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28 novembre 2013

Captain Philipps

J'avais juste entendu que le film s'était classé n°1 au box-office américain, que Tom Hanks était au commande d'un navire de commerce, et Paul Greengrass aux commandes du film. J'avais envie de voir ce film d'action basé sur l'histoire vraie du Capitaine Richard Philipps dont le navire sera attaqué par des pirates somaliens en 2009.

Le titre de mon billet vous dit tout : j'ai adoré le film ! Car à l'histoire véridique déjà en soi extraordinaire est venue s'ajouter une réalisation sans faille de Paul Greengrass, transformant ce film en 2h14 de suspense haletant.

Capitaine de navire, le capitaine Philipps embarque à bord du MV Maersk Alabama, un porte-conteneurs américain à destination de Mombasa au Kenya, avec une étape prévue à Djibouti, dans la corne de l'Afrique. Le capitaine Philipps est informé d'attaques de navires par des pirates somaliens et organise à bord du navire un exercice de défense lorsque de vrais pirates somaliens apparaissent. Un jeu de chasse  s'engage alors entre le navire et leurs aissaillants.
Leur première tentative est un échec, mais pas la seconde.

 
Je ne veux pas raconter toute l'histoire, sachez simplement que la prise d'otages prendra une tournure tout à fait inédite, faisant du capitaine Philipps l'enjeu d'une véritable guerre entre quelques pirates et toute l'armée américaine. J'ai été littéralement happée par la prise d'otages, impossible de dire pourquoi - le cargo est immense, il transporte plus de 17 000 tonnes de biens, dont la moitié des vivres à destination de plusieurs pays d'Afrique. Une vingtaine d'hommes font fonctionner cette énorme machine, mais lorsque 4 pirates abordent le navire, les matelots paniquent - ils ne sont pas armés. Ils tenteront par tous les moyens de résister, et l'intelligence de ces hommes leur permettra en premier d'empêcher le détournement du bateau, puis la prise d'otages de l'ensemble du personnel. Mais l'histoire ne s'arrête pas là.



J'ai tremblé avec eux. Moi qui n'arrive pas à avoir peur avec des films "d'horreur", là j'ai tremblé comme une mouche avec le capitaine Philipps. S'agissant d'une histoire vraie, j'ai été suspendue aux lèvres du capitaine lorsqu'il communique secrètement avec ses matelots ou l'armée américaine. J'ai tremblé avec lui lorsqu'il se retrouve dans le canot de sauvetage avec ces hommes armés poursuivis par une flotte de bateaux militaires.

Je ne peux que remercier en premier le réalisateur, Paul Greengrass, que je connais bien, il a réalisé deux des épisodes de Jason Bourne et les films Vol 93, Bloody Sunday ou Green Zone. Le réalisateur sait donc parfaitement diluer la tension, faire monter celle-ci et transporter le spectateur dans une course-poursuite haletante. Et puis en deuxième, il y a surtout les acteurs. Tous formidables, évidemment il y a Tom Hanks, qui prouve une fois son immense talent (le voir craquer à la fin par exemple) mais les acteurs qui interprètent les pirates sont impressionnants de réalisme. Je tiens à citer particulièrement Barkhad Abdi qui interprète le rôle de Muse ou 'Sac d'os" le chef des pirates.



J'aime aussi le choix du réalisateur de ne pas succomber à une fin à l'américaine, et j'ai même versé une larme avec le Capitaine Philipps.

L'intervention de l'armée américaine, les moyens utilisés, la stratégie utilisée plairont aux fans de films d'action (comme moi) mais le réalisateur, comme dans Green Zone donne aussi la parole aux pirates somaliens pour décrire la situation complexe de leurs pays. Ne cessent-ils pas de se dire "fishermen" (pêcheurs) à qui d'immenses navires viennent voler leurs seules ressources dans les eaux internationales. 

Bref, si vous voulez trembler pendant deux heures, découvrir la marine marchande, la corne de l'Afrique, voir l'armée américaine à l’œuvre, n'hésitez pas une seconde à vous déplacer et les 2h14 passent super vite !

Mon avis :



25 novembre 2013

My addictions of the week



Au menu cette semaine :  Retour de Mad Men, la triste fin de Dexter, Jus de tomate, The Secret (ou The Tall Man), YSL, The fantastic flying books of Mr Morris Lessmore, JR (pas le méchant de Dallas), l'Amour fou, Pierre Bergé, Le souvenir de toi, Brigitte Bardot.
  

