!-- Font Awesome -->

25 février 2015

Birdman

J'ai donc attendu le jour de sa sortie en salles pour aller voir Birdman, or the unexpected virtue of innocence (Birdman, ou la surprenante vertu de l'innocence), tout juste oscarisé (meilleur film et meilleur réalisateur entre autres). Je n'ai vu de ce film que les extraits diffusés lors des Oscars (pour l'Oscar du meilleur film, du meilleur acteur et du meilleur second rôle féminin et masculin). 

Que dire de ce film ? J'ai découvert un véritable ovni dans la sphère hollywoodienne, film sur lequel je n'aurais jamais parié sur pour les Oscars si je l'avais vu avant le 22 février. Pourtant je connais le travail d'Alejandro G. Iñárritu avec 21 grams, Babel, Biutiful. 

L'acteur Riggan Thomson (Michael Keaton) a connu la gloire il y a vingtaine d'années en incarnant à trois reprises le super héros Birdman. Mais si ce rôle lui a apporté la popularité et beaucoup d'argent en son temps, il l'a aussi à jamais enfermé dans son costume de sauveur et depuis personne ne s'intéresse à l'acteur, Riggan Thomson. Thomson décide alors de se lancer un défi personnel en adaptant, en produisant et en réalisant avec son meilleur ami et avocat Jake (Zach Gafianakis) le roman de Raymond Carver, What we talk about when we talk about Love à Broadway.  L'acteur mise tout ici : sa carrière (ce qu'il en reste), sa réputation et son argent. L'homme s'est entouré de sa fille, Sam (Emma Stone) comme assistante et d'acteurs talentueux dont Lesley (Naomi Watts). Il a du à la dernière minute de la générale recruter en urgence son petit ami Mike (Edward Norton), un célèbre acteur égocentrique qui va venir bouleverser le projet déjà fragile de Riggan. 

Je ne vais pas vous raconter le film, sachez qu'avant la première, les acteurs vont répéter sous forme de générale (en présence du public) à trois reprises, et qu'à chaque fois, quelque chose d'imprévu se passe, mettant à rude épreuve les nerfs de Riggan.

Le réalisateur a opté pour une réalisation musclée, rythmée par la musique continue d'un joueur de jazz à la batterie dont le son bat à l'unisson avec le coeur de Riggan. Le spectateur suit chaque mouvement dans les dédales des coulisses.

Le film offre une ambiance électrique,  avec une caméra presque portée à l'épaule et une série de gros plans sur les visages et expressions des acteurs. Le rythme est particulièrement soutenu. Le réalisateur mexicain veut que le spectateur ressente la même pression qui pèse sur les épaules du frêle Riggan. 



Alejandro G. Iñárritu filme des acteurs jouant des acteurs interprétant des personnages sur scène. Une boîte dans une boîte dans une boîte. Un pari de metteur en scène et un plaisir intense pour l'amoureuse du cinéma que je suis. J'ai ainsi ressenti un vrai plaisir en voyant  Riggan et Mike répéter une scène cruciale de la pièce et faire varier leur jeu. Edward Norton est impressionnant. 

Le réalisateur mexicain affectionne particulièrement le lyrisme, je me souviens vraiment du film 21 grams et le réalisateur confie à Riggan une aura particulière lorsqu'il se laisse porter par son passé. Obsédé par son personnage de Birdman qui l'a presque fait disparaître, Riggan entend constamment ce dernier lui parler et dans ces moments Riggan peut, rien que par la pensée, déplacer des objets et même s'envoler. 

Je n'en dirais pas plus sur le film qui je l'avoue, m'a déstabilisé troublé. Je ne m'y attendais pas. 

Je souhaite cependant revenir sur plusieurs points, en premier le jeu des acteurs qui est impressionnant. Dans mes pronostics sur les Oscars, j'avais choisi Keaton plus par défi (je me doutais que Redmayne ou Cumberbatch allait rafler la mise), et j'avais opté pour Edward Norton comme meilleur second rôle, car j'ai toujours adoré l'acteur. Je n'avais pas pensé à Emma Stone. 

Aujourd'hui, après avoir vu le film, j'aurais décerné aux trois sans hésitation une récompense. Peut-être pas la récompense suprême mais honnêtement, j'ai adoré les voir sur scène. Edward Norton est immense, cet homme est non seulement un acteur formidable mais il occupe à lui seul la scène. Il faut donc être sacrément bon face à un tel charisme. J'adore sa voix, son physique - et face à lui, un Michael Keaton en grande forme, qui prouve ici, comme son personnage qu'il peut faire son come-back, fracassant - et qu'il possède toujours ce visage double (ange/démon). 
Enfin, Emma Stone est un petit bout de femme épatant, elle arrive à tenir tête à ces deux hommes et à s'imposer.



Naomi Watts est aussi excellente comme Zach Gafianakis, que j'ai aimé enfin voir dans un rôle "normal" loin de son personnage de la série Very Bad Trip.  

