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31 mai 2013

The Friday Story




Aujourd'hui, pas grand chose, car demain levée très tôt ! Trop tôt ... Je vous présente quand même la jolie histoire de Ray Charles, non pas le chanteur, mais un chiot golden retriever, né aveugle.  Lorsque l'éleveur a découvert que le chiot d'une des portées était aveugle, il n'a pas souhaité le garder. Un amoureux de la race l'a alors adopté, et depuis Ray Charles vit heureux avec trois autres golden. L'heureux propriétaire a décidé de partager la vie de Ray sur Facebook. La meilleure amie de ma mère avait vu son vieux chien devenir complètement aveugle, celle-ci a bien profité de ses dernières années, elle a juste utilisé ses autres sens.

Sinon, deux petites vidéos pour finir la semaine en beauté :

Heureuse propriétaire d'une "petite saucisse" (un enfant croisé l'autre jour dans la rue a demandé à son père "c'est bien ces chiens qu'on appelle des saucisses, hein ?), j'ai évidemment craqué devant cette vidéo. Quand je dis que mon chien voit tout autre chose quand elle se voit dans un miroir, la preuve en est pour tous les teckels :



Et puis, j'ai eu la chance d'approcher des loris lors de mon séjour en Thaïlande, cousins éloignés du paresseux, qui ont comme lui, la drôle de manie d'être très très lents et adorables ! Bon, moi je suis très sensible aux baillements, c'est super contagieux, et je ne résiste pas à celui d'Otto. Je ne vous cache pas que demain soir, je serai probablement aussi fatiguée que lui !




Bon week-end ! Have a nice week-end ! 素敵な週末を!




30 mai 2013

My so-called life


Jessica Chastain dans Tar

Vous l'aurez remarqué, j'avais envie de changement et voilà ! Un nouveau style que je dois au printemps, qui pointe enfin le bout de son nez et à la gentille Background Fairy qui offre gratuitement de jolies bannières.

Le changement, forcément, j'y pense de plus en plus avec mon  nouveau poste en fin d'année ! (vivement que la commission finalise le projet)  Et comme beaucoup d'entre vous, je pense déjà à la manière dont je vais m'approprier ce nouveau bureau, et comment je vais m'y prendre pour le transformer en un endroit à la fois douillet et professionnel. Vous l'aurez deviné, j'adore tout ce qui a trait à la papeterie donc je vais me faire plaisir en achetant de nouveaux stylos, bloc-notes, etc.  Oui, je sais c'est grave docteur, mais j'ai toujours un joli pot à crayon, et pas mal de petits éléments de bureau qui viennent adoucir ce monde de brutes dans lequel je travaille ;-)

Ma couleur préférée étant le vert, et mon odeur préférée étant celle de l'herbe fraichement coupée, j'ai tout de suite de drôles d'idées .. inspirée directement de Nouvelle-Zélande, mon pays magique. 
 


Enfin, quelques photos de ces derniers jours à Nantes, enfin printanier ! Et la promesse, ci-dessous de belles framboises à venir (chez ma mère, mon fruit préféré), de nombreux déjeuners japonais en terrasse, des lectures dans mon transat et des promenades pour ma petite saucisse !




 

Côté lectures, J'ai enfin fini de lire le roman de James Greer, l'échec dont il faut que je vous reparle, j'ai enchainé avec Limonov d'Emmanuel Carrière, une bibliographie parfois un peu longuette, enfin c'est mon humble avis mais passionnante et comme j'aime la Russie, je suis comblée.

Ce soir, je suis allée rapporter à la dernière minute la bande-dessinée Dora de Minavery et le livre de Greer à la bibliothèque de quartier, située à deux minutes de chez moi. La petite saucisse sous le bras (pratique le chien "sac à main"), j'ai rendu les deux emprunts, et j'ai vite fait regarder ce qui est présenté à l'entrée, et là je suis tombée sur le fameux Tigre, tigre de Margaux Fragoso - qui a fait tant jaser à sa sortie. Je n'ai pas pu résisté. Mon chien a baillé devant le bibliothécaire.  Je suis partie comme une voleuse. L'insensibilité, même canine, aux livres me rend dingue ;-)

Pourtant, j'avoue qu'après la lecture de Greer,  puis Dora (qui n'est pas la gentille petite fille du dessin animé télévisé, du tout, non ce roman graphique aborde la Shoah et la poursuite des Nazis après la guerre) et Limonov en ce moment, j'avais envie de légèreté mais dès que je vois un roman que j'ai dans un petit coin de ma tête disponible, je ne peux pas me retenir. 

Sinon, j'ai toujours très envie d'aller voir le film le Passé - récompensé à Cannes par la prix d'interprétation féminine. Non pas que je sois fan de Bérénice Bejo, mais plus pour pour Tahar Rahim que j'adore et le réalisateur iranien, car j'avais beaucoup aimé son précédent film, La séparation. Evidemment, comme les livres que je viens de citer, rien de très amusant. Irais-je voir le dernier Very bad trip ? J'avais beaucoup aimé le premier, mais bizarrement j'ai complètement effacé de ma mémoire le second, donc le troisième, j'hésite. 

Enfin, pour rire un coup, vu hier soir, dans un talk show américain, une photo prise dans un restaurant indonésien par une touriste allemande. Comme vous le savez, les américains appellent les frites "French fries" (tant pis pour nos voisins les Belges, lésés ce coup-ci !)

Le restaurant a souhaité ajouter à son menu, une phrase expliquant ce dont il s'agit, pour le garlic bread (pain à l'ail), pas de souci, mais pour les French fries, c'est raté ! 





 *French fries = "deep fried french people"  : des français bien frits !  Miam, miam !

28 mai 2013

The Great Gatsby

J'avais écrit un fort long billet pour vous résumer quel est mon sentiment après avoir vu la dernière adaptation cinématographique du roman de F.S Fitzgerald, The Great Gatsby et j'ai trouvé le moyen de tout perdre. J'hésitais beaucoup à aller voir le dernier opus du réalisateur australien, Baz Luhrmann, ayant je l'avoue été déçue par ses derniers long-métrages, et surtout parce que Fitzgerald figure parmi mes romanciers préférés et j'avais évidemment peur d'être déçue par cette nouvelle adaptation.

