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20 août 2017

La planète des singes : Suprématie

Dernier volet de la trilogie, "Suprématie" offre ici au réalisateur l'occasion d'offrir aux spectateurs une explication à ceux qui n'ont vu que l'adaptation cinématographique datant de 2001 (réalisée par Tim Burton) ou la série télévisée des années 60. La planète Terre était alors dominée par les singes et les derniers hommes devenus leurs esclaves. 

Dans ce volet final, on retrouve César qui s'est installé au fond des bois, dans une caverne avec son peuple. César, toujours marqué par son dernier affrontement avec les humains, souhaite vivre libre dans les bois mais les hommes n'entendent pas le laisser en paix. Une mission de reconnaissance de plusieurs soldats met en péril son refuge. César les capture et les renvoie vivants avec ce message "laissez-nous vivre en paix, et on ne vous attaquera pas" mais quelques jours plus tard, un commando passe à l'attaque et tue le fils aîné et la femme de César. César, transformé par la haine et la rage décide de tuer le colonel à l'origine de l'attaque. 

Il tente d'organiser la fuite de son peuple et en compagnie de ses plus proches amis part en mission vers le campement militaire, dans le but d'affronter son pire ennemi. Mais en chemin les choses se compliquent, ils découvrent un singe qui vit caché depuis des années. Dernier survivant d'un zoo, "méchant singe" comme il se surnomme leur apprend l'existence d'un camp armé dans le nord où les militaires tentent d'ériger un mur. Peureux, le singe décide malgré tout de guider César au campement. Deux jours auparavant, César a tué un déserteur de l'armée. Mais son fidèle allié orang-outang a découvert qu'il protégeait une petite fille, Nova. Celle-ci est muette. Ne pouvant la laisser seule, ils décident de l'emmener. 

Arrivés au campement, ils découvrent avec effroi que toute leur colonie a été kidnappée et est emprisonnée au campement. Les femelles et les petits sont séparés des mâles qui partent tous les jours travailler. Les singes portent des pierres pour ériger ce fameux mur. César et ses quatre amis ignorent comment les libérer. Et César n'y pense pas, trop consumé par la haine qu'il voue au Colonel, qu'il peut désormais apercevoir. Une nuit, César tente une attaque mais est arrêté. Enchainé, battu, César est livré au Colonel...


Le Colonel (Woody Harrelson) est un personnage emprunté au cinéma, d'ailleurs, le réalisateur ne s'en cache pas et c'est la musique d'Apocalypse Now qui accompagne la première apparition de cet homme assoiffé de sang. Mais celui-ci respecte César et surtout aborde la question de la suprématie des races, contrairement à César, il est persuadé que si les singes ne sont pas éliminés, ils prendront le contrôle et domineront la planète. L'homme a découvert que le virus qui a tué la majorité des hommes a muté et s'attaque à nouveau aux derniers survivants.  L'issue du combat déterminera donc l'avenir de la planète entière. Mais il sait aussi, ce que César va deviner, c'est qu'il est le seul à penser ainsi, et le mur qu'il construit n'est pas dirigé contre les singes, mais contre d'autres hommes. 

Un combat final, qui si vous connaissez la suite, prendra ici tout son sens. Une leçon de morale à l'encontre de l'homme et de son obsession pour la suprématie. Parallèlement, César est constamment assailli de doutes, la haine le dévorant, mais il doit penser à son plus jeune fils et la petite Nova lui rappelle que tous les humains ne sont pas méchants. C'est sans doute ici, à travers ces quelques scènes très "bien pensantes" que le film pêche le plus. Le message (ou la morale) de ce tiraillement aurait pu être passé de manière plus subtile mais les Américains aiment bien le "lourd". 


L'amie qui est venue avec moi et qui avait adoré les deux premiers volets a failli s'endormir à la fin (mais elle le fait à chaque film...) et a trouvé le film décevant, plein de longueurs et "trop américain". Pour ma part, je ne me suis jamais ennuyée, le réalisateur apporte au film quelques touches d'humour avec le "méchant singe" et le rythme m'a paru suffisamment soutenu.
J'ai pour ma part beaucoup aimé le fait qu'on prend totalement partie pour les singes et non pour les hommes. Plutôt intéressant comme concept quand on connaît la suite. 

Comme à chaque fois, je suis épatée par les effets spéciaux, Andy Serkis livre ici une superbe performance sous les traits de César, Woody Harrelson campe un Colonel fou tout à fait plausible. J'aime toujours la photographie et le détail apporté aux paysages et aux personnages. 

La fin est forcément très touchante car elle signe la fin de la trilogie. J'étais donc un peu triste de les quitter. 

Mon avis :

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