menée tambour battant et l'actrice principale est implacable. J'ai été surprise d'apprendre que c'est la première fois qu'une série américaine met en avant une actrice noire en trente-huit ans de télévision. La série a été créée par Shonda Rhimes (celle qui est derrière Grey's Anatomy), elle a eu la bonne idée de s'adjoindre une ancienne collaboratrice de cabinet de l'ancien Président Bush.

Un petit mot sur Tony Goldwyn, qui interprète le rôle du Président Fitzgerald Grant, un acteur de télévision très connu Outre-Atlantique (pour les Frenchies, c'était le méchant dans Ghost), je ne sais pas pourquoi mais je l'adore et là il est génial. 


Je n'étais pas chez moi ce week-end, ni jeudi dernier et je n'ai pas vu les premiers épisodes de la nouvelle série suédoise d'Arte, Real Humans - je vais essayer de me rattraper cette semaine. 
* * * *

Mes drogues livresques

Je suis addict ! J'enchaine un livre après l'autre. D'ailleurs je vais faire un seul billet car impossible de consacrer un billet complet à chaque livre - j'ai fini la trilogie sur la famille Neshov, j'ai enfin découvert Stefan Sweig, j'ai dévoré (en une journée) Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates et j'ai relu The Great Gastby d'un de mes auteurs préférés, F.S Fitzgerald.
 
Je viens de finir la lecture de La réparation de Colombe Schneck, cadeau de Noël. En y réfléchissant, j'ai toujours une période de boulimie livresque en début d'année, avec l'arrivée du printemps, il m'arrive souvent de lire une bonne dizaine de livres en un mois, puis les beaux jours arrivent et je consacre moins de temps à la lecture.

J'ai adoré le film allemand Barbara de Christian Petzold comme mon billet précédent le dit et je cherche à présent des livres qui auraient comme thème cette période sombre de l'Allemagne de l'Est sous la Stasi. En avez-vous lu ? 

 * * * *

Mes drogues cinématographiques

Comme je le disais dans un billet précédent, je me suis établie une liste de films à voir. Je peux d'ores et déjà en éliminer un, vu la semaine dernière : Side effects (effets secondaires) de Steven Soderbergh. Une bonne surprise, un film efficace, une réalisation soignée et un casting surprenant et excellent. 

Sinon, hier soir, j'ai vu la fin d'Inception (en vo) - un coup de chance, au moment où Arthur doit se battre et attacher ses comparses alors qu'ils sont tous en apesanteur. J'ai surtout adoré entendre à nouveau la musique d'Hans Zimmer. J'avais oublié le jeu de Di Caprio, c'est vraiment un bon acteur, bizarrement devenu le mouton noir des Oscars. 

On verra si Gatsby lui ouvre enfin la porte de la cérémonie !

08 avril 2013

Barbara

Je m'étais promis de vous parler plus souvent des films que je rate au cinéma, mais que je vois ensuite sur Canal + et qui me touchent particulièrement. Ce film a remporté plusieurs récompenses, au Festival de Berlin et aux Oscars. J'avais suivi l'émission Le Cercle lorsque ce film avait été abordé. Je voulais voir Barbara de Christian Petzold depuis sa sortie. C'est chose faite. Un film magnifique.

L'histoire se passe en 1980 en Allemagne de l'Est. Pédiatre travaillant au centre hospitalier La Charité à Berlin, Barbara Wolff est mutée dans un petit hôpital local après un court séjour en prison. Son crime ? Être tombée amoureuse d'un allemand de l'ouest et avoir demandé à le suivre. A son arrivée, Barbara est accueillie par André, jeune médecin pédiatre trentenaire qui est également un Inoffiziale Mitarbeiter (un agent de coopération de la Stasi forcé de l'être). Le spectateur sait qui est qui est qui dès le début car le film s'ouvre sur l'arrivée de la jeune femme pour sa première journée à l'hôpital, au moment où l'agent de renseignement renseigne André sur sa nouvelle collègue.

La jeune femme se sait surveillée, et devine rapidement le double jeu d'André. Coincée dans cette petite ville de campagne, la jeune femme souhaite plus que toujours fuir à l'Ouest, et continue de rencontrer en cachette son amant. Son appartement et son propre corps sont régulièrement fouillés par les agents, un viol en toute impunité.

