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31 décembre 2014

my addictions of the week

Un peu mon état après les repas....

Je vous souhaite à tous un excellent réveillon !

Entre les fêtes, le temps est comme suspendu. Pour ma part, après une journée de diète et deux ou trois balades au soleil (bien emmitouflée), j'en ai profité pour enfiler mon pyjama, dormir, somnoler et regarder un Miziyaki (une première) et quelques films sur Canal +, en plus de mes séries habituelles.

Et bien entendu, j'ai profité de mes cadeaux ;-)  J'espère que les fêtes se sont bien passées chez vous et que le Père Noël ne vous a pas oublié. 

Au programme cette semaine, le dernier de l'année 2014 : Helena Bonham Carter, Pétronille, Longmire, Downton Abbey, Blood, Craig Johnson, cadeaux, Paul Bettany, The first time, In the flesh...


26 décembre 2014

Whiplash

C'est en lisant une critique que j'ai eu envie d'aller découvrir Whiplash au cinéma. Et j'en suis ressortie ravie, mais tout aussi lessivée et fatiguée, que le héros, Andrew, prêt à tout donner pour devenir l'un des meilleurs batteurs de jazz. Damien Chazelle nous offre ici près d'une heure cinquante d'intense émotion, pas de temps mort, le rythme est soutenu et le spectateur voit son rythme cardiaque battre la mesure avec les baguettes du héros. 

L'histoire a en fait commencé à Sundance en 2013, Damien Chazelle y présentait son film dans un format différent, un court-métrage. Remarqué puis récompensé, il décide finalement de sauter le pas et de lui offrir un grand format. Et quelle excellente idée ! 

L'histoire est celle de deux êtres, Andrew (Miles Teller) et Fletcher (J.K Simmons) , tous deux passionnés de jazz et surtout persuadés que les plus grands artistes se sont révélés au prix d'extrêmes efforts : aller plus loin que tout pour réussir. Le jeune Andrew, élève au conservatoire finit par être remarqué par le grand professeur, Fletcher et intègre son groupe. Mais rapidement, il découvre un professeur violent, agressif, impétueux et sadique. Celui-ci ne cesse de le décourager ou de le mettre en compétition avec d'autres batteurs. Il ignore que le jeune homme est lui-même obsédé par la réussite. Le film, tourné presque en huit-clos, observe ainsi le jeune homme devenir obsédé par les répétitions. Whiplash est un des titres de jazz qu'il ne cesse de répéter, jusqu'au sang. Jusqu'à oublier de vivre, il vit ainsi comme un ermite, prêt à tout pour intégrer ce fameux groupe et participer ainsi à des compétitions. Mais le professeur reste fidèle à lui-même, et lorsqu'Andrew obtient une position de titulaire, ce n'est que pour le rabrouer la semaine suivante.



Peu à peu, Andrew perd pied dans ce duel qui ressemble en tout point à un match de boxe - c'est à quoi j'ai pensé en voyant peu à les deux personnages en venir aux mains. Mais le film ne se limite pas à ce combat, c'est d'abord un merveilleux hommage au jazz - et aux musiciens en général, prêt à se donner corps et âme à leur passion. Charlie Parker est le Dieu que le professeur vénère. Et comme le dit Andrew "Mieux vaut mourir, alcoolique et drogué à 34 ans mais à jamais célèbre que riche à 90 ans oublié de tous". 



Damien Chazelle nous présente ici tous les rounds d'un match de boxe, quand le professeur balance son uppercut, que l'élève s'écroule, puisqu'il se relève, et à son tour lui envoie une droite mémorable. Les deux hommes sont tour à tour à terre, mais la passion du jazz les fait se relever pour continuer le combat. Comme Andrew, le spectateur sort lessivé, fatigué, blessé, éreinté mais soulagé et heureux. Parce qu'Andrew, s'il a pris des risques insensés, partage le même objectif que son professeur : le dépassement de soi. Toujours aller plus loin, même si la manière du professeur d'y arriver peut poser questions, au final les deux hommes ont le même amour de l'art, du grand, du meilleur. 

L'autre magie du film, c'est l'instrument : la batterie. C'est mon instrument préféré, je ne sais pas en jouer mais j'ai toujours été admirative, et là quand je vois à quel point en jouer peut être physique, à jouer jusqu'au sang. Je reste bouche bée.



