Vice-versa

J'adore les dessins animés réalisés par Pixar (Pete Docter) - et c'est après lu la chronique enjouée de Nelfe que j'ai décidé d'aller me mettre au frais dans une salle de cinéma. Au frais ce fut le cas, ces idiots mettent la clim à fond, résultat : 30°C à l'extérieur, et à peine 18°C à l'intérieur avec la soufflerie. Un conseil : prévoyez un pull ou un gilet (mon erreur). Je me suis cachée derrière mon grand sac à main et une chance pour moi la magie de Vice-versa a fonctionné ! 

L'histoire peut sembler quelque peu compliquée mais elle est assez bien résumée sur Allô Ciné : 

Au Quartier Général, le centre de contrôle situé dans la tête de la petite Riley, 11 ans, cinq Émotions sont au travail. À leur tête, Joie, débordante d’optimisme et de bonne humeur, veille à ce que Riley soit heureuse. Peur se charge de la sécurité,  Colère s’assure que la justice règne, et Dégoût empêche Riley de se faire empoisonner la vie – au sens propre comme au figuré. Quant à Tristesse, elle n’est pas très sûre de son rôle. Les autres non plus, d’ailleurs… Lorsque la famille de Riley emménage dans une grande ville, avec tout ce que cela peut avoir d’effrayant, les Émotions ont fort à faire pour guider la jeune fille durant cette difficile transition. Mais quand Joie et Tristesse se perdent accidentellement dans les recoins les plus éloignés de l’esprit de Riley, emportant avec elles certains souvenirs essentiels, Peur, Colère et Dégoût sont bien obligés de prendre le relais. Joie et Tristesse vont devoir s’aventurer dans des endroits très inhabituels comme la Mémoire à long terme, le Pays de l’Imaginaire, la Pensée Abstraite, ou la Production des Rêves, pour tenter de retrouver le chemin du Quartier Général afin que Riley puisse passer ce cap et avancer dans la vie…

Le dessin animé s'organise autour des 5 petites émotions que voici : 

Joie, Peur, Colère, Dégoût et Tristesse

Ces derniers sont donc occupés jour et nuit à gérer les émotions de Riley à partir d'une console. A chaque souvenir intense, marquant, la machine produit une boule brillante (où l'on peut apercevoir le souvenir). Riley possède 5 boules magiques où sont enfermés ses meilleurs souvenirs. Peu à peu à son esprit a construit des îles : l'île de l'amitié, de la famille, des amis...   Tout fonctionne très bien dans le monde de Riley. 

La majorité des souvenirs de Riley sont joyeux car Joie y veille fermement. Même si Colère ou Peur et Tristesse ne cessent de paniquer à chaque nouveau pas de la petite fille. Et lorsque la famille de Riley déménage à San Francisco, l'unité de contrôle commence à paniquer. 

Particulièrement Tristesse : la petite fille a perdu ses repères, ses amis, son équipe de hockey - et Tristesse va commettre une erreur terrible : en touchant à un souvenir joyeux, celle-ci l'assombrit. Joie panique et les deux petites émotions sont aspirées à l'extérieur du centre de contrôle pour atterrir dans la Mémoire à Long Terme. 

Celle-ci stocke les milliers souvenirs de la jeune Riley et organise la destruction (en les aspirant pour les envoyer au fond d'un ravin, où elles s'évaporent les unes après les autres). Joie, en possession des 5 boules magiques de Riley doit absolument retrouver, avec Tristesse le chemin du retour. Mais Riley ayant perdu ses repères sombre peu à peu dans la dépression et son esprit s'en trouve chamboulé. 

Quand le centre de contrôle du Père regarde la Mère de Riley

Joie garde l'espoir et découvre le Pays de l'Imaginaire (où Joie retrouve l'ami imaginaire de Riley lorsqu'elle était enfant) ou La Production des Rêves (qui ressemble à Hollywood, composé de studios de cinéma où sont tournés les rêves que Riley fait).  Pendant ce temps-là, Dégout, Colère et Peur sont obligés de gérer le centre de contrôle et paniquent. Une idée saugrenue va alors faire son chemin... compliquant encore plus le retour de Joie et Tristesse, et plongeant Riley dans un profond malaise ...

Que dire ? Si j'ai trouvé le film "plus gentil" que les précédents, j'ai quand même, adulte, beaucoup ri surtout lorsque le réalisateur nous entraine dans les centres de contrôle des parents de Riley ou d'un petit garçon qui croise Riley à la patinoire (gros fou rire, surtout de la part des spectateurs masculins). 

On se reconnaît tous lorsque nos émotions prennent le dessus, la peur (adorable et très très drôle) ou la colère. On comprend mieux aussi lorsqu'elles se mélangent toutes. 

Le talent de Pixar est de ne pas laisser place à une seule émotion (la joie) mais d'expliquer ô combien elles ont toutes leurs rôles, surtout la tristesse. Un vrai tout de magie. Pixar arrive toujours à toucher à l'enfant que nous avons en nous-mêmes. Le mien était ravi de l'aventure ! 

Alors que la chaleur puisse avoir le pouvoir de vous pousser à aller voir ce film, muni d'un gilet ou d'un pull ! 

Mon avis :  ♥♥♥

Tangled alias Raiponce (Rapunzel)

Je préfère l'affiche américaine à l'affiche française du dernier film de Disney : "Raiponce" ou en anglais "Tangled" (emmêlés), mais j'ai adoré la version française et pour une fois, je peux dire qu'il faut absolument le voir en 3D. Ou plutôt, si vous voulez vraiment profiter des effets spéciaux en trois dimensions, allez voir le dernier Disney !