Alors que son plan d'évasion prend forme, Barbara ne peut rester insensible au sort de deux de ses jeunes patients, dont Stella, enfermée dans un centre de redressement et qui s'attache à son médecin. De même, elle se laisse peu à peu séduire par André, et découvre en lui un être attachant et honnête et comprend qu'il est, d'une certaine façon, lui-même une autre victime du système.  André, conquis par sa beauté, va peu à peu briser sa carapace et Barbara va devoir faire un choix.



Je ne vous raconterai pas la fin, sinon vous dire que ce film est sublime, d'une délicatesse et d'une infime tendresse, où l'actrice Nina Hoss donne à Barbara une voix extraordinaire. Le réalisateur a su parfaitement recréer cette Allemagne de l'Est des années 80, moins flamboyante que dans la Vie des Autres (un autre grand film sur cette époque), celle de la vie quotidienne dans une petite ville où tout se sait, où tout se répète. Cette période m'a toujours fascinée et effrayée, j'ai lu que dans ces années noires, le pays comptait un agent de la Stasi pour 165 habitants et un informateur pour 6 personnes ! Une véritable machine de destruction.

Mais le réalisateur a une autre ambition, nous montrer, que même à cette terrible époque, la vie existe, les sentiments également (la métaphore avec le jeune patient est formidable), et qu'on peut espérer trouver une certaine forme de bonheur. N'était-ce pas le cas dans les autres dictatures qui sévissaient à la même époque ? En Amérique du Sud par exemple ? La campagne est magnifique, lorsque Barbara prend son vélo, le spectateur est émerveillé par la beauté des paysages, même la forêt est magnifique. Nous sommes dans la région de Mecklenburg, au bord de la mer du Nord, proche du Danemark, synonyme de liberté.


J'ai eu un coup de foudre pour les deux acteurs principaux, Nina Hoss et Ronald Zehrfeld qui interprètent avec finesse et intelligence le rôle de ces médecins contraints à une nouvelle vie, et dont les regards et les silences arrivent à transmettre une immense émotion. J'ai regardé le film en version originale, mes années d'allemand sont loin derrière moi, mais il était essentiel de se savoir en Allemagne.

Bref, j'avoue avoir eu un véritable coup de cœur pour ce film. Il mérite amplement toutes les récompenses et nominations, et si vous avez l'occasion de le voir, ne passez pas votre chemin !

03 avril 2013

Dans vos salles prochainement

Encore un petit mois, et nous serons de nouveau du côté de la Croisette pour suivre le Festival de Cannes.

Le film d'ouverture sortira simultanément dans nos salles, The Great Gatsby (Gatsby le magnifique) réalisé par Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio et Carey Mulligan. J'ai hâte de le voir, même si je crains de ne pas apprécier cette nouvelle adaptation du roman de F.S Fitzgerald. J'ai ce terrible défaut d'avoir l'auteur américain en admiration et je suis donc extrêmement difficile lorsque l'on tente de porter au cinéma ses livres. J'avais lu The Great Gatsby à la fac il y a longtemps, je l'ai donc relu cette semaine, afin d'avoir de nouveau en mémoire le magnifique Jay Gatsby, dont la vie ressemble à une tragédie grecque.

En attendant de suivre le festival, j'ai quelques films en tête que je souhaite absolument voir :


Perfect mothers d'Anne Fontaine - j'ai vu la bande-annonce plusieurs fois, dont une fois avec ma soeur qui a été troublée par cette histoire de meilleures amies, d'une quarantaine d'années, qui vont tomber amoureuses de leurs fils respectifs. Filmé en Australie, inspiré d'un roman de Doris Lessing, ces femmes sont interprétées par la sublime Robin Wright (la principale raison) et par Naomi Watts, qui ont accepté ici de se laisser filmer de près, sans artifices. Leurs fils, sublimes, sont interprétés par deux jeunes acteurs australiens, j'avoue ne pas avoir reconnu le jeune acteur d'Animal Kingdom ! Qui en quelques mois s'est transformé en un véritable apollon. Si l'histoire peut en effet troubler nos esprits (pas la différence d'âge, mais par la proximité des personnages, elles sont meilleures amies et ont donc vu leurs enfants grandir), une journaliste a dit que ce film était sublime et qu'elle en était sortie très émue ("ce conte de fée pour adultes agit comme un envoutement - France 2 il y a deux minutes) et la musique du film me donne envie de l'acheter.
Sortie : mercredi 3 avril