En second point, si l'histoire est fortement imprégnée de lyrisme ce qui peut rebuter certains spectateurs, elle est aussi sacrément drôle. J'ai beaucoup ri - à noter qu'au début, j'ai vu que certains spectateurs, sans doute un peu déstabilisés, hésitaient à faire de même puis rapidement la salle a suivi. Ces situations comiques permettent de relâcher un peu la tension ambiante.

Car tension il y a - ainsi le réalisateur a choisi de ne jamais laisser le spectateur souffler. 

Une autre lecture du film porte sur le cinéma en général, et les acteurs. Lorsque Riggan cherche un remplaçant, il réalise que tous les acteurs qu'il a en tête jouent également des supers héros (on voit même Downey Jr à l'écran dont il se moque ou Renner, un Avenger...). Les acteurs ne sont plus que des personnages de dessins animés. 

Que dire de cette parabole avec la propre carrière de Michael Keaton qui après avoir enfilé le costume de Batman (de Tim Burton) a connu lui aussi un long passage à vide et retrouve ici une reconnaissance avec sa nomination aux Oscars ?



Si Hollywood n'est pas épargné,  le film propose une critique sévère de Broadway, et de ce cercle élitiste qui condamne les films à gros budgets de fait. Un des meilleurs moments du film, selon moi, est la joute verbale entre le personnage de Riggan et la critique la plus célèbre de Broadway, journaliste au NY Times. 

Evidemment, je suis me posée la question : comment Hollywood peut-elle décerner la statuette dorée à un film qui compare les productions hollywoodiennes à de la lie? Bonne question. Sans doute parce qu'au final, le film ne montre ici que deux versants d'une même montagne sans donner tort ni raison à l'un ou à l'autre. 



Ce film m'aura marqué mais je lui ai cependant trouvé quelques points rédhibitoires dont je tiens à parler : 
- le choix du réalisateur d'imposer de manière continue au spectateur la musique de jazz (à la batterie) pendant toute la durée du film (excepté à quelques moments précis, trop rares à mon goût). C'est sans doute ma faute, mais pendant les dix premières minutes du film, j'ai eu l'étrange impression de croire que le personnage du film Whiplash (joué par Miles Teller) avait été par magie transporté dans une loge voisine à celle de Riggan. 

- le film dure 2 heures et j'ai trouvé que s'il exploite certaines pistes, il n'allait pas jusqu'au bout. Je ne sais pas trop comment l'expliquer, je ne me suis pas ennuyée, le rythme est soutenu mais j'ai quand même décroché à une ou deux reprises, ce qui m'arrive rarement au cinéma. 

En conclusion, j'ai donc été surprise et déroutée par l'histoire, le rythme et la musique mais j'aime ça et je retiens surtout le magnifique jeu des acteurs, leurs joutes verbales, leur intensité et le lyrisme du film - avec ces magnifiques scènes où Riggan vole. 

Et puis toujours New York, filmée magnifiquement par le réalisateur mexicain. 

Mon avis : ♥(♥)


24 février 2015

Mes indispensables de voyage


Après avoir voyagé sur quatre continents, et passé des heures interminables en avion (souvent seule), j'adore ce moment si spécial qu'est la préparation de mon sac de voyage. Pas la valise qui ira en soute, mais le sac qui me suit en cabine. J'ai en fait pratiquement toujours deux sacs : celui qui m'accompagnera quotidiennement et mon vieux sac à dos. Il est vieux mais solide et apparemment adore voyager à travers le monde. 

Le fait d'avoir énormément voyager seule a sans doute joué sur la préparation de "mes indispensables", entre le temps du ou des vols à proprement parler et celui passé en escale, on finit par bien connaître ses besoins et la liste est pratiquement exhaustive. Mine de rien, je ne le regrette pas car pour mon dernier voyage, cette fois-ci accompagnée, j'ai pu dépanné ma petite sœur à plusieurs reprises.

Aujourd'hui nous sommes nombreux à prendre l'avion, et si le vol n’excède pas quelques heures (4 ou 5), nos besoins sont limités mais quand on enchaine plusieurs vols, dont certains dépassent la dizaine d'heures, et qu'on voyage seul(e), là on comprend vite que certains objets sont pratiquement indispensables. J'ajoute que je dors très peu et très mal en avion. Je suis celle qui finit par regarder tous ses voisins gentiment endormis et à se dire : pas de bol!

Voici donc le contenu de mes deux sacs, je sais - ça peut paraître un peu fou fou...mais pour ceux et celles qui voyagent peu ou pour la première fois, ça peut être utile. Ou pas.

20 février 2015

Banshee !

Je ne pensais pas consacrer une chronique entière à cette série mais scotchée devant mon écran à chaque nouvel épisode, je me suis dit qu'elle méritait largement une chronique qui lui est entièrement dévouée.

En premier lieu, parce que cette série américaine, dont la troisième saison vient de commencer (elle diffusée en France sur Canal + séries dans la foulée de sa diffusion américaine), reste encore à ce jour plutôt confidentielle. Des deux côtés de l'Atlantique. 