Pour être honnête, je n'avais pas du tout été sensible à Australia, ni à Moulin Rouge. Luhrmann aime les grands spectacles et les histoires d'amour tragique. En fait, mon œuvre préférée du réalisateur australien reste à ce jour Roméo et Juliette. Pourquoi suis-je donc allée voir ce film ? En premier, parce que j'aime beaucoup l'acteur Leonardo Di Caprio, et les quelques images me montraient enfin un Gatsby magnifique, comme je l'imagine en lisant le roman et enfin les critiques positives (Océane par exemple) m'ont finalement persuadé d'aller voir ce film, en version originale et en 3D.

Ai-je finalement été séduite ? Ma réponse est le suivante : 

Les points positifs ? 

Leonardo Di Caprio en premier lieu. J'ai été emportée par le jeu et la beauté de l'acteur, il donne enfin de l'épaisseur au personnage de Gatsby, et réussit à jouer "double" comme le personnage du roman le demande. Ce talent qui avait fait défaut à Redford en son temps, qui avait campé un Gatsby un très lisse. 

Je pense depuis longtemps que Di Caprio est définitivement un de meilleurs acteurs de sa génération et il le prouve une fois de plus. Gatsby est le fantasme de Nick Carraway, il n'existe qu'à travers ses souvenirs, celui d'un  homme mystérieux qui offre à chaque personne qu'il croise une parenthèse idyllique, tous sont sous le charme de ce menteur invétéré et seul Nick saura qui se cache réellement derrière cette façade, dont la soudaine fortune donne naissance à de multiples rumeurs. Un homme brisé par une enfance pauvre, amoureux éperdu d'une femme fantasmée. J'avoue, je n'ai jamais été sensible au charme de Di Caprio, excepté peut-être lorsque j'étais plus jeune dans Roméo et Juliette. Du fringalet Jack dans Titanic à cette brute dans les bas-fonds de New York au visage bouffi, cette transformation physique m'avait perturbée. 

Aussi, quelle ne fut pas ma surprise, en sentant grandir au fond de moi, pendant le film - un émoi étrange et l'étrange vérité : Di Caprio est juste sublime dans ce film. Sa coupe de cheveux, blond vénitien, le teint halé, les costumes qu'il porte merveilleusement, je ne sais pas comment l'expliquer, mais lorsqu'il part rejoindre Daisy dans le parc, à l'abri des regards et lorsque plus tard, il va rendre visite à son ami Nick, je ne peux m'empêcher de sourire bêtement ou "giggle" comme disent les anglophones, bref d'agir comme une gamine de treize ans face à un beau garçon. Merci Baz Luhrmann pour ça.

J'ai aussi aimé l’interprétation de Joel Edgerton, même si dans le roman, le richissime Tom Buchanan semble moins repoussant, l'acteur australien réussit surtout à tenir la tête à Di Caprio, et dans le duel qui les oppose pour obtenir les faveurs de la belle Daisy, il réussit même à voler la vedette à l'acteur hollywoodien (enfin américain, car les Oscars snobent Di Caprio pour je ne sais quelle raison). 

J'ai été aussi sensible aux soins apportés au décors, du mobilier au tapisseries, moi qui adore la période Art déco, je n'ai pu évidemment que trouver  les maisons, les objets, les meubles et évidemment les vêtements et bijoux portés par les acteurs et actrices, sublimes et magnifiques. Le spectateur ne peut rester insensible et on peut se demander aujourd'hui si les architectes ne pourraient pas s'inspirer à nouveau de cette période.

Et les côtés négatifs ?

Ces bémols qui font que je ne ressors pas non plus éblouie ou enchantée par ce film, je l'ai dit : je suis très subjective car j'adore le roman. Et l'interprétation que je me suis faite du roman est forcément différente de celle de tout autre lecteur, et comme à chaque adaptation cinématographique d'un roman adoré, le lecteur attend énormément du réalisateur et avouons-le est souvent en partie déçu. 

F.S Fitzgerald a, quelque part, déculpabilisé tous les réalisateurs en déclarant à un ami, après la sortie en 1925 de son roman (un échec cuisant) "of all the reviews, even the most enthusiastic, not one had the slightest idea what the book was about.”
Ou plus clairement, de toutes les critiques, mêmes les plus enthousiastes, aucune n'a su saisir quel était l'objet réel de mon livre. 
 
Et ici, j'ai l'impression que le réalisateur australien s'est fait plaisir en adaptant l’œuvre du romancier américain : ainsi, il est clair qu'il a adoré mettre en scène les scènes de fêtes, ces orgies gigantesques. Lurhmann y consacre les vingt premières minutes, j'ai vu ici le un réalisateur de clip vidéo qui fait appel à ses amis, Jay Z pour ne citer que lui, afin d'entrainer les spectateurs dans un tourbillon de lumière, d'images et de musique. C'est pourquoil est difficile de ne pas voir ici une chorégraphie à la mesure de celle utilisée dans Moulin Rouge.



Mais j'avoue que j'ai vite trouvé le tourbillon étourdissant, la musique assourdissante, et surtout le temps consacré à ces fêtes trop long. Et je n'ai pas retrouvé, sous-jacente, la critique acerbe du romancier américain, pour ces fêtes qui montraient soudainement cette élite new-yorkaise, qui courait ici à sa fin (le crack de 1929 approchait) venir ici s'amuser, traversant au passage l'un des quartiers les plus pauvres, sans sourciller.
 

Bref, je vieillis peut-être, mais j'ai eu l'impression que le réalisateur voulait à nouveau nous démontrer son talent pour mettre en scène d'immenses chorégraphies, je le remercie mais je me serais bien passée de tout ce temps, comme de la 3D que j'ai trouvé rapidement inutile. 

Ma seconde remarque sur la forme porte sur le choix narratif du réalisateur de faire de Nick Carraway, un romancier. Dans l’œuvre de Fitzgerald, le jeune homme est reparti rejoindre sa famille dans le Midwest, après s'être brulé les ailes à New York. Il raconte ses souvenirs dont la rencontre avec l'énigmatique, mais néanmoins fascinant Gatsby. Ici, il se retrouve subitement interné, avec comme proposition du thérapeute, de mettre par écrit, le récit de sa rencontre avec Gatsby. Ce choix cinématographique permet au réalisateur australien d'ajouter certains effets visuels ainsi certains mots ou phrases du romancier américain apparaissent à l'écran, et l'on voit le jeune Nick, écrire presque d'une traite, tout un roman. Roman qui ne sera jamais publié, promet le thérapeute. Si cette digression me choque en tant que lectrice, elle me plait comme spectatrice, surtout la fin, lorsqu’il ajoute l’adjectif "the great". 

