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06 août 2017

My addictions of the week




Au menu cette semaine : deux documentaires (Netflix a encore frappé) : I am Jane Doe et Michael Lost and Found, deux films : To the Bone avec Keanu Reeves et Marauders (Adam Grenier, Bruce Willis) et la deuxième saison de Real Detective et une sortie ciné très attendue !


Mes drogues télévisuelles

Pause ces temps-ci (visites, familles, etc.) et un emploi du temps professionnel chargé m'ont tenu éloignée du petit écran. 
Seule exception : le retour le lundi soir de Major Crimes sur France 2. Un bon moyen de commencer la semaine de bonne humeur. 

Je n'ai même pas vu la fin de The Killing, sans doute aussi un peu déçue par le tournure des évènements dans la dernière saison. 

Mais je me suis précipitée sur la deuxième saison de Real Detective sur Netflix : 7 ou 8 épisodes vus en deux jours ! Oui, je suis accro et touchée à chaque fois par l'histoire de ces hommes et femmes, flics, qui se confient ici devant la caméra pour raconter l'enquête qui les aura le plus marqué dans leur carrière. L'enlèvement d'un bébé, des jeunes hommes assassinés sans aucune raison, la disparition mystérieuse d'un mari et le comportement très étrange de sa femme... J'ai été très touchée par celui qui confie que cette enquête lui aura coûté la vie de son partenaire. Les acteurs qui interprètent leurs rôles sont tous excellents. J'aime aussi la manière dont ils tordent le cou à certaines idées qu'Hollywood se fait de leur métier. 

J'ai aussi été très touchée par, je crois la première histoire, ou la deuxième, avec ce tueur en série et le nom de toutes ces femmes, 17 je crois dont l'inspecteur se souvient. Il en connaissait deux personnellement. Voir la rage et ce sentiment d'impuissance qui le ronge tandis que les cadavres se multiplient m'a fait penser à nos propres policiers qui ont enquêter sur les tueurs en série français. Et dans ce même épisode, l'ingéniosité du flic qui permet enfin de coincer ce type ! Et le dernier évidemment avec l'histoire de cet enfant.

J'ai également regardé plusieurs documentaires :

Michael Lost and Found raconte les retrouvailles entre deux ex amants : Benji et Michael. Dans les années 90, les deux jeunes hommes (âgés de 18-20 ans) avaient pris la route pour aller à la rencontre des jeunes homosexuels (filles et garçons) et avaient créé un mouvement pour les soutenir, leur donner le droit à la parole. Leur démarche avait sauvé bien des vies. Pendant dix ans, Michael et Benji, très amoureux avaient parcouru les routes de l'Amérique mais soudainement, en 2009, Michael avait quitté Benji et était parti s'installer dans le Wyoming pour rejoindre une église épiscopalienne rigoriste. Puis il avait publié sur Internet des propos qui condamnaient fermement l'homosexualité. Ce revirement avait beaucoup choqué ses amis, et surtout Benji.

Plus de sept ans après les faits, Benji décide d'aller rendre visite à son ex, qui vit toujours dans le Wyoming, comme pasteur et est marié à une femme.
Avant d'aller plus loin, j'étais très intéressée par le parcours atypique de ce jeune homme qui a soudainement rejeté son ancienne vie et a trahi la confiance de tous ces jeunes. Le documentaire est touchant, car Michael raconte qu'il a quitté rapidement la congrégation, non pour ses propos homophobes, mais pour ses propos sexistes et parce que sa femme, Rebekkah était très malheureuse. Ils ont été exclus et il a souhaité créé sa propre église qui accepte tout le monde. Mais il ne revient jamais sur ses propos homophobes, on sait qu'il souffrait de crises de panique et que la vie était compliquée et quand on a envie d'en apprendre plus,  surprise : le documentaire s'arrête ! J'ai eu l'impression qu'il avait duré à peine vingt minutes. Dommage, il y avait tant de choses à dire !

Mon avis : 

J'ai par contre adoré I am Jane Doe - un documentaire édifiant sur le trafic d'esclaves sexuels (en particulier des mineurs) tout à fait légalisé par le biais de petites annonces sur le site Backpage.com.
Aux Etats-Unis, plus de 1,6 millions d'enfants ont quitté le domicile familial, environ 15% d'entre eux sont tombés dans le trafic sexuel - des maquereaux les kidnappent, les rendent dépendant à la drogue (héroïne et crack) et les prostituent. Ils le vendent "en ligne" sur les petites annonces du site équivalent à notre "Bon coin". Lorsque deux jeunes filles disparaissent et apparaissent sur les petites annonces, leurs familles décident de porter plainte. Les photos sont très explicites (positions, bondage ...) car elles sont mineures et surtout n'agissent pas de leur propre volonté ! Ainsi, on peut commander une passe en ligne en moins de deux minutes, payable par Visa/Mastercard ou Bitcoin. Et les jeunes filles sont violées par une vingtaine de clients. Mais aucune plainte n'aboutira - toutes rejetées car une loi de 1996 protège les sites "diffuseurs" (Craigslist, Youtube, Facebook) qui ne sont pas tenus responsables du contenu que postent leurs clients. 
Plusieurs avocats de renom et même les sénateurs vont tenter de faire tomber ce site mais sans jamais y arriver. Le documentaire suit plusieurs procès de Seattle à Boston, mais la loi protégeant "Internet" protège ces atrocités. Les témoignages anonymes (Jane Doe) de ces jeunes victimes n'y font rien. Et si l'autre site concurrent (Craigslist) ferme sa section d'annonces pour adultes dès 1910, si Visa et Mastercard se retirent, rien n'y fait, le site triple ses revenus. Jessica Chastain est la narratrice. Edifiant. Effrayant. Mais très instructif sur le système judiciaire américain. 

