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30 septembre 2013

J'ai fait l'expo En guerres, 1914-1918 / 1939-1945 Nantes / Saint-Nazaire

Les journées du Patrimoine m'ont donnée l'occasion d'aller voir gratuitement l'exposition temporaire "En guerres..." au Château des Ducs de Bretagne, chez moi à Nantes - consacrée aux deux guerres mondiales dans les villes de Nantes et de Saint-Nazaire.

Les lecteur de mon blog auront sans doute remarqué mon attrait pour la Deuxième Guerre Mondiale, j'adore les films de guerre, j'ai encore regardé la mini série produite par Spielberg et Tom Hanks, Pacific, j'ai adoré la mini série Generation War diffusée tout récemment,  et je regarde tous les documentaires traitant de ce sujet. Je suis abonnée sur Twitter à des sites historiques, je scrute ces visages de soldats, de réfugiés, de prisonniers, j'y cherche quelque chose. J'avais aussi abordé dans mon dernier billet, quelques unes des anecdotes que ma grand-mère m'a racontées sur cette période, à la fois lointaine et très proche (si l'on compare l'histoire en général) où ma ville chérie était occupée par l'ennemi avant d'être bombardée à plusieurs reprises par les alliés. 

J'étais donc ravie et émue de découvrir les archives de Nantes dévoiler à ses habitants cette page très spéciale de son histoire. J'adore ma ville, beaucoup de gens en France, aiment leurs villes, son patrimoine, son histoire - et la découvrir en charpie, en lambeaux, ne peut pas vous laisser indifférent. Pour moi, ce fut un véritable déchirement.


J'ai attendu à peine vingt minutes, et l'organisation (excellente je dois dire) du musée, nous a permis d'obtenir une présentation d'une des guides sur cette page de l'histoire qui s'est jouée ici, là où mes pieds foulent le sol chaque jour, ici, chez moi.

Quelle fut ma surprise de voir le journal de France 2 aborder le bombardement
de Nantes par les alliés le 16 septembre 1943 et partager quelques images de l'exposition temporaire qui y est consacrée. Nantes connaîtra 28 attaques aériennes mais ce jour-là, plus de 1 500 bombes tombent sur la ville, tuant de nombreux Nantais (plus de 1 400). Cette date, je la connais bien, car ma grand-mère m'en a beaucoup parlé. Elle en a voulu aux "américains" d'avoir tué autant de civils, ma grand-mère aura perdu des amis ce jour-là et deux ans plus tôt lorsque les allemands se vengèrent de l'assassinat du commandant des forces d'occupation, rue du Roi-Albert, en arrêtant plus de cinquante otages, et en exécutant 48 d'entre eux.

Place Royale à Nantes

Je n'ai pas pu m'empêcher lors de cette visite, qui permet à chacun d'entre nous de remonter le temps, et surtout de reconnaître les lieux, les noms, et même certains visages - de faire de ces deux guerres, des réalités, bien plus proches de nous que l'on veut le croire. Et surtout, j'ai eu l'étrange impression de faire cette visite accompagnée d'un fantôme - ou plutôt d'une âme bienveillante. J'aimais énormément ma grand-mère, décédée il y a peu et je le suis reconnaissante d'avoir partagé avec moi quelques souvenirs concernant cette période, même si je regrette de ne pas l'avoir assez questionnée ! Cinq années d'occupation, puis la reconstruction - alors qu'elle avait une petite vingtaine d'années, jeune épouse et jeune mère. Quelle vie ! 