24 novembre 2013

A quiet Sunday


Pour les amoureux des livres, je voulais parler d'un petit film animé que j'avais déjà vu mais qui a été diffusé sur Canal + ce mois-ci : The fantastic Flying Books of Mr Morris Lessmore, écrit et réalisé par William Joyce avec Brandon Oldenburg. Ce très joli film a reçu une dizaine de récompenses dont l'Oscar.

L'histoire se passe à la Nouvelle-Orléans, le personnage ressemble énormément au jeune Buster Keaton, amoureux des livres, il est emporté par un ouragan. Il survit et découvre sa ville totalement détruite. Le monde est devenu noir et blanc, lorsqu'il croise dans le ciel une jolie demoiselle qui utilise des livres attachés à des rubans multicolores pour voler. Elle lui envoie un livre qui possède des petites jambes, à l'intérieur le personnage d'Humpty Dumpty d'Alice au Pays des Merveilles - qui le guide vers une bibliothèque abandonnée où les livres sont vivants. Il en devient le gérant. Il sauve de la mort une édition de Jules Verne De la Terre à la Lune en recollant les pages, mais le coeur ne démarre pas. La manière dont il lui redonne vie est particulièrement touchante pour tous les amoureux de la lecture, comme moi !

Le film étant disponible sur Youtube (les auteurs ne s'y sont pas opposés), je vous le propose, il ne dure que quinze petites minutes. Un quart d'heure de bonheur.



Bon dimanche à tous !

20 novembre 2013

Et tous mes amis seront des inconnus

Je ne le cache pas, cette lecture aura été plus que difficile - grandement par ma faute. Je connais de véritables périodes de boulimie livresque mais il m'arrive aussi de traverser des déserts, et le mois d'octobre en fut l'exemple parfait. Impossible de tourner une page.

Malheureusement pour le roman de Larry McMurtry, déjà entamé, je n'ai pas réussi à lire une seule page pendant plus de trois semaines. Entre l'approche de mon départ, et tout le travail que j'ai essayé de faire puis ma maladie (pendant ma semaine de vacances), je n'ai pas pu lire une seule ligne. Fort heureusement, tout est redevenu normal ce week-end. J'avais très envie de lire un roman de Larry McMurtry.

Ayant découvert l'auteur américain à travers son œuvre la plus célèbre (Prix Pulitzer) le roman western Lonesome Dove (lecture dont je ne me suis toujours pas remise), je n'ai pas hésité une seule seconde à emprunter Et tous mes amis seront des inconnus lorsque je l'ai vu dans ma bibliothèque de quartier. J'ignorais à ce moment-là que je mettrai plus d'un mois pour le lire.

Le lecteur suit le parcours initiatique de Danny Deck, jeune écrivain texan des années 60 dont les amours vont le guider du Texas à la Californie, traversant cette période de pleine révolution sexuelle, il fera des rencontres extraordinaires tout en doutant de sa vocation d'écrivain.

Ce roman est l'un des premiers du romancier qui a écrit également La dernière séance (que j'ai hâte de lire) et Tendre passions. Nous sommes ici très loin du western et ce fut sans doute ma première erreur d'essayer de retrouver les grandes plaines et les héros de Lonesome Dove.  J'avoue également que je ne me suis pas non plus passionnée pour le personnage principal, ses doutes existentiels ont fini par me lasser. Ses rencontres féminines finissent toutes très mal, il est incapable de se décider, il le dit lui-même, il s'accommode de tout et a très peu de volonté.

La première partie consacrée à son mariage avec la très belle et froide Sally m'a aussi ennuyée, j'ai largement préféré la dernière partie, j'ignore si l'interruption de ma lecture a joué pour quelque chose. En tout cas, je préfère toujours lire l'écrivain lorsqu'il lance son personnage sur la route, McMurtry est le meilleur pour décrire un voyage et les rencontres "tragi-comiques" qui vont avec, j'avoue que certaines scènes sont uniques (les crues soudaines et son ami qui se déshabille entièrement pour aider des "naufragés de la route", ou lorsqu'il donne sa voiture, etc.) et les descriptions des paysages grandioses du Texas (cet immense ciel sans fin je l'ai vu par moi-même). Mais lorsque le personnage s'installe à San Francisco ou retourne à Houston, je me suis ennuyée à lire ses incessantes réflexions sur l'état amoureux.