Pourtant, elle méritait largement plus de reconnaissance, car elle est tout simplement explosive (et dans tous les sens du terme) et les acteurs sont tous formidables.

L'histoire ? Dans une petite bourgade américaine, un homme entre dans un bar lorsqu'il assiste à l'assassinat du tout nouveau shérif tout juste arrivé en ville. L'homme, ex-taulard et voleur de 1ère classe décide d'endosser l'identité du shérif, Lucas Hood, tout en continuant à mener ses activités criminelles. Hood n'a pas choisi de s'installer là par hasard, il vient y retrouver l'amour de sa vie, Carrie qui a refait sa vie pendant qu'il croupissait en prison pendant quinze ans. Hood va alors imposer sa propre justice dans cette petite ville Amish de Pennsylvanie, Banshee. 

Le casting des 3 saisons : Antony Starr (Hood), Ivana Milicevic (Carrie), Hoon Lee (Job), Frankie Faison (Sugar Bates), Ulrich Thomsen (Kai Proctor), Matthew Rauch (Clay Burton) mais également Ben Cross (Mr Rabbit), Matt Serpito (Brock Lotus), Anthony Ruivivar (Alex Longshadow), Lili Simmons (Rebecca Bowman), Geno Segers (Chayton Littlestone), Trieste Kelly Dunn (Siobhan Kelly), Odette Onnable (Nola Longshadow).

Lucas Hood (et sa tête d'à peu près tous les jours)

Imaginez un criminel de haute gamme endosser le rôle de shérif : détonant. C'est le terme. Et si l'homme pensait y couler des jours tranquilles, il a tout faux. Car Banshee concentre à elle seule tous les problèmes de l'Amérique : 

  • une communauté Amish, dont un des jeunes, Kai Proctor, a fui il y a trente ans pour devenir le chef mafieux de la ville. Il dirige les abattoirs et est propriétaire du night club et surtout gère tous les trafics illégaux existants, avec son bras droit, Clay Burton (sociopathe). 
  • une réserve indienne, où le chef (je parle ici des deux premières saisons), Alex Longshadow a comme ambition d'installer un casino et comme ennemi juré Proctor et doit gérer les Redbone, un gang d'indiens renégats, retournés vivre dans les bois, prêts à en découdre avec l'homme blanc, et mené d'une main de maître par l'effrayant Chayton Littlestone (saison 2 et 3).
  • L'ex-patron de Hood et ses sbires, l'effrayant M.Rabbit - un mafieux de la côte Est, le père de Carrie qui les avait engagés pour voler des diamants et qui a ne cesse de poursuivre les deux ex-amants.  Carrie a changé d'identité, a épousé le procureur et a eu deux enfants. L'arrivée de Hood va tout chambouler.
  • Un groupe de motards néo-nazis qui ne cessent de venir semer la terreur dans la petite ville. 
  • Une réserve de l'armée américaine qui cache des millions de dollars (liés au trafic d'argent démantelé en Afghanistan et en Irak). 
 
Aurais-je oublié quelqu'un ? Hood doit donc apprendre à agir et penser en tant que shérif, mission pas évidente au départ  vous l'aurez deviné et sa manière de régler les problèmes va surprendre ses collègues policiers.

Carrie
Mais Hood, dont on ignore la véritable identité va, en l'espace de ces trois saisons, développer un attachement pour cette bourgade et pour ses habitants. Sans cependant, oublier son meilleur ami, Job (Hoon Lee), un pirate de l'informatique au style bien affirmé. C'est mon personnage préféré de la série (je les aime tous mais j'ai une préférence pour ce dernier) - je vous montre ici une vidéo où il affirme à chaque fois son intention de quitter cette ville de m....  Mais il revient toujours lorsque son ami l'appelle à l'aide ou pour aller commettre un braquage. Avec eux, deux autres compagnons de galère :  Carrie et le barman (ex-taulard) Sugar Bates qui héberge Hood.

Je n'en dis pas plus si ce n'est que la série compte de nombreuses scènes de violence, de sexe, de trafics, de bagarres, de prières Amish et de cérémonies indiennes mais aussi des scènes d'amour, d'amitié et de l'humour ! On pourrait parfois être tenté de qualifier cette série de "trash" mais elle va bien au-delà. 

L'autre point fort de la série : c'est que les femmes assurent ! Ici, elles ne restent pas derrière leurs fourneaux à pleurer. Elles se battent, qu'elles soient Amish, indienne ou fugitive, elles éclatent la tronche à tous ces mecs qui se la pètent un peu trop (j'adore la scène du resto où Carrie puis Nola cassent la gueule à un mec). Et parfois, elles font même très peur, comme Rebecca. 

J'ai récemment vu une interview des acteurs principaux et des créateurs de la série, qui ont répondu (enfin essayé) à deux questions que je me pose également : 
- où dort Job ? (rires de l'acteur.... pas de réponse...)
- quel est le vrai nom de Hood ? (les scénaristes ont avoué ne pas le savoir eux-même  mais déclarent que révéler son identité serait mettre fin à la série). 