Je dois maintenant aborder le casting, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, je ne remercierai jamais assez Lurhmann d'avoir confié le rôle de Gatsby à Leonardo Di Caprio. Mais je dois avouer que je n'ai pas aimé le choix du réalisateur pour le rôle de Daisy. Daisy a fait chavirer le cœur de Gatsby (choix tragique), la Daisy du roman est sublime, elle fascine le monde entier, jeune héritière sudiste, elle, comme Scarlett O'Hara, est entourée de prétendants. Que le pauvre James Gatz (futur Jay Gatsby) ait pu approcher et voler le cœur de cette beauté du Sud est surprenant.  Or si j'adore en temps normal Carey Mulligan (je l'ai vu dans plusieurs films, dont Drive ou Never let me go, ou Pride and Prejudice), je lui reproche, un je ne sais quoi - je n'ai cessé pendant le film de trouver plus belle, et plus représentative de cette époque sa meilleure amie, la jeune golfeuse Jordan Baker (interprétée par Elizabeth Debicki). Concrètement, je n'ai pas aimé le visage de l'actrice lorsqu'il est fardé comme pouvaient l'être les femmes à cette époque.


Enfin, j'ai vu presque une erreur de casting, lorsque je découvre que le complice de Gatsby, Meyer Wolfsheim, un juif new-yorkais est ici interprété par un acteur d'origine indienne ! Et qu'il conserve cependant son nom juif et que le réalisateur laisse au personnage Buchanan les paroles antisémites et racistes, si courantes à l'époque ("le youpin" entre autres). Avouez qu'un juif indien... 

Enfin, mon plus grand reproche au film, toujours comparé au roman, c'est d'avoir, dans le dernier quart d'heure au film voulu enfin traiter le thème sous-jacent du roman : l'amour est une trahison. F.S Fitzgerald n'a pas écrit une sublime histoire d'amour, il a écrit une histoire qui parle, entre autres d'amour (souvenez-vous du film (500 days) of Summer avec JG Levitt et Zooey Deschanel). L'histoire d'amour entre Gatsby et Daisy est à sens unique.

Daisy, héritière d'une grande famille, a aimé Gatsby alors adolescente, séduite par un jeune officier (Scarlett...), elle l'aime comme un bonbon dont le goût sucré lui rappelle cette jeunesse flamboyante. C'est un amour adolescent, le premier donc forcément fort et unique, elle l'oublie néanmoins en épousant Tom Buchanan dont elle avouera être tombée amoureuse. Elle est tombée amoureuse de son double, tout aussi égoïste, tous deux héritiers de grande fortune, ils appartiennent à une caste. Buchanan méprise ses "self-made" men, ces hommes, comme Gatsby devenus riches par leurs propres moyens. Daisy et Tom se trompent mutuellement mais se refusent à vivre ailleurs que dans ce monde qui est le leur.  L'homme trompé dans l'histoire n'est pas Buchanan mais bien Gatsby, qui pendant ces cinq années a construit un empire croyant pouvoir regagner le cœur de sa promise.

L'autre élément, dont j'ai un peu plus parlé plus haut, est la critique acerbe de cette société new-yorkaise, indifférente à la pauvreté qui les entoure et qui profite des fêtes majestueuses organisées par Gatsby mais qui sont aussi les premiers à l'accuser d'un crime dont il est innocent (deuxième trahison de Daisy) et à le laisser ainsi tomber dans l'oubli. 

Fitzgerald parlait d'un monde que lui et son épouse connaissaient parfaitement. La seule histoire dont les sentiments sont réels et partagés, c'est l'amitié entre Nick et Gatsby. Et j'avoue, que la dernière scène du film réussit fort heureusement à la montrer. Mais quel dommage que tous ces éléments ne soient abordés qu'à la toute fin du film. 

 Ma note :

24 mai 2013

The Friday Story (is back !)


Après de longs mois d'absence, j'ai décidé de ramener à la vie The Friday Story - mon billet hebdomadaire sur nos amis les bêtes.

Il faut dire que la toile regorge d'histoire d'animaux, de photos et de vidéos et que j'ai envie de vous faire partager certaines qui me font vraiment craquer. Évidemment si vous êtes allergique à toute forme de poil, mieux vaut passer votre chemin !

J'aimerais bien vous montrer des vidéos de ma petite saucisse qui ne cesse de m'étonner, m'effrayer parfois mais surtout me faire juste beaucoup rire. Rappelez-vous : le premier adjectif qui sied au teckel : comique. Et elle a raflé toute la dose génétique de ses parents, mais cette fois-ci deux histoires terriblement d'actualité.

En premier lieu, The great Catsby ! Vous avez bien lu, ou si vous préférez la version féline de Gatsby le Magnifique. Une petite vidéo assez amusante où O'Malley fait de l'ombre à Di Caprio.




En second lieu, une histoire émouvante - après la tornade qui a frappé Moore, petite ville de banlieue d'Oklahoma City - une équipe de la chaine CBS vient filmer Barbara Garcia sur les ruines de sa maison. Cette vieille dame était chez elle lorsque la tornade a frappé, elle s'était réfugié dans sa salle de bains, en tenant fort dans ses bras, son vieux compagnon, son chien adoré.

Puis la tornade a frappé. Elle dit n'avoir pas perdu connaissance, et s'être réveillée (elle montre un endroit) sous une pile de débris. Elle raconte avoir ensuite appelé son chien, sans réponse... 

Je vous laisse découvrir la suite sur la vidéo .... 





A la toute fin, la vieille dame répond qu'elle avait fait un premier voeu à Dieu, celui d'être saine et sauve, et qu'il l'a exaucé. Et qu'il vient là en lui randant son chien d'exaucer son deuxième voeu.
 

Heureuse propriétaire d'animaux, je me suis aussi toujours dit qu'en cas de départ précipité, la seule chose que je voudrais sauver, ce sont eux. Personnellement, je reste vraiment épatée par le calme de cette dame qui vient de perdre sa maison.