J'ai donc été un peu déçue par ce livre, je n'ai sans doute pas su l'apprécier comme ce fut le cas pour Quentin Tarantino qui le cite comme l'un de ses livres préférés et une véritable influence dans son travail et ceux qui trouvent ce roman particulièrement drôle.

Sans doute dans ce roman, y trouve-t-on quelques éléments autobiographiques, McMurtry est né en 1936 au Texas, il avait donc l'âge de son héros et le même métier que lui (écrivain et scénariste). McMurtry a d'ailleurs reçu un Oscar pour le scénario du film Le secret de Brokeback Mountain en 2006.

Sans doute, la raison vient de mon propre état au moment de la lecture. Ce constat ne m'empêche absolument pas de vouloir lire La Dernière Séance et ses autres œuvres. C'est grâce à lui que j'ai voyagé du Texas au Montana avec des merveilleux personnages et des paysages inoubliables dans Lonesome Dove, et pour cela je lui en saurai éternellement reconnaissante.


17 novembre 2013

A quiet Sunday

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Après une superbe journée automnale ensoleillée, les nuages sont revenus - journée entière sous les nuages. J'en profite pour regarder les films ou émissions que je n'ai pas eu le temps de voir pendant la semaine (comme l'excellent reportage d'Envoyé Spécial sur les nouveaux goulags russes ou le Cercle) ou écouter Hey Moon de John Maus.
 
 

 










15 novembre 2013

Inside Llewyn Davis

J'avais très envie de voir, comme beaucoup d'entre vous, la dernière réalisation des frères Coen, Inside Llewyn Davis après sa sortie à Cannes et les critiques dithyrambiques l'entourant. Chaque film des frères Coen est un évènement à part entière. Ethan et Joel ont choisi cette fois-ci de nous faire partager quelques jours dans la vie d'un jeune chanteur folk à New York en 1961, Llewyn Davis. Davis vivote à Greenwich village où il survit de petits boulots et de petits concerts dans les bars le soir, au milieu d'autres chanteurs folk ou adeptes de la toute nouvelle musique à la mode, la pop. Davis ne vit pas de sa musique et doit chaque soir trouver un nouvel endroit pour dormir.

Il ne cesse d'emprunter de l'argent et de se retrouver dans des situations compliquées. A cet état précaire, vient s'ajouter la présence d'un chat roux, Ulysse - sorte de parabole à sa propre vie. Le film suit le chanteur pendant une semaine sous la forme d'une boucle temporelle, en effet on retrouve la première scène à la fin du film. J'ai adoré le jeu de la caméra qui suit le chat puis le personnage dans l'appartement.

Le parcours de Llewyn Davis est inspiré directement de la vie de Dave van Ronk, pygmalion de la scène new yorkaise du début des années 60. Son nom ne vous dit rien? C'est exactement le sujet du film : un chanteur qui reste inconnu et dont les disques de se vendent pas. Les frères Coen ne pouvaient pas ignorer l'autre jeune chanteur de folk qui devint une star mondiale à la même époque : Bob Dylan. Je vous laisserai voir comment ils y font allusion.
Le casting est impeccable, Oscar Isaac choisi pour interpréter Llewyn est parfait, son air désabusé tout le long du film (c'est probablement la pire semaine de sa vie) et fait agréable, il sait parfaitement chanter. Il est très loin de son rôle d'époux sorti de prison dans le film Drive. Il y retrouve d'ailleurs l'actrice Carey Mulligan. John Goodman (mon chouchou), habitué des films Coen est de retour en grande forme comme à son habitude dans le rôle d'un musicien de jazz allergique à la musique folk en vogue. Carey Mulligan et Justin Timberlake campent un couple de jeunes chanteurs pop très proprets, à la limite du ridicule pour ce dernier lorsqu'il chante 1,2,3 Kennedy



Les frères Coen ont choisi l'humour pour se moquer de cette vague pseudo intellectuelle qui surfe en ces années 60, on sourit beaucoup lorsque le héros se rend chez un couple d'amis, des intellectuels new yorkais de l'Upper Manhattan (les propriétaires du fameux chat). Les réalisateurs se moquent aussi des nouvelles chansons pop ou folk à la mode qui frisent le ridicule (les 4 pulls irlandais et la vieille femme).