Brock, Sugar et Job

Surtout, si vous décidez de sauter le pas : profitez bien du générique de début et de fin. Ne vous levez pas de votre siège avant la fin d'un épisode car le générique comporte toujours une scène bonus (la dernière avec Chayton en guerrier est mémorable). 


La musique est excellente et le générique de début change à chaque saison. Je l'adore, il laisse toute une série d'indices. Il se termine toujours par une serrure de coffre que l'on ouvre. Dans la première saison les chiffres étaient : 42,15 et 68. Les fans ont découvert que 42 correspond au nombre de décès (oui, on meurt beaucoup à Banshee), 15 correspond aux années de prisons que Lucas Hood a exécutées et 68 pour un extrait de l'Apocalypse 6 : 8 :


"Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre."

On ne s'ennuie pas une seconde à Banshee. Croyez-moi !  

17 février 2015

My addictions of the week





Au menu cette semaine : Banshee, Costa Ronin, Oblivion, The Americans, The Avener, Les nuits de Reykjavik, Virage nord, achats de livres, Tunnel, The Big Bang Theory, Nicolas Cazalé, The Lunchbox, Tom Pelphrey, Olga Kurylenko, Panama, Clémence Poésy, etc.

15 février 2015

Cher Oscar

La prochaine cérémonie des Oscars aura lieu le 22 février prochain. C'est Neil Patrick Harris qui présentera la cérémonie.

A lui revient la difficile mission de nous faire oublier le selfie hyper réussi d'Ellen De Generes de la dernière édition (et ses pizzas). Comme chaque année depuis 2011, je vous présente les nominés et je m'amuse même à faire des pronostics. 

Je l'avoue de suite, à l'heure où j'écris ce billet,  je n'ai pas encore vu certains films, et je ne verrai malheureusement ni Still Alice ni Birdman.


Voici en tout cas la liste des films ayant reçus le plus de nominations pour cette 87ème cérémonie : 



- Foxcatcher de Bennett Miller (sortie le 21 janvier)
- American Sniper de Clint Eastwood (sortie le 18 février) 
- The Imitation Game de Morten Tyldum  (sortie le 28 janvier)
- Birdman d'Alejandro Inirratu (sortie le 25 février)
- Still Alice de Richard Glatzer (sortie le 10 juin)
- The Theory of everything de James Marsh (sortie le 21 janvier sous le titre Une merveilleuse histoire du temps)

Concrètement, à l'exception de Birdman et de Still Alice, j'ai le temps de les voir tous (et vous de même). 

Bon, alors on joue aux pronostics ? 


Best actor in a leading role / Meilleur acteur
Steve Carell, Foxcatcher
Bradley Cooper, American Sniper
Benedict Cumberbatch, The Imitation Game
Michael Keaton, Birdman
Eddie Redmayne, The Theory of Everything



J'enrage de ne pas pouvoir voir Birdman avant la cérémonie - et comme je ne peux pas publier ce billet la veille de la cérémonie, je vais parier cette année, j'hésite entre les 2 Brits à la mode : Eddie Redmayne et Benedict Cumberbatch. Les Golden Globes ont opté pour Eddie mais j'ai aussi énormément aimé l'interprétation toute en retenue de Benedict. Remettre à Keaton la statuette serait la solution, non ?


Best actress in a leading role / Meilleure actrice
Marion Cotillard, Deux jours, une nuit
Felicity Jones, The theory of everything
Julianne Moore, Still Alice
Rosamund Pike, Gone Girl (cf.billet ici)
Reese Whiterspoon, Wild


Je suis extrêmement désappointée : le Gaumont n'a laissé à l'affiche le film Wild que deux petites semaines. J'ai lu ci et là que Julianne Moore était formidable dans Still Alice. Et si j'ai aimé Felicity Jones, qui interprète avec talent la destinée de cette femme "de", je vote pour Rosamund parce qu'en parlant à nouveau de ce film (que j'avais un peu oublié), la scène de la fausse attaque dans le vestibule de la maison m'a littéralement clouée au sol. 


Best supporting actress / Meilleure actrice dans un second rôle 
Patricia Arquette, Boyhood
Laura Dern, Wild
Keira Knightley, The Imitation Game
Emma Stone, Birdman
Meryl Streep, Into the Woods  




Soyons honnête, je n'ai vu que l'interprétation de Keira Knightley. Et j'ai aimé sa prestation. Même si, au fond de moi j'aimerais que Meryl l'emporte. La pauvre ne doit plus savoir que faire de ses toutes ces nominations aux Oscars (la 20ème?). L'an dernier, elle semblait très confuse - j'imagine qu'à la prononciation de son nom cette année, la salle entière va bien rigoler.


