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08 mars 2013

The perks of being a wallflower

J'ai terminé la lecture de ce livre il a déjà une semaine. Ce livre est sorti en 1999, et a été un peu oublié, mais son adaptation au cinéma l'an dernier lui a redonné une seconde vie. On a souvent comparé l’œuvre de Stephen Chbosky à celle de J.D Salinger pour The catcher in the rye (l'Attrape-coeurs), aussi j'étais très curieuse de le lire.

J'ai lu l'Attrape-coeurs en première année de fac, il y a donc assez longtemps, j'avais vraiment aimé le livre publié en 1951, mais encore plus le style et j'avais donc enchainé avec Franny et Zooey, qui allait devenir mon livre préféré. Un livre que je relis régulièrement, et qui pour une raison encore inconnue à ce jour, dévoile à chaque fois de nouveaux éléments et en même temps continue de m'échapper. D'où mon obsession, et mon amour inconditionnel pour J.D Salinger.

Longtemps considéré comme l’œuvre essentielle sur l'adolescence américaine, The catcher in the rye a été ensuite quelque peu décrié, et son héritier contemporain serait donc The perks of being a wallflower. Mais pour moi, ce sont deux excellents livres, qui ont pour thème commun l'adolescence, la difficulté à passer à l'âge adulte, mais la comparaison s'arrête là.

Où le héros de Salinger, Holden Caufield, expulsé de son école, décide de ne pas rentrer chez ses parents et va passer trois jours dans les bas-fonds de New York où il fera des rencontres qui le marqueront, Charlie, le héros de Chbosky intègre le lycée, lieu qu'il aime et craint en même temps, et rentre chez lui chaque soir chez ses parents qu'il aime comme il aime son frère et sa sœur. Pour moi, cette différence est significative mais les parcours des héros sont extrêmement intéressants et leurs maux fort bien expliqués. 

Pour revenir à l'objet de ce billet, on découvre ici un personnage terriblement attachant, le jeune Charlie, qui ne s'est jamais remis de la mort accidentelle de sa tante adorée, partie lui chercher un cadeau d'anniversaire la veille de Noël. Le choix de l'auteur d'utiliser ici la forme épistolaire tout en maintenant ce mystère autour du destinataire (qui a été choisi par le héros suite à des paroles tenues en classe par une autre élève) est à la fois troublant et logique. On dit toujours qu'il est plus facile de se confier à un inconnu qu'à une personne proche dont on craint le jugement. Charlie a trouvé ici le lecteur de ses états d'âme et lui raconte sa vie quotidienne, ses joies, ses craintes, ses doutes et témoigne surtout sa profonde gentillesse et naïveté.


Pour en revenir à l'autre roman,
Salinger témoigne de l'amour inconditionnel de Holden pour sa petite soeur Phoebe, comme Charlie aime inconditionnellement son frère et sa soeur mais également ses parents, et de longues séquences leurs sont consacrées, contrairement au roman de 1951, qui témoignait d'un désir d'émancipation du héros.

Avouez-le, avez-vous déjà rencontré un Charlie ? Le lecteur comprend qu'il est suivi par un psychiatrique et a été interné plusieurs fois, rongé par une forme de culpabilité et surtout la peur de grandir, car vieillir c'est dire au revoir à son enfance, et donc à sa tante. Le roman est juste, doux et emprunt d'une certaine nostalgie, sans doute celle de l'auteur.

Ce qui m'a surpris le plus, c'est la douceur du héros, j'ai rarement rencontré de jeunes garçons aussi émotifs, qui à l'âge des premiers rapports sexuels, de conduire (16 ans outre-Atlantique) réagissent souvent comme un enfant de douze ans, mais la magie a opéré sur moi. Aussi, je ne m'étonnne pas du succès de ce livre, et de son adaptation au cinéma. Je serais d'ailleurs curieuse de voir le film.

J'avoue cependant que le parcours initiatique de Charlie m'a moins marqué que celui du héros de Salinger, sans doute parce qu'adolescente, je me sentais plus proche de Holden (je suis partie seule aussi affronter le monde). Et si je dois encore me répéter, j'aime les mots de J.D Salinger - ils me "parlent" dans tous ses écrits (roman et nouvelles, comme Raise high the roof beam, the Carpenters - an introduction, Seymour où l'on retrouve la même famille dysfonctionnelle de Franny and Zooey).

Aussi, je vous invite à lire les deux romans ;)

Mais Chbosky m'a vraiment fait craquer pour son Charlie, et m'a fait penser à mon Charlie, que j'ai connu au lycée, un visage d'ange, qui n'avait passé que quelques mois dans ma classe avant de disparaitre mystérieusement, il était aussi doux et gentil que le héros du roman.

2 commentaires:

  1. Un roman à découvrir pour moi, j'ai envie de comparer avec Salinger, même si ce n'est pas le fond de la motivation ^^ J'aime découvrir de nouveaux angles, de nouveaux points de vue, sur cette époque passionnante et agitée de l'adolescence !

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    1. Oui, pour cette raison, vas-y ! C'est une très bonne analyse de la jeunesse, en fait encore plus d'une famille typiquement américaine, car chaque membre a un rôle et un parcours particulier, symbolique de l'Amérique ! Et puis, c'est avant l'ère des portables, donc c'est agréable ;)

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