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11 juillet 2012

Sanctum

James Cameron + 3D =  Avatar ? Non, Sanctum. James n'est ici que le producteur, mais on reconnaît bien sa patte.

Le film vient de passer sur Canal. Oubliez la 3D de la salle de cinéma, mais la HD de votre écran suffira amplement. Je n’avais pas prévu particulièrement de voir ce film mais j’avoue que j'y ai pris plaisir, tout en devinant assez rapidement que le prix à payer serait élevé (faux spoiler : les personnages meurent les uns après les autres).

L’histoire est assez simple : un cratère immense est découvert en Papouasie, à l’intérieur un réseau immense de voies souterraines, encore inconnues des spéléologues. Un milliardaire britannique Carl Hurley (Ioan Gruffudd) décide de financer ce projet fou en engageant l’un des meilleurs de sa profession, un casse-cou taciturne nommé Frank McGuire (Richard Roxburgh). Son bras droit, Crazy George (Dan Wylie) l'accompagne dans ses expéditions depuis 20 ans, et pour la première fois, son fils John McGuire (Rhys Wakefield), adepte de l’escalade et de l’apnée, est de la partie. Ajoutez-y des techniciens chargés de surveiller le matériel et suivre par écrans interposés leurs progressions et le milliardaire, très excité par cette découverte, accompagné de sa petite amie, Victoria, qui n’a jamais pratiqué ce genre de mission et l'aventure peut commencer.

L’équipe s’attèle à la tâche et au bout de 31 jours réussit à descendre sous terre aussi loin qu’elle le peut en y installant un véritable campement, relié à un autre campement à l’extérieur. Les spéléologues ont découvert une nouvelle voie qu’ils souhaitent commencer à explorer. Mais une soudaine tempête va mettre fin à ce joli rêve. Celle-ci arrive précipitamment et a pour premier effet d’isoler l’équipe. Frank réalise alors que quelque chose se passe et renvoie à l’extérieur 4 membres dont son fils Josh. Mais alors qu’ils ont commencé leur ascension, un immense torrent d’eau se déverse sur eux, blessant grièvement l’un des membres. Les deux experts en technologie réussissent néanmoins à regagner la sortie, Josh choisit de faire demi-tour et d'alerter le reste de l'équipe.




A son arrivée, les membres ont eu tout juste le temps d’enfiler leur combinaison de plongée avant que le campement ne disparaisse subitement sous l'eau. Malheureusement pour eux, leur voie de sortie est bientôt obstruée par un rocher emporté par la vitesse de l’eau et ils doivent improviser dans des conditions extrêmes. Le froid, la douleur physique, la perte de repères vont peu à peu prendre le dessus, et l’instinct de survie dominer toutes relations humaines pour les mener droit à la tragédie.

Contraint de suivre la rivière jusqu’à la sortie, l’affrontement sera double : face à cette nature imprévisible et cruelle, et face aux autres, lorsque l'instinct est plus fort que la raison. Vous l’aurez compris, la jolie promenade va se transformer en randonnée mortelle. 

Richard Roxburgh et Rhys Wakefield
Je suis un peu moqueuse, mais vous pouvez transposer ce scénario dans toutes sortes de situation catastrophique et ça marche. Les dialogues sont du même niveau. La relation père-fils qui se développe au fur et à mesure du film est également un classique du genre. Mais néanmoins, les effets spéciaux, la beauté des lieux et surtout l’étude du genre humain sont des atouts à ce film. Pour moi il s'agit d'un film d'action, mais surtout pas d'un film d'horreur car je n'ai pas eu peur une seule fois, ni de sensation d'enfermement. Le casting m'était presque inconnu, excepté pour Ioan Gruffud et Dan Wylie. Rhys Wakefield, jeune acteur de soap opera australien est la révélation du film. 
Que feriez-vous dans une telle situation ? Je sais que j’ai un instinct de survie très développé, mes propres expériences personnelles l’ont démontré, mais serais-je capable de tuer une autre personne afin de pouvoir rester en vie ?

Beaucoup de personnes autour de moi n’ont pas voulu voir le film car elles ont peur d'aller sous terre. Pour ma part, j’ai eu la chance de faire de la spéléologie lorsque je vivais outre-Atlantique et de me retrouver dans ces immenses pièces, humides, souterraines et devoir littéralement avancer en position allongée, le plafond n’excédant pas plus de 40 cm, avec un léger filet d’eau au ras du sol pour me chatouiller le nez. Forcément, l’idée de rester coincé ou qu’une soudaine montée d’eau ne vous noie m’ont effleurées, mais j’en garde un excellent souvenir. La découverte d’un endroit encore inconnu, la beauté du lieu et mon amour du risque m’ont fait oublié le froid, les jambes endolories, les difficultés à remonter vers la sortie, une fois le corps entier recouvert de boue, et la soudaine exigüité de la sortie et puis comme une délivrance, une renaissance, ce moment où vous regagnez la terre ferme, avec cette sensation exceptionnelle lorsque le soleil vient de nouveau caresser votre visage.



James Cameron sait nous plonger dans des univers tous très différents, celui-ci est sublime. J’ai donc aimé le film également pour toutes ces raisons, à la fin, j’encourageais les personnages et j’ai vécu la dernière scène comme si j’y étais ;)

1 commentaire:

  1. j'ai regardé le film car tu en parlais ! comme pour The reef que tu m'avais conseillé, télérama ne mettait pas de note car ils n'ont pas aimé : "personnages sans profondeur". je dirai plutôt comme toi "classiques". la relation père fils est vue et revue, mais elle est quand même plutôt bien traitée. le plus important dans ce film est le lieu... comme toi je n'ai pas eu peur, pourtant mémé a peur de tout, j'ai plutôt été fascinée par la beauté du site. j'ai visité une grotte quand j'étais petite (mais pas de la vraie spéléo hein !) et j'avais adorée passer dans des petits passages, m'enfoncer de plus en plus dans les ténèbres et le silence, je me souviens encore de cette sensation à la fois effrayante et fascinante. ma famille avait eu peur. tu as donc fait de la spéléo, mais quelle aventurière ! tu as plein de choses à nous apprendre ;-)

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