Best supporting actor / Meilleur acteur dans un second rôle
Robert Duvall, The judge
Ethan Hawke, Boyhood
Edward Norton, Birdman
Mark Ruffalo, Foxcatcher
J.K Simmons, Whiplash (cf.billet ici)





Rebelote ici. A part J.K Simmons, je n'ai vu aucun autre acteur. Bon, j'avoue cependant que j'ai un faible pour Edward Norton, donc j'aimerais bien qu'il emporte la statuette même J.K Simmons interprète avec virtuose ce fou de professeur de musique. Si je jouais de l'argent, j'opterais pour J.K ou Mark (que j'aime beaucoup et qui est totalement méconnaissable dans Foxcatcher). Mais Edward a ce quelque chose....



 Best original screenplay / Meilleur scénario original
Birdman
Boyhood
Foxcatcher
The Grand Budapest Hotel (cf.billet ici)
Nightcrawler

Je trouve que cette année l'originalité est de mise. J'aurais aimé voir Foxcatcher pour son réalisateur, l'histoire et le casting. J'ai adoré The Grand Budapest Hotel et j'ai vraiment eu peur en regardant Nightcrawler mais l'idée pour moi la plus originale reste quand même Boyhood : l'idée de filmer l'évolution d'un enfant sur le long terme est exceptionnel.



 
Best director / Meilleur directeur
Alejandro G. Inarritu, Birdman
Richard Linklater, Boyhood
Bennett Miller, Foxcatcher
Wes Anderson, The Grand Budapest Hotel 
Morten Tyldum, The Imitation Game




Je n'ai pas trouvé mirobolante la réalisation de Tyldum. Wes Anderson m'a transporté avec son film mais je parie sur Bennett. J'ai découvert ce cinéaste dans Moneyball (le stratège) en 2011. Il est vraiment doué pour choisir des acteurs et les transformer (Jonah Hill en 2011, Steve Carell, Mark Ruffalo et Channing Tatum ici), comme j'aime les histoires qu'ils racontent et puis surtout c'est un metteur en scène vraiment à part. 


Best picture / Meilleur film
Birdman
Selma
Boyhood
The Imitation Game
The Grand Budapest Hotel (cf.billet ici)
The theory of everything





J'ai vu quatre des films nominés, même si je pense que Birdman risque fort de voler la statuette, si je me base uniquement sur les films que j'ai vus, je place The Grand Budapest Hotel en premier suivi par Whiplash puis The Theory et enfin The Imitation Game.


Best original score / Meilleure musique de film
The Grand Budapest Hotel
The Imitation Game
Interstellar
Mr. Turner
The Theory of Everything

Inconditionnelle de la musique de film, j'ai beaucoup aimé la musique d'Alexandre Desplat, nominé deux fois (chose exceptionnelle : pour The Grand Budapest Hotel et The Imitation Game), je n'ai pas vu Interstellar dont la musique est signée Hans Zimmer. Etrangement, si j'aime beaucoup Desplat (et mon côté chauvin pourrait lui attribuer la statuette), la musique que j'ai toujours en tête vient de The Theory of Everything. 

Soyons clairs, mes pronostics sont totalement subjectifs et biaisés. Mes chances de gagner sont plus proches de zéro. Mais qu'importe, vive le cinéma !

13 février 2015

Et devant moi, le monde de Joyce Maynard

Cette lecture aura été un vrai challenge pour moi. Pas pour le style, qui m'a vraiment plu (et qui me pousse à lire ses autres romans) mais le choix de Joyce Maynard de raconter sa liaison avec mon auteur préféré, J.D Salinger alors qu'elle était une très jeune étudiante. 

Le récit de Joyce ne s'arrête pas à cette seule année mais vous fait voyager à travers l'Amérique des années 60, 70 et 80. Joyce livre dans une autobiographie plus ou moins romancée, un formidable témoignage d'une période charnière pour la femme. 

Elle-même écrivain, elle livre ici à la presse toute sa vie en pâture, son enfance de petit génie, son adolescence cahotique dans un foyer familial brisé, ses problèmes de boulimie, d'anorexie, ce corps qu'elle n'arrive pas à maîtriser, ses échecs sentimentaux, son travail auprès des magazines, ses enfants, et sa quête absolue du bonheur. 

Un regard sans concession sur ses premiers écrits, où elle était devenue, sans le vouloir le porte-parole d'une jeunesse dans laquelle elle ne se reconnaissait pas. Comme sa mère qui rédigeait des articles pour des magazines défendant les valeurs familiales, elle juge très vite ses pairs et crée la polémique.

Lors de la parution de son premier article, Joyce a 18 ans et offre d'elle une image totalement à l'opposée de la vérité, maquillant ses faiblesses, ses doutes et sa vie, celle d'une recluse incapable d'adhérer à la vie estudiantine. Yale étant un échec, elle trouvera dans J.D Salinger un refuge. Joyce avait des parents extra-ordinaires, je l'écris ainsi car le poids est tel qu'ils lui compliqueront à jamais la vie. Un père unique, mythique qu'elle cherche absolument à retrouver à l'âge de 18 ans dans les traits du romancier américain le plus célèbre, à l'époque âgé de 53 ans.