Un film coup de poing, mais qui peut dérouter ceux qui n'aiment pas le jazz ou la batterie, car le film se concentre sur ces scènes de répétitions, ainsi on entend le même titre, over and over again...

Dernier mot : les deux acteurs sont juste parfaits - Miles Teller, que j'avais découvert dans le très beau film, Rabbit Hole en 2011, et J.K Simmons - un habitué du petit écran,qui ici interprète avec virtuosité ce professeur maniaque, violent mais hypnotisant. Une véritable performance. La magie de l'histoire : le réalisateur ignorait que Teller jouait déjà de la batterie (il réalise 70% des scènes et s'est entrainé trois mois avant le tournage), et J.K Simmons avait été chef d'orchestre dans une vie antérieure. 

Mon avis : 


23 décembre 2014

Quand la réalité l'emporte sur le rêve ...

Guilaume Néry, apnéiste, et sa compagne Julie (derrière la caméra) ont réussi un exploit : Ocean Gravity. Le champion de France apnéiste  a réalisé son rêve après avoir découvert cet endroit magique, à Tiputa Rangiroa en Polynésie française. Et il nous l'offre pour Noël !

L'océan est le pendant de l'espace nous raconte-t-il : "l'homme est un satellite où l'océan est le cosmos et le fond de l'océan une planète inconnue".

Il explique ainsi que depuis toujours, il a rêvé de conquérir l'espace : "Toucher le fond de l'océan ou poser le pied sur une planète inconnue représentent deux aventures fascinantes qui ont nourri ma soif d'inconnu. La découverte de cet endroit unique nous a permis de créer une image réelle de la proximité de ces deux univers : l'eau et l'air, l'océan et l'espace". 

Ce film est réalisé sans trucages, Guillaume a profité de la puissance du courant marin qui s'engouffre dans ce lagon pour reproduire ces quelques pas ... 

Comme quoi, il suffit de croire au Père Noël ! 




Bonnes fêtes à toutes et à tous ! 

16 décembre 2014

The Hobbit : The battle of the five armies

Ceux qui suivent mon blog depuis quelque temps savent que je suis tout sauf objective quand on en vient à parler de l'oeuvre de J.R.R Tolkien, et de l'adaptation cinématographique de Peter Jackson. C'est donc très impatiente que je suis allée voir le dernier volet des aventures de la Terre du Milieu. Comme pour les épisodes précédents (et l'oeuvre littéraire), j'ai toujours vu les films en anglais, donc ici ce seront les noms originaux. 

Ce dernier volet reprend lorsque le dragon Smaug s'échappe et s'attaque à la ville de Laketown, le dragon tue des centaines d'hommes et enfants. Le Bard (Luke Evans) et sa famille, accompagné de quatre nains et de l'Elf Taurie (Evangeline Lily) l fuient vers la Montagne sacrée, Le Royaume d'Erebor, où Thorin (Richard Armitage), le Nain successeur au trône, a pris possession de l'or. 

Accompagné des autres nains et du Hobbit Bilbo (Martin Freeman), Thorin Oakenshield cherche obstinément à remettre la main sur l'Arkenstone, la pierre précieuse. Lorsqu'ils voient les hommes de Laketown s'approcher, il ordonne à ses hommes de détruire le pont et ainsi s'enferme à l'intérieur. Le Roi étrangement obsédé par l'or (les effets sont semblables à celui qui porte l'anneau) en oublie totalement sa promesse faite au Bard d'en verser une partie au peuple de Laketown. Arrivent alors Thranduil (Lee Pace), le Roi Elfe sylvestre et son armée, venu également chercher sa part d'or, et Dain, le cousin de Thorin venu avec une armée de nains prêter mains fortes à sa famille et défendre son Royaume.



Alors que ces trois peuples sont prêts à se faire la guerre pour leur part du butin, Azog et les Orques  préparent leur attaque sur Erebor - une attaque menée sur plusieurs fronts avec des Orques et des Goblins sur un autre front, voici comment naît la bataille des 5 armées....

Peter Jackson a adapté librement l'oeuvre de Tolkien : la présence de Legolas ou l'invention pure et simple du personnage de Tauriel, la personnalité trouble de Thranduil et puis cet épisode, le dernier, particulièrement sombre. Il joue aussi avec la chronologie, car les 60 ans qui sont censés séparer cette bataille du Seigneur des Anneaux fait le lien lorsqu'à la fin Legolas part en mission. 

