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27 février 2012

Démineurs

Dans la série, je suis une fille qui aime les films de guerre, voici un billet sur The Hurt Locker ou les Démineurs (il est diffusé sur Canal en ce moment, je l'avais vu au cinéma) dont je n'ai jamais parlé. Le film tourné en 2008 a remporté l'Oscar du Meilleur Film, l'Oscar du meilleur réalisateur - Kathryn Bigelow (une femme yeah !) et l'Oscar du meilleur scénario en 2010.

En pleine période de récompenses, je réalise que les votants des Oscar ont définitivement des goûts très éclectiques ! Et voter pour ce film a finalement été assez osé ;) Le film est en effet, je trouve extrêmement moderne : il offre le suspense lié à la profession de ces militaires (démineurs), l'action qui a un lieu dans une sorte de scène de théâtre/arène et le nombre restreint de personnages accompagnés d'une musique très forte. Le film est de plus, violent avec une tension qui va a crescendo. C'est un film de mecs, avec plein de testostérone, une vision presque caricaturale de ces militaires, accros à la guerre qui pour passer le temps se foutent sur la gueule ou jouent à des jeux vidéos sur la guerre !

Mais le résultat est là. L'histoire commence par le suivi d'une unité de démineurs en Irak, peu de temps après le début de la guerre. Les routes, les camions, les voitures et les habitants sont tous des bombes ambulantes potentielles. Ces militaires sont donc appelés sur les lieux pour désamorcer tout type de bombe. Et agir parfois avec très peu d'info. Et puis même vêtu d'une armure très spéciale (un peu cosmonaute mais en plomb !) le démineur n'est pas immortel. Le film suit une de ces équipes, composée du Sergent Sanborn (Anthony Mackie),  du spécialiste Owen Eldridge et du commandant Thompson (Guy Pearce) dont le personnage va mourir devant vos yeux tout au début du film.

Il va alors être remplacé par une tête brûlée, le Sergent 1ére classe William James (Jeremy Renner). Celui-ci a des méthodes peu orthodoxes, et va mettre à mal l'équipe. Ces hommes comptent les jours jusqu'à la fin de leurs missions, en connaissant le risque pris à chaque mission, et la venue de cet homme sème le trouble. Il est accro à son job et oublie parfois les règles qui encadrent leurs missions dont la communication en temps directe.

Chaque mission gagne de l'intensité et le spectateur gagne en stress. Mais le film montre aussi une autre facette de ces militaires. Car s'ils jouent les machos, ils sont tous soumis à une tension énorme qui provoquent chez eux de gros dégâts, plus ou moins visibles. L'attachement à un petit vendeur irakien va réveiller certains instincts chez James, la mort de leur commandant va déclencher un stress supplémentaire chez Sanborn et Elridge. Ces hommes s'exposent dans toutes les zones de combat, mais aussi dans les ruelles de quartiers inconnus.

Les dialogues sont crus, et ces hommes, pourtant liés par des missions périlleuses, chacun devant compter sur l'autre, ne s'aiment pas vraiment. Ils viennent de milieu différent et ne cessent de se tester comme pour exorciser leurs craintes.

J'aime les films de guerre et j'ai aimé ce film. Mais j'avoue avoir connu une petite période de flottement, en fait j'ai eu un peu de mal à "entrer dans le film" mais c'est personnel. J'ai été surprise par quelques scènes, sauf la dernière. Bizarrement, je savais ce qu'allait faire le héros à la fin !


Les acteurs, rarement visibles sans leurs casques ou leurs armures sont impressionnants. Jeremy Renner occupe tout l'espace et encore plus. Mackie est formidable dans le rôle de Sanborn, lui si propret dans L'agence enfile sans problème la tenue de militaire. Et le jeune Brian Geraghty (Owen) est la révélation du film. 

Le film n'offre que très peu de scènes de combats, car ici c'est un duel que nous offre la réalisatrice américaine entre un homme, sorte de cosmonaute et une bombe (parfois humaine). Cet homme doit affronter des ennemis invisibles comme le temps ou un déclencheur et son propre stress pour désamorcer l'engin et ainsi sauver des vies humaines. Kathryn Bigelow montre non seulement des hommes courageux (et un peu dingues) mais également leurs sentiments, leur envie de rentrer à la maison, de quitter cet enfer. La réalisatrice aborde en filigrane l'absurdité de la guerre - où tous les civils, hommes, femmes ou enfants sont devenues des bombes humaines potentielles, et donc des ennemis.

Je me demande toujours quelles sont les raisons qui poussent ces militaires (américains ou français) à choisir cette spécialité.  Le stress, le risque - le film leur rend un magnifique hommage.

A voir si vous aimez les films de suspense et de guerre. A éviter si vous n'aimez pas cet univers.

4 commentaires:

  1. j'ai pas encore regardé Démineurs mais je pense que j'aimerai ! Je viens juste de voir les films que tu conseillais, la trilogie Red Riding, j'ai adoré l'atmosphère hyper bien retranscrite, la mise en scène... même si parfois c'était répétitif et qu'on devinait (j'avais deviné qui était le loup) j'ai beaucoup aimé.

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  2. Je suis contente que tu aies vu la trilogie, je l'ai aussi trouvée excellente et j'ai aimé remonter le temps. J'aime aussi la fin. Bref, il peut donc y avoir du bon cinéma !!!

    J'ai répondu à ton mail ;)

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  3. Oh ton billet me rappelle que j'avais aimé "the Hurt Locker", mais bizarrement je suis incapable de me souvenir vraiment de l'histoire! Bisous et bonne semaine Electra! ;o)

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    1. Mdr ! J'ai eu le même souci avec certains films, j'en vois trop je crois et résultat j'oublie parfois l'histoire ou la chute !! Le film finit bien ;)Bonne semaine !!

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