Bon week-end ! Have a nice week-end ! 素敵な週末を!

 

23 mai 2013

Trance (de Danny Boyle)

Je suis allée voir Trance, le dernier film de Danny Boyle un peu par hasard. Le casting me plaisait bien, le séduisant James McAvoy, le méchant toujours parfait Vincent Cassel et la troublante Rosario Dawson

Je n'ai pas aimé tous les films du réalisateur britannique, évidemment j'avais été à l'époque emballée par la réalisation très rythmée et musicale de Trainspotting et j'avais aussi apprécié les 127 heures passées avec James Franco. 

J'ai vu la bande-annonce une seule fois, et j'y suis donc allée sans a priori particulier. Boyle a gardé cette dynamique, ce rythme endiablé et accompagne chaque scène d'une musique tronituante. 

L'histoire ? Simon (James McAvoy) travaille pour un célèbre musée à Londres et participe aux ventes aux enchères des plus grandes œuvres d'art (ici un tableau célèbre de Rembrandt). Acculé par de terribles dettes de jeu, il accepte de participer au vol du tableau lors de sa mise aux enchères. Le commanditaire ? Celui qui a accepté de racheter sa dette, Franck (Vincent Cassel), un voyou dans la plus pure tradition anglaise. Mais les choses tournent mal, et la toile disparait mystérieusement. Simon, frappé lors du vol, souffre d'une amnésie qui l'empêche de se rappeler les faits. Pressé par Franck, il accepte de rencontrer une hypnothérapeute, Elizabeth (Rosario Dawson) qui va tenter de lui faire revenir la mémoire.

L'histoire semble alléchante, mais attention le directeur a décidé de largement vous compliquer la tâche, entre les flashbacks incessants, quelques scènes de torture éprouvantes, il vous perd dans les souvenirs du héros et peu à peu vous entraine vers une autre histoire. Le spectateur doit donc cesse démêler le vrai du faux. 


Enfin, ce fut mon cas. J'ai douté de moi parfois, allais-je comprendre l'histoire ? Comment vous expliquer, sinon vous dire, que l'on découvre peu à peu que les protagonistes sont bien plus liés qu'ils ne le croient, que de la mémoire du héros, ce n'est pas uniquement le casse qui a été effacé, et qu'il ne faut se fier à aucun des personnages, tous animés de desseins bien particuliers. Et puis, il y a aussi Elizabeth, extrêmement belle, sensuelle qui va très vite attirer les deux hommes dans ses filets. 

Bref, j'aime les films qui vous entrainent vers des fausses pistes, j'adore ça mais ici j'avoue que j'ai été parfois troublée, mais la fin, fort heureusement explique le tout et le spectateur ne sort pas du cinéma en se demandant s'il est idiot ou pas. La réalisation m'a juste fortement perturbée. Je crois que je n'étais pas du tout préparée à plonger dans la mémoire du héros et celle des autres personnages, la multiplicité des scènes m'a parfois gênée. 


Les acteurs sont par contre, tous formidables - James McAvoy a ce talent d'avoir toujours l'air candide et donc d'obtenir rapidement la sympathie du spectateur (vous l'aurez compris : ne se fier à aucun des protagonistes), Rosario Dawson est évidemment sublime et sait parfaitement jouer sur cette ligne transparente entre la sensualité et la froideur, et enfin que dire de Cassel, sinon qu'il arrive toujours à vous faire admirer le méchant, et même à souffrir avec lui.  Casting réussi. 


Un bémol cependant à ce film : le réalisateur a réalisé un film où il vous raconte la chute vertigineuse d'un homme. Le film se veut un film d'action mais avec une touche de psychologie, or le réalisateur, à mon humble avis, n'a su gérer le dosage, entre action et psychologie. Peut-être aurait-il retravailler le rythme du film et diminuer l'accompagnement musical. Est-ce que je vieillis ?Je me souviens juste m'être fait la remarque pendant une scène de poursuite, où je trouvais la musique redondante.

Bref, si vous aimez être trimballé à gauche et à droite, si vous aimez les scènes d'action viriles (pas mal de castagne, de testostérone), la musique à fond, vous aimerez le dernier de Danny Boyle. D'ailleurs, il obtient une bonne note dans la plupart des critiques. Disons que le réalisateur a réussi un film de bonne facture mais on est loin de Trainspotting. 

Mais je le répète, les acteurs sont formidables et j'étais ravie de retrouver McAvoy que je n'avais pas vu depuis X-Men, le commencement et depuis Black Swan, je réalise à quel point j'aime Vincent Cassel

Ma note :


22 mai 2013

My so-called life (livres et petite saucisse)

Ma petite sœur, contrairement à moi, n'est jamais tombée dans la marmite des livres quand elle était petite, et jusqu'à peu, elle n'avait pas lu plus d'une dizaines de livres dans sa vie. Évidemment, je tentais depuis quelques années de la convertir à cette religion, sans trop de succès. Et miracle, depuis peu, elle lit, et je le répète : elle lit des livres, car elle a toujours lu beaucoup de bandes-dessinées mais les livres la rebutaient (ma sœur adore écrire par contre, amusant, non ?).
 
Elle a commencé par Weber et ses fourmis, puis deux romans d'amour (adaptés au cinéma), qu'elle n'a pas beaucoup aimés d'ailleurs, puis deux autres romans, offerts par mes soins. J'ai donc eu l'idée de lui faire découvrir la spécialiste des livres courts : Amélie Nothomb. Je lui ai prêté Stupeurs et tremblements, et elle a adoré ! Le ton incisif, le style de l'auteur. Je compte lui prêter d'autres romans, mais j'ai décidé de profiter de son anniversaire pour lui offrir L'hygiène de l'assassin. J'en ai profité pour le relire, et j'ai réalisé que son dernier livre (reçu à Noël), Barbe Bleue était lui aussi un conte où l'ogre veut croquer le petit Chaperon rouge.
 
A noter que ma sœur, qui a adoré comme moi, le film d'Anne Fontaine, Perfect mothers a acheté et lu la nouvelle de Doris Lessing. Elle me l'a ensuite prêté. (NB : si le film s'inspire des personnages de la nouvelle, cette dernière n'a pas du tout la même vision de cette histoire d'amour que la réalisatrice française). 

