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12 juin 2013

The super Tuesday (Hobbit & grosse crise de stress)




Look who's back !  Okay, il faudra patienter jusqu'au 13 décembre ... mais la bande-annonce arrive aujourd'hui et tous les fans à travers le monde (dont moi) se réjouissent de retrouver la Terre du Milieu, Bilbo et ses amis les nains, et Legolas ... Un premier cadeau de Noël qui illumine cette journée !

Okay, voici la bande-annonce de The desolation of the Smaug, pour ceux qui ont la flemme de la chercher sur Internet : 




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Voilà donc un drôle de billet car mon premier objectif était d'écrire un texte entièrement dédié sur dimanche et lundi derniers, j'ai été surprise de voir au journal hier soir que je ne suis pas la seule à trouver que les conditions de travail se sont dégradées depuis quelques années. J'ai évidemment la chance d'avoir un job, fixe, d'en avoir retrouvé un autre, aussi quand je pense à ceux qui galèrent à retrouver un emploi, je me sens un peu mal, mais de voir tous ces gens également écrasés par leur travail, et me retrouvée moi-même dans une situation de stress alarmante, je me pose forcément des questions. Enfin, vous allez voir comment on peut aussi, tout seul, faire siffler à donf la cocotte minute ! Une leçon de choses à ne pas faire. 


Copyright : ethereal-mind.deviantart.com

En premier, je veux nuancer mes propos, j'ai aussi largement participé à me retrouver dans cette situation, en ne communiquant pas en amont à mon chef les soucis que je rencontrais, et à imaginer soudainement le ciel me tomber sur la tête. Cette année, j'ai accumulé du retard dans mon travail, je ne peux pas entrer dans les détails, mais je manage une équipe d'une dizaine de personnes, dont la charge de travail ne cesse d'augmenter d'années en années.  Depuis plusieurs mois, ma boite est engagée dans un mouvement de mobilité important, et pour s'assurer de leur succès, ils ont décidé de ne plus remplacer tous les départs depuis juillet 2012. Résultat, trois départs et aucun remplacement, avec en plus cette réorganisation à gérer, le stress des collègues restants, le stress lié à tout ce remaniement (qui impacte 60% de mon équipe). De plus, nous sommes entrés dans l'ère du management participatif - traduction ? Des tableaux de bord par dizaine, une soixantaine de mails par jour et une réunionite aiguë qui se traduit par un agenda plein à déborder. Vous vous reconnaissez ?

Des journées de dix heures où après avoir enchainé les réunions, les debriefing, etc. il est déjà 18 heures quand je peux enfin commencer à profiter du calme pour lire mes mails quotidiens, les parapheurs, les notes, les infos diverses et m'attaquer à mes dossiers. J'aime le management et je ne refuse jamais d'accompagner mes collègues à des réunions importantes, le management c'est accompagner et soutenir. Et j'avoue que j'ai du faire de l'accompagnement quotidien avec l'un d'entre eux en particulier en début d'année qui a aussi beaucoup contribué à mon retard dans mon travail.  J'ai aussi plusieurs "chantiers" lancés cette année avec comme date butoir une réunion "VIP" à la rentrée. Je ne peux jamais dire pour qui je travaille mais pour info, je dois aussi lire la presse tous les jours, si ça peut vous orienter. Et d'ailleurs aujourd'hui, c'est le brans-le bat le combat suite à un article !

Aussi, j'avoue qu'avoir la quasi certitude (j'attends cette fameuse notification définitive prévue annoncée fin juin) de changer de job me rassure aujourd'hui. Disons que le management sera à moindre dose, j'ai décidé de descendre d'un ou deux barreaux de l'échelle d'avancement, un choix personnel, lié à la nécessité de retrouver une vie privée, disparue depuis la prise de mon poste actuel il y a deux ans et demi. Je n'ai plus aucune activité culturelle, sportive. Je rentre le soir, exténuée, avec toujours ma sacoche de documents à lire, notes à écrire et je m'empaffe joyeusement à même pas minuit ... Je rêve de faire à nouveau du cheval, du théâtre, et du sport !



