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29 avril 2015

My addictions of the week



Au menu cette semaine : House of Cards, Ida, The Americans, Graham Greene, Girls only, Agata Kusleza, Le labyrinthe du silence, Pine Ridge Reservation, Skins, Robin Wright, Keri Russell, Sioux Lakota, Agata Trzebuchowska, Broadchurch, Keira Knightley, Alexander Felhing, Béatrice Saubin

Mes drogues télévisuelles




Peu présente chez moi, je viens de réaliser qu'il était temps que je termine la troisième saison de House of Cards.  Je viens de regarder les deux derniers épisodes et ça fait froid dans le dos. Le couple Underwood a subi de sérieux revers professionnels et personnels. Frank est toujours aussi pervers et prêt à tout pour remporter la primaire, le personnage de Claire semble sombrer dans une forme de dépression ou au contraire entame une forme de rébellion. Les deux acteurs s'en donnent à cœur joie et j'aime beaucoup l'évolution du personnage de Claire. Robin Wright a d'ailleurs réalisé l'avant-dernier épisode. Passionnant et dérangeant.  J'en reste sans voix !

Comme plus de sept millions de personnes, j'étais devant mon petit écran pour suivre la fin de la deuxième saison de Broadchurch. Celle-ci a, parait-il, dérouté les spectateurs anglais mais j'ai trouvé passionnant le procès et les deux personnages principaux, ces deux bras cassés de la vie. J'ai regardé avec plaisir le documentaire suivant la diffusion du dernier épisode où le créateur de la série nous raconte la naissance de la série et nous annonce une troisième saison.

Je suis, sans en parler beaucoup, parce que ça me rend triste, les derniers épisodes de Mad Men. 1970 nous voilà. Bientôt l'adieu à cette série magnifique.


Si l'idée de ne plus revoir Joan Holloway ou Don Draper m'insupporte, je suis quand même ravie de les quitter avant que leurs tenues vestimentaires ne prennent définitivement le virage des années 70 ! Je regrette les tailleurs serrés de Joan. 
Comme House of Cards, ou Damages - Mad Men aura aussi révolutionné les séries lambda où on assistait à un bouleversement (divorce, meurtre, suicide...) par épisode. Ici, c'est l'atmosphère, la psychologie des personnages qui prennent le pas sur l'action. On peut suivre pendant tout un épisode les déambulations nocturnes de Don et en ressortir totalement satisfaits. 

Et puis, je ne peux pas finir ce point séries sans vous parler de The Americans. J'ai vu hier soir les 2 derniers épisodes de la troisième saison. Et que dire ? Sinon, que vous pourrez sûrement retrouver sur ce blog un billet où je vous disais que la fille d'Elizabeth et Philip, Paige m'avait toujours insupporté. Je n'ai jamais apprécié son caractère et physiquement j'avoue que quelque chose me rebute. Quand je vois les traits si fins d'Elizabeth, je ne comprends pas comment ils ont pu choisir cette actrice. Et c'est par elle qu'arrivera le malheur. Je m'en doutais ! Je ne dirais rien de plus, mais la série prend un sacré virage.
 

Pour ma part, j'adore l'acteur Kostia Ronin qui interprète Oleg Bourov (Costa Ronin en version anglophone, c'est laid, non ?) et j'aime écouter tous ces échanges en russe dans la résidentia ou retrouver Nina en Russie.  J'aurais grand plaisir à les retrouver pour une quatrième saison.
 
N'ayant pas trop l'esprit à suivre des séries en ce moment, j'ai abandonné toute volonté de suivre les autres séries proposées sur Canal + Séries, si ce n'est The Big Bang Theory (mon plaisir du petit déjeuner du samedi matin).

*  *  *

Côté films sur le petit écran, j'ai du enregistré 6 films diffusés sur Canal + car je n'ai pas trop envie de rester plus de deux heures devant mon téléviseur. J'ai néanmoins pris plaisir à regarder Skins et Ida.