Effets secondaires (side effects) - le génialissime Steven Soderberg l'annonce comme étant son dernier film, on espère le contraire. Rooney Mara campe cette jeune femme dépressive et suicidaire, suivie par un psychiatre (Jude Law) qui va lui prescrire un nouveau traitement, celui-ci va faire basculer la vie de sa patiente (elle tue son époux en pleine crise des somnambulisme) et sa propre vie lorsqu'il va chercher à comprendre ce qui s'est passé.
Sortie : mercredi 3 avril


 
Stoker - réalisé par Chan-Wook Park avec Nicole Kidman, Mia Wasikowska et Matthew Goode. A chaque fois que l'occasion m'est donnée, je vous reparle de mon admiration pour Mia Wasikowska (il suffit de taper son nom dans mon moteur de recherche), on la retrouve ici dans un film quelque peu effrayant, Nicole Kidman y est également impressionnante en femme au foyer dépressive, effrayée par sa propre fille India, qui s'amourache de son mystérieux oncle Charlie (le très séduisant Matthew Goode), apparu mystérieusement lors du décès du père de famille.
Sortie : mercredi 1er mai





The Great Gatsby - difficile d'échapper à cette nouvelle adaptation, si je sais que Baz Luhrmann est parfait pour recréer la décadence des soirées des années 20 organisées chez Jay Gatsby, j'ai peur cependant qu'il ne transforme la tragédie en comédie.  J'espère me tromper bien évidemment (la bande-annonce ne me rassure pas vraiment).
Sortie : mercredi 15 mai






Mud - autre film sélectionné au Festival de Cannes - écrit et réalisé par Jeff Nichols qui avait déjà porté à l'écran l'excellent Take Shelter.  L'atmosphère qui se dégage de la bande-annonce et la liste des acteurs suffisent à me donner très envie de le voir. Matthew McConaughey campe un fugitif, échoué sur une île qui fraternise avec deux adolescents. Ces derniers vont tenter de l'aider à fuir la police et récupérer sa petite amie (une Reese Witherspoon métamorphosée). A noter la présence de Sam Shepard et Michael Shannon.
Mon film coup de cœur dès la bande-annonce !
Sortie : mercredi 1er mai








Enfin, je sais aussi que prochainement les salles vont accueillir l'adaptation du roman de Boris Vian, l’Écume des jours avec Audrey Tautou, Romain Duris, Gad Elmaleh et Omar Sy par Michel Gondry. Je suis à la fois curieuse et un peu anxieuse, j'adore Audrey, je ne m'en suis jamais cachée mais j'avoue que Gondry me laisse parfois confuse et puis j'ai un gros problème avec Duris (j'en ai déjà parlé). Bref, j'attends de lire vos billets pour me décider !

02 avril 2013

The place beyond the pines

J'hésitais à voir ce film, parce que je n'avais pas réussi à aimer Blue Valentine, le précédent film du réalisateur Derek Cianfrance. De plus, les critiques encensaient à nouveau Ryan Gosling et Bradley Cooper. Il me semblait voir un peu trop à l'écran leurs visages dernièrement. Mais la météo maussade aura eu raison de mes doutes et tant mieux !
The place beyond the pines me fait penser à Mystic River, The Town, ces films aux multiples teintes de gris, où l'Amérique a perdu ses héros, où la vie est toujours plus difficile, où les moments de bonheur sont fragiles et toujours éphémères. C'est un film très américain, "a drama" où un thème vient dominer l'ensemble du film, ici la filiation et toujours ce destin qui vous poursuit.

L'histoire se déroule en deux périodes distinctes, à quinze ans d'écarts, l'avant et l'après Luke.  Ce dernier (Ryan Gosling) n'a aucune famille, il doit sa petite notoriété à son spectacle de moto dans la fête foraine. Celle-ci est de retour à Schenectady, petite ville de l'état de New York frappée par la crise. Il croise la belle Romina (Eva Mendès) qui vient se rappeler à lui. A quelques heures du départ vers une nouvelle ville, il découvre qu'il a un fils, Jason, né de sa relation épisodique avec Romina et âgé de quelques mois. Il prend alors la décision de tout quitter pour prendre soin de sa famille.

Mais les temps sont durs, son salaire de mécano dans un garage de seconde main ne suffit pas, et Romina privilégie le confort de sa vie auprès de Kofi, son compagnon, sa mère et son fils. Luke décide alors de braquer des banques afin de pouvoir offrir à Romina et son fils une nouvelle vie, mais son chemin croise celui d'un ambitieux jeune flic, jeune père également, Avery Cross (Bradley Cooper). Leurs destins seront amenés à se croiser à nouveau à l'avenir au travers de leurs fils respectifs. On n'échappe pas à son destin, ni à son passé.