Je dois réfléchir à d'autres livres qui lui plairont, il faut bien débuter la lecture pour ensuite pouvoir se lancer dans des pavés.
 
Et parce que ma sœur adore les chats (elle en a 4!), j'en profite pour lui offrir le dernier livre de Michel Plée, Vivre vieux et Gros

 
Sinon, je pense que je n'ai jamais mis autant de temps à finir un livre, qui pourtant à la lecture me plaît (tout en me déroutant un peu), je veux parler de L'échec de James Greer.  Encore quarante pages, et je dirais au revoir à ces personnages farfelus, légèrement dérangés qui offrent une vision de l'Amérique vraiment décalée ! 

J'ignore si quelqu'un l'a déjà lu, la forme est atypique : chaque chapitre aborde un moment particulier, précédent ou suivant le fameux braquage du comptoir de change coréen de Los Angeles. Les braqueurs sont deux (enfin trois) personnages, comment dire, complètement timbrés, Ed et Billy qui aiment passionément philosopher sur leurs vies, tout en agissant à l'opposé. Des losers qui aiment la métaphysique. J'ai eu parfois envie de lâcher le livre, car certains dialogues me laissent pantois, mais finalement je me suis attachée à ces losers des temps modernes. 
 
Enfin, quelques nouvelles de ma petite saucisse (qui tire la langue sur la photo) - elle a trouvé en la personne de Vanille, un merveilleux compagnon de sieste - évidemment dès son réveil, ma petite saucisse passe à l'attaque et adore mâchouiller les oreilles du chat (qui lui aime beaucoup moins). 


  

20 mai 2013

Mud, enfin vu !

Oui, je sais, j'arrive un peu après tout le monde, mais j'ai du reporter ma séance cinéma pour des raisons personnelles. Je tiens cependant à dédier un billet à ce film, car j'attendais impatiemment de voir le dernier opus de Jeff Nichols, et puis moi qui adore le cinéma américain, le Sud des États-Unis, et les films initiatiques, je ne pouvais pas ne pas voir ce film ! Et puis, en aparté, je veux aussi réagir aux propos tenus par un critique dans l'émission Le Cercle qui m'a encore prouvé une fois, que nous ne venons pas de la même planète.

En premier lieu, Jeff Nichols m'avait emballé avec Take Shelter il y a deux ans, la réalisation et l'histoire, tout m'avait plu. J'ai été agréablement surprise de voir que le réalisateur avait confié de nouveau un rôle à Michael Shannon, celui de l'oncle Galen. En fait, j'avais décidé de voir ce film sans avoir réellement vu la bande-annonce, aussi la présence de Sam Shepard fut une autre excellente surprise. 

Si Jeff Nichols est doué, c'est aussi dans le casting, Mud offre un rôle magnifique à Matthew McConaughey, qui est en passe de devenir un de mes acteurs préférés, depuis son rôle d'avocat dans le sulfureux Time to kill à l'avocat dans l'excellentissime The Lincoln Lawyer. Ici, il est de nouveau parfait, il interprète avec brio ce fugitif, cet orphelin du fleuve, devenu meurtrier par amour et qui court encore après son rêve américain.


L'histoire ? Deux jeunes ados, Ellis et Neckbone vivent au bord du Mississippi, le premier qui vit sur une péniche, voit ses parents se déchirer peu à peu, le second, au nom étrange de Neckbone vit avec son seul parent, son oncle Galen, pêcheur de coquillages, dans une caravane. Ces deux jeunes garçons de 14 ans représentent cette Amérique pauvre et blanche du Sud que j'ai connu en vivant au Tennessee.  Partant à l'aventure, ils découvrent sur une ile du fleuve, un bateau posé dans un arbre. Alors qu'ils comptent en faire leur "cabane dans les bois", ils font la connaissance du mystérieux Mud, échoué sur l'île et qui attend le retour de son amour, la belle Juniper.

Jeff Nichols réalise un film dans la pure tradition américaine, un conte initiatique sur l'amour, la filiation et le passage à l'âge adulte, tourné ici dans une facture très classique. Contrairement au réalisateur sud-coréen de Stoker (mon dernier billet) qui réinvente chaque image par un angle nouveau, une perspective troublante, ici Nichols se concentre sur les personnages et sur le fleuve.

Car c'est le fleuve que le spectateur suit, son rythme, lent, écrasé par la chaleur, ce fleuve qui nourrit de moins en moins bien les parents des garçons, ce fleuve qui offre encore ces mystères, qui donne et prend la vie.  Ce film est souvent comparé au célèbre film de Charles Laughton, la Nuit du Chasseur, bizarrement c'est au film de Clint Eastwood, Un monde parfait (avec Kevin Costner) qui m'est apparu pendant la projection. L'histoire de ce braqueur de banque, qui poursuivi par la police, kidnappe un jeune garçon et développe avec lui une relation très forte. J'ai retrouvé ici le même attachement qui unit le jeune Ellis à Mud. Leur relation est magnifique.

Ici, les ados vont aider un fugitif, et malgré le danger qui grandit, ils vont tout faire pour l'aider à s'enfuir, accompagné de sa belle. Ils vont se réinventer une vie, et surtout mûrir, grandir. Ils vont découvrir l'amour, les premiers émois, mais aussi la violence, le mensonge. La rencontre avec Mud coïncide avec une époque particulière de leur vie, où Ellis va devoir quitter ce fleuve qu'il aime tant. Ils vont peu à peu dire au revoir à leur jeunesse, proche de Tom Sawyer et Huckleberry Finn.


J'ai adoré les personnages d'Ellis (Tye Sheridan) et Neckbone (Jacob Lofland), je ne suis pas objective, ayant vécu là-bas, j'ai souvent croisé ces jeunes garçons, élevés dans la pauvreté, mais qui en échange sont extrêmement malins et débrouillards. Laissés souvent à eux-mêmes, ils savent dès leur plus jeune âge, conduire, piloter un bateau, chasser, pêcher, je me souviens de ces garçons rencontrés dans le Montana (j'ai aussi habité là-bas), qui ainsi partaient seuls l'hiver à la chasse, pendant plusieurs jours. Leur relation à la nature m'avait impressionnée. J'ai retrouvé cela chez Jeff Nichols. Il n'a pas inventé un monde, il ne fait que raconter une réalité qui dépasse souvent la fiction pour les citadins français que nous sommes. Ces gamins existent. Ici, on reconnaît cette éducation sudiste, où les jeunes garçons disent "Sir" aux hommes adultes. 


