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27 décembre 2013

Tel père, tel fils

J'ai eu envie de voir ce film après avoir vu des images lors du Festival de Cannes où il a été projeté et a obtenu le Prix du Jury. Tel père, tel fils raconte l'histoire d'un échange de bébés à la maternité qui va venir bouleverser la vie de deux familles japonaises six ans après. Si le thème de l'histoire a déjà été utilisé pour raconter l'histoire véritable de plusieurs familles (américaines ou européennes), le réalisateur japonais Kore-eda Hirokazu offre au spectateur 2 heures d'émotion, de douceur et de pudeur. 

Où un réalisateur occidental sera tenté par le mélodrame, le réalisateur japonais opte pour la pudeur et une certaine rigueur. Le spectateur découvre la famille Nonomiya, une famille bourgeoise, le père Ryota (Masaharu Fukuyama) est un architecte dévoué corps et âme à son employeur, comme tout bon japonais - sa femme Midori (Machiko Ono) élève leur fils unique, Keita (Keita Ninomiya). On comprend qu'elle travaillait dans la même entreprise mais a du abandonner son métier.

L'éducation du petit Keita est traditionnelle dans le sens où "on entend l'éducation japonaise" : peu de temps pour le jeu, l'enfant doit apprendre le piano, et réussir les tests pour entrer dans une école privée. Contactés par l'avocat de l'hôpital où Midori a accouché, ils apprennent que leur fils unique n'est pas leur enfant biologique. Une infirmière les a échangés à la naissance. L'avocat organise alors une rencontre avec l'autre famille, les Saiki, Yudai (Lily Franky) et Yakiri (Yoko Maki), parents de trois enfants dont Ryusei (Shogen Hwang), leur fils ainé.




Parallèlement au règlement des indemnités devant le tribunal, les deux familles, à la demande de l'avocat, se rencontrent et découvrent au fil des mois leurs enfants biologiques. Encouragés par l'avocat de l'hôpital, ils se préparent à "échanger" leurs enfants tant qu'ils sont encore jeunes. Si Ryota semble accepter cette idée, son épouse a beaucoup plus de mal et se rapproche de Yakiri, l'autre mère qui vit le même calvaire. Ryota souhaite récupérer son fils biologique et garder le petit Keita, reprochant aux Saidi leur mode de vie, beaucoup plus simple, et très éloigné du leur. Le père possède une petite droguerie mais préfère jouer avec ses enfants.

Le film suit l'histoire de ces deux familles, les premiers week-end passés ensemble, puis les premiers week-end "de garde partagée", la découverte de "l'autre". Puis vient l'échange et surtout l'après. Le réalisateur a su, au travers de deux familles, extrêmement différentes, évoquer toutes les émotions qui submergent des parents lors de ce genre d'évènement. Il livre également un portrait très intéressant de la société japonaise, une société faite des codes, de règles - si Ryota représente un Japon très traditionnel, où le père se dévoue entièrement à son travail et en oublie femme et enfant, Yudai est beaucoup plus moderne choisissant de privilégier le temps en famille. 

De même, dans une société où exprimer ses émotions en public est très mal vécu, il montre un tsunami vécu de l'intérieur comme je l'ai rarement vu, une dignité à toute épreuve. La relation père-fils va évoluer avec le temps, et le lien du sang, la filiation si importante dans la société japonaise est soudainement mis à mal lorsque Ryota est séparé de Keita.



Les acteurs sont tous formidables, et les deux enfants également - ils sont les seuls à exprimer à voix haute leur incompréhension lors de l'échange. 

Le film est une vraie réussite, une pépite - j'ai tout aimé : le portrait du Japon est extrêmement bien réalisé, comme l'histoire et le jeu des acteurs est subtil, humble et pudique. Un bémol ? Sans doute la répétition intensive de la même musique au piano tout au long du film qui m'a gênée à la toute fin du film (qui pouvait se passer de musique). Le rythme lent du film peut gêner un spectateur habitué à plus de dynamisme.

Le spectateur assiste ici à la rencontre d'un père et d'un fils, la découverte de l'amour paternel. La fin est magnifique. Et encore un grand bravo aux six acteurs principaux, vraiment formidables. On ne peut qu'aimer ces deux familles.

Enfin, si vous voulez voir un bel homme, l'acteur principal, Masaharu Fukuyama est vraiment très agréable à regarder. 