Garrett Hedlund fait une courte apparence où il ne doit pas dire plus de cinq mots mais son charisme suffit, au vu de son style vestimentaire et capillaire, je l'ai imaginé s'être échappé tout droit du tournage de Sur la Route.

Le talent des frères Coen réside dans les détails : lorsqu'ils filment le chat, chaque scène est parfaitement millimétrée, et comme toute amoureuse des félins, il est difficile de résister au ronron du chat lorsqu'il réveille le chanteur de bon matin. Les réalisateurs ont pu à travers les yeux du chat trouver de nouveaux angles pour filmer la ville.  Ce gif déniché sur Internet en est un excellent exemple. Et je n'ai pas pu m'empêcher de penser au même chat roux vu dans l'excellent film de Blake Edwards, adapté du roman de Truman Capote, Breakfast at Tiffany's.



Beaucoup de gens trouvent qu'il s'agit du meilleur film des frères Coen, et si dans la salle un couple d'anglophones n'a cessé de rire, les spectateurs français sont restés plus en retrait, j'ai ri aussi mais j'ai surtout ressenti de la tristesse pour ce chanteur loser, peut-être était-ce aussi le cas pour les autres spectateurs. Car à l'humour, les Coen ont y a jouté la mélancolie. La reconstitution du New York des années 60 est parfaite, le son, la photographie et les décors sont exemplaires.

Pour ma part, je préfère les frères Coen dans d'autres films comme Fargo ou O'Brother, where are thou ? (à ce sujet, c'est le même parolier pour les deux films, quel talent!).

Finalement, c'est l'arrière goût amer de cette comédie bitter sweet des frères Coen que j'ai retenu, d'où mon opinion assez partagée. Mais ne vous fiez pas à mon seul avis, filez en salle le voir ! Rien que les scènes avec le chat en valent la peine.

Ma note :

12 novembre 2013

My addictions of the week

J'ai été peu présente ces derniers temps sur la blogosphère, me revoilà en meilleure forme et l'esprit plus léger ! J'ai changé d'air, changé de job.

Au programme cette semaine : A suspicious river,  Top of the Lake, Contrée indienne,  M&Ms, Dexter, Envoyé Spécial, L'homme des vallées perdues, The Mist, Shoah, goulag, Elisabeth Moss, le rapport de Brodeck, Faramir, etc.



*  *  *

10 novembre 2013

Nokas (Hold up)


J'ai enfin vu Hold up (titre original : NOKAS, 2010) un film norvégien qui raconte l'histoire vraie du hold up le plus gros de l'histoire norvégienne (51 M de couronnes ou 7 M€), qui a eu lieu le 5 avril 2004 à Stavanger. 

Le film est tourné comme un documentaire, on suit à la minute près plusieurs personnages clés de l'histoire : le capitaine de police, l'un des onze braqueurs, l'une des employées du centre de tri Nokas, centre de collectes des distributeurs de billets. L'histoire est en effet inédite : onze hommes déguisés en hommes du GIGN norvégien attaquent le centre de tri à 8h du matin, les employés à peine arrivés. Ils ont tout prévu en bloquant la sortie du commissariat par un camion en feu et en positionnant deux hommes armés devant la maison. Le hold up doit durer 8' au maximum.


Évidemment rien ne se passe comme prévu - la fenêtre, située à l'arrière du bâtiment, qui devait céder facilement, met plus de dix minutes à craquer, et plusieurs policiers arrivent sur les lieux donnant lieu à un très long échange de tirs.  Une histoire vraie qui en a fait un très bon sujet de film d'action.

Je ne vais pas raconter la fin, juste deux constats :

- un film extrêmement bien réalisé : les angles de vue, les silences, les ralentis, honnêtement j'ai été surprise par la qualité de la réalisation, très moderne, sans chichi, pas de musique, vous entendez chaque détonation, un réalisme dur et froid.  Le réalisateur est connu et a déjà été plusieurs fois récompensés dans des festivals, ses autres films sont Prozac nation, Insomnia - un nom à retenir : Erik Skjoldbjaerg.




J'ignore si c'était volontaire de la part du réalisateur, mais les braqueurs font même référence au film Heat qui selon eux est très éloigné de la réalité. Les réalisations sont proches comme le fait de ne pas ajouter volontairement de musique lors des échanges de tirs ou de ne pas chercher à grossir le trait.