Je ne peux pas ne pas parler de Mud (McConaughey), cet Huckleberry Finn, orphelin du fleuve Mississippi, amoureux transi de la jolie Juniper (Witherspoon) qui par amour est prêt à tout. C'est un personnage profondément aimant, pas très malin, qui ne quitte pas sa chemise porte-bonheur et ses boots aux empreintes de croix, il tient à ses grigris, hérités de cette enfance solitaire et va s'attacher à ses garçons au point de risquer sa vie pour eux.

Les rôles secondaires sont très bien interprétés, Michael Shannon, toujours égal à lui-même, ce géant interprète un oncle prévenant, Elisabeth Shue (trop rare à l'écran) et Reese Witherspoon jouent ces femmes dont les histoires d'amour finissent souvent mal, mais qui sont profondément aimantes et enfin le génialissime Sam Shepard qui campe la figure paternelle pour l'orphelin Mud, sorte d'Huckleberry Finn qui a grandi sur ce fleuve.

Comme je le disais, j'aime cette Amérique qui filme ses gamins comme Gus Van Sant a réussi à la faire, ou d'une autre manière, Steven Spielberg. Pour ces gamins du Sud, je pense au film de Joel Schumacher (1994) The Client, souvenez-vous le jeune Mark et son petit frère assistaient par accident à un suicide et se retrouvaient témoins et victimes potentielles. Ce film m'avait beaucoup marqué, et surtout montré enfin cette Amérique du Sud, cette Amérique des blancs pauvres. Je n'aime pas beaucoup ce terme, mais cette "white trash" est très mal vue aux États-Unis, leur présence mettant ici à mal le célèbre rêve américain.


Le film vous emmène sur ce fleuve, et vous apporte de l'amour. C'est vraiment ce que j'ai ressenti en voyant ce film, et l'espoir. Encore une fois, j'ai trouvé les deux jeunes acteurs formidables, d'ailleurs j'ai tout de suite reconnu le jeune Tye Sheridan, qui joue Ellis, il était l'un des fils de Brad Pitt dans The tree of Life et que dire sinon qu'il a bien grandi et a développé un vrai talent d'acteur. A suivre pour sûr ! Pour le jeune Jacob Lofland (Neckbone), il est d'un naturel désarmant, j'adore son personnage, beaucoup plus sceptique, amer mais aussi terriblement prévenant envers son meilleur ami. 

C'est ainsi que j'en viens à faire un aparté sur la critique du film opérée par le même Bégaudeau (orthographe toujours à vérifier) dans l'émission du Cercle qui n'a pas aimé le film, s'est profondément ennuyé car selon lui le réalisateur ne laissait aucune place à l'imaginaire, il lui reproche cette réalisation très classique - mais que voulait-il ? Filmer les acteurs la tête à l'envers ? Introduire de la 3D ? Pourquoi l'histoire ne suffirait-elle pas ? J'ai adoré Stoker et toute ce travail autour de l'image, mais je ne pense pas qu'elle s'applique à chaque film. Il était bien isolé sur le plateau du Cercle, reprochant même au réalisateur de raconter une histoire impossible: pourquoi deux adolescents iraient-ils aider un fugitif ? Lui le prof, lui qui a défendu ces jeunes de banlieues, est allé crier à l'écran qu'ils étaient incapable de sentiments, d'élan de générosité. Belle image de la jeunesse. Il a traduit ce film en deux gamins perdus à la recherche d'une figure paternelle (or ils ont tous deux des figures paternelles aimantes). Bref, encore une fois, je m'en rends compte que j'avais eu raison de ne pas aimer son film ! 

Bref, vous aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce film, car aujourd'hui, où les adolescents américains sont souvent réduits à des images de jeunes riches désabusés (le dernier Coppola ou le film Springbreaker), ici ils montrent ces autres jeunes, loin des iPad, ordinateurs ou voitures dernier cri, ils montrent cette Amérique que j'ai connue et que j'ai aimée. Allez voir Mud !

Ma note :




18 mai 2013

My addictions of the week avec ma sélection cannoise !



Mes drogues télévisuelles


J'ai vu, comme beaucoup d'autres, l'excellent reportage d'Arte sur Iggy Pop - je l'ai découvert à l'occasion des titres qu'il avait enregistré pour le film d'Emir Kusturica, j'étais allée voir qui était ce fou et j'ai réalisé qu'il avait eu une sacrée vie. J'ai trouvé le documentaire excellent, j'ai toujours adoré "The passenger"' et ses derniers mots (d'amour envers ses parents) ont fini de me persuader que je l'aime beaucoup, Iggy ! 

Côté série télévisée, tout le monde parle de la nouvelle série d'Arte programmée le jeudi soir, Hatufim, série israélienne dont se sont inspirés les créateurs de Homeland. J'avoue, je n'ai pas regardé et je ne le ferais probablement pas. De plus, j'adore version américaine et j'attends avec impatience l'arrivée prochaine d'Homeland sur Canal +.

J'ai par contre suivi tous les épisodes de Real humans, dont la fin j'avoue m'a laissée un peu perplexe, pas vous ? J'attendais sans doute plus de cette série suédoise. Je regarde toujours Scandal et les derniers épisodes deviennent un peu trop alambiqués à mon humble avis, enfin pas trop le temps de s'ennuyer, et la liaison du Président et d'Olivia est par contre, très croustillante ;-)
 
Et puis bonne nouvelle hier soir, Canal + a annoncé l'arrivée de la deuxième saison de Working Girls, leur série déjantée ! J'ai hâte car c'est l'assurance de se marrer à chaque fois.

 

Mes drogues cinématographiques

Vous l'aurez remarqué, le Festival de Cannes est lancé ! Et moi, je compte bien aller m'enfermer (sauf s'il fait beau comme aujourd'hui) dans des salles obscures ce week-end pour voir Gatsby et l'interprétation "magistrale" de Di Caprio - à ce sujet, le Festival de Cannes va-t-il en profiter pour donner une leçon à Hollywood (Oscars) en remettant une statuette à l'acteur américain ???