Un ami californien, issu de la la tribu des indiens Païute-Shoshone m'a dit que son film préféré était Skins. Pas la série télévisée britannique ou MTV, non le film inspiré du livre éponyme d'Adrian C.Louis, réalisé par Chris Eyre et sorti en 2002.

Chris Eyre, d'origine Apache et Arapaho avait créé la surprise au festival de Sundance quelques années auparavant en tournant Smoke Signals, un de mes films préférés. Le réalisateur prend ici le spectateur à contre-pied en adaptant le livre d'Adrian C.Louis, un des auteurs (poésie et romans) indiens les plus prolifiques du 21ème siècle. 

A environ 100 km du Mount Rushmore (vous savez, les visages des 4 présidents américains taillés dans la roche), se trouve la réserve indienne de Pine Ridge, l'une des plus pauvres du pays. A l'époque du tournage, le revenu moyen annuel des habitants était d'environ 2 600$, bien en-dessous du seuil de pauvreté. Avec un taux de chômage record (75% de la population), l'alcoolisme et le crime étaient très répandus. L'espérance de vie y est réduite de 15 ans et les décès liés à l'alcool 9 fois supérieurs à la moyenne nationale. C'est sur la terre de cette réserve que furent massacrés plus de cents femmes, hommes et enfants Lakota lors de l'attaque funeste de Wounded Knee. Les habitants de Pine Ridge en sont les descendants.

C'est là que vivent deux frères : Rudy Yellow Lodge (Eric Schweig), policier tribal et son frère ainé, Mogie (Graham Greene). Ce dernier, vétéran de la guerre du Vietnam, est un poivrot. Il passe ses journées à tirer sur des canettes vides ou à boire tout son sec, dans le magasin de liqueur, situé au Nebraska (l'alcool est interdit sur la réserve). Rudy prend soin de ce frère comme lui l'avait fait dans son temps, lorsqu'ils étaient enfants. Mogie a un fils, Herbie (17 ans) dont il s'occupe très peu. Rudy, désespéré par les crimes (à un époque le taux de criminalité était 9 fois supérieur à la ville de Detroit), décide d'agir en se peignant le visage en noir la nuit pour régler leurs comptes aux criminels. Mais une nuit, en voulant s'attaquer à ces vendeurs d'alcool (distributeurs de morts), Rudy commet l'irréparable...


Le film commence comme un documentaire télévisé pour se transformer en une puissante histoire d'amour familiale, entre les deux frères et en filigrane un état des lieux impitoyable sur la situation de ces tribus indiennes, totalement oubliées par le gouvernement américain. 

J'avais lu, étudiante, le témoignage poignant des survivants de ce massacre dans le livre Enterre mon cœur à Wounded Knee (par Dee Brown) et c'est pour cela que je me suis toujours refusée à aller voir le Mount Rushmore. Cette sculpture monumentale a été construire sur les terres sacrées tribales et le film montre à quel point elle insulte les indiens Oglala et les autres tribus en général. 

Comme dans Smoke Signals, on rit beaucoup - les indiens aiment beaucoup se moquer et surtout on a vision beaucoup moins idyllique de "l'indien" trop souvent idéalisé dans les films. D'ailleurs, Mogie est interprété avec talent par Graham Greene, l'acteur de Danse avec les loups, Kicking Bird (Oiseau bondissant).

Je comprends mieux à présent pourquoi mon ami adore ce film. Un de mes passages préférés de Danse avec les loups, est lorsque que le jeune Otter (Loutre) tombe de cheval et que ses camarades se moquent de lui. Il leur reproche de ne pas le plaindre et l'un de ses amis lui rétorque "Tu es monté sur ce cheval et tu en es tombé seul. A toi seule la faute". Ici, on retrouve ce même état d'esprit, même si les deux frères s'entraident, jamais ils ne sont si hypocrites ou arrogants. 

Pour ma part, lorsque j'habitais au Montana, j'ai visité plusieurs réserves (étant toujours invitée au préalable) et assisté à des Pow wow et même à ce jour, certaines vous offrent le même paysage de désolation. Depuis, certaines ont obtenu le droit d'ouvrir un casino sur le sol (ceux qui regardent Longmire ou Banshee auront vu tout l'enjeu que représente ce genre de projets) et ont créé ainsi des ressources propres à leur réserve mais d'autres restent totalement abandonnées. 

Je vous encourage à découvrir Smoke Signals mais également un autre film, plus ancien, Cœur de Tonnerre (réalisé par un wasi'chu avec un autre wasi'chu Val Kilmer, autre film préféré de mon ami, comme quoi...).

Pour les curieux, j'avais consacré un billet au Montana où je présente les différentes réserves indiennes.
 
Mon avis : 



J'ai loupé Ida lors de sa sortie au cinéma et j'avais hâte de voir ce film, récompensé par de nombreux prix (9 au total). L'histoire, le format carré 1:1 et le choix du noir et blanc, bref tout cet ensemble d'éléments donne au film une aura particulière.

L'histoire ? La Pologne des années soixante. Quelques jours avant de prononcer ses vœux, Anna, une jeune orpheline apprend qu'elle a une tante Wanda. Elle part alors à sa rencontre et découvre une femme esseulée, ancienne procureur. Celle-ci va lui révéler un terrible secret de famille. La jeune femme est supposée repartir au couvent mais cette révélation va venir tout bouleverser.

Chaque scène ressemble à une peinture ou une photographie, comme lorsque les deux femmes se rendent au village natal de Wanda et que que se tenant droite devant une ferme, le vent se met à souffler dans les draps blancs ou lorsque les sœurs se lavent les unes les autres le soir.

Ce film est vraiment unique. D'abord par son sujet : aborder la Pologne quelques années après la guerre et l'antisémitisme ambiant, et par le nombre d'acteurs très restreint : ces deux femmes, toutes deux orphelines et unies par cette histoire familiale terrible. L'histoire est triste, je ne vous le cache pas. Elle rappelle une période sombre de l'histoire polonaise.

Anna est interprétée par une jeune actrice, Agata Trzebuchowska, magnifique et la tante Wanda par une actrice polonaise confirmée, dont le visage ne m'est pas inconnu : Agata Kulesza.

J'avoue cependant que j'attendais un peu plus de ce film mais le résultat est là. A voir.

Mon avis : 


Mes addictions cinématographiques


Même si je vais peu au cinéma, quelques films me donnent quand même envie de me déplacer, voici donc 2  films que j'aimerais voir. Le premier ne sera diffusé qu'au Katorza (info aux Nantais) mais comme je suis en vacances la semaine prochaine, je vais profiter d'une séance matinale. 

Il s'agit du film Le labyrinthe du silence - un film allemand avec Alexander Fehling. Nous sommes en 1958 et un jeune procureur découvre des documents permettant l'ouverture d'un procès contre d'anciens SS ayant travaillé à Auschwitz. Mais à cette époque d'après-guerre, il va se heurter à de nombreux obstacles, dont une forte hostilité de la part des Allemands qui veulent tout oublier. Déterminé, il fera tout pour que les allemands fassent face à leur passé. 



Et puis, il y a la sortie début mai du remarke de Mad Max, mais bon moi j'avais beaucoup aimé l'original (je viens de voir la bande-annonce du remake de Terminator, et j'ai détesté l'actrice principale, ce n'est pas Sarah Connor!). Autre sortie : un film historique avec Kate Winslet, Les Jardins du Roi, réalisé par Alan Rickman, mais j'avoue ne pas être si tentée que ça. 

Le 6 mai sort également sur nos écrans le film L'épreuve avec Juliette Binoche et Nicolaj Coster-Waldau, sur cette femme reporter de guerre qui va devoir choisir entre son métier et sa famille. J'aime beaucoup Juliette Binoche mais j'avoue que la bande-annonce m'a quelque peu rebuté. De plus, le titre du film me fait trop penser au livre éponyme de Béatrice Saubin.  J'aurais tant aimé qu'Isabelle Adjani parvienne à adapter son histoire, mais Béatrice est décédée et les médias et le public ont oublié qui elle était (désolée pour cet aparté)

Comme j'aime beaucoup Keira Knightley et que je n'ai pas vu une comédie romantique depuis fort longtemps, je compte bien pousser la porte de la salle de cinéma pour aller voir Girls only. Megan a presque trente ans et n'a encore rien fait de sa vie. Elle trouve en Annika (Chloé Grace Möretz), 16 ans, une sorte de refuge dans l'adolescence. Jusqu'à ce qu'elle croise la route du père d'Annika....  Il est clair en revoyant la bande-annonce que le film n'a rien de transcendant mais parfois il faut se faire violence, non ?!



Et vous,  d'autres films vous tentent ? 

12 commentaires:

  1. J'avais commencé The Americans et j'aimais beaucoup le contexte de cette série-là sauf que l'actrice principale je ne l'aime pas. Après quelques épisodes ça m'a fait décrocher. Tout comme je n'ai jamais accroché à Broadchurch malgré tout le bien qu'on en dit.
    Je partage par contre ton plaisir à regarder The Big Bang Theory. C'est trop drôle comme série! :)

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    1. Cachou n'a pas du tout accroché à Broadchurch non plus ! Pour moi c'est l'inverse, j'adore Keri Russell mais je comprends quand on n'aime pas, on n'y peut rien !

      Oui, je me marre aussi à regarder Sheldon - le concours de beauté de Bernadette était à mourir de rire !

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  2. on est totalement d'accord pour Paige ! elle fait tête à claques ! Sa mère est magnifique, et la fille, a un truc moche, je sais pas, des sourcils trop épais, ou une mâchoire un peu proéminente ? je sais pas mais comme toi, son physique me rebute, et ça m'agace à chaque fois qu'ils disent dans la série qu'elle est belle. si elle l'est, sa mère est quoi, une bombe atomique ? le frère est mignon par contre. Je regarde les deux derniers épisodes ce soir...

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    1. Ah merci ! Je ne suis pas du genre à m'attarder sur un physique, mais là vraiment y a un truc !
      Et son caractère ..
      Bon, tu vas pas changer d'avis sur elle dans ces deux derniers épisodes ...bon courage !!!!

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    2. j'ai vu les deux dernier épisodes de The americans.
      raaaaaaaaah, Paiiiiiiiiiige mais quelle connaaaaaaasse !! j'en étais sûre !

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    3. PTDR ! Oui même indignation de mon côté !

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  3. J'étais devant Broadchurch moi aussi et idem j'ai adoré cette 2ème saison.
    Cette série est vraiment bien réalisé avec des plans à tomber par terre et une musique qui colle parfaitement à l'ambiance.
    Hâte d'être à la saison 3.

    Je suis aussi dans Madmen mais j'ai la chance d'avoir encore quelques saisons devant moi avant de lui dire adieu :)

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    1. Oui vivement la troisième saison ;-)

      Pour Mad Men, tu as de la chance - j'ai trouvé que la série s'améliorait à chaque saison, les dialogues, l'attention portée aux détails, l'évolution des mœurs et le personnage de Draper...

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  4. J'ai adoré le film Ida, je l'avais d'ailleurs chroniqué sur mon blog. Mais ne me raconte surtout pas la fin de Mad Men!! je n'en suis qu'à la saison 4!!

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    1. J'irai voir ta chronique sur Ida.

      Promis, je ne dirais rien - pour l'instant rien de neuf ;-)

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  5. Je vais aussi aller voir "Le labyrinthe du silence", sinon dans un registre plus léger je nai pas prévu de voir "Girls only" mais "Connasse" ;) Bon week-end prolongé et bon ciné!

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    1. ah oui ! excellent titre ! Bon week-end prolongé ! Je lirai ta critique de "connasse" (les guillemets sont obligatoires)

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