Puis cette mère, à la fois étouffante et confidente, qui au fil des années s'éloigne et dont tout contact sera à l'avenir tendu. Alors que le cocon familial se délite, Joyce se cherche désespérement. 

La romancière raconte sa vie auprès de J.D Salinger. Comme je l'explique, il s'agit ici de mon auteur préféré qui fut le choix, lorsque son roman (et unique roman publié) The catcher in the rye (L'attrape-coeurs) fit le tour de monde, de partir s'installer dans la campagne de la Nouvelle-Angleterre et d'y vivre en ermite. Refusant dorénavant tout contact avec le monde de l'édition (cf.citation ci-dessous), qu'il juge très sévèrement et tout contact avec la presse. 

"Le manque de véritable don ou de pensée originale ne les empêche pas d'exiger toutes sortes de changements absurdes dans l’œuvre d'un écrivain, rien que pour prouver qu'ils ont un talent irremplaçable. Ils ont tant d'idées brillantes à proposer. Incapables de produire eux-même une seule ligne, ils sont obligés et déterminés à imprimer définitivement leur marque sur ton travail."

Je ne connaissais donc rien de la vie privée de mon auteur préféré à part son passé comme G.I. Et cela me convenait. Lire le livre de Joyce Maynard était donc pour moi une sorte de challenge personnel. J'y ai découvert un homme d'un rigueur extrême, dont l'isolement l'aura pousser dans ses retranchements et aura contribué à développer encore plus sa phobie sociale. L'homme est misanthrope. Excepté pour ses enfants, dont il est fou, la présence des autres l'insupporte. J.D Salinger se passionne pour l'homéopathie et préfère la compagnie des plantes à celle des hommes.
Il continue d'écrire mais refuse de publier ces œuvres. Je suis certaine qu'il a écrit encore sur la famille Glass. Aussi, sans doute comme des centaines de personnes, je suis frustrée de savoir que je ne lirai jamais ces écrits. 

Si vous n'avez jamais lu l’œuvre de Salinger, la famille Glass est une famille new-yorkaise dont les enfants (6) sont précoces et sont devenus célèbres en apparaissant dans un jeu radiophonique célèbre. Il y a Buddy, Seymour, les jumeaux Walt et Walker, Boo Boo, Franny, Zooey. J.D Salinger leur consacre 3 nouvelles publiées.

"Jerry écrit plusieurs heures par jour. Au cours des années qui ont suivi sa dernière publication, il a terminé au moins deux livres, dont les manuscrits sont à présent enfermés dans son coffre-fort".

L'homme est pétri de contradictions, il juge très sévèrement les jeunes auteurs (comme Joyce) qui rêvent d'être publiés et déclare préférer vivre en ermite mais ne cesse de revivre éternellement son passé avec ses enfants ou en écrivant à de très jeunes femmes écrivains. Comme Joyce, il a une relation tellement compliquée avec la nourriture, il ne mange presque rien. Ainsi, la viande doit être uniquement de l'agneau, cuit à 150°C, il refuse tout féculent, etc. Tout chez lui tourne à l'obsession ; celle du contrôle. Au final, difficile de dire si l'homme est heureux. Excepté lorsqu'il étudie l'homéopathie avec d'autres personnes, le monde est son ennemi. Il isole totalement Joyce qui finit par étouffer, humainement et artistiquement. 

"Tâche de bien comprendre que, à la minute où tu publies un livre, il t'échappe des mains. Arrivent alors les critiques, qui s'acharnent à se faire un nom en démolissant le tien. Et ils y parviennent."

Alors que Joyce voit sa carrière décoller, le New York Times veut publier ses articles, elle est confrontée à un terrible dilemme, car son amant la condamne sévèrement à ce sujet. 

"Publier c'est carrément la honte. Le pauvre nigaud qui s'y laisse prendre ferait aussi bien de descendre Madison Avenue le froc baissé"

Je n'en dirais pas plus. Quelque part, J.D Salinger reste un mystère. Et puis, cela ne remet absolument pas en cause ma passion pour son œuvre. D'ailleurs, je dirais même l'inverse, puisque Joyce confie que le romancier est très attaché à la famille Glass, qu'il la considère presque réelle (moi aussi) et qu'il a accumulé des tonnes d'informations sur chacun des membres, leur créant une véritable vie. Ironie du sort, Joyce n'a pas lu les nouvelles consacrées à cette famille unique lorsqu'elle vit avec lui, aussi elle ne prête pas attention à ces documents. 

C'est en lisant Franny and Zooey, Raise high the roof beam, carpenters, ou Seymour, an introduction (les 3 nouvelles consacrées aux Glass) qu'elle comprendra mieux a postériori les réactions de J.D lorsqu'il rencontre une enfant surdouée (violoniste), ou quand elle lui parle de ses propres parents, ayant poussé la créativité de leurs filles à leur paroxysme. Il condamne clairement ces gens qui transforment leurs enfants en marionnettes. 
Plus tard, elle retrouvera dans un autre enfant l'héroïne d'une des nouvelles de son recueil, Nine Stories.