Ma note :  



24 décembre 2013



С Рождеством ! Merry Christmas ! ¡Feliz Navidad   Joyeux Noël !

Que sa hotte soit pleine, le repas chaud comme les cœurs ! Joyeuses fêtes ;)
 
 

19 décembre 2013

My addictions of the week

Les vacances approchent, et le réveillon de Noël aussi ! J'ai hâte d'y être et en même temps, je trouve à chaque fois que ça passe trop vite. Je sais que tout le monde repart en famille et que nos blogs risquent de tourner au ralenti.

Dans la hotte du Père Noël cette semaine : Street Art, Astérix chez les Pictes, La quincaillerie, Jake Gyllenhaal, Clémence Poésy, Idris Elba, Canada, Mad Men, Luther, Know Hope, etc.

Enfin, je ne pouvais pas, ne pas fêter l'anniversaire de... oui vous pensez tous à Brad Pitt, mais c'est aussi celui de Milla Jovovich cette semaine. Ado je trouvais que c'était la plus jolie fille sur terre et j'ai collectionné longtemps toutes ces photos (des centaines). Donc Brad ou Milla ? Bon, allez votons pour Brad (et son Fight Club) ...



17 décembre 2013

Casse-tête chinois

Comme le montrait Yann Barthès dans son petit journal, ce film aura fait l'objet d'une promotion gigantesque avec de nombreuses interviews des acteurs. Je ne m'en plaindrais pas, si je peux ainsi apercevoir Audrey Tautou, qui ne se montre que pour les promos. Le film de Cédric Klapisch, Casse-tête chinois était attendu par tous les fidèles d'Une auberge Espagnole et des Poupées Russes. Fidèle dont je ne fais pas partie, ayant j'en suis presque certaine loupé le second épisode. Étais-je à l'étranger à cette époque ? Tant pis, j'ai pu apprécier ce troisième volet sans souci.

C'est donc dans la Grosse Pomme que l'on retrouve Xavier (Romain Duris), l'éternel ado qui court vers la mairie afin de souscrire un mariage blanc pour pouvoir rester auprès de ses enfants.

Quitté par Wendy,
la mère de ses deux enfants après dix ans d'union, cette dernière ayant trouvé l'amour auprès d'un riche américain, le romancier s'installe à New York. En attendant de trouver un logement abordable, il s'installe chez sa copine Isabelle (Cécile de France) qui a trouvé l'amour en la personne de Ju (Sandrine Holt). Xavier trouve une jeune américaine d'origine chinoise prête à l'épouser pour la carte verte. Entre ce faux mariage, la bataille pour un droit de garde, Xavier croise de nouveau la route de Martine (Audrey Tautou), sa première ex si mes souvenirs sont bons. Séparée (je crois), elle élève seule ses enfants à Paris tout en jonglant avec une carrière à l'internationale. 



Vous l'aurez compris, Xavier entraine le spectateur une nouvelle fois dans les méandres de sa vie sentimentale, de Barcelone à New York en passant par St-Pétersbourg, le romancier continue sa quête du bonheur. Comme je le disais en introduction, je n'ai pas vu le deuxième volet - pourtant j'avais aimé l'auberge espagnole, ayant eu la chance de faire une partie de mes études à l'étranger, j'avais connu cette vie trépidante d'étudiante libre comme l'air. Mais j'ai sans doute vieilli plus vite que les personnages de Klapisch, j'ai donc loupé la suite et je les retrouve à la croisée des chemins.

Je ne suis pas fan du genre pourtant - je suis l'une des rares à n'avoir jamais été fan de la série Friends par exemple, d'ailleurs plus le temps passe, plus je déteste cette série. Je ne suis pas tombée amoureuse de Xavier - probablement parce qu'il possède une dose d'immaturité qui n'a rien de sexy. Je vous avais aussi mentionné (enfin je crois) que je n'ai jamais trouvé Romain Duris sexy. 




Attention je ne remets pas en cause ses talents d'acteur - il sait parfaitement jouer toutes les émotions nécessaire à son personnage, dont la naïveté - très le plus personnel sans doute du personnage, qui à 40 ans continue de tourner en rond. Son personnage court d'ailleurs dans la première et la dernière scène du film, un film en forme de cercle.

J'ai été étonné du choix du réalisateur (était-ce voulu) de choisir comme futur époux de Wendy un américain immense ? Ou alors est-ce que Romain Duris est si petit ? La différence est telle que je me suis posée la question de la volonté du réalisateur de rechercher ici un comique de situation. Car Xavier est minuscule face à John, le riche américain.

J'ai aimé plusieurs choses dans le film, je ne parlerai pas des personnages car je ne suis attachée à aucun d'entre eux, ayant loupé une bonne partie de leurs vies respectives.

J'ai aimé le New York de Klapisch - qui contrairement à une critique lue récemment, est bien le NY d'un New Yorkais - celui qu'on ne vous montrera pas. Comme le Paris d'un français. Lorsqu'un touriste arrive ou un réalisateur hollywoodien veut la filmer, l'habitant ne lui montrera pas Broadway, Central Park, ou Notre-Dame et la Tour Eiffel à Paris.  Klapisch filme donc la ville américaine comme un habitant qui ne montre ici que la facette cachée, la réalité - de Brooklyn à Manhattan où dans ce monde anglo-saxon sensé être logique (les rues en forme d'échiquier), on finit quand même par se perdre - le casse-tête chinois se transpose de la géographie de la ville à la vie de Xavier.

J'ai aimé le joyeux brouhaha des enfants, qui composent avec des adultes plus ou moins déjantés, l'amitié qui soude les personnages sans les rendre non plus trop cons (cf. ma remarque précédente sur Friends). Ici pas de guimauve.
J'ai aimé Martine - enfin, toutes les scènes avec Audrey Tautou - sans doute parce qu'elle force le personnage de Xavier à se poser les bonnes questions, à grandir. Elle sait manier les mots et les silences. Et l'actrice réussit à nous faire rire lors de son rendez-vous avec "Mister Tea", le plus gros producteur de thé en Chine en se lançant dans un discours en chinois épatant.

Je vous ai parlé du reportage réalisé par Canal qui a suivi l'actrice pendant un an - j'ai vu les nombreuses répétitions que l'actrice a fait pour pouvoir réaliser cette scène et j'ai vu les applaudissements des figurants chinois à l'issue de la scène. La tête de Xavier à cet instant-là vaut aussi son pesant d'or. 



Par contre, je n'ai pas accroché au personnage d'Isabelle, interprété par Cécile de France. J'ai trouvé, enfin, que l'actrice grossissait le trait ou alors ai-je oublié le caractère d'Isabelle. Je n'ai rien contre les scènes de sexe (après le film La vie d'Adèle, elles sont toutes simples), je trouve juste le personnage un peu grossier. Je me demande ce que Ju, sa compagne peut lui trouver. J'étais ravie par ailleurs de voir le rôle confié à Sandrine Holt.

Klapisch a eu la bonne idée d'accompagner cette trilogie de la voix off - celle du narrateur, en l'occurrence Xavier et lorsque ce dernier reçoit la visite de plusieurs philosophes, on assiste à des scènes très drôles.

J'ai donc passé un joli moment du côté de New York (ce film m'a décidé à y retourner), même si l'histoire, enfin son dénouement est prévisible, la scène elle-même ressemble à toutes ces histoires d'amour diffusées l'après-midi sur la sixième chaine.

Mais je n'ai pas pu résister à cet échange de regard entre les deux personnages et j'étais heureuse de les voir ensemble à la fin du film.

NB : billet écrit il y a une dizaine de jours mais oublié !
Mon avis :
♥ (♥)

14 décembre 2013

La désolation de Smaug

De retour après un an d'absence, Peter Jackson nous entraine de nouveau dans l'aventure périlleuse de Bilbo Babbins, le Hobbit en route avec ses quatorze compagnons de route (13 nains et Gandalf) pour reprendre le royaume d'Erebor aux mains du terrible dragon Smaug, perdu lors d'une terrible bataille, scène d'ouverture du premier volet de la trilogie de Bilbo, An unexpected Journey diffusé l'an dernier. 

J'avais hâte de connaître la suite des aventures de Bilbo - comme à chaque fois, je me dois de prévenir le lecteur : je suis une grande fan de J.R.R Tolkien et de tous ses romans, je regarde tous les ans religieusement sa première trilogie pendant les fêtes de Noël et je piaille d’impatience entre chaque volet. D'ailleurs, lorsqu'une chaine de télé a eu la bonne idée de les rediffuser il  y a une dizaine de jours, j'étais encore devant mon écran. Mais rien ne vaut un écran de cinéma pour apprécier les paysages toujours plus extraordinaires de la Terre du Milieu.

J'ai donc vu le film en 3D et en anglais. J'ai lu les livres en anglais (il y a une dizaine d'années) aussi j'ai parfois du mal à connaître la traduction française des noms propres. 

Bard (Luke Evans) et Legolas (Orlando Bloom)

Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire, sinon vous dire que l'aventure va prendre une tournure compliquée, Gandalf va devoir abandonner la troupe à l'orée de la forêt de Mirkwood (la forêt noire), une forêt extrêmement dangereuse. La troupe sera attaquée par des bêtes très repoussantes puis capturée par les Elfes de la forêt - avant de pouvoir poursuivre leur quête. Leur objectif ? La troupe doit parvenir jusqu'à à la Lonely Mountain (Montagne solitaire), de l'autre côté du lac et de la ville de Laketown (Lac-ville), où se se trouvait le royaume d'Erebor, septième royaume des Nains, dont Thorin est l'héritier. C'est là que se terre, Smaug le terrible dragon. C'est à Bilbo (le voleur) que revient le rôle d'entrer dans la montagne et de retrouver le joyau de la couronne.

Pour traverser le lac, ils vont s'aider d'un passeur, Bard (Luke Evans) qui va, malgré lui, se retrouver entrainer dans cette épopée. Il représente ici les "hommes", comme Aragorn dans le premier volet. Bard survit difficilement avec ses enfants depuis la chute du Royaume d'Erebor. Plus rien ne sort des mines du royaume et les habitants survivent difficilement.

Cet épisode marque le "retour" (car chronologiquement les aventure de Bilbo ont lieu 60 ans avant celles de Frodo) de certains personnages vus soit dans le premier épisode de la trilogie de Bilbo ou soit dans le Seigneur des Anneaux : Radagast, Thranduil (Lee Pace), Legolas (Orlando Bloom), Azog...

Gandalf les quitte mystérieusement et demande à Radagast, autre magicien (déjà vu dans le premier volet) d'aller avertir Galadriel du grave danger qui les guette et il continue son chemin.


Peter Jackson a choisi de modifier légèrement l'histoire originale, il a ainsi ajouté plusieurs personnages dont un féminin, car il trouvait que les femmes étaient sous-représentées et a ajouté une histoire d'amour. Ce personnage nous permet de découvrir le royaume de Thranduil, roi des Elfes de la Forêt (de Mirkwood) qui n'aime pas les nains et dont le fils n'est autre que Legolas. Meilleur ami d'Aragon dans le Seigneur des Anneaux, on ne connaissait pas son histoire personnelle. Ici,  on entre dans son royaume et on croise à nouveau la route de Thranduil (son père), génialement interprété par Lee Pace (je ne me remets pas de ses cheveux couleur d'or) et celle de Tauriel - sa meilleure amie (Evangeline Lilly) pour qui il développe de sentiments tandis qu'elle s'éprend de Kili, l'une des treize nains (j'ai failli écrire sept!).  J'étais heureuse de retrouver Legolas.

Bon, c'est un peu facile mais je dois l'avouer, mes personnages préférés depuis la première trilogie sont les Elfes. Il me rappelle un peu les Indiens d'Amérique, ils montent à cheval, utilisent des arcs et sont d'incroyables guerriers. J'ignore si Tolkien y a pensé lorsqu'il les a créés. Ici, contrairement à Elrond, Roi de Rivendell (Fondcombe), Thranduil ne pense qu'à défendre son royaume des Orques et refuse d'aider les nains ou les humains.
Mais ne croyez-pas que le film soit aussi gentil que le premier ! Ici, les scènes de bataille sont violentes et l'atmosphère sombre qui entourait les personnages du SdA sont de retour - le film (2h41) est toujours impressionnant dans sa réalisation, les décors, les effets spéciaux, on y croit - les scènes de bataille sont nombreuses. Fini l'atmosphère joyeuse du Shire (comté).

Mais, Peter Jackson n'oublie pas de glisser quelques scènes comiques et de se moquer de la petite troupe. La salle, moi compris, a ri plusieurs fois - la scène des tonneaux est irrésistible.

Je ne suis donc pas objective dans mon avis, sinon que je le préfère largement au premier épisode et que j'ai déjà décidé de retourner le voir pendant les fêtes. 

Apparemment, le dernier épisode (snif snif) sera diffusé pendant l'été 2014 - j'ignore si c'est vrai - ça sera dur de dire adieu à la Terre du Milieu. 

Mon avis :



12 décembre 2013

Ma lettre au Père Noël

Cher Père Noël,

J'ai été très sage cette année. Je te remercie encore pour les beaux cadeaux reçus l'an dernier. Je réalise que beaucoup de mes vœux ont été exaucés.

C'est avec tendresse que je t'envoie cette nouvelle lettre, je sais que tu es très occupé mais je sais que tu tiens à cœur de nous faire plaisir à tous. Ma sœur a déjà envoyé sa lettre, il est donc temps pour moi de faire pareil.

Cette année, j'ai découvert une maison d'édition, Gallmeister, dont je n'ai cessé de parler sur mon blog. Cette maison d'édition propose un choix de livres auxquels je ne peux pas résister, j'ai ainsi pris grand plaisir à lire des western.J''ai donc dressé une liste de livres (tous à moins de 10 euros) dans laquelle tu as, cher Père Noël le droit de piocher. Je serais heureuse avec un seul de ces livres. La première liste en contenait plus de vingt, figures-toi. Je fais donc de gros efforts ;-)



Le sillage de l'oubli de Bruce Machart (Gallmeister)
Les derniers grizzlys de Rick Bass (Gallmeister)
A propos de courage de Tim O'Brien (Gallmeister)
Les bisons de Broken Heart de Dan O'Brien (Folio)
Texasville de Larry McMurtry (Gallmeister)





Toujours dans le monde merveilleux des livres, j'aimerais beaucoup un abonnement au magazine LIRE



Côté musique, comme si je n'avais pas déjà suffisamment de CD ou DVD du Boss, il me faut aussi celui-ci - en plus le titre est plus que parlant: Bruce Springsteen & I.




Et comme on parle de mes obsessions, j'en ai une autre - Marilyn Monroe. Je sais, je possède déjà de nombreux ouvrages sur elle. Les médias ont adoré la Marilyn star, maquillée, habillée de manière sexy, moi je l'ai toujours aimée naturelle, sans maquillage, et ce livre américain me fait de l’œil. 




Cher Père Noël, tu sais aussi que j'avais confié à mes lecteurs (dans un portrait chinois) une de mes particularités : l'impossibilité de porter des montres, si le système entre en contact directement avec ma peau, qui s'explique par un problème de pression sanguine (et pas de sudation comme c'est le cas pour certaines personnes).
Les montres fonctionnent très bien sauf lorsqu'elles sont en contact avec ma peau. Ma tante ayant le même souci, nous avions trouvé des montres en Allemagne dont le bracelet en cuir faisaient obstacle entre la peau et le système, mais après plusieurs années le bracelet a fini par lâcher.

J'ai aussi porté un penditif que j'aime beaucoup, le petit lapin d'Alice au Pays des Merveilles qui cache une montre, mais il consomme les piles à une vitesse supersonique. Enfin, j'en ai marre de devoir sortir mon téléphone portable à chaque fois. Mais voilà que je trouve enfin de nouveau quelques modèles qui me plaisent : 




Pour finir, un gros cadeau (on ne sait jamais) : j'aimerais beaucoup avoir une nouvelle télévision pour y regarder mes films et documentaires préférés (je développe une drôle d'obsession pour Arte et France 5) ... dans ma chambre ! Pour quitter ce canapé et pouvoir m'installer au chaud dans mon lit. Un écran plat de préférence.




Merci Père Noël ! 

signé Electra

09 décembre 2013

Zulu

J'ai vu Zulu et je me suis pris une claque. Et croyez-moi, ça fait du bien, même si le film est sombre, violent et pessimiste, j'ai aimé chaque minute, chaque image. J'en suis ressortie troublée et j'ai beaucoup aimé aller en Afrique du Sud - dans une Afrique du Sud bien réelle - pas celle montrée ces derniers jours où tout serait beau aujourd'hui, loin des années d'apartheid. 

Le réalisateur est français, comme le scénariste, le chef opérateur, pourtant on est très loin de notre pays. En adaptant au cinéma le roman de Caryl Férey, Jérôme Salle a réussi un tour de force : nous emporter en moins de deux heures au sud du continent africain, de la banlieue riche aux townships de Cape Town, et nous faire aimer des personnages qui portent sur leurs épaules les lourds fardeaux de l'histoire de leurs pays.


Car ce qui marque dans ce film, ce n'est pas tant l'histoire à proprement parler, bien qu'effrayante - mais le fantôme de l'apartheid qui plane sur les personnages tout au long du film. Comme l'a dit Mandela à un journaliste étonné de cette violence très prégnante dans la société sud africaine, on ne peut pas effacer toutes ces années d'apartheid en quinze ou vingt ans. Et la génération filmée est celle qui a connu ces années noires et reste profondément marquée. 

07 décembre 2013

My addictions of the week


Au menu cette semaine : Mandiba, Audrey Tautou, Longmire, The Hobbit, Hélène Berr, The Americans, Millenium, Elephanz, etc.
 
Un temps frisquet, mais si ensoleillé qu'on oublie nos oreilles rougies par le froid - on commande un café à emporter, et installées sur les marches du quai de Versailles, on se réchauffe on soleil.

Cette semaine, j'ai été touchée plus que je ne l'aurais cru par le départ de Mandiba. Contente qu'il ne souffre plus, j'ai réalisé qu'il a aura représenté tout un pan de ma vie. J'étais toute gamine lorsque j'ai vu le concert de Wembley, comme près de 900 millions de téléspectateurs à travers le monde ce jour de 1988. Il faisait beau, la chanson de Simple Minds  "Mandela Day" m'a longtemps trottée dans la tête, et surtout je me souviens de l'apparition de cette jeune américaine avec sa guitare et son "Talkin' about revolution", et puis sa libération - sa visite en France, le jour de mon anniversaire. La victoire des Springboks en 1993 vue à la télé avec ma famille. Et son sourire bienveillant. Toujours ce sourire. Un être bon est parti.






04 décembre 2013

Les garçons et Guillaume, à table

Je suis enfin allée voir le film de Guillaume Gallienne, après toutes les critiques dithyrambiques vues ou lues, j'avais hâte de voir "la comédie de l'année". Malheureusement, ce ne fut pas le coup de foudre espéré. Je vais être, sans doute, comme le journal Le Monde, une des rares personnes à ne pas crier au génie. Pourtant j'ai aimé, mais je n'ai pas non plus adoré. Personnellement, j'aime beaucoup Guillaume Gallienne, j'adore son émission culturelle "Ca ne peut pas faire de mal" sur France Inter, cette passion commune pour la littérature - je l'écoute d'ailleurs en podcast. J'ai hâte de le voir interpréter Pierre Bergé sur grand écran dans le biopic sur YSL.

A l'occasion de la sortie de son film, j'ai aussi vu plusieurs émissions qui lui étaient consacrées dont Thé ou Café, et je n'aurais sans doute pas dû. Je m'explique.

Au vu de toutes les critiques, je savais que j'avais mis la barre haute, or il s'agit du premier film de Guillaume Gallienne. Mon billet est mon opinion sur un film - pas sur l'histoire. Je comprends l'engouement pour cette biographie qui est très émouvante et porte en elle un grand message de tolérance, chose qui semble faire défaut dans notre paysage depuis quelque temps.
Je trouve d'ailleurs très courageux de sa part d'aborder son passé au grand, son enfance et adolescence troublés par sa quête d'identité.

Abonnée à son compte Twitter, cela faisait des moi
s que je suivais la progression de son aventure dans le monde du cinéma. Or le résultat est le suivant : j'ai eu l'impression de connaitre déjà toute l'histoire, ce qui a gâché un peu mon plaisir (je savais qu'il y aurait de la danse andalouse par exemple). 






Avant le film, Guillaume Gallienne avait créé une pièce de théâtre où il racontait la même histoire. En l'adaptant au grand écran, il a choisi une forme atypique : se filmer sur une scène de théâtre, puis plonger le spectateur dans une sorte de boite à souvenirs où il interprète son personnage à différentes périodes de sa vie (enfant, ado, jeune adulte) et le rôle de sa mère. Personnellement, j'ai trouvé que la forme choisie (cette alternance entre théâtre et film) m'a finalement empêché d'entrer plus profondément dans cette histoire complexe et passionnante, qui est la recherche de soi.  

Ce "double jeu/je" ne pas pas autorisé à voir finalement le vrai Guillaume, j'avais sans cesse l'impression de voir l'acteur jouer, et j'ai ressenti une certaine distance qui m'a empêché d'être emportée par sa vie, ses émois, ses peurs. J'ai vu l'acteur se mettre en scène. Je n'ai ainsi jamais pu oublier que c'était Guillaume Gallienne fardé qui jouait sa mère, même si je trouve sa performance excellente ou disons plutôt le personnage de sa mère excellent. J'adore le caractère de cette femme qui ne cache jamais ses sentiments. 

Cette omniprésence de l'acteur fait qu'on remarque à peine les autres acteurs, seule la grand-mère jouée par une Françoise Fabian impeccable sort du lot. Les frères sont inexistants, comme le père. Évidemment, il le dit lui-même, il a grandi dans une grande famille bourgeoise où les parents s'occupent très peu de leurs enfants, mais là il s'agit du regard d'un fils, d'un frère sur sa famille et j'ai trouvé qu'à part sa mère - sa famille semblait transparente. Or en vérité, il adore ses frères et son père. 

Je ne dis pas que je me suis ennuyée non plus, j'ai été déstabilisée par ce choix de réalisation : osciller entre scène de théâtre et "souvenirs", ainsi  quand je commençais à m'attacher au Guillaume à 16 ans, il réapparaissait subitement à 40 ans sur scène.




On en parle aussi souvent comme un film "extrêmement drôle", je ne trouve pas que le film soit hilarant, comme je l'entends c'est-à-dire qu'on ne rit pas toutes les trente secondes (ce qui pour moi est la règle du "film comique" :  un enchainement de scènes de plus en plus loufoques) et je ne suis pas la seule, car les autres personnes dans la salle ont ri aux mêmes moments que moi, que je compte sur les doigts d'une main. 

Par contre, lorsqu'on rit c'est génial, car il y a deux ou trois scènes cultes que j'ai savourées avec énormément de plaisir, avec en ordre de préférence : 

- les 3 jours à l'armée, entre les scènes de tests physiques et l'entretien avec un médecin (le seul rôle secondaire qui réussit à chiper la vedette de Guillaume), grand moment.

- la fameuse thalasso en Bavière : deuxième fou rire partagé dans toute la salle, les scènes de massage (et autres soins) sont exquises. Je n'en dirais pas plus, mais j'ai encore le sourire jusqu'aux oreilles en revoyant les images. 

- Sissi l'impératrice, mais j'aurais largement préféré voir cette scène au théâtre. En fait, j'ai beaucoup regretté ne pas l'avoir vu sur scène.

J'ai aussi souri lorsqu'il filme ses années collège en Angleterre, avec une lumière à la David Hamilton, ou avant dans un collège privé où il est le souffre-douleur de ses camarades. Par contre, je n'y retrouve pas l'intensité dramatique de Maurice, qu'a cité M.Beigbeder dans son émission.
Si le film en lui-même ne m'a pas totalement enchanté, il reste l'histoire. Ce film, je l'espère, permettra à beaucoup de personnes, parents ou adolescents de trouver des réponses à leurs questionnements. Le film est très émouvant et met à mal beaucoup de stéréotypes (on associe souvent la gestuelle, la manière de parler ou de s'habiller à une préférence sexuelle par exemple, or ici Guillaume Gallienne prouve le contraire). 

Si je trouve aussi que la fin est un peu bâclée (comme le souligne François Bégaudeau dans le Cercle, il s'en tire avec une explication très œdipienne : une mère castratice qui rêvait d'avoir une fille décide que son petit dernier en sera une, et lui en admiration totale devant elle jouera le jeu), il reste néanmoins de la part de Guillaume Gallienne un témoignage d'amour et tendresse incroyables d'un enfant envers sa famille, très bourgeoise mais aussi très loufoque. 

Ma note :

02 décembre 2013

Contrée indienne de Dorothy M.Johnson

La maison d'édition Gallmeister a lancé une collection intitulée "TOTEM, une autre littérature américaine" en publiant des auteurs méconnus du grand public français mais symboliques de l'histoire américaine.

Ici il s'agit de Contrée indienne, un recueil de nouvelles signé Dorothy M.Johnson en 1953, grande dame de la littérature américaine comme le dit si bien la maison d'édition. Je vous avais parlé de plusieurs achats, celui-ci en faisait partie. Fait du hasard, une virée dans une boutique de livres d'occasion, la couverture d'un livre m'attire. J'ai un doute - l'ai-je déjà ? Mais son prix modique, et ce visage d'indien m'attirent. Me voilà avec un autre exemplaire de Contrée indienne, publié par J.C Lattès en 1986.

La différence entre les deux recueils ? La présence de deux nouvelles inédites, "Cicatrices d'honneur" et "l'incroyant" dans l'édition de la maison Gallmeister. J'ai donc lu les deux livres, en commençant par le plus ancien puis en terminant avec les deux nouvelles inédites.



Le premier recueil de J.C Lattès contient 9 nouvelles identiques à celles de Gallmeister :
- Flamme sur la plaine
- Prairie Kid
- L'exil d'un guerrier
- Retour au fort
- L'homme qui tua Liberty Valance
- La tunique de guerre
- Après la plaine
- Et toujours se moquer du danger
- Un homme nommé cheval


et Une sœur disparue 
Cette nouvelle reçut en 1957 le Spur Award - publiée dans le recueil "The hanging tree" (La colline des potences), elle raconte la tentative de réintégration d'une femme colon, Cynthia Ann Parker qui avait été kidnappée enfant par les Comanches.



Quanah Parker, le dernier Chef Commanche

En lisant les titres, vous aurez peut-être pensé au cinéma et vous avez raison : plusieurs de ses nouvelles furent adaptées avec succès au cinéma : L'homme qui tua Liberty Valance de John Ford avec John Wayne et James Stewart, Un homme nommé Cheval et La colline des potences avec Gary Cooper.

Je ne suis peut-être pas tout à fait objective compte tenu de mon amour pour la culture indienne depuis que je suis enfant, et ayant eu la chance de côtoyer quelque temps ( lorsque j'habitais au Montana) ces tribus, je suis encore plus passionnée.  Je possède déjà de nombreux livres les concernant, et plus particulièrement sur leurs croyances. Toutes passionnantes. J'aimerais beaucoup vous faire partager cette passion.

Je ne vais pas rentrer dans le détail de chaque nouvelle. Sachez juste que le lecteur est plongé dans l'époque mythique de l'Ouest, encore sauvage où les indiens (Cheyennes ou Comanches) sont parfois les héros de ces nouvelles, mais jamais les "méchants grimés des western". La romancière a su très bien restituer cette époque, sa dangerosité et le courage de ces deux peuples, ces colons qui viennent plein d'espoir et ces indiens qui voient leur nation disparaitre.

J'ai particulièrement aimé les nouvelles qui décrivent avec précision les moeurs de ces tribus indiennes, leurs us et coûtumes, leurs croyances - elle ne cherche jamais à diaboliser ou au contraire à magnifier ces peuples. Elle décrit leurs us qui peuvent choquer parfois (lorsque les jeunes se mutilent ou le rituel des scalps, etc.). 






Elle décrit aussi habilement les enlèvements communs à cette époque, femmes, enfants kidnappés par les indiens, parfois échangés contre des chevaux ou des armes. Leur retour difficile à la vie occidentale. La vie difficile de ces tribus en voie de disparition, le dur labeur des femmes. La nouvelle Une sœur disparue est particulièrement touchante, j'ai aussi beaucoup aimé Et toujours se moquer du danger ou Un homme nommé cheval. La nouvelle est bien meilleure que l'adaptation cinématographique.

Cicatrices d'honneur est une nouvelle située plus récemment, lors de la seconde guerre mondiale lorsque de jeunes indiens partent au combat et désirent renouer avec leurs croyances perdues et les rites ancestraux (le passage de l'enfant à l'homme, l'auto-mutilation, etc.).

Jamais Dorothy M.Johnson ne juge-t-elle ses personnages, ni leurs pensées, ni leurs actions - qu'ils soient blancs ou indiens, elle vous relate juste très précisément cette époque. Et moi qui ai grandi en regardant les western devant mon petit écran, j'ai adoré lire ces nouvelles. Comme Kevin Costner, dans Danse avec les loups - elle dresse un portrait très fidèle de la culture indienne. Ce soin apporté à la réalité fera d'elle un membre honoraire de la tribu Blackfoot en 1959.

La bonne nouvelle ? Gallmeister va publier l'an prochain un autre recueil La colline des potences.