Rue du Calvaire
L'exposition est composée de petits films vidéos, montrant Nantes et Saint-Nazaire - et surtout de documents nantais, comme les affiches de mobilisation, la propagande nazie et pétainiste, les cartes de mobilisation, les cartes postales pré-remplies des prisonniers de guerre STO en Allemagne, les lettres d'un certain Boniface à sa mère ou à sa famille racontant les horreurs de la grande guerre, les mutilés, les résistants de deux guerres, cette affiche nazie annonçant les représailles de l'armée allemande suite à l'assassinat de leur chef, la liste des fameux 50 0tages dont 48 qui seront exécutés à Nantes, Châteaubriant (le jeune Guy Mocquet) et à Paris, leurs photos, les résistants du Maquis de Saffré... et puis ces fameux bombardements des 16 et 23 septembre 1943 où l'armée américaine a "raté" ses cibles et a tué plus de 1 400 civils, détruisant toute une partie du centre ville. 

Des petits films réservés à un public averti, montrant les camps d'extermination, et l'exposition se veut être plus "vraie" que l'histoire en montrant les registres où l'on notait le nom des "juifs" (avec un cachet de couleur rouge estampillé Juif), les dates de leur expulsion puis de leur déportation, les arbres généalogiques transmis à la Préfecture pour prouver une ascendance aryenne,  la lettre terrible d'une femme qui pour protéger ses enfants de la déportation, jure que ses enfants sont catholiques, qu'elle n'a jamais pratiqué la religion juive. Elle sera déportée, comme tant d'autres.

Et puis les appels de nos maires successifs, tous ces noms devenus noms de rue, de boulevard, rue Paul Bellamy, stade Marcel Saupin, Bd Orieux ...

Le plaisir enfin de voir énormément de jeunes gens venir ici
un dimanche ensoleillé, beaucoup d'adolescents, bien loin de l'image que l'on donne d'eux à la télévision, s'émouvoir devant les images de leur ville adorée, bombardée, brisée, reconnaître fugacement la Place Royale, les Galeries Lafayette, etc. J'ai détesté ces photos où l'on voit les chars allemands envahir ma ville, j'ai ressenti sans doute un millième de ce que ma famille a ressenti ce jour-là.

J'ai été très émue en voyant ces images, j'ai repensé au témoignage de ma grand-mère sur ses amis disparus ce jour-là de septembre, où les bombes fusent et elle qui saute dans une tranchée construite par mon grand-père, leur fou rire par la suite, car leur voisine, une femme très forte avait failli tuer ce dernier en atterrissant sur lui. Rire en voyant sa caisse (elle tenait une épicerie) s'ouvrir et tous les billets s'envoler. Rire parce que l'obus est tombé à une vingtaine de mètres, rire parce qu'ils étaient jeunes, rire parce que la vie avait choisi de les épargner ce jour-là, encore une fois.

Allez voir l'exposition !

Château des Ducs de Bretagne

4 Place Marc Elder  44000 Nantes
Ouvert tous les jours de 10 à 18h sauf le lundi
Exposition jusqu'au 23 février 2014

26 septembre 2013

Promenade sur l'Ile Clémentine

Prêt pour une pause verdure ? Nantes a été élue "Capitale verte européenne" en 2013. Cela fait sourire certains habitants, les travaux ne cessent et les voitures collées au derrière les unes des autres sont loin d'être "éco friendly". Pourtant, en y réfléchissant, Nantes regorge de parcs verdoyants, est traversée par la Loire et l'Erdre, l'une des plus belles rivières de France et possède de nombreux atouts. Les abords ont été aménagés en longues promenades. Et quelques pépites dont une que je tiens à vous faire connaître aujourd'hui.

A la sortie de Nantes, une vingtaine de communes vous accueille. L'une d'elle, Sainte-Luce-sur-Loire, située le long de la Loire possède un parc situé sur une île, l'Ile Clémentine. Cette île a été aménagée mais garde son caractère sauvage, et surtout elle est régulièrement envahie par les eaux lors des fortes marées.

Cela lui donne un caractère unique, une partie est ensablée et l'autre peut accueilllir promeneurs, pique-niqueurs et enfants (une aire de jeux a été aménagée). Les arbres ont pris le pli d'être souvent envahis par la Loire - le résultat est suprenant : leurs racines sont exposées, nues, immenses, nouées.