Mon avis : 


J'ai enfin eu l'envie, la patience et la forme pour regarder un film le soir à la télévision. Il s'agit de Marauders - un thriller avec entre autres Bruce Willis. Je suis toujours friande de thrillers et j'aime bien quand les personnages ne sont jamais ni tout blanc, ni tout noir. Ici c'est le cas. Et le casting était en plus très intéressant. Montgomery (Christopher Meloni), agent du FBI est chargé d'enquêter sur le casse de l'une des banques appartenant au milliardaire Hubert (Bruce Willis). Le casse intrigue les enquêteurs, car sans aucune raison apparente, le directeur de la banque est assassiné. Et peu de temps après, les enquêteurs découvrent que le butin (plusieurs millions de dollars) a été donné à une œuvre de charité. La presse en fait ses choux gras. Le mystère s'épaissit lorsque la seule empreinte relevée sur la scène du crime appartient à un militaire décédé au cours d'une opération au Costa Rica. Montgomery doit aussi gérer avec la police locale, en particulier, Mims (Johnathon Schaech), qui avait enquêté sur le meurtre de sa femme. Son faux témoignage avait failli faire capoter la condamnation de son assassin. Les deux hommes ne peuvent donc pas se sentir. 
Afin d'empêcher Mims, qu'il soupçonne d'être ripoux, de faire des bêtises, l'agent Montgomery détache sa nouvelle recrue, un ancien soldat, tout juste sorti de l'école, Wells (Adrian Grenier) au commissariat de police. 


Que dire ? L'atmosphère est angoissante, les flics qu'ils soient du FBI ou de la police, sont tous dévorés par leurs démons intérieurs, Montgomery ne s'est jamais remis de la mort de sa femme et doit lutter contre son alcoolisme, Mims doit gérer le cancer en phase terminale de son épouse ... Et les casses s'enchaînent, plus étranges les uns que les autres...L'un de ces braqueurs entre d'ailleurs en contact avec Montgomery. Et très vite, celui-ci découvre que leur but n'est pas l'argent mais de faire tomber Hubert .. ..
Si le scénario pêche parfois, le film se suit sans déplaisir. Bruce Willis est bien dans les seconds rôles et le casting est bien choisi. Comme dans un autre film de braqueurs que j'adore, (Inside Man de Spike Lee), j'adore quand une relation s'installe entre le braqueur et le flic. Ici, on devine rapidement que ces hommes ont un plan bien précis et leurs masques sont très réussis. 
Un film d'action qui souffre de quelques bémols mais se suit, si on aime ce genre de films, avec plaisir. 

Mon avis: ♥(♥)

J'ai également vu le film To the Bone sur Netflix. Un film très touchant qui suit le parcours d'une jeune femme, Ellen, 20 ans, anorexique. La jeune femme enchaîne les séjours hospitalisés mais la maladie continue d'avancer. De retour chez son père, sa belle-mère (et sa demi-soeur Kelly), sa belle-mère Susan (formidable Carrie Preston) la force à aller voir un dernier thérapeute (Keanu Reeves). Contrairement aux autres, le thérapeute ne croit pas au discours sur la nourriture et lorsqu'elle lui parle d'être "dans le contrôle" (alors qu'elle est à deux doigts de se faire poser une sonde), celui-ci lui dit que tous les anorexiques "are full of shit". Ellen accepte finalement d'intégrer son programme "(if you want to die, that's your business" lui dit le thérapeute) et emménage dans une maison avec six autres jeunes gens atteints de troubles alimentaires. 

Le film est très touchant, l'actrice principale (Lilly Collins) est si maigre qu'on a mal pour elle - les bleus, les douleurs qu'elle inflige à son corps - ici rien n'est caché. J'ai connu deux personnes atteintes de cette maladie, et j'ai appris pas mal de choses en regardant ce film.  Malgré tout, le film est porteur d'espoir et rend hommage à tous les jeunes gens qui se battent contre cette maladie mentale.


Keanu Reeves est toujours un plaisir à voir et j'ai adoré retrouver l'avocate un peu timbrée de The Good Wife, Carrie Preston, dans le rôle de la méchante belle-mère qui finalement est peut-être la seule à se soucier vraiment d'Ellen. 


Mon avis 

Mes drogues cinématographiques

Je suis enfin retournée au cinéma pour aller voir le troisième volet de La Planète des Singes - je vous en reparle très bientôt. 

J'ai surtout très envie d'aller voir le thriller Wind River qui sortira dans nos salles le 30 août prochain. Une jeune fille indienne de la réserve Wind River est retrouvée assassinée. Une jeune agent du FBI est dépêchée sur place (Elizabeth Olsen), elle y retrouve Cory Lambert, le chasseur qui a trouvé le corps (Jeremy Renner). Il accepte de la seconder dans cette enquête malgré les conditions difficiles (un blizzard sévit depuis plusieurs jours). Les acteurs + la réserve indienne, déjà ça sonnait bon mais apprendre que le scénario et la réalisation sont signés tous deux par Taylor Sheridan, qui a déjà signé celui de Sicario et Comancheria - là je ne peux qu'abdiquer !




4 commentaires:

  1. Hello, après la lecture de