Mais revenons au livre, si cette année passée auprès de l'écrivain aura éminemment compté dans la vie de Joyce, elle continue son récit. Ses difficultés à rebondir après leur terrible séparation, sa recherche perpétuelle de l'amour et la lente désintégration du cocon familial suite à la séparation de ses parents. 

Elle sait aussi regarder en arrière et juge avec honnêteté ses premiers écrits, ou comment elle s'est menti à elle-même (ce que condamnait violemment Salinger) en acceptant d'écrire des rubriques conseils (pour la famille) dans des magazines. Elle se ment à elle-même et aux autres en maquillant la vérité, comme sa mère qui faisait de même en omettant l'alcoolisme de son époux.  

Son récit est en tout point passionnant. J'ai dorénavant hâte de découvrir ses romans, dont le fameux "L'homme de la montagne".

Parallèlement, comme je l'ai précisé dans mon billet "Noyée..", j'ai décidé d'en apprendre plus sur mon auteur préféré, j'ai reçu le fameux livre Salinger - écrit après une enquête minutieuse de 8 ans et j'ai hâte de le découvrir.

Je ne crois pas qu'on doive chercher à "percer le mystère" qui entoure un artiste. Ainsi, ce n'est pas tant son processus de création qui m'intrigue (il écrivait tous les jours dans un petit bureau et en parlait comme un sacerdoce) mais le fait que cet homme vivait une vie totalement différente avant de tout quitter à l'âge de 40 ans lorsque le succès vient frapper à sa porte.

Je remercie donc Joyce Maynard même si je sais que J.D Salinger aurait détesté qu'elle publie ce roman. 

12 février 2015

Blink

En mars 2013, j'avais consacré un billet au film Twelve Monkeys (l'armée des douze singes) où j'évoquais Madeleine Stowe, et sa participation au film Blink. Et je disais que j'aimerais beaucoup revoir ce film datant de 1994, signé Michael Apted. C'est chose faite.

Ce thriller a toujours occupé chez moi une place spéciale. Je ne dis pas que ce film est admirablement réalisé ou qu'il est culte. Simplement j'ai pris vraiment du plaisir à le revoir (sans doute pour la 4ème fois....). Et comme le bon vin, je trouve qu'il vieillit bien. Et quel plaisir de croiser le regard limpide d'Aidan Quinn et son sourire ravageur. 

Chicago - Emma (Madeleine Stowe), jeune femme de 28 ans est musicienne dans un groupe de musique irlandaise. Aveugle depuis l'âge de 8 ans, elle mène une vie simple entre ses concerts le soir et les promenades avec son chien-guide, lorsque son médecin lui annonce l'impensable : grâce à une greffe de cornées, elle va pouvoir recouvrer la vue. En convalescence après une opération réussie, la jeune femme doit dorénavant patienter car son cerveau ne fait plus le lien immédiat avec le nerf optique. Ainsi il lui faut parfois une nuit pour enregistrer l'image et la vision lui apparait le lendemain. Une nuit, la jeune femme est réveillée par des bruits provenant de l'étage supérieur où vit sa jeune voisine. Emma ouvre la porte et aperçoit une silhouette dans l'escalier. Mais le visage de l'inconnu ne lui apparait que quelques heures après. Inquiète pour sa jeune voisine, la jeune femme se rend au commissariat où elle croise la route de l'inspecteur John Hallstrom, qu'elle choisit à la voix.

Mais ce dernier ne prête pas attention à ses dires, surtout lorsqu'elle lui annonce qu'elle vient de recouvrer la vue et a toujours des difficultés à saisir le visage de ses interlocuteurs. Mais le lendemain, l'inspecteur est appelé car le corps de la voisine d'Emma est découvert, la jeune femme a été violée, étranglée puis le tueur l'a mise en scène. L'inspecteur n'a comme témoin qu'Emma dont les yeux ne cessent de lui jouer des tours. 


Je n'en dirais pas plus ici, sachez que si ce film n'est certainement pas le genre à "casser la baraque", d'ailleurs il reste pour moi un peu à part dans le monde des thrillers : ici c'est la relation entre John et Emma qui prime. Et puis Emma, dont le cerveau doit réapprendre à analyser ce qu'elle voit et à le décoder. Sans oublier le troisième personnage : la ville de Chicago filmée comme je l'aime. Une ville qui vibre la nuit, et qui le jour est entourée d'un voile qui lui donne une certaine aura. Je connais bien cette ville où j'ai passé cinq semaines fabuleuses il y a dix ans et je me souviens toujours de cette atmosphère si particulière.

J'ignore si vous connaissez les romans de Dennis Lehane (Mystic River, etc.) mais comme chez cet auteur américain, c'est la complexité des personnages, leur profondeur qui intéressent le réalisateur et pas uniquement la chasse au tueur. Attention, le film reste un thriller : l'homme tue à nouveau et Emma n'est pas en sécurité.

Pour porter ce film si particulier, Michael Apted s'est entouré intelligemment : Aidan Quinn et Madeleine Stowe sont parfaits. Aidan Quinn était à l'époque très jeune (je l'ai vu récemment dans un épisode de Elementary) et Madeleine Stowe déjà aussi sensuelle. J'avoue que si ce film occupe une place particulière, c'est que le charme d'Aidan avait bien opéré sur ma personne à cette époque.  Madeleine Stowe avait joué dans Revenge (le film et aujourd'hui elle joue dans une série, également intitulée Revenge - à ne pas confondre) et était devenue célèbre suite à son rôle dans Le dernier des Mohicans.
L'alchimie entre les deux acteurs est à son sommet. C'est un plaisir de les voir ensemble. Le film comporte, pour moi et de nombreux spectateurs, une des plus belles scènes (et déclaration) d'amour du cinéma américain.



Nous sommes en 1994 et le film montre ici une femme libre, indépendante et courageuse - on se demande parfois si nous n'avons pas régressé depuis. Dans le film, elle est violoniste et joue au sein des Drovers, un groupe originaire de Chicago, bien réel.

Une mention spéciale pour James Remar, qui joue le partenaire de Hallstrom - un acteur de second rôle, dont on connaît tous le visage mais qui ici arrive à tenir la dragée haute face à ses partenaires.

Je ne devrais pas le dire mais le film est disponible sur cette fameuse chaine de vidéos Y, par contre il est disponible uniquement en v.o sans sous-titres.

09 février 2015

Et puis .. j'ai lu ... un peu ... beaucoup... à la folie !


Dorénavant, je publie en grande majorité mes billets lecture sur mon autre blog, Electra's amazing flying books. Mais je tiens quand même à vous présenter mes lectures, une de mes plus fortes addictions sous une forme un peu plus ludique.
Et si un livre vous intéresse ou si vous êtes tout simplement curieux(se), vous n'aurez qu'à cliquer sur le lien qui vous emmènera directement sur ledit billet dans sa totalité, sinon  vous n'aurez qu'à passer votre chemin ;-)

Je continuerai à poster les billets de certains livres sur ce blog également (prochaine chronique : Et devant moi, le monde de Joyce Maynard).

C'est parti ! 
Sepoys indiens
Je ne sais comment l'expliquer mais ce livre me faisait de l’œil depuis sa sortie, je ne cessais de le zieuter en librairie et lorsque par hasard, je l'ai trouvé à la médiathèque, je n'ai pu résister à son emprunt. Quelle bonne décision ai-je prise!  Antonin Varenne nous embarque avec Trois mille chevaux vapeur sur trois continents, de Londres à la Birmanie, de Portsmouth à New York jusqu'à Santa Fé, le héros du roman, Arthur Bowman va trouver dans cette chasse à l'homme la plus grande aventure humaine qu'il soit : sa propre identité. (la suite par ici)

Trois mille chevaux vapeur d'Antonin Varenne
Le liseur du 6h27 est le premier roman de Jean-Paul Didierlaurent, écrivain récompensé déjà à deux reprises pour ses nouvelles, que j'ai lu dans le cadre du challenge Prix des Lecteurs Nantais. Ce roman est une pépite, ce liseur travaille dans une usine où il actionne chaque jour une machine qui détruit des livres. Conscient de ce terrible gâchis, il réussit à sauvegarder quelques pages qu'il lit ensuite tous les jours à voix haute dans le RER. Un livre sur les mots, et l'amour des mots et l'amour tout court. (la suite par ici)

Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent



1918. Au lendemain de la guerre, dans le sympathique village de Sweet Cove, tout respire la douceur de vivre. Ah, Sweet Cove... ses jardins bien entretenus, ses salons de thé aux doux parfums de gâteaux chauds. C'est pourtant ici que va frapper un mystérieux assassin botté, l'occasion rêvée pour une célèbre institutrice retraitée de s'adonner à son sport préféré : mener l'enquête.
Miss Crumple profite d'une retraite bien méritée, ayant laissé à Miss Plumcake les clés du pensionnat, lorsque le comte Crakersmith, déclaré mort pendant la Grande Guerre fait son retour à la stupéfaction de tous. Alors que tous s'apprêtent à participer à la fête organisée en son honneur, son amie d'enfance, Miss Plumcake, est agressée et l'homme de confiance de feu son père est assassiné. (la suite par ici)

Détectives : Miss Crumble, le Monstre botté (bande-dessinée)




Bjarni Gislasson de Kolkustadir est un vieil homme dont le neveu vient le retirer de la maison de retraite pour l'emmener passer l'été dans sa ferme. De sa fenêtre, le vieil homme a vu sur une maison qui lui fait se remémorer son passé. L'homme entame à l'attention d'Helga, l'amour de sa vie, une longue lettre.

L'auteur raconte ici en parallèle un monde disparu :  celui des éleveurs de moutons dans une région aride et inhospitalière en Islande. Il raconte aussi l'amour pour une femme qui n'est pas la sienne. Ce livre ne m'a pas laissé indifférente, c'est le moindre que je puisse dire! (la suite par ici)

La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson