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15 octobre 2014

Gone Girl

J'avais hâte d'aller voir au cinéma la dernière réalisation de David Fincher - je ne suis pas très objective : j'adore ce réalisateur (Millenium, Seven, Fight Club, House of Cards), sachant qu'il allait adapter au grand écran le roman de Gillian Flynn, Gone Girl (Les Apparences). Je vous avais déjà parlé des deux premiers romans de l'auteur américain (Sharp Objects et Dark places ici).

J'ai hésité à me précipiter sur le livre cet été, mais finalement, j'ai préféré voir le film (et lire le livre après, une amie va me le prêter). Une première. Je ressors du cinéma après 2h30 - Fincher a abusé de moi et j'ai adoré!

Pourtant la soirée avait mal commencé, si je ne regrette pas d'être venue tôt (la salle principale s'est remplie à 95%), nous avons eu le droit à une problème technique : pas de son. Fort heureusement, le problème a commencé dès la diffusion de bandes-annonces et après une pause, le film a pu commencé (en VO) en temps et en heure. 

Mon billet ne peut dévoiler plus que la bande-annonce, s'agissant d'un thriller - la traduction française du roman : les Apparences résume à elle seule assez bien l'histoire. Si vous êtes l'un des rares à ne pas avoir vu la bande-annonce ou entendu parler du film, voici une présentation succincte de l'histoire :  le jour de leur cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne (Ben Affleck) signale la disparition inquiétante de sa femme, Amy (Rosamund Pike). Très vite, les médias prennent fait et cause pour l'histoire, et dans ce cirque médiatique, l'époux va vite devoir défendre les accusations qui pèsent contre lui. 


Ce film est comme un mille-feuilles, il y a l'histoire de ce couple, New-Yorkaise, Amy accepte de suivre son mari dans le Missouri, prendre soin de sa mère mourante. Tous deux se retrouvent au chômage et le couple, pourtant très amoureux, se délite. Puis, il y a l'enquête des deux policiers, leurs doutes sur l'époux, l'absence de preuve (de corps), puis sur une autre couche, les médias - David Fincher ne l'a pas caché, il voulait mettre à mal les médias américains qui jugent et condamnent sans preuves, encore une couche avec le calvaire vécu par le mari puis le calvaire vécu par l'épouse, et enfin, le glaçage : le lecteur, qui lui va peu à peu devoir faire le tri, aller de surprise en rebondissement, passer sans cesses de certitudes à de véritables doutes.

Vous êtes prévenu : David Fincher va vous malmener, vous balader! Et pourtant, on y croit, on le suit - on soutient le mari puis on l'accuse, on défend l'épouse puis on la déteste. Des montagnes russes, et comme l'épouse le déclare : "le mariage n'est pas une partie de plaisir, bien au contraire". Les faux-semblants, les mensonges et les apparences, ce trio infernal qui va entrainer ce couple et leurs proches dans un véritable enfer. 



Ajoutez-y d'excellents acteurs, principaux (un Ben Affleck aimable et détestable à souhait et une Rosamund Pike exceptionnellement glaçante) et secondaires, la réalisation soignée de David Fincher et vous ne verrez pas le temps passer !  Neil Patrick Harris casse l'image qu'il avait créée au petit écran, Tyler Perry campe un avocat fantasque et redoutable, et le narrateur s'identifie à la sœur jumelle du personnage principal, Margo, interprétée par la moins connue Carrie Coon.

Si le film souffre parfois de certaines faiblesses passagères (quelques longueurs au milieu, les traces de sang dans la cuisine ne sont pas élucidées, des enquêteurs du FBI mous du genou et un rebondissement final un peu trop "gros"), je suis ressortie du cinéma comme si j'avais pris une claque, et surtout grâce au jeu impressionnant de l'actrice britannique, on a passé le repas à reparler de sa prestation. Je connais l'actrice Rosamund Pike depuis longtemps (Orgueils et Préjugés et Jack Reacher) mais là, elle m'a vraiment épatée! 

Je suis super heureuse qu'elle ait été choisie, car je trouve qu'elle possède ce visage, angélique ou à l'inverse, d'une froideur glaciale.  En évitant une actrice trop connue, Fincher a réussi son coup. 



Alors, oui, je ne le cache pas - même si je ne peux pas raconter l'histoire, le rebondissement (pas celui de la toute fin du film) a déclenché quelques rires dans la salle - un peu trop gros comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, mais on accepte tout et puis surtout on reste médusé face à ces médias impitoyables, qui peuvent accuser du pire un homme pour ensuite l'encenser. Une satire des médias américains et un thriller qui s'avèrent redoublement efficaces. 

Alors, si vous aimez les sensations fortes, foncez !

Mon avis :


18 août 2010

Sharp Objects

Gillian Flynn "Sharp Objects" chez Phoenix.

J'ai lu ce livre dans sa version originale, mais il a été traduit et publié en français, sous le nom de "Sur ma peau" et est disponible sur Amazon.

Toujours à la recherche de nouvelles lectures, j'avais lu et vu chez mon critique littéraire préféré Gérard, une présentation du dernier roman de Gillian Flynn "Dark Places". J'ai alors cherché à me procurer le livre en anglais (je suis bilingue). Fait du hasard, le jour même je déjeunais avec une de mes meilleures amies qui me racontant ses vacances et ses lectures, me dit qu'elle l'avait lu et acceptait de me le prêter. Il sera donc en français. J'espère que la traduction est excellente, ce qui, croyez-moi n'est pas toujours le cas. J'ai rendu ainsi un livre emprunté à une amie au bout de deux chapitres, car la traduction était juste catastrophique.

L'histoire ne s'arrête pas là, en allant flâner dans mes deux bouquineries préférées nantaises samedi dernier, je tombe par hasard sur le premier roman de Gillian Flynn - en anglais de surcroit et en lisant la quatrième de couverture - je suis déjà accro. 2,50 € le bonheur !
De retour chez moi, j'ai fini de lire Métronome (critique à venir) et j'ai lu "Sharp Objects" en deux petits jours. (petits car il a suffit de 3 allers et retours en bus et d'une soirée chez moi).

Je viens tout juste de lire la première critique (j'avais sauté cette page), et bizarrement j'aurais pu écrire les mêmes mots :"a stunning debut novel Sharp Objects, a wickedly dark thriller that Stephen King calls a "relentlessly creepy family saga" and an "admirably nasty piece of work "- il avoue surtout avoir eu peur des 30 dernières pages mais n'a pas pu s'empêcher de les lire d'une traite, comme moi ! Comme dans un film d'horreur où l'on porte ses mains devant ses yeux, mais finalement on écarte les doigts pour voir.

Gillian Flynn signe un premier roman noir, doté d'une intrigue policière (qui avouons-le passe assez vite au second plan) pour se consacrer sur la famille très singulière de l'héroïne. Je ne mentirais pas en disant que si assez rapidement j'ai eu une idée, puis deux (l'identité du meurtrier, la maladie qui ronge la famille) la fin m'a quand même surprise. Sans doute parce que je lis trop, ou que je suis une accro de séries policières, j'ai compris certaines choses mais cela ne m'a pas freiné dans ma lecture, et j'ai dévoré les dernières 30 pages. Quel bien fou ! J'adore ça, tourner les pages, redoutant la fin prochaine d'un histoire qui me passionne mais trop curieuse de connaître la fin.

Enfin, j'ai aimé l'interview de la romancière (ici) qui explique pourquoi elle a toujours voulu écrire, et le résultat est là. Pas mal pour un premier essai.

Enfin, je ne suis pas tout à fait objective - ayant eu la chance de vivre dans le Sud des États-Unis (Tennessee) et de fréquenter des jeunes filles si belles, pensez Scarlett O'Hara enfermées dans des cages dorées, je ne peux que soutenir les propos de l'auteur.

Un dernier mot, la violence qu'elle fait subir à son personnage principal (l'emploi du pronom "je" ajoute à ce sentiment de gêne) me rappelle un peu l'écrivain Mo Hayder. Elle va loin très loin (scarification, sexe, etc.) et son roman est à lire absolument mais il n'est pas à mettre entre toutes les mains (enfin, j'ai lu "Christina, 13 ans" à l'âge de 11 ans. (Merci grand-mère qui l'avait chez elle et ne me surveillait pas assez).

Évidemment, je pars en vacances avec son deuxième roman - mon amie l'a lu et aimé (sans complètement y adhérer), je croise les doigts pour aimer la version française, et surtout ne pas être déçue par l'auteur.

4ème de couverture :
La ville de Wind Gap dans le Missouri est sous le choc : une petite fille a disparu. Déjà, l'été dernier, une enfant avait été sauvagement assassinée... Une jeune journaliste, Camille Preak, se rend sur place pour couvrir l'affaire. Elle-même a grandi à Wind Gap. Mais pour Camille, retourner à Wind Gap, c'est réveiller de douloureux souvenirs. A l'adolescence, incapable de supporter la folie de sa mère, Camille a gravé sur sa peau les souffrances qu'elle n'a pu exprimer. Son corps n'est qu'un entrelacs de cicatrices... On retrouve bientôt le cadavre de la fillette. Très vite, Camille comprend qu'elle doit puiser en elle la force d'affronter la tragédie de son enfance si elle veut découvrir la vérité...

Book description :
This impressive debut novel is fueled by stylish writing and compelling portraits of desperate housewives, southern style. Troubled newspaper reporter Camille Preaker is sent back to her Missouri hometown in a bid to get the inside scoop on the murders of two preteen girls--both were strangled and had their teeth removed. Almost as nasty as the brutal crimes are Camille's twisted family dynamics. She intends to stay with her zombielike mother, whom she has hardly spoken to in 8 years; her cipher of a stepfather; and her twisted, overly precocious 13-year-old half sister. Wading back into the insular social dynamics of the town proves to be a stressful experience for Camille, a reformed cutter whose body is riddled with the scars of words such as wicked and cupcake. In a particularly seductive narrative style, Flynn adopts the cynical, knowing patter of a weary reporter, but it is her portraits of the town's backstabbing, social-climbing, bored, and bitchy females that provoke her sharpest and most entertaining writing. A stylish turn on dark crimes and even darker psyches. Joanne Wilkinson