Les journalises ont déjà attribué une meilleure note à d'autres films, comme Jeune et Jolie de François Ozon, dont le sujet me dérange un peu (l'idée qu'une jeune femme désire à 17 ans tout juste d'aller jouer la prostituée pour découvrir sa sexualité ...avouez, qu'une bonne vie étudiante peut tout à fait remplir cette mission!). Le film sortira le 26 août sur nos écrans.

Ma sélection cannoise

Sont attendus, sur la Croisette et par Bibi - le dernier film de Nicolas Winding Refn :    Only God forgives, avec à nouveau Ryan Gosling (et uniquement parce que l'acteur pressenti s'est retiré du projet) et Kristin Scott Thomas (qui joue sa mère). Bon, ce n'est pas tant les acteurs mais le talent du réalisateur qui m'attire, j'ai du voir Drive déjà 7 ou 8 fois. Je ne suis donc pas très objective.
Le film sortira sur nos écrans le 22 mai prochain ;-)

Également (je ne cite pas tous les films en compétition), le dernier film annoncé de Steven Soderbergh, Behind the candelabra (Ma vie avec Liberace) avec Michael Douglas, Matt Damon et Dan Aykroyd ; le réalisateur américain ayant envie d'exploiter son talent de créateur pour d'autres formes artistiques. J'ai beaucoup aimé Side Effects (Effets secondaires) sorti récemment et tous les films du réalisateur, aussi je suis attristée par son départ !
Date de sortie (prévisionnelle) : 18 septembre 2013.

Nebraska d'Alexander Payne, qui a a réalisé Sideways et plus récemment The Descendants, deux films que j'avais beaucoup aimés. Ce film est décrit comme un road-movie, sur l'Amérique profonde (l'Express cite Bruce Springsteen, mon héros).L'histoire raconte l'obsession d'un vieillard alcoolique (Bruce Dern) persuadé d'avoir remporté le loto au Nebraska, et qui quitte le Montana accompagné de son fils incrédule pour réclamer son prix. Ce film a été tourné en noir et blanc. J'ai hâte de le voir. J'ai vécu au Montana. La route est belle jusqu'au Nebraska ! 
Date de sortie ? soit le 23 mai prochain (à vérifier).

Inside Llewyn Davis d'Ethan et Joel Coen, qui ont décidé de rendre hommage à un musicien folk des Sixties, habitant le célèbre Greenwich Village, ami de Dylan. A noter que le rôle principal est confié à un acteur peu connu mais qu'on retrouve Carey Mulligan qui aura l'occasion de monter les marches une nouvelle fois accompagnée de Justin Timberlake, qui joue son époux dans le film. On retrouve ici les frères Coen et leur goût pour la musique, l'histoire,etc. J'aime Carey, et surtout John Goodman et Garrett Hedlund qui font aussi partie du casting.
 Date de sortie prévisionnelle : 6 novembre 2013

Le passé d''Asghar Farhadi, le réalisateur iranien (récompense à maintes reprises pour La séparation, excellent film) a choisi cette fois-ci de tourner en France avec dans les rôles phares : Bérénice Bejo, Tahar Rahim (Le Prophète) et l'acteur iranien Ali Mosaffa. Le thème de la séparation est à nouveau à l'ordre du jour, l'histoire commençant au moment où un iranien fait le voyage Téhéran-Paris à la demande de son épouse française, dont il est séparé, afin d'entamer la procédure de divorce. Celle-ci a refait sa vie avec un jeune homme (Tahar). J'ai beaucoup aimé La séparation et les différentes interviews des acteurs m'ont donné envie d'aller voir ce film. 
Date de sortie prévisionnelle : 17 mai 2013 (à vérifier)
 
Enfin un mot sur le film de James Gray très attendu, The immigrant. Si tout le monde encense le réalisateur, j'avoue être passée à côté de son dernier film, Two lovers (comme le Festival de Cannes). Je n'arrive pas à l'expliquer, mais il ne m'a pas ému. Et cette fois-ci, il fait de nouveau appel à Joaquin Phoenix, mais aussi à Jeremy Renner. Le problème avec ce film qui aborde le sujet des immigrants au siècle dernier, c'est qu'il confie le premier rôle à Marion C. Et malheureusement, je n'accroche pas du tout avec elle. Je pense donc que j'attendrais sa diffusion sur le petit écran pour le voir.

Bon week-end à tous :-)


17 mai 2013

A new job, again ?


Encore ? Again ? 

Le 18 octobre 2010, je vous annonçais avoir trouvé un nouveau job, après un an et demi de recherche (je travaillais tout en cherchant), et voilà que je recommence. La nouvelle est en fait tombée il y a quinze jours exactement, et cette fois-ci, je connais déjà la date de ma mutation : à la Toussaint !

Il me reste donc quelques mois avant de dire au revoir à mes collègues, et en particulier à la dizaine d'agents que j'encadre depuis deux ans et demi bientôt. Un nouveau poste, de nouvelles missions, un nouvel environnement. Le changement, comme je l'aime.

J'ai mis du temps à annoncer la nouvelle autour de moi, car je n'y croyais absolument pas, en réfléchissant j'imagine que nous étions peu nombreux à postuler (au vu des missions énoncées) et je commence à avoir de l'expérience et une certaine forme de reconnaissance. Non pas que je n'aimais pas mon poste actuel, même si j'avoue que depuis environ huit mois, j'avais l'impression qu'il se transformait peu à peu en ogre, réduisant ma vie privée à une peau de chagrin. J'ai donc postulé sur un poste qui m'a semblé (et au dire de mes futurs collègues) plus calme, plus reposant.

Et j'en ai besoin, parce que j'ai à nouveau envie de faire autre chose de ma vie que boulot et dodo. Bon, j'exagère car j'ai quand même une vie privée bien remplie, des voyages extraordinaires, des sorties, des proches,  et un chiot qui me fait prendre l'air tous les jours pendant une heure, mais du sport, du vrai ? Du théâtre, du cheval, peindre, dessiner ... j'en suis aujourd'hui incapable, mon job m'aspirant toute énergie.

