Oui, je suis allée voir le dernier volet de la saga Hunger Games. J'étais allée au ciné voir l'avant-dernier et j'en avais gardé un souvenir plutôt agréable. Arrivées parmi les dernières, on a eu de la chance de trouver deux places sur le côté pas trop près de l'écran - la salle était bondée, même pour une salle de taille plus que moyenne, perdue dans les étages car le film était diffusé en v.o. Indispensable pour moi - même si la plus grande salle diffusait le film en français une heure plus tard.
Bref, que dire ? Que j'ai peur d'être trop méchante dans mon billet ? De ne pas avoir assez de recul? Aussi, j'ai décidé d'attendre demain pour le publier. Chose faite. Je ne change rien ! Le temps de le relire et peut-être d'être plus nuancée dans mes propos. J'ai repensé à une amie qui a confié récemment dans un tag qu'elle détestait les histoires à 3 - vous savez la fille dont 2 garçons sont amoureux. Qu'elle passe son chemin ! Si cette histoire était largement en filigrane dans les premiers épisodes, où l'action prenait le dessus, le dernier volet s'attache à enfin régler cette histoire, mais de quelle manière...
L'un des deux messieurs (je vais essayer de ne pas trahir l'histoire) sera congédié par l'héroïne. Il n'existe pas d'autres mots qu'un cinglant "good bye". Voilà comment régler une histoire de cœur qui aura occuper 3 précédents films en trente secondes. Le pauvre ! Un simple échange de mots et il disparait définitivement de l'histoire. Utilisé par cette demoiselle, il le fut et il sera viré comme le pauvre servant qu'il était à ses yeux. Passons sur l'histoire d'amour, qui ne m'a jamais vraiment intéressée et retour à l'histoire sur Panem et la guerre en cours. La rébellion n'a pas réussi à déloger M.Snow du Capitole et la bataille fait rage. Peeta ne reconnaît plus Katniss, il a d'ailleurs essayé de la tuer. Katniss est effondrée. Elle accepte de rejoindre une unité d'élite qui devra aider la rébellion à continuer le combat mais rien ne se passe comme prévu.
Ma question : à quoi a servi ce volet ? Il souffre de terribles longueurs car l'histoire aurait pu être contenue en une petite demi-heure. Les treize districts ont pris le pouvoir, ne reste que le Capitole et le vil Mister Snow, alias le grand ennemi de Katniss (j'adore Donald Sutherland) Si j'aime l'histoire, et surtout la leçon sur le libérateur qui devient à son tour dictateur (formidable Julianne Moore) aucune surprise ! Car, croyant sans doute les spectateurs légèrement stupides, tout nous est dit et expliqué - bref, lorsque l'instant T arrive, ma sœur et moi nous nous sommes regardées : nous savions déjà qui Katniss allait abattre. Bref, point de suspense.
Que dire des mutants ? Ah si, une grosse sensation de déjà-vu : ils sortent tous droits des bois de Wayward Pines ! Les mêmes. Sans doute n'avaient-ils pas le temps, ou est-ce le même de studio de production ? Je suis méchante mais pourquoi des mutants ? La révolte suffisait à elle seule. Et c'est à peu près la seule scène de bataille, une part essentielle de la saga réduite à une triste scène où un de mes personnages préférés perd la vie.
Enfin, tout le long du film, l'un des trois personnages principaux ne cesse de s'apitoyer sur son sort, de se lamenter - cette souffrance perpétuelle m'a vite lassée. Honnêtement, j'aurais eu un rôle de rebelle, je lui aurais mis une balle dans la tête ! Insipide, énervant - son personnage avait perdu le peu d'intérêt que je lui accordais.
Et la fin, bref - le terme exact ? Mièvre. Pourtant ils tenaient la scène finale parfaite : lorsque tous deux sont assis sur le seuil de la maison et que le soleil se lève. Une fin qui laisse l'imagination du spectateur finir l'histoire. Mais non, le spectateur américain moyen doit avoir droit à une scène explicite et hop nous voilà projeté dans la publicité de la laitière .. Oui, je suis méchante mais même ma sœur a crié au ridicule.
Autre bémol cité par elle (beaucoup plus jeune que moi) : pas une seule scène de sexe, deux baisers chastes. Bref, une histoire prévisible, un fin happy-end et point de sexe ! Honnêtement, ce volet était clairement destiné aux 12-13 ans.
Des points positifs : ne jamais se fier à vos libérateurs, une bonne leçon de démocratie ce qui est malheureusement tellement vrai. Autre point positif : les acteurs.
Jennifer Lawrence est vraiment sublime en brune, dommage qu'elle fasse la tronche tout le long du film. Mais sa taille imposante font vraiment d'elle une guerrière parfaite. Un plaisir à chaque fois de croiser le chemin de Woody Harrelson et un sentiment doux-amer de retrouver (j'avais oublié) ce cher Philip Seymour Hoffman, malheureusement disparu trop tôt. Une vague d'émotion a parcouru l'assistance lorsqu'il est apparu. Et je ne peux m'empêcher de penser que sa mort tragique joue sur la morosité ambiante qui accompagne tous les personnages principaux. Enfin, Donald Sutherland et Julianne Moore sont toujours parfaits. C'est leur présence qui pour moi sauve le film.
Voilà, j'ignore si le livre finit également en eau de boudin, mais j'en doute. La dernière phrase tient toute sa place dans un livre mais là elle n'était pas nécessaire.
Edit : une collègue m'a demandé ce matin si la fin du film était aussi "nulle" que dans le livre, j'ai donc répondu oui. Elle m'a seulement proposé une fin différente du film, j'ignore donc si le film est fidèle ou non au livre. Et j'aurais préféré sa fin à elle (ils meurent tous).
Edit : une collègue m'a demandé ce matin si la fin du film était aussi "nulle" que dans le livre, j'ai donc répondu oui. Elle m'a seulement proposé une fin différente du film, j'ignore donc si le film est fidèle ou non au livre. Et j'aurais préféré sa fin à elle (ils meurent tous).
Mon avis : ♥(♥)