J'y vais régulièrement, ma petite saucisse adore y courir - j'aime la partie ombragée dans les bois, on y rencontre finalement peu de monde. Aujourd'hui, j'ai sorti mon appareil photo - non sans mal. Car mon chien trouve toujours le moyen de tirer sur sa laisse à l'instant précis où j'appuie sur le bouton. Le résultat est là, un cinquième des photos sont floues et vous saurez trouver la plus étrange de toute, née de ce millième de secondes où je fixais les bancs de sable et où mon chien a décidé de repartir vers de nouvelles aventures. Je pense que peu de Nantais (ou habitants de la Métropole) connaissent ce lieu presque magique. A Nantes, nous connaissons mieux l'Ile Feydeau ou l'Ile Versailles (l'un d'eux n'est plus une île d'ailleurs, mais toujours appelée ainsi).











Bonne semaine !

23 septembre 2013

My addictions of the week



Je viens de passer deux jours à trier tous mes dossiers et vider mon Mac et mon iPhone - entreposés de belles sorties vu le temps sublime. Je me sens soudainement plus légère et ils s'ouvrent à nouveau très vite. C'est fou ce que ça fait du bien de "faire le vide". Je prépare l'arrivée d'IOS7 mais doucement, vu les petits soucis rencontrés par pas mal d'internautes.

Pêle-mêle : Canal + Séries, Downton Abbey, Franny and Zooey, La Gifle, House of Cards, La Chapelle de l'Oratoire (expo avec Boltanski), Camilla Läckberg, lectures indiennes, Rendez-vous en terre inconnue, etc.

En route !


16 septembre 2013

Sir Jeff Bridges

Moi qui aime tant le cinéma, je parle finalement assez peu des acteurs que j'aime. J'ai rendu hommage à des actrices (Meryl Streep, Claire Danes, Jessica Chastain) mais pas encore à un seul homme. Alors, pour commencer, commençons bien : avec Sir Jeff Bridges. 

Sir, oui - si Sean Connery a été adoubé par la Reine d'Angleterre, Jeff Bridges mérite tout autant ce titre pour son immense carrière. Et autre point commun avec l'acteur écossais, il vieillit comme du bon vin ! 

Mon histoire d'amour avec Jeffrey Leon Bridges commence il y a très longtemps, j'étais adolescente lorsque j'ai vu à la télévision un film datant de 1974 avec Clint Eastwood et un jeune acteur fougueux, désinvolte et incroyablement sexy , Jeff Bridges. Il vole la vedette à la star américaine. Le film en question, l'Arnaqueur raconte l'histoire de deux braqueurs embarqués dans un road-movie déjanté avec au volant Thunderbold (Eastwood), flanqué d'un jeune fou, répondant au doux nom de Lightfoot (il boite).

 
Il enchaine par la suite les films avec plus ou moins de succès : il est Kevin  Flynn, créateur de jeux vidéos dans le premier volet de Tron puis extraterrestre dans Starman (avec son sourire toujours aussi désarmant). Fan de musique, il endosse le costume de jazzman dans Suzie et les Baker Boys, il y retrouve son frère aîné Beau et la sublime Michelle Pfeiffer, puis se transforme en flic alcoolique dans 8 Millions way to die où il tente de sauver une autre naufragée. 

Jeff est un enfant de la balle et a fait ses premiers pas devant la caméra. Né le 4 décembre 1949 à Los Angeles de parents acteurs (son père Lloyd Bridges à la longue carrière reste aujourd'hui connu pour ses rôles dans les comédies Hot Shots et Y-a-t-il un pilote). Jeff suit les mêmes traces que son frère ainé, Beau, également acteur (mais avouons-le, nettement moins sexy). 

Contrairement à d'autres "fils de", il part à New York suivre des cours, tout en s'engageant comme réserviste dans les gardes-côtes et commence à enchainer les petits rôles. La chance lui sourit l'année de ses 22 ans lorsqu'il est nominé aux Oscars comme Meilleur second rôle, il finira par remporter la fameuse statuette près de quarante années plus tard. Il enchaine alors pas mal de films, surtout dans les années 80. L'homme aux multi facettes mène parallèlement une vie rangée, et se passionne pour la photographie (il a publié un livre de photos sur les tournages de ses films) et la musique. Il vient d'ailleurs de sortir un album. 

Les années 80-90 nous valent de retrouver ce parfait charmeur dans des rôles très diversifiés, son talent est reconnu avec The Fisher King, réalisé par Terry Gilliam, avec Robin Williams, et son interprétation du Dude de frères Coen dans The Big Lebowski devient culte. Déjà adoubé par le public, il obtient la faveur des critiques pour son interprétation dans Fearless en 1993 (État second), l'une des journalistes écrit à son sujet : "il est probablement l'acteur le plus naturel et le moins soucieux de son image qu'il n'ait jamais existé". Je me souviens bien de ce film où il interprétait un homme qui survit à un crash aérien et se croit soudainement immortel. A noter que le rôle dont il se dit cependant le plus proche est étrangement celui du Dude.


Le succès critique n'est jamais loin, son talent est de nouveau reconnu pour son interprétation dans l'excellent The Contender (Manipulations) en 2000. Jeff Bridges n'appartient à aucune caste, il est éclectique et peut jouer sur tous les registres, on le retrouve ainsi jouant un méchant dans Iron Man, endosser à nouveau le rôle de Flynn dans Tron, the legacy (près de 30 ans après), retrouver les frères Coen pour un rôle de vieux cowboy bourru dans True Grit.

Il remporte enfin la fameuse statuette en 2009 avec Crazy Heart - en interprétant un chanteur de country devenu alcoolique : Otis "Bad" Blake. Ce dernier enchaine les mini concerts dans des bars lorsqu'il croise une jeune journaliste avec qui il va entamer une histoire et retrouver peu à peu le chemin du succès. Jeff Bridges prouve tout son talent dans ce film et peut enfin mettre en avant son don pour la musique.

Bridges est dorénavant une figure incontournable du cinéma américain, il aime le cinéma - tout le cinéma.  J'aime sa désinvolture, sa légèreté, son sourire, son humilité et son humour. N'est-il pas actuellement celui qui danse avec Stephen Colbert sur Get Lucky des Daft Punk ? J'aime son côté rassurant, il me calme, m'apaise - j'aime le suivre dans ses aventures, je n'ai jamais peur à ses côtés !
(NB : si je l'avais connu quand il avait l'âge de cette dernière photo...soupir)

13 septembre 2013

Une place sur la Terre

Hier je suis allée voir Une place sur la Terre avec Benoît Poelvoorde. J'aime beaucoup l'acteur belge, particulièrement dans les rôles sérieux. J'avais lu une critique du film qui mettait en avant le côté "optimistique" de cette histoire croisant le destin de deux dépressifs.

Je me dois d'y apporter une correction : le film est dramatique. J'ignore ce que le journaliste a vu, ou cru voir. Je ne veux pas rentrer dans les détails, j'ai vraiment adoré la première partie du film. La réalisatrice filme les acteurs tout en douceur, on s'éprend des deux protagonistes, on les suit avec bienveillance et on est heureux de les voir à nouveau sourire, aimer la vie. Ils sont très attachants. La caméra filme le visage de Poelvoorde avec tact et j'ai aimé les silences, la place laissée à la musique, les dialogues justes. 





Poelvoorde joue un photographe de talent, Antoine Dumas, dépressif, qui a pour seul ami, le jeune fils d'une voisine et qui passe ses journées à boire, ou à espionner une autre femme, Elena, qui joue sous ses yeux du Chopin et qu'il photographie sans cesse. C'est en l'espionnant un soir qu'il l'a surprend en pleine tentative de suicide, il la sauve et entre dans sa vie. 