Nota bene : lorsque son père, Thranduil lui dit d'aller à la recherche du Strider, des adolescents assis à mes côtés ont été incapables de devenir qu'il s'agissait d'Aragorn!



Mais je le remercie d'avoir conservé ici l'essence de Tolkien : nous ne sommes pas à Disneyland - même si nous apprécions tous l'humour distillé ci et là (comme lorsqu'on décrit les nains) et si nous aimons tous le Shire et les Hobbit, comme nous aimons nous promener dans le Shire ou rêver devant la magnificence des Elfes, il en reste que l'oeuvre de Tolkien traduit la lutte du bien contre le mal. Rappelez-vous : il a écrit ses romans pendant plus de douze ans et pendant la seconde guerre mondiale. Ce dernier volet illustre parfaitement l'époque qu'il traversait : comment des peuples qui ne s'aiment pas finissent par s'unir pour lutter ensemble contre un ennemi commun, le Mal. Etrangement et malheureusement, cette histoire a encore de l'écho aujourd'hui dans le lutte mondiale contre le terrorisme.



Je veux être honnête :  80% du film est consacré à la guerre, celle menée par Bard contre Smaug le dragon, puis celle des Nains, des Hommes et des Elfes menée contre le Mal incarné par l'Orque Azog, magnifiquement effrayant.

Donc n'allez pas voir ce film comme un conte pour enfants, ou un dessin animé signé Disney, car vous ressortirez déçu et choqué par les nombreuses scènes de combats. Ce que j'ai aimé, comme toujours (en relisant mes billets précédents, j'en parlais déjà) c'est Thranduil, interprété magnifiquement par Lee Pace - le personnage, ici froid et égoïste (contrairement au livre) impose par sa grandeur et sa combativité. Et que dire de son armée ?! Mes scènes préférées sont toujours celles des batailles menées par les Elfes, leurs mouvements sont de véritables chorégraphies. Et je m'extasie toujours devant les costumes, le travail est extraordinaire. J'avoue sans détour qu'il s'agit ici de mon personnage préféré. 

Si je reconnais que les personnages ici restent plus superficiels que dans la première trilogie, et les dialogues parfois maladroits (ici la morale est sauvegardée : l'amour, l'amitié), il n'empêche qu'on suit avec plaisir les aventures de tous les personnages. Je me souviens d'une scène en particulier où Legolas combat un Orque et saute sur des marches, le public (moi inclus) n'a pu s'empêcher de rire. Alors, oui le film souffre d'imperfections mais je lui pardonne !

Martin Short interprète avec talent le Hobbit Bilbo qui va vivre ici des moments intenses auprès des nains, en particulier de Thorin et de son ami, Gandalf the Grey. J'ai été heureuse de retrouver Legolas (toujours aussi jeune cet Orlando Bloom) et de parcourir à nouveau les paysages extraordinaires de la Nouvelle-Zélande.  Et puis ne gâchons pas notre plaisir, les scènes dans le Shire sont belles et bien là comme dans le premier volet (cf. mon billet).



C'est donc un au revoir, pas à un adieu ! Noël approche et je compte bien revoir comme chaque année la trilogie du Seigneur des Anneaux et puis surtout me replonger dans l'oeuvre de J.R.R Tolkien.

Mon avis :  


12 décembre 2014

My addictions of the week



Au menu cette semaine : Matthew McFadyen, Homeland, rhubarbe, Little Dorrit, Luke, L'inconnu du Lac, Le transperceneige, Longmire, Una mattina des Intouchables, la Nouvelle Star, etc.


09 décembre 2014

Hunger Games : Mockingjay - Part 1 (la révolte)

Il est rare que j'aille voir un film si longtemps après sa sortie au cinéma, mais j'avoue que j'ai beaucoup hésité suite aux nombreuses critiques négatives qui entourent la sortie du troisième volet des Hunger Games : Mockingjay (le geai moqueur) - Part1 (vf. La révolte). J'étais même pratiquement certaine de ne pas le voir. 