- des réactions humaines incompréhensibles : le film a apparemment été fidèle à la réalité, et là j'ai eu peur. Je crois que je n'ai jamais vu des passants réagir aussi étrangement (c'était avant la terrible tragédie qui a frappé Oslo et Utoya en 2011) - l'attaque a lieu sur la grande place de la ville, et pendant toute la durée du hold up, les passants continuent de passer, ils trouvent normal de voir des hommes du GIGN faire les cent pas, puis échanger des tirs avec des policiers cachés.

La plupart ne s'arrête pas, et leur réaction n'est jamais de rebrousser chemin mais au contraire de marcher ou courir au beau milieu de la place, un cycliste se laisse même prendre en otage presque volontairement. Leur incrédulité, leur confiance totale est vraiment déroutante. Quand un flic crie à une femme de faire demi-tour, elle le regarde comme s'il était fou. Et les policiers sont totalement désordonnés, bon c'est la police municipale, alors face à des hommes puissamment armés, ils font pâle figure mais ils prennent des risques inutiles.
 
Bref, autant j'ai aimé la réalisation, précise, nette et brute autant les réactions humaines m'ont vraiment surprises. Savoir que c'est un fait réel, je me dis aujourd'hui qu'ils ont eu la chance de ne pas avoir plus de victimes, cette même scène transposée aux USA aurait tourné au carnage.

J'ai beaucoup aimé l'acteur
Frode Winther Gunnes qui incarne le braqueur alpha et tous les rôles sont correctement interprétés. J'ai vu le film en v.o comme d'habitude. Je peux donc dire "tak" au réalisateur qui a fait un bon boulot.

Ma note :

07 novembre 2013

Mes lectures automnales (achats !)

http://rjbresnik.files.wordpress.com/2012/07/native_ceremonial_eagle_dancer.jpgSi de temps en temps, vous jetez un œil à mes lectures en cours, vous aurez remarqué que j'ai quelque peu cessé de lire. Je lis par périodes boulimiques, et puis il suffit que je sois préoccupée par autre chose et là mon esprit se bloque. Dernièrement ce fut mon boulot qui m'a pris tout mon temps, puis mon départ annoncé pour un nouveau job, et la semaine dernière une bonne grosse crève... Enfin, mon temps de transport en commun étant devenu ridicule, ce n'est plus une plage horaire réservée à la lecture. Ce long week-end mettra fin, je l'espère, à cette période de sécheresse livresque.

Néanmoins, si vous avez regardé de temps en temps les photos de mes lectures en cours, vous aurez remarqué que j'ai lu à nouveau, mon roman préféré : Franny and Zooey de J.D Salinger. Vous ayant ces derniers temps largement embêté avec la sortie d'un documentaire, puis d'une bibliographie et enfin de romans ou nouvelles de l'écrivain lui-même, j'ai forcément eu envie de retourner rendre visite à sa plus célèbre famille, les Glass. Famille désaxée new-yorkaise que l'auteur affectionnait tant, en lui consacrant plusieurs nouvelles, et qui je l'avoue m'obsède toujours autant !

J'ai donc enchainé avec Raise high the roof beam, carpenters qui a confirmé mon obsession pour cette famille.


En attendant la fameuse suite annoncée, je retrouve avec enchantement les enfants Glass : Seymour et Bud bien entendu et les deux derniers de la fratrie, la troublante Franny et le sublime Zooey (oui c'est un garçon, il s'agit ici du diminutif de Zachary). Logiquement, je devrais vous annoncer l'arrivée d'un prochain billet, mais comme je l'ai déjà dit, j'ai toujours du mal à écrire sur mes romans, films ou musiciens préférés. Mais je vais tenter de le faire, promis !

ACHATS !!!! 

Et puis, j'imagine que cela arrive à d'autres, étant dans ma famille, la plus grosse lectrice, je suis devenue par la force des choses libraire et bibliothécaire - ma mère, ma sœur, mes amis, etc. m'empruntent mes livres, me demandent avis. Bon j'adore ça ! Je ne vous le cache pas ;-p A tel point que mes livres sont lus dorénavant par la famille très éloignée (au revoir cher ouvrage pendant au minimum six mois). Ma mère a même pris l'habitude de découper des articles sur des livres et me les donner pour que je les achète. Se sentant coupable de me faire faire des dépenses, elle m'a gentiment donné quelques billets verts il y a quelques temps. Évidemment, est arrivé ce qui devait arriver : j'ai couru acheter des livres !