J'ai moins aimé la deuxième partie et surtout la fin, j'ai eu l'impression qu'on me la volait.  Comme beaucoup de personnes suicidaires, le personnage d'Elena nous offre une dernière envolée sauvage - magnifique. Même le lieu de son acte est empreint de mysticisme et de grandeur. La deuxième partie m'a aussi dérangée car ayant eu dans ma famille un membre alcoolique, il m'est difficile de suivre le personnage d'Antoine Dumas qui sombre un verre à la main.
 

La deuxième partie est aussi moins réussie techniquement, la réalisatrice est incapable de maintenir le rythme dans la dernière partie. Celle-ci est empreinte d'une tristesse telle que le spectateur déprime, voire s'ennuie, pour tout vous dire un spectateur s'est mis à lire ses mails et moi j'attendais autre chose.


Autre erreur selon moi du scénario, tous les personnages secondaires sont névrosés : la famille d'Elena, les jeunes délinquantes dont elle s'occupe (encore une déception), Matteo qui porte des robes de princesse et n'a donc aucun ami. J'ignore pourquoi mais l'accent mis sur la solitude de l'enfant m'a paru surfaite, sans doute trop de pathos or la seule tristesse des personnages principaux suffisait. La dépression ne s'explique pas uniquement par une famille dysfonctionnelle ou à l'empathie que les personnages ressentent envers des personnes malheureuses, la preuve : le personnage d'Antoine est dépressif sans avoir perdu un être cher au début du film ou parce que le malheur des autres le touche.  




Cependant, je tiens à répéter que les acteurs sont tous formidables, mention spéciale pour Ariane Lebed, qui interprète Elena avec un talent impressionnant. Elle occupe tout entier l'écran. La révélation du film. Benoît Poelvoorde est excellent même si peu attirant dans ce film ! Le petit Matteo lui reproche de ne jamais sourire et il a raison. Le jeune acteur joue très bien le seul ami du photographe dépressif, qui est devenu sa nounou.

Je le répète : la première partie est un petit bijou, la deuxième beaucoup moins. Fort heureusement, je suis allée voir ce film de bonne humeur et le soleil à la sortie m'a redonné la pêche. À éviter donc si vous êtes dans un jour "sans". 
A voir pour les deux acteurs principaux qui m'ont laissé, quelques jours après avoir vu ce film, un tendre souvenir.



Mon verdict :

11 septembre 2013

Et je suis allée en Estonie .. à la plage !

Alors que mes amis ont choisi d'aller découvrir Helsinki (que j'avais déjà visité il y a quelques années), j'ai décidé de faire route vers le sud de l'Estonie, en direction de Pärnu, la station balnéaire la plus célèbre d'Estonie. Tallinn, la capitale, située au nord, possède sa propre plage mais Pärnu offre un lieu unique, une presqu'ile et surtout une plage au sable fin immense.

Comme pour Tallinn, j'ai complètement craqué pour la petite ville de Pärnu et évidemment sa plage ! 28°C, un grand soleil, une nourriture délicieuse (si vous aimez le poisson, les fruits rouges, la rhubarbe et le chocolat).

En route !

05 septembre 2013

My addictions of the week



Au menu cette semaine : Hartley Coeurs à Vif, House of Cards, beignets à la mozarella, Generation War, J.D Salinger (yes !), Héléna Noguerra, Holly Siz, agendas, gommes et crayons, rentrée scolaire..


J'avais eu le nez fin en posant une semaine de vacances ! L'été m'accompagne, je profite de ces jours ensoleillés pour lire, faire du tri dans mes affaires (j'ai mieux préparé mon déménagement que mon emménagement, j'avais rempli les armoires un peu vite). Aujourd'hui, j'ai même pris des photos de mon dressing, enfin rangé !

*  *  *

03 septembre 2013

Tallinn - Estonie la suite !

Suite de mon séjour en Estonie, en photos cette fois-ci.