J'avais vu le premier volet des aventures de Katniss et de Peeta au cinéma, puis le second sur Canal+, que j'ai moins apprécié (je vous en ai parlé ici). Je ne suis donc pas fan mais la curiosité m'aura finalement poussé à franchir la porte de mon cinéma. Et bizarrement, j'en ressors plutôt satisfaite, loin de me reconnaître dans les avis très négatifs de nombreux internautes. 

Faut-il avoir lu les livres ou être fan de la série pour être aussi en colère contre ce troisième volet ? Si Hollywood a choisi de diviser en deux films la troisième partie, il y a sûrement une raison pécuniaire mais après avoir vu ce film, je n'aurais peut-être pas apprécié de voir un seul film durer 3 heures et mal construit. Je ne sais pas.

Nous retrouvons Katniss (Jennifer Lawrence) dans le district n°13, le n°12 ayant été totalement détruit. Katniss a détruit les jeux et le Président Snow veut lui faire payer son audace. Katniss retrouve les siens, sa mère, sa sœur, ainsi que Gale. Elle rencontre la Présidente du District, Coin (Julianne Moore). Cette dernière, entourée de Plutarch (Philip Seymour Hoffman) et de Gobbs (Mahershala Ali) commandant de l'armée, ont trouvé refuge dans les abris souterrains. La vie s'organise entre les civils et les volontaires qui souhaitent combattre l'armée du capitol. Katniss y retrouve Finnick, un autre tribut mais découvre que Peeta, Annie et Johanna sont prisonniers du Président Snow.  


Symbole de cette révolution en marche, Coin souhaite ardemment que Katniss en devienne le porte-parole (en jouant dans des vidéos de propagande) mais celle-ci souffre d'être séparée de Peeta. En découvrant avec horreur les ruines du district n°12 et les milliers de corps brûlés, la jeune femme accepte, Mockingjay (le geai moqueur) devient ainsi le symbole aux yeux de milliers de civils. A contratrio, le Président Snow diffuse des interviews de Peeta qui condamne cette révolte, composée selon lui de criminels. Les deux vainqueurs vont ainsi s'affronter par vidéos interposées tandis que Snow continue de s'attaquer sans relâche aux districts. La résistance s'organise...

Que dire? Ici évidemment point de jeux, Katniss y a mis fin et il est clair en entendant les discours que les jeux sont condamnés pour leur atrocité (faire s'entretuer des innocents). Mais le suspense est là, celui de la guerre qui guette, ainsi lorsque les bombardements reprennent, j'ai pensé à la seconde guerre mondiale lorsque les habitants allaient aussi se réfugier dans les tunnels. Et puis l'angoisse de Katniss qui a trop peur de ne plus revoir Peeta et qui doit avouer ses sentiments.


Alors, oui j'avoue le film souffre de quelques longueurs et parfois d'un léger surplus de guimauve, j'entends par là, que certaines scènes sont supposées nous faire verser une larme ou deux et y vont un peu fort dans le sentimentalisme - sans doute un peu trop pour les européens que nous sommes. Katniss est dans toutes les scènes du film tandis que Peeta n'apparaît pas plus de cinq minutes. Ce qui peut évidemment frustrer les fans, pas moi, car je n'ai jamais aimé Peeta. Aussi, ce volet me plaît car le film ne nous inflige pas encore un énième jeu avec le dialogue sempiternel de "moi je dois mourir et lui doit vivre, le je t'aime moi non plus". Sans doute ai-je du mal avec une romance plus destinée à des adolescents.

Je ne veux pas être méchante, mais dans cet opus, Peeta n'est pas plus grand qu'un Hobbit et Katniss n'a jamais autant été musclée. Je ne les ai jamais trouvés (en tant qu'acteurs) bien accordés. Quant à Gale (Liam Hemsworth), il est presque invisible.


Si j'ai finalement apprécié le film, c'est en grande partie liée à d'autres personnage secondaires, j'ai une pensée particulière pour Philip Seymour Hoffman, décédé depuis, et j'aime toujours autant voir Woody Harrelson, et le personnage d'Effie, qui a perdu ici tout son strass est assez touchant. Les nouveaux personnages, comme Cressida (Natalie Dormer, Les Tudors, vous vous souvenez?) trouvent aussi leur place facilement et le scénario tient la route.