Seul bémol : je dois les lire en français, "mes clients" n'étant pas bilingues. Mais qu'importe, je ne vous raconte pas le plaisir ressenti en allant de rayons en rayons, choisir ses livres ! J'étais comme une enfant dans une boulangerie avec une pièce de deux euros à la main ;-p



1/ Craig Johnson - Little Bird - Gallmeister
   
Est-ce un signe ? Trois de mes livres abordent le sujet des "Indiens d'Amérique", suis-je en manque de ces contrées lointaines ? Des Rocheuses ? Des réserves indiennes que j'ai traversées maintes fois ? (le terme "Native American" m'a toujours paru stupide, le mot America ayant été créé par les Européens).

Johnson signe ici le premier volet d'une saga qui met en scène le shérif Walt Longmire dans les vastes plaines du Wyoming. Alors que ce dernier est prêt à rendre les clés, le corps d'un adolescent est découvert. Celui-ci avait condamné avec sursis pour le viol d'une jeune indienne deux ans auparavant, les tensions entre les communautés sont ravivées, forçant ce shérif mélancolique et désabusé à mener l'enquête. 

Les critiques sont dithyrambiques. J'ai donc hâte de le découvrir.


2/ Louise Erdrich - Love Medecine - Le livre de Poche 


Le magazine Elle lui consacre un article pour son dernier livre, la romancière américaine, elle-même amérindienne, et gérante d'une bibliothèque à Minneapolis, signe ici la version définitive de son premier roman (augmentée par ses soins) qui raconte les destins de deux familles indiennes, dans leur réserve du Dakota de 1934 à nos jours.

Hâte de le lire, voici les mots de la grande Toni Morrisson : "Une livre d'une telle beauté qu'on en oublierait presqu'il nous brise le cœur", que dire de plus ?


3/ Dorothy M.Johnson - Contrée indienne - Gallmeister

D'abord, je réalise peu à peu, que j'achète de plus en plus de livre de la maison d'édition Gallmeister, merci à eux de traduire tous ces livres (et ceux de Larry McMurtry) dans leur collection "une autre littérature américaine". 

Le destin de cette femme, née en 1905 (et décédée en 1984) est lui-même exceptionnel, ou plutôt, il me parle, car elle a grandi au Montana, et est allée à l'université de Missoula, devenue au fil des ans, un refuge et un lieu d'enseignement pour de nombreux écrivains. J'ai eu la chance d'aller plusieurs fois dans cette ville et de visiter l'université (soupir). Ici, il s'agit de la publication de onze nouvelles, dont deux jamais traduites, qui racontent les dures lois de l'Ouest. Dorothy M.Johnson n'était pas une John Wayne au féminin, même si l'une de ses nouvelles présente dans ce recueil a été adaptée au cinéma (L'homme qui tua Liberty Valance), elle fut adoptée par la tribu blackfoot (que je connais bien).


4/ Sofi Oksanen - Les vaches de Staline - Le Livre de Poche


Retour en Europe, en Finlande et surtout en Estonie ! Après mon sublime voyage de cet été là-bas, j'ai voulu lire les autres romans de Sofi Oksanen dont j'avais découvert l'excellent Purge (qu'a adoré mon beau-père, autre membre de mon club de lecture). Premier livre de cette jeune romancière finlandaise, d'origine Estonienne, il vient au parfait moment pour moi, ayant eu l'occasion de découvrir en profondeur l'histoire de ce petit pays au Musée de l'Occupation à Tallinn.

Et vous, vous lisez quoi en ce moment ?



03 novembre 2013

A quiet Sunday



Le soleil m'a accompagné ce matin pour m'abandonner de nouveau cet après-midi. J'ai arrêté les médicaments car leurs effets indésirables ont pointé le bout de leur nez, et je suis enfin sortie de chez moi !

J'ai fait les rêves les plus étranges, je me suis achetée un nouveau sac en cuir souple noir et je passe mon temps à regarder des low boots sur le Net.

Demain, premier jour dans mon nouveau job. J'ai préparé mes affaires comme une écolière. Enjouée et incrédule en même temps. Je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qui m'arrive. J'ai encore changé de job ;-)