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28 novembre 2011

La folle journée de Ferris Bueller


Je vous avais déjà fait part de mon admiration pour le regretté John Hugues - le père des comédies américaines, qui a écrit pour moi les meilleurs comédies sur les adolescents, et qui presque trente ans plus tard, restent inégalées. Elles ont été largement copiées depuis. 

Ferris Bueller's day off ou La folle journée de Ferris Bueller fut l'un des rares films à traverser l'océan Atlantique et à connaître également le succès dans nos vertes prairies. C'était en 1986. Mon frère, qui avait l'âge du héros (16-17 ans) en fit vite son héros, et je vis donc le film malgré mon jeune âge. Impossible de ne pas succomber aux charmes de Ferris !

Le pitch est en soi assez simple : on suit notre héros faire l'école buissonnière pendant toute une journée. Point.  Enfin presque. Le fait de ne suivre qu'une seule journée (ou presque) est la marque de Hugues, qui l'avait appliquée pour mon film préféré, The Breakfast Club.

Ferris est l'adolescent que l'on aurait tous souhaité être, et en plus d'être cool, drôle, mignon, il est aussi sensible et compréhensif. Son meilleur ami n'est pas le sportif du lycée comme on pourrait l'imaginer, mais son contraire : Cameron, un gosse très intraverti, dépressif, qui s'exprime peu et que l'on remarquerait à peine. Alors qu'il soit le meilleur du type le plus cool du lycée, c'est significatif.  Et puis Sloane, la jolie petite amie, mignonne, intelligente et douce. Bref, de bons gosses.


Cameron, Sloane et Ferris

John Hugues a fait appel en 1986 à la nouvelle coqueluche de Hollywood : Matthew Broderick. S'il est aujourd'hui plus connu pour être l'époux de Sarah Jessica Parker (Carrie de Sex and In the City), il a aussi connu son heure de gloire dans les années 80.  Il a joué dans deux autres films qui ont marqué ma jeunesse : Wargames - le premier film à parler d'informatique et de robots prenant le pouvoir sur les hommes, avec Tron. Aujourd'hui, le film est culte chez les geek, même si le matériel informatique est si rétro qu'il est difficile de regarder le film sérieusement (1983).

Puis dans Ladyhawke tourné deux ans plus tard, où il jouait un jeune lad très drôle, face à une Michelle Pfeiller sublimement belle. Un des plus beaux contes à recommander à tous les parents. Je possède tous ces films en dvd. Pour jouer ses acolytes, John Hugues n'avait pas choisi des visages très connus à l'époque, Cameron, son meilleur ami, est interprété par Alan Ruck, devenu aujourd'hui un visage très familier des séries américaines. Un petit coup de google et vous comprendrez.

Mais également la jolie Mia Sara dans le rôle de la petite amie, Sloane, qui elle aussi est devenue une vedette du petit écran. Mais surtout, vous noterez la présence de Jennifer Grey, en petite sœur jalouse et très très irritante et Charlie Sheen, le bad boy du lycée. Tous deux très jeunes à l'époque, ainsi Jennifer n'était pas encore la Baby de Dirty Dancing (tourné un an après), mais elle excelle dans ce rôle !

Jeanie (Jennifer Grey) et son bad boy (Charlie Sheen)

Pourquoi ce film a-t-il eu tant de succès ? Ferris est un ado super intelligent, malin, qui connaît tous les tours. Ainsi, il décide ce jour-là de faire l'école buissonnière. Il vous expliquera alors comment faire croire à ses parents qu'il est malade. Sa petite sœur Jeanie le déteste, car il s'en tire toujours et surtout passe pour un ange aux yeux de leurs parents. Idem pour le proviseur Ed Rooney qui sait très qui est le vrai Ferris mais qui n'arrive jamais à le prendre en plein flagrant délit.

Ainsi lorsque Ferris décide de prendre une journée de liberté, ses deux meilleurs amis doivent faire de même. C'est là que le délire commence, Ferris va pousser Cameron à emprunter, malgré lui, la superbe Ferrrari de son père pour aller chercher Sloane. L'aventure commence ici !




Déjà en 1986, John Hugues s'attaquait aux stéréotypes sur les jeunes, non ils n'étaient pas tous à fumer de la marijuana, à jouer à la pom pom girl ou quaterback. Avec lui, l'ado pouvait être cool, mignon et pas forcément méchant avec les autres. Ici, ils nous montrent trois jeunes très sympas, qui nous entraînent dans une folle journée, on a vraiment envie d'être le quatrième larron ! Qui n'a pas eu l'envie de ne pas aller en cours ?

J'aime le côté doux-amer de ce film, vous noterez ainsi l'extrême sentiment de solitude de Cameron, ainsi ses parents très riches l'ont complètement oublié, pas de photos de lui dans le salon, mais les voitures de collection de son père. L'affection que lui portent Ferris et Sloane est très touchante.

C'est sans doute le film le plus doux de John Hugues. Il me rappelle un ami de mon frère, mignon, très malin, drôle, qui faisait souvent l'école buissonnière et rendait dingue tous ses profs (il était venu en cours une fois déguisée en fille !).  Il était célèbre pour ses frasques mais n'avait jamais pris la grosse tête. Ah les années 80 !

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