Ma scène préférée reste celle des bûcherons dans la forêt (je ne dirai rien de plus). Mais sinon, si le film est d'un rythme plus lent, il laisse entendre la révolte gronder et j'aime sentir la tension monter. La scène finale m'aura quelque peu déçue (mon billet vous explique pourquoi).

Donc, au final, je ressors avec une impression plutôt positive du film. Et j'ai hâte de voir la suite.

Mon avis :   

05 décembre 2014

Transformeurs - édition 2014 à Nantes

Le nom peut faire sourire mais les Transformeurs sont de retour à Nantes. L'association regroupe un collectif de créateurs qui veulent rendre accessible le recyclage artistique à tous. On appelle ça de l'upcycling. L'évènement est unique car pendant 3 jours on assiste à un véritable atelier où les créateurs créent sur place leurs œuvres originales et les mettent en vente entre 1 et 300 € sur leur propre stand. L'association  souhaite sensibiliser tous les publics à la création artistique du recyclage des déchets domestiques ou industriels : comment faire du beau avec du recyclé ?

Une fois transformés, ces déchets retrouvent une nouvelle vie sous la forme d’œuvres originales : installations artistiques et sonores, mobilier, luminaires, objets de décoration, compositions graphiques, etc.  

La manifestation pourra accueillir environ 60 créateurs qui devront, regroupés en équipes composées de 2 à 5 personnes, travailler in situ pendant 3 jours, du vendredi au dimanche. Le principe est le suivant : respecter le jeu du détournement et de la création d'objets.
 




Toutes les compositions des œuvres doivent intégrer en priorité des objets et éléments récupérés et fournis par l'organisation (tous types de matériaux : métal, bois, plastique, verre, tissu, etc.) tels que du mobilier, de l'électroménager, de la carrosserie, jouets, etc.
Pour ma part, je trouve ça génial car je serais totalement incapable de créer quelque chose, enfin sans doute que si, mais totalement inutile ;-)

Si vous voulez faire votre curieux ou même acheter une oeuvre d'art, n'hésitez pas ! Pour ma part à l'approche de Noël, j'aime l'idée d'un cadeau original.


Créatrice : Valérie Menuet






Transformeurs

Lieu de réalisation : Halles Alstom, rue Lanoué Bras de fer,
quartier de la création sur l'ïle de Nantes.
Date : les 12, 13 et 14 décembre 2014
Ouverture au public :  
- vendredi 12 décembre : de 18h30 à 22h00
- samedi 13 décembre : de 10h00 à minuit
- dimanche 14 décembre : de 10h00 à 20h00
Entrée libre à la casquette
Bars et restauration sur place / ateliers pour les enfants 

 

04 décembre 2014

Nightcrawler (Night Call)

En allant voir le dernier film avec Jake Gyllenhaal, Nightcrawler (traduit Night Call en fr.) je ne m'attendais pas à retrouver l'acteur aussi amaigri et enlaidi. J'avoue sans détour que les premières minutes du film furent assez difficiles. Les joues creusées, les yeux globuleux, les cheveux gras et d'énormes sourcils, Jake n'est pas beau à voir. Mais il nous livre une performance hors du commun dans un film totalement à part.

Ce thriller vous offre une autre facette de la ville de Los Angeles : celle de la nuit, où les gens montrent leurs vrais visages, celui de Lou Bloom (Gyllenhaal) en l'occurrence. Petit trafiquant de matériaux volés (cuivre, laiton, etc.), il vivote à la recherche d'un job qui fera de lui un homme puissant et riche. Solitaire, il réside dans un appartement où seule une plante verte l'accompagne et dont il prend soin de manière obsessionnelle. 

Témoin d'un accident de voiture la nuit, il se découvre par hasard un nouveau métier qui paie bien : caméraman free lance chargé de filmer la nuit les accidents, incendies, crimes ou autres situations dramatiques, toujours à la recherche de "l'image" qui sera utilisée à la Une de la chaine locale d'infos le matin suivant. 

Très vite, il apprend à décoder les termes utilisés par la police et à se déplacer à toute allure la nuit à la recherche du prochain scoop. Lorsqu'il réussit à filmer de près la victime d'un meurtre, il décroche son premier contrat et se met dans la poche la directrice de la chaine TV locale, Nina (René Russo). Cette dernière en veut toujours plus : toujours plus de sang, de drame, de tension. Sans le savoir, elle alimente peu à peu la folie de cet homme. 



