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09 octobre 2018

Mamacita



En allant rejoindre une de mes meilleures amies à Zürich, j'ai appris qu'elle participait à la 14ème édition du Zürich Film Festival et elle m'a invité à voir plusieurs films. J'ai jeté mon dévolu sur un documentaire mexicain, consacré à Mamacita.

Mais qui est donc Mamacita ? 


Ex-reine de beauté, Mamacita a fêté ses 95 ans. L'un de ses petit-fils, José Pablo, installé en Europe (en Allemagne), où il étudie le cinéma lui a promis de tourner un jour un film sur elle. Chose due, chose promise, le voici de retour - il filme son coup de fil lui annonçant son arrivée, rien que ça, ça vaut le détour. Mamacita a fait fortune grâce à son empire consacrée à la beauté (des centres de soin promettant l'éternelle jeunesse). La "reine" surveille ses fidèles employés de maison : chauffeur, cuisinier, jardinier, infirmière ou dame de compagnie - Mamacita veille scrupuleusement.

José Pablo (nom complet : José Pablo Estrada Torrescano) arrive donc avec sa caméra et la filme dans sa vie quotidienne tout en l'interrogeant sur son enfance et son passé. Pablo ne connaît pas grand chose de sa grand-mère sinon qu'elle est fantasque, trouve normal qu'on lui consacre un film et refuse de se marier à nouveau craignant à nouveau de vivre un douloureux veuvage - à 95 ans !

Pablo est le fils d'une des huit filles (oui, huit) de Mamacita, mais sa mère est morte d'un cancer à l'âge de 42 ans et Pablo a été élevé par la famille de son père, aussi il ne connait que des bribes de la vie de sa grand-mère. Peu à peu, sa grand-mère s'ouvre à lui, et dans une sorte de désordre si latin (ah le Mexique !), le vernis finit par craquer et Mamacita lui confie ses secrets. Des secrets très douloureux qui expliquent pourquoi cette très jolie jeune femme s'est transformée en une véritable tigresse et a monté un véritable empire. 



Le résultat est un documentaire extrêmement vivant, drôle et touchant ! Impossible de ne pas rire en écoutant Mamacita mais aussi de ne pas verser une larme en comprenant ce qui la poursuit depuis son enfance et qui a marqué tant de générations - la sienne, celle de ses parents, de ses filles et à présent de ses petits-enfants et qui explique aussi ses accès de violence envers ses propres filles. Une femme kaléidoscope, aux multiples visages. Une réflexion sur la vieillesse également et puis l'occasion de s'envoler pour le Mexique, et qu'est-ce que ça fait du bien.

A voir absolument lors de sa sortie en salles. Et si si vous doutez encore, regarder la bande-annonce (le mexicain est tellement proche du français, les sous-titres sont en anglais) :




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