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14 mai 2013

The company you keep (Sous surveillance)

Je suis allée voir le dernier film de Robert Redford, The company you keep (traduit Sous surveillance) au cinéma ce matin. J'avais lu des critiques plutôt mitigées, mais je ne pouvais pas résister, non au charme de Redford mais au genre de film : celui d'une enquête journalistique. J'ai toujours aimé ces films, la preuve j'ai encore regardé The Pelican brief (l'Affaire Pélican) cette semaine, datant de 1993 avec la belle Julia et le beau Denzel.

Un de mes cinq films préférés est d'ailleurs Jeux de Pouvoir, avec Russell Crowe et Rachel McAdams, deux journalistes. Sans doute le vœu inavoué d'être reporter d'investigation !

Le film de Redford nous entraine plus de trente ans en arrière, presque quarante, lors du mouvement anti-guerre qui avait divisé l'Amérique à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix. Quatre jeunes gens, deux femmes, deux hommes avaient créé un groupe dissident, Weather Underground et, sous le surnom des Weathermen (météorologistes) avaient fait sauter plusieurs bombes. Malheureusement le braquage d'une banque avait mal tourné et un gardien avait été tué. L'un d'eux fut arrêté et mourut en prison, les trois autres disparurent, pendant plus de trente ans.

C'est à Albany, dans le nord de l'état de New-York, qu'un jeune journaliste, Ben Shepard (Shia Labeouf) va par hasard, suite à l'arrestation d'un des membres, la mystérieuse Sharon Solarz (Susan Sarandon) découvrir qui sont les membres de ce réseau et ce qu'ils sont devenus. L'enquête qu'il va mener va être contrariée par le FBI, lancé lui aussi à la poursuite de ces fugitifs.

Le scénario n'a rien inventé, la réalisation de Redford est extrêmement classique - bref, rien d'inventif comme dans Stoker, mais l'histoire se tient, pour ceux qui comme moi, aime l'histoire avec un grand H lorsqu'on voit les hommes la faire, et les acteurs sont là et remplissent leur contrat.

J'avais regardé l'émission Le Cercle (je suis accro, me direz-vous) et un débat s'était suivi sur "le vieillissement", je crois que Bégaudeau (j'ignore si j'épelle correctement son nom, désolé) reprochait à Redford l'emploi de botox ! Mon dieu, où a-t-il vu ça ? Je n'ai jamais vu le visage ridé, fatigué, fané de l'acteur américain que dans ce film ! Son corps est aujourd'hui vieilli, et le réalisateur ne cherche absolument pas à le nier, bien au contraire.


Sharon Solarz (Susan Sarandon) et Mimi Lurie (Julie Christie) les deux autres fugitives, ont bien vieilli, et les décisions que les deux femmes vont prendre témoignent de cette "fatigue". Si Redford a recours à la chirurgie, alors il se fait largement avoir, parce que rien n'est lisse dans ce visage. C'est avec même une certaine gêne de le voir si vieilli que j'ai vu le film, et les propos du critique me sont revenus, je pense qu'il n'a rien compris au film.

Fort heureusement, les autres critiques avaient eu la même vision que moi. Shia Labeouf incarne au contraire cette jeunesse idéaliste qui est fasciné par ces hommes et femmes qui avaient aussi des idéaux, mais qui ont choisi la violence pour être entendu. Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire au clin d'oeil du réalisateur lorsque le journaliste donne un faux nom, et choisit celui de Ben Woodward. Le jeune acteur, qui me laissait de marbre dans ses premiers rôles, ne cesse de me surprendre depuis son interprétation dans Lawless.

Je ne peux pas finir ce billet sans saluer les rôles secondaires, tous excellents : Chris Cooper, Nick Nolte (quel coup de vieux, lui aussi ! Je suis tombée de haut...), Terrence Howard, Anna Kendrick et Brit Marling dans le rôle de Rebecca dont la ressemblance avec sa "mère" dans le film est frappante.

J'avais déjà deviné l'un des "twists" du film et j'avoue que le film m'a paru un peu long, bref il aurait sans doute fallu plus de dynamisme, mais je n'ai contre la facture classique de temps en temps.

Verdict :





2 commentaires:

  1. Il est sur ma liste, là je viens de voir Gatsby, quelle bonheur... Je vais trop peu au cinéma, je le regrette, mais qu'on me donne des journées de 48h !!

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    1. C'est vrai ? J'avais un peu peur de cette dernière adaptation de Gatsy, j'adore F.S Fitzgerald il faut avouer ! Laurent Veil disait qu'il a eu peur pendant la première demi-heure qui lui rappelait énormément Moulin Rouge.. mais là tu me tentes !
      Oui moi aussi, 48h minimum !

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