Et même si je reste cadre, avec évidemment un agenda qui va être largement contaminé par des dizaines de réunions, certaines répétitives, j'aurais, j'espère, la possibilité de consacrer plus de temps à mes dossiers, effectuer un véritable travail de fond. Pour information, je change complètement de domaine d'activité et je vais donc devoir "tout réapprendre" mais je suis une étudiante à vie, donc je ne stresse pas trop. C'est étrange cependant aujourd'hui de travailler sur certains dossiers en sachant que je vais les laisser à quelqu'un d'autre d'ici peu.  Il ne sait pas ce qui l'attend. 

Pour en revenir à "mon coup de stress", il est lié donc à ce retard et s'est manifesté par l'impossibilité de trouver le sommeil la nuit de samedi à dimanche, puis passer la journée de dimanche effondrée sur le canapé - incapable d'avaler quoique ce soit. Finalement la fatigue m'aura permis de faire une nuit complète du dimanche au lundi, avec un ventre toujours aussi noué, je suis allée travailler. Le midi, ma sœur, compatissante m'avait emmené acheter de l’homéopathie et m'avait fait prendre deux pilules. Et comme pour les médicaments, je réagis au quart de tour, une drôle de sensation m'a envahie et m'a sans doute aussi permis d'annoncer la nouvelle très calmement à mon chef, qui aura pris la nouvelle, sans sourciller !  Car conscient de ma surcharge de travail, il a confié récemment deux missions à deux autres agents.  Une fois l'aveu fait, une sensation étrange d'apaisement a parcouru mon corps (même si le dossier reste en souffrance) comme après un injection de morphine :-)

Lundi soir, j'ai hésité, mais sachant que j'avais réunion mardi matin avec les porteurs du dossier, j'ai repris deux petites pilules - un peu tard, je l'avoue (vers minuit). Mardi matin, stressée, je n'ai rien pu avaler et devant prendre la route très tôt, sous la pluie battante, je sentais encore leurs effets calmants. Fort heureusement, on a commencé par une visite et lorsque la réunion a commencé vers onze heures, le ciel de mon cerveau s'était éclairci ! J'avais prévu des M&Ms pour ne pas faire de crise d'hypoglycémie (le temps du retour, j'ai déjeuner à 13h45). 

La prochaine fois : j'en informerai mon chef immédiatement et j'en parlerai plus volontiers autour de moi, c'est étrange car que je suis très franche au quotidien et j'aime faire face aux défis, mais comme pour beaucoup, être surchargé de travail, fatigué tous les soirs, modifie parfois bizarrement votre comportement et vous entraine dans des situations ubuesques.  Je travaille dur, et la plupart du temps, je gère bien ma charge de travail, je suis rapide, consciencieuse, hors là, c'était comme si tout m'échappait.

J'imagine ne pas être la seule à vivre cela, et comme ce cher journaliste l'expliquait hier soir, travailler dans des conditions difficile a un impact direct sur la productivité (un cabinet aurait calculé que cela pouvait se traduire par une perte de 23% de cette dernière entrainant une hausse de l'absentéisme). Mon cher directeur général a bien mentionné la pression exercée sur les cadres et qu'il avait trouvé une solution, mettre à disposition de ceux qui le souhaitent un médecin pour pouvoir sans doute nous prescrire de jolies pilules, à défaut de revoir son organisation.

Ma conclusion ???  Je veux des minions pour m'épauler, pas vous ??? !!!!





2 commentaires:

  1. Je veux aussi qu'on m’épaule :) Je te comprends... J'ai pris il y a quelques mois la résolution de quitter le droit, le monde juridique pour un autre milieu pro, en espérant un meilleur épanouissement, une nouvelle aventure en somme...

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    1. Waow quelle courage de ta part, pas de regret ? ça se passe bien ? Oui, c'est une période assez difficile, j'ai hâte d'être en vacances, j'ai besoin de prendre du recul et de repos !

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