La capitale de l'Estonie, Tallinn, a donc volé un bout de mon cœur La ville accueille plus de 420 000 habitants, et la vieille ville (Vanalin) est la partie la plus visitée.

J'ai adoré cette ville portuaire, aux couleurs chatoyantes, aux restaurants abordables et excellents, aux vieilles rues étroites, aux bars, aux galeries d'art moderne, aux habitants incroyablement gentils.



Que la visite commence !

02 septembre 2013

Chrysis

C'est amusant de redécouvrir le Montmartre des années folles, à travers les yeux de Chrysis, jeune peintre française et Bogey Lambert, un cowboy américain sortie de la Légion étrangère. C'est par hasard que l'auteur américain, Jim Fergus (auteur de Mille femmes blanches, Marie-Blanche) croise la route de Gabrielle Chrysis Jungbluth. En achetant en Suisse un tableau de ce peintre tombée dans l'oubli, le romancier américain va partir à la découverte de l'histoire extraordinaire de cette jeune artiste française et de son histoire d'amour avec un véritable cowboy américain. 

Jim Fergus a eu de la chance que son épouse repère un tableau signé Chrysis Jungbluth chez un antiquaire suisse. C'est le départ d'une biographie passionnante du "Tout Paris", celui des Années Folles où tout est permis et où l'art trouve une caisse de résonance formidable. En lisant cette biographie romancée, j'ai eu souvent des images en tête et il serait très intéressant de l'adapter au cinéma, même si certaines scènes seraient réservées à un public averti. 

Car la jeune femme, pour l'époque, a décidé d'aller explorer le Montparnasse des boites de nuit, des bordels, et pour mieux le comprendre, elle a même participé à des soirées échangistes d'où son tableau le plus célèbre "Orgie". Gabrielle n'est pas née pauvre, mais dans une famille bourgeoise en province. Son père, militaire de carrière, est peintre amateur. C'est auprès de lui qu'elle apprivoise cet art et c'est avec son consentement qu'elle intègre en 1925 l'Atelier de peinture des élèves femmes de l'école des Beaux-Arts, dirigé à l'époque par Jacques F.Humbert, le professeur de Braque. Cet homme âgé, exigeant, accepte de former des femmes à la peinture, chose rare à l'époque. Il va très vite déceler chez la jeune femme de grandes prédispositions.




A cette époque, rappelons-nous, lorsque Chrysis croise les élèves hommes, ceux-ci la prennent souvent pour un modèle et non une élève. Esprit libre, passionnée, curieuse et très douée, la jeune Gabrielle, devenue Chrysis va vite révéler un talent inouï et bousculer les codes en vigueur. Curieuse, elle va découvrir le Paris souterrain, et devient une grande figure de la vie nocturne, en mêlant plaisir et travail. 

Sa rencontre avec un cowboy du Colorado, au nom extravagant de Bogey Lambert, sera un tournant dans sa vie. Jim Fergus raconte en parallèle le parcours exceptionnel et extraordinaire de ce jeune homme, né dans un ranch au Colorado, qui sous prétexte d'avoir un nom français, décide de s'engager dans la Légion Étrangère. Fait extrêmement rare, il réussit à emmener son cheval Crazy Horse avec lui.  Il deviendra en fait courrier, parcourant les tranchées et sera gravement blessé. Son chemin le mènera en Écosse, à Paris, et à Montparnasse.

Je ne veux pas raconter toute l'histoire, sachez que l'auteur a écrit ce roman dans l'ordre chronologique. Ce choix linéaire m'a un peu surpris car aujourd'hui les romanciers fonctionnent beaucoup au "flashback" mais l'histoire est passionnante. Aussi, même si je ne suis pas tombée amoureuse du style de l'auteur, un peu trop classique il demeure une histoire d'amour magnifique dans un Paris qu'il m'aurait tant donné de connaître ! Quelles vies passionnantes ces deux jeunes gens ont-ils eu !

Mon avis :