Le choc passé, je n'avais même pas annoncé à ma chef actuelle que j'avais postulé ailleurs (et pas le temps de lui annoncer dans les règles de l'art, un de mes agents s'est précipitée lui annoncer), je prends conscience que je vais aussi quitter des gens formidables, passionnés par leurs métiers, et tous par le sens du service public, hautement critiqué ces temps-ci. Je vais forcément m'éloigner de cette vie trépidante, où je travaille toujours dans l'urgence mais avec des partenaires formidables, j'aurais moins de management et forcément, je vais retomber dans une forme d'"anonymat" mais j'ai besoin de pouvoir à nouveau m'investir ailleurs.

Je ne sais plus si je l'ai déjà écrit, je parle peu de mon travail, car je suis tenue (dans prochain poste également) à une retenue et un certain anonymat, mais j'adore le changement, ce poste ne sera que le cinquième en treize ans. Je m'ennuie vite, j'adore apprendre mais une fois que je maitrise le sujet, je commence à tourner en rond. Je ne dis pas que je m'ennuie dans le sens où la charge de travail serait menue car c'est tout l'inverse, elle est énorme mais je maitrise le domaine or moi je suis une éternelle étudiante.

Je ne sais plus quel horoscope avait prédit un grand changement pour novembre 2013 pour les taureaux, mais il aura visé juste cette fois-ci !

Je croise les doigts pour avoir la réponse définitive (entre l'annonce et la lettre, il faut patienter et prier pour que personne ne vienne réclamer ce poste à votre place). Je me suis cependant amusée à faire le chemin un midi, pour savoir combien de temps je vais mettre depuis chez moi. Pas de grande différence, je repars travailler dans l'hyper centre ville, mais j'aime ça et surtout je me rapproche de mes copines avec qui je déjeune plusieurs fois par semaine.

Le seul moyen de tenir dans mon job actuel, aurait été, qu'une bonne âme m'offre deux minions pour m'épauler !

J'espère que cette année sera également synonyme de chance pour tous ceux et celles qui me lisent.


PS : pour les fans, comme moi de ce célèbre dessin animé, le prochain épisode va arriver prochainement sur nos écrans ! (le 26 juin)





14 mai 2013

The company you keep (Sous surveillance)

Je suis allée voir le dernier film de Robert Redford, The company you keep (traduit Sous surveillance) au cinéma ce matin. J'avais lu des critiques plutôt mitigées, mais je ne pouvais pas résister, non au charme de Redford mais au genre de film : celui d'une enquête journalistique. J'ai toujours aimé ces films, la preuve j'ai encore regardé The Pelican brief (l'Affaire Pélican) cette semaine, datant de 1993 avec la belle Julia et le beau Denzel.

Un de mes cinq films préférés est d'ailleurs Jeux de Pouvoir, avec Russell Crowe et Rachel McAdams, deux journalistes. Sans doute le vœu inavoué d'être reporter d'investigation !

Le film de Redford nous entraine plus de trente ans en arrière, presque quarante, lors du mouvement anti-guerre qui avait divisé l'Amérique à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix. Quatre jeunes gens, deux femmes, deux hommes avaient créé un groupe dissident, Weather Underground et, sous le surnom des Weathermen (météorologistes) avaient fait sauter plusieurs bombes. Malheureusement le braquage d'une banque avait mal tourné et un gardien avait été tué. L'un d'eux fut arrêté et mourut en prison, les trois autres disparurent, pendant plus de trente ans.

C'est à Albany, dans le nord de l'état de New-York, qu'un jeune journaliste, Ben Shepard (Shia Labeouf) va par hasard, suite à l'arrestation d'un des membres, la mystérieuse Sharon Solarz (Susan Sarandon) découvrir qui sont les membres de ce réseau et ce qu'ils sont devenus. L'enquête qu'il va mener va être contrariée par le FBI, lancé lui aussi à la poursuite de ces fugitifs.

Le scénario n'a rien inventé, la réalisation de Redford est extrêmement classique - bref, rien d'inventif comme dans Stoker, mais l'histoire se tient, pour ceux qui comme moi, aime l'histoire avec un grand H lorsqu'on voit les hommes la faire, et les acteurs sont là et remplissent leur contrat.

J'avais regardé l'émission Le Cercle (je suis accro, me direz-vous) et un débat s'était suivi sur "le vieillissement", je crois que Bégaudeau (j'ignore si j'épelle correctement son nom, désolé) reprochait à Redford l'emploi de botox ! Mon dieu, où a-t-il vu ça ? Je n'ai jamais vu le visage ridé, fatigué, fané de l'acteur américain que dans ce film ! Son corps est aujourd'hui vieilli, et le réalisateur ne cherche absolument pas à le nier, bien au contraire.


Sharon Solarz (Susan Sarandon) et Mimi Lurie (Julie Christie) les deux autres fugitives, ont bien vieilli, et les décisions que les deux femmes vont prendre témoignent de cette "fatigue". Si Redford a recours à la chirurgie, alors il se fait largement avoir, parce que rien n'est lisse dans ce visage. C'est avec même une certaine gêne de le voir si vieilli que j'ai vu le film, et les propos du critique me sont revenus, je pense qu'il n'a rien compris au film.

Fort heureusement, les autres critiques avaient eu la même vision que moi. Shia Labeouf incarne au contraire cette jeunesse idéaliste qui est fasciné par ces hommes et femmes qui avaient aussi des idéaux, mais qui ont choisi la violence pour être entendu. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire au clin d'oeil du réalisateur lorsque le journaliste donne un faux nom, et choisit celui de Ben Woodward. Le jeune acteur, qui me laissait de marbre dans ses premiers rôles, ne cesse de me surprendre depuis son interprétation dans Lawless.

Je ne peux pas finir ce billet sans saluer les rôles secondaires, tous excellents : Chris Cooper, Nick Nolte (quel coup de vieux, lui aussi ! Je suis tombée de haut...), Terrence Howard, Anna Kendrick et Brit Marling dans le rôle de Rebecca dont la ressemblance avec sa "mère" dans le film est frappante.

J'avais déjà deviné l'un des "twists" du film et j'avoue que le film m'a paru un peu long, bref il aurait sans doute fallu plus de dynamisme, mais je n'ai contre la facture classique de temps en temps.

Verdict :