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01 juillet 2014

Expo Fernand Léger "Reconstruire le réel" à Nantes

Je peux passer des heures dans un musée, je le fais régulièrement. J'ai trouvé une comparse et nous avons profité de notre pause déjeuner pour aller découvrir l'exposition "Reconstruire le réel" consacrée à l’œuvre de Fernand Léger organisée par le Musée des Beaux-Arts de Nantes, le Grand-Palais, en coproduction avec le musée national Fernand Léger de Biot et la RMN.

L'exposition relate toute l’œuvre de l'artiste normand, de ses premières toiles dans les années 20 à sa période d'exil en Amérique pendant la deuxième guerre mondiale et à son retour en France. Le peintre au physique atypique de fermier normand monte à Paris pour étudier l'architecture. Très vite, il abandonne ses études pour se consacrer à la peinture et à d'autres activités artistiques, comme le prouve le film Le ballet mécanique en 1924.  Il fait la connaissance des surréalistes et s'il n'adhère pas officiellement au mouvement, il propose néanmoins dès les années 20 des associations d'objets déroutantes, il aime se jouer de la perspective, de l'apesanteur, des échelles (à l'inverse de ce que lui aura enseigné l'architecture). Il aime les couleurs vives et à travers l'usage d'objets quotidiens, il se dit être le témoin de son époque. Influencé par ses multiples rencontres, par Picasso, Appollinaire, Paul Eluard, Duchamp ou Man Ray, il s'exile avec d'autres artistes en 1940 et collabore avec Masson, Breton, Ernst. Avec eux, il continue son exploration artistique à travers, entre autres, la réalisation de films. Il restera 5 ans en Amérique avant de retrouver sa terre natale. Il s'installe à Biot et à la fin de sa carrière réalise des céramiques.

L'exposition vous fera découvrir non seulement un ensemble de toiles appartenant à plusieurs musées, locaux et nationaux tels que Pompidou et au Musée Fernand Léger de Biot mais également le film qu'il réalise avec ses amis surréalistes et américains, mettant en scène des mannequins de l'époque (qui ressemblent aux toutes premières poupées Barbie). Film qui vaut vraiment le détour. L'artiste a des obsessions, comme celle pour un jeu de clés, qui le poussera à peindre au fur des années plusieurs toiles mettant en avant plusieurs objets dont ces fameuses clés, celle avec la Joconde est une des plus célèbres. Puis l'artiste vieillit et s'éloigne des formes linéaires, pour se rapprocher de la texture, la tessiture et des formes biomorphiques, du minéral et du végétal. Une partie de l'exposition est ainsi consacrée à ces dessins (à l'encre de chine) où l'artiste reproduit la nature, le bois, l'herbe... 

Je connaissais mal l'artiste avant cette exposition, et pourtant l'avant-garde est ma période préférée. J'ai découvert les surréalistes aux USA, en Espagne mais aussi récemment en Estonie - mais très vite, j'ai été emballée par l’œuvre de cet homme. Certaines compositions sont impressionnantes et j'ai été touchée par cet homme aux multiples talents. L'exposition est une réussite. Le musée a su mettre en valeur l'artiste, ses passions, sa vie et l'évolution de son œuvre dans le temps, témoin d'une époque extraordinaire.

L'exposition a lieu à la Chapelle de l'Oratoire (le musée est en travaux) du 20 juin au 22 septembre 2014. Ne la manquez pas !


 PS : le dépliant fourni est un vrai cadeau - utile et très pratique.

3 commentaires:

  1. Expo très intéressante en effet

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  2. Elle est sur la liste des trucs à faire pour quand je rentre à Nantes (ce qui ne saurait tarder !)

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    1. Cool ! il faut aimer Léger - ce qui n'est pas forcément commun. Je continue de lire ton blog mais je laisse trop peu de messages, je suis une mauvaise fille ! Aujourd'hui, il a fait lourd et le ciel était chargé - snif. Ramène nous le soleil ;-)

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