Car elle ignore que l'homme qui lui apporte de plus en plus d'images sordides est un dangereux sociopathe. Lou Bloom est prêt à tout pour réussir, vraiment prêt à tout. Pour lui, chaque sirène de police est une chance de gagner plus. Mégalomane, il engage un assistant Rick (Riz Ahmed, formidable) dans sa toute nouvelle société de production. Celui-ci à la recherche d'argent accepte de le suivre dans sa quête de reconnaissance et de succès au détriment de la vie des gens. Le personnage de Rick ne fait qu'accentuer chez le spectateur la réalité de la dangerosité de Bloom. Toujours à la recherche d'images chocs, il s'introduit chez les victimes, maquille les scènes de crimes avant l'arrivée de la police... Chaque appel au central accentue chez lui une sorte de frénésie maladive

L'ivresse du succès le gagne peu à peu et il finit par plonger dans la noirceur infinie de la nuit et entrainer tous ceux qui le suivent, le spectateur compris.





Que dire de plus ? Sans trahir l'histoire. Je n'ai jamais autant ressenti de malaise envers un personnage, qui plus est, le héros de l'histoire. Impossible de lui trouver une quelconque affinité. Son égocentrisme, sa froideur et son incapacité à ressentir la moindre empathie font de lui un être qu'il est impossible d'aimer, mais la spectatrice que je suis était comme aimantée à cet homme particulièrement dérangeant. 

Je me souviens avoir ressenti un profond malaise, car contrairement à d'autres films où la morale et le bien reprennent le dessus, ici le film va jusqu'au bout, rien ne semble pouvoir l'arrêter. Mais en même temps, je ressors de cette salle en ayant aimé ce film, ironique, non ? Mais, je suis certaine que sentiment était totalement voulu et orchestré par Dan Gilroy (réalisateur et scénariste du film). 

Et si le spectateur tente, comme moi de se raccrocher à un autre personnage, qu'il voit comme une victime collatérale de l'obsession de Lou Bloom, il va aussi déchanter. Ici point de salut. Tous des salauds.




Le plus dérangeant est sans doute la logorrhée de Lou Bloom. Ce dernier, se croyant nettement supérieur aux autres se voit comme un manageur hors pair pour Rick et ,si parfois son discours moralisateur peut faire sourire, il finit par trahir les signes de sa maladie : son caractère obsessionnel et surtout son incapacité à communiquer avec les autres. 

Alors, j'ai croisé et décroisé les jambes, écarquillé les yeux et je me suis enfoncée un peu plus dans mon fauteuil. J'ai presque émis un "ouf" de soulagement lorsque le film a pris fin. J'en retiens un sombre portrait de la société actuelle, d'une société vampirique qui redemande sans cesse plus de sang.

Et surtout je retiens une performance exceptionnelle de Jake Gyllenhaal, qui m'avait déjà interpelé dans les rôles sombres comme Prisoners ou Brothers et prouve ici tout son talent. Je ne regrette donc pas d'avoir parié sur lui et de l'avoir introduit à mon Hall of Fame personnel (Sir Jake Gyllenhaal). Nul doute qu'il sera sur la liste des nominés aux prochaines cérémonies.

Si le film souffre parfois d'un manque de souffle, il n'en reste que le personnage de Lou Bloom vaut à lui seul le détour.

Mon avis : 

02 décembre 2014

Les Arches (suite du road trip aux USA)

Arches National Park - Copyright 
 
Ce road trip est déjà le quatrième que j'entame dans l'Ouest américain, car il me manquait encore à mon arc deux parcs, The Arches National Park et Monument Valley (à suivre dans un prochain billet). Nous avons donc repris la route pour visiter ce qui reste un de mes meilleurs souvenirs de ce voyage. J'en ai pris plein les yeux ! 

Vous êtes partants ? En route !

La direction : Moab, Utah.  Le nom vous parle sûrement. La toute petite ville, nichée dans une vallée, accueille chaque année des milliers de touristes venus découvrir un des plus beaux parcs nationaux américains, en voiture, à pied ou à vélo. Je parle ici des fous du vélos venus tenter le diable car il y a fait très très chaud, ainsi même fin septembre, la température dépassait les 40°C.