J'ai été très touchée par le film et oui, j'avoue, j'ai adoré la première partie où le réalisateur suit chaque pas de Luke - Ryan Gosling est électrique, même si l'histoire de son personnage est sombre, sa vie est agrémentée de moments lumineux. Force est d'avouer le talent du réalisateur qui filme magnifiquement les personnages, la ville ou la forêt de pinèdes. Le personnage de Ryan Gosling est magnifique et l'acteur américain réussit à nouveau à vous emporter dans son monde, celui d'un homme désespérément seul qui voit en son fils sa bouée de sauvetage et basculera dans une vie cauchemardesque à la poursuite d'un avenir fantasmé. Les cheveux peroxydés, le corps recouvert de tatouages, il réussit à émouvoir les spectateurs et sa fin tragique ne fait qu'accentuer l'attachement du spectateur à son personnage, et son souvenir n'est encore que plus présent dans la seconde partie.

Le tour de force vient de Bradley Cooper, qui endosse ici le rôle du méchant, celui qui nous prendra Luke. Il interprète avec brio le rôle de ce policier ambitieux, qui va mentir à tout le monde et revêtir l'habit du héros, mais qui va très vite culpabiliser d'avoir ôté la vie de Luke et n'aura de cesse ensuite de rattraper ses fautes. La rencontre fortuite des fils respectifs de ces hommes sonnera comme un coup de semonce pour Avery.

Si Cianfrance est doué, c'est sûrement pour filmer la solitude de l'ensemble des personnages de ces films - ils sont tous seuls, même Romina. Luke mais aussi Robyn, son meilleur ami, dont la solitude est frappante et terrible, Avery, son épouse (la sublime, je me répète, Rose Byrne) et enfin leurs deux fils qui fuient dans la drogue et l'alcool. Tous les acteurs sont formidables, j'ai été épatée par leurs talents respectifs. Bluffée encore une fois par Cooper. Comme je le disais dans mon précédent billet (sur Happiness Therapy), il y a quelque chose en lui, dans son regard, qui me gêne habituellement, une lueur - un truc, je ne saurais l'expliquer. Je ne le trouve pas beau.  Mais il réussit toujours à se fondre dans son personnage et lui va à chaque fois lui apporter une dimension supplémentaire.

J'avais aussi très envie de revoir Rose Byrne (Damages est ma série préférée) et à nouveau Dane DeHaan (Jason) que j'avais découvert dans Lawless, un jeune comédien à l'avenir assuré ! Et puis, j'ai été totalement emballée par la prestation extraordinaire de Ben Mendelshon (vu dans Animal Kingdom, ce film australien avait réuni le meilleur casting de tous les temps) qui interprète Robin, l'ami mécano de Luke. J'ignore pourquoi mais chaque apparition dans le film, lorsqu'il chasse les oies, lorsqu'il voit Luke pour la première fois, chaque scène avec lui, lorsqu'il rencontre Jason - j'ai aimé chaque instant passé en sa compagnie. 



J'ai envie d'acheter la musique du film, me revient à l'instant celle d'un très beau moment de cinéma, lorsque le fils de Luke a rencontré Robin et qu'il reprend son vélo et roule à travers la forêt de pins, les lunettes de son père sur le nez, c'est une personne différente.

L'histoire connaît des moments dramatiques mais aussi des moments lumineux et la fin répond en tous points à mes attentes. J'ai vraiment énormément aimé ce film, et moi qui trouvais repoussant le jeune A.J, j'ai fini par l'aimer, le jeune Emory Cohen complète ce casting incroyable.



Un film très américain, visuel comme je les aime (j'y ai retrouvé quelques touches cinématographiques de Drive), où les silences des personnages sont autant de témoignages de leurs sentiments, où les regards sont intenses, où la nature est toujours présente, parfois accueillante, parfois menaçante et où la liberté est celle d'une route sans fin, les mains sur le guidon d'une moto, avec la voix envoûtante de Bruce Springsteen.

Un très beau moment de cinéma, pour moi en tout cas. Vous l'aurez compris.

NB : à noter que le Cercle, l'émission des critiques ciné de Canal lui a attribué sa meilleure note, 4 étoiles, très rare- un signe, non ?