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10 janvier 2024

Past Lives



J'ai tellement vu la bande-annonce que j'avais peur de tout connaître du film. J'avais hâte d'aller le voir, et ce fut mon premier film de l'année 2024. Un très joli moment. Les adjectifs qui me viennent sont nombreux : touchant, poignant, émouvant. L'histoire raconte celle de deux amis d'enfance sud-coréens, âgés de 12 ans, inséparables. Jusqu'au jour où les parents de la fillette, Na Young, décident d'émigrer au Canada, laissant le garçon, Hae Sung, timide derrière. Tous deux sont brutalement séparés. Hae Sung continue sa vie en Corée. Na Young devient Nora Moon. Plus de dix ans ont passé, lorsque Hae Sung, qui vient de finir son service militaire, réussit à retrouver Nora via la page Facebook de son père. Il découvre que la jeune femme a émigré à New York où elle étudie et rêve de devenir écrivain. C'est à travers les premières systèmes de visio qu'ils échangent et se retrouvent. Mais très vite, cette séparation leur pèse trop. Nora finit par dire à Hae Sung qu'elle préfère couper les ponts momentanément... Ce qui devait être temporaire se transforme à nouveau en 12 longues années.. Nora et Hae Sung vont à nouveau se retrouver, mais tous les deux ont désormais une vie à part.
 
Les Coréens croient aux vies antérieures et à la possibilité que ces dernières jouent sur leurs vies actuelles. Nora et Hae Sung ont-ils été ensemble dans une vie passée ? Nul le sait. Mais il est évident que leur histoire est une histoire d'amour. Impossible, mais réelle. 

Céline Song
réalise un film magnifique - entre Séoul et New York. Le film ne traite pas uniquement de la séparation de deux êtres mais aussi de la séparation de Nora avec son pays, sa culture. Elle ne sait plus écrire coréen et Hae Sung lui fait remarquer que lorsqu'elle s'exprime dans cette langue, c'est cahotique. En retrouvant Hae Sung, Nora renoue avec sa culture. Un vrai déchirement pour elle. J'ai beaucoup aimé la réalisation, qui laisse la place aux silences, aux regards. Au temps qui passe. Et puis, le casting est fantastique, les deux acteurs principaux sont incroyables de justesse. J'avoue que j'ai été très touchée par le jeu de Teo Yoo dans le rôle de Hae Sung. Je l'avais découvert dans une série coréenne où il interprétait le rôle d'un acteur célèbre - qui manquait aussi de confidence. Ici, il joue à la perfection le rôle de cet homme qui vit dans une forme d'attente, d'approbation. Il semble toujours hésiter. Il est d'une pudeur extrême, mais touchante. Tout en étant à la fois très masculin, il possède une présence très forte. D'ailleurs, lorsque Nora le décrit, elle le décrit ainsi, un homme fort, physiquement, et très Coréen dans sa manière de voir les choses. Forcément, ayant grandi au Canada puis aux USA, elle n'a plus la même vision des choses. 

Greta Lee interprète également le rôle de Nora avec talent. J'ai donc, vous l'aurez compris, passé un excellent moment. J'ai aussi beaucoup aimé la photographie - la réalisatrice ne montre pas le Séoul moderne et prétentieux, mais celui des petites ruelles des quartiers résidentiels en périphérie. 

Ce film vous met du baume au coeur. Cela fait du bien !

Ma note : ♥♥♥♥

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