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12 février 2012

One moment in time

Ce matin, je suis allée aider mon oncle et ma tante qui avaient un problème d'ordinateur. Je n'ai pas regardé ni écouté les infos. J'aime passer ainsi mes dimanches, sans infos, sans mauvaises nouvelles. Mais il y a une heure, j'ai eu comme un drôle de pressentiment, alors j'ai regardé sur Internet. Whitney Houston est décédée hier, à la veille de la grande soirée des Grammys. J'imagine qu'ils doivent tout réorganiser tout leur programme afin de lui rendre hommage.

Né en août 1963, la petite Whitney Elizabeth Houston avait tout pour faire carrière, sa mère chantait avec Elvis Presley, sa cousine n'était autre que Dionne Warwick et sa marraine l'immense Aretha Franklin. Et puis, elle avait aussi cet organe formidable.

Bizarrement, je n'ai jamais été fan de Whitney, moi j'aimais le rock, les jeans déchirés, les voix masculines cassées, quelques légendes comme Dylan ou Cash, et très vite le grunge. Alors Whitney, non. Si la mort de cette star me touche, c'est qu'elle m'a ramenée directement dans les années 80.

A l'époque, je regardais peu la télévision, mais lorsque je restais chez ma grand-mère, nous regardions ensemble (j'avais six, sept ans) la télévision, moi assise à ses côtés dans son fauteuil, c'est là que j'ai eu mon premier émoi pour un acteur, Gene Anthony Ray : je suis tombée amoureuse de son personnage Leroy dans la série télévisée Fame. Je le trouvais beau, j'aimais son côté mauvais garçon.  Peu de temps après, j'ai découvert les Jeux Olympiques avec mon père.

Ceux de Los Angeles en 1984. Une claque. Depuis, je regarde toujours les JO  avec la même ferveur, comme j'aime la coupe du Monde de Rugby, les spectateurs sont joyeux, tous les pays s'unissent pour défendre leurs héros. Des minutes de gloire, contre des heures de calvaire ou se nouent de véritables tragédies grecques.
La Russie n'était pas venue, fâchée depuis l'absence des américains aux JO de Moscou. Ce furent les JO qui révélèrent Carl Lewis. Mon deuxième coup de foudre, je découpais ses photos dans les journaux. Il était l'homme parfait. Grand, des muscles longs et fins, une ossature parfaite. Un autre Leroy. Et puis, cette chanson qui était l'hymne des JO "One moment in time" et cette voix. C'était Whitney. J'ignorais à quoi elle ressemblait.

Quelques années plus tard, sa voix et son visage allaient envahir les écrans du monde entier, avec son "I will always love you" de The Bodyguard. Le film n'a pas très bien vieilli, sans doute un peu trop guimauve, mais à l'époque, il mettait en avant un couple mixte. Parfait pour moi, qui gamine ne rêvait que de ça ! Pour info, le seul autre film où on sous-entendait aussi une tension sexuelle fut The Pelican Brief (un de mes films cultes des 80's) ou L'affaire Pélican avec Julia Roberts et Denzel Washington, Julia et Denzel avait souhaité qu'ils s'embrassent mais les producteurs avaient refusé. Il faudra attendre les années 90 pour voir deux films sur les couples mixtes. J'avais trouvé Whitney sublime dans ce film, je me souviens de la neige, de son visage lumineux. Je poste la vidéo pour cette raison, je ne suis pas très fan de la chanson.



Le rôle offert à Kevin Costner dans The Bodyguard avait été écrit pour Steve McQueen, l'acteur avait opté pour une coupe de cheveux et un style vestimentaire proche du sien.

Je n'ai jamais acheté de CD de Whitney Houston, je n'ai vu aucun concert d'elle. Je l'avais oubliée. Et puis comme des milliers d'anonymes aujourd'hui, j'ai eu envie de revoir ces deux chansons. Sur Youtube, les messages d'au revoir s'additionnent. R.I.P Whitney. 

On nous demande souvent, quelle est la chanson qu'on a dans son iPod dont on n'est pas très fier. Moi, c'est cette chanson One moment in time - ce n'est pas tant la voix, ni la mélodie (Pearl Jam, Nirvana sont très loin...) mais les paroles, qui pour moi symbolisent tout les efforts et sacrifices que les athlètes accomplissent pour cette unique épreuve. Des années d'entrainement, d'acharnement, pour réussir - parfois en quelques secondes à se dépasser et monter sur la plus haute marche. Ils sont prêts à tant d'effort, de douleur et de dévouement. Je souffre lorsque je vois leur corps les abandonner soudainement, comme cette femme qui tombe à quelques mètres de la ligne d'arrivée. Leur corps est un outil de travail, qu'ils vont faire travailler au maximum. Au prix parfois d'une vie écourtée, d'un corps vieilli prématurément.

J'ai d'ailleurs très envie de lire le dernier roman de Daniel Pennac, Journal d'un corps. La vie du point de vue du corps, le corps de Whitney si parfait au départ, et qui malheureusement souffrira beaucoup quelques années plus tard de l'abus de drogue, le corps fatigué, amaigri. Le corps qui l'a abandonné hier, à l'âge de 48 ans.

Voici la vidéo, qui date un peu - vous pouvez la voir le chanter aux Grammys autrement. Mais j'aime les images de ces athlètes. Et les paroles qui suivent, quand cet athlète anonyme ne réclame qu'un seul instant, moment, celui où il ira où il n'est encore jamais allé, une course contre sa propre destinée, où il ressentira l'éternité et où enfin il sera libre. La traduction est disponible ici.

Cette année, il y a encore les JO de Londres. Ils ont joué cette chanson sur France 2 pour les derniers JO, pour illustrer un montage d'images. J'imagine que cette année, ils la joueront de nouveau.


5 commentaires:

  1. C'est une de mes chansons favorites d'elle. Moi elle a marqué mon adolescence, et j'avais ses cd, je l'aimais bien. Je suis éclectique et j'aime toute sorte de musique, dont la sienne, que je continue d’écouter. Sa mort m'a fait quelque chose je l'avoue, la fin d'un truc, un drôle de sentiment...

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  2. Je me suis demandée pourquoi j'avais publié un billet entier sur elle alors que je n'ai jamais été fan, mais comme toi sa mort ne me laisse pas indifférente, c'est mon adolescence qui s'en va un peu plus, comme après la mort de Michael Jackson.

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  3. quand j'aurai retrouvé mon cerveau, je reprendrai ma rubrique nécrologique et je parlerai d'elle... je n'étais pas du tout du tout sensible à sa musique, mais comme toi, sa mort m'a marquée, elle était très réputée quand même cette fille !

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  4. je ne savais pas que le rôle de Kevin avait été écrit pour ton chouchou McQueen ! j'apprends toujours plein de trucs en te lisant ;-)

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  5. Hihi, tu avais déjà publié un commentaire, je l'avais zappé ! Vouiiii
    le beau Kevin avait coupé ses cheveux très courts et portait des pullover comme le beau Steve.

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