Vous vous souvenez des contes des Frères Grimm (Jacob et Wilhelm) ? Le film est adapté d'un conte : "Rapunzel" (le vrai nom de Raiponce, adaptation française) appartenant au premier recueil "Contes de l'enfance et du foyer" (1812) dont la célèbre Schneewittchen fait partie (j'adore le nom allemand de Blanche-Neige). Mais l'inspiration de Disney s'arrête là, car si l'héroïne est bien enfermée dans une tour par une méchante sorcière et possède des cheveux magiques (longs de 70 pieds), la comparaison s'arrête là. Disney a choisi de raconter une toute autre histoire, et je ne lui en veux pas !

Voyons voir ...

The thief and the tower of Rapunzel

En premier, j'y suis allée car j'étais intriguée de voir le succès outre-atlantique (n°1)  car il faut l'avouer Pixar a volé depuis plusieurs années la vedette à Disney (qui irritée a fini par le racheter en 2006) - bref, j'avoue que Monstres et Cie, Toy Story,Wall-E, Là-Haut m'ont bien occupés ces dernières années et que les contes de Disney semblaient appartenir à un autre siècle, et accessoirement à mon enfance.

Who's the boss ?

Mais Disney a su rebondir et aujourd'hui, j'ai simplement passé un super moment - je pensais être trop vieille mais non Disney a su prendre le meilleur de Pixar (l'humour qui plaît également aux adultes) tout en gardant le côté magique et en donnant au passage un sacré coup de jeune au conte traditionnel. Fini la jeune fille princesse enfermée qui attend sagement son Prince charmant dans sa tour, ici Raiponce - oui c'est facile à dire, a du répondant ! Elle a 17 ans et évidemment ne peut s'empêcher d'agir comme une fille (la scène où elle hésite est hilarante) mais elle sait aussi très vite s'adapter, se défendre, se battre et sait ce qu'elle veut. Le Prince charmant n'est même pas au générique ! Ici il s'agit de Flynn Ryder, (Rider en vf ) un bandit de grand chemin qui ne pense qu'à son butin lorsqu'il rencontre par hasard la jeune fille.

J'ai adoré son personnage, empreint de beaucoup d'humour, qui se croit irrésistible et doué d'un charme à toute épreuve (qu'il teste sur Raiponce, sans succès). Les autres héros du film sont un cheval, Maximus - qui est à voir en pleine chasse, excellent ! Un caméléon, prénommé Pascal qui change de couleur à chaque émotion et la méchante sorcière, "Mère Gothel" (qui signifie en langage allemand, belle-mère) qui refuse de vieillir, et choisit d'enfermer la seule personne qui peut lui procurer jeunesse éternelle.

Mère Gothel

Maximus

Enfin, les autres vilains, les bandits - dont les frères Stabbington et quelques autres hurluberlus dont un fou armé d'un crochet qui rêve secrètement d'être pianiste, un autre mime, et le dernier se voit en cupidon, oui nous sommes en plein délire. Certaines scènes sont excellentes, comme celle où Raiponce surprend Flynn Ryder chez elle et tente de l'enfermer dans son armoire et celle de la Taverne avec un bandit, tout petit et vieux, déguisé en angelot cupidon - mon préféré ! Les scènes sont tordantes et sont adressées ici aux adultes (à voir pour le vilain qui joue à Cupidon et le final en imitation d'une statue célèbre).

The thugs and my dear Cupid (yes the tiny one!)

J'avais oublié à quel point la musique a son importance dans un conte, j'ai eu peur à une comédie musicale mais non. Disney l'a bien utilisée, d'abord parce qu'elle a un sens (ses cheveux ne deviennent magiques que lorsqu'elle chante) et permet aux créateurs de mettre en scène tous les personnages. Un coup de chapeau aussi aux traducteurs, je supporte mal les versions françaises, mais ici le travail est excellent. J'ignorais que Romain Duris avait cette voix (j'avoue que je ne suis pas fan de l'acteur), sa voix est parfaite dans ce rôle de dragueur un peu foufou et Isabelle Adjani est géniale en sorcière. Elle possède également un vrai don pour le doublage. Ils devraient participer plus souvent à ce genre d'aventures.

Rapunzel (Raiponce) rules !

Enfin la 3D - j'avoue que je suis allée voir plusieurs films en 3D depuis Avatar et que jamais je n'avais trouvé qu'elle avait tout son sens, c'était un ajout parfois très agréable (Age de Glace 3 avec la noisette) or ici elle est parfaitement utilisée :  tout est pensé et réfléchi, et si j'ai des scènes préférées, c'est grâce à une utilisation efficace de la 3D - sans être trop prégnante (une seule fois certains objets avancent vers leurs spectateurs ce qui est souvent la seule utilisation faite de la 3D), elle apporte ici une réelle profondeur à l'histoire et je conseille vraiment de voir cette version.

Enfin, rappelez-vous qu'il s'agit ici d'un conte pour enfants de Disney, qui vise donc en premier les enfants (mais en leur insufflant une vision où homme et femme sont tous deux égaux, bonne nouvelle) Au revoir la princesse tarte et le prince ennuyeux à mourir ! Vous n'aurez donc pas l'humour parfois cru de Shrek.  Vous aurez juste à nouveau 8 ans et vous sortirez de la séance les yeux remplis de lumière en chantant !

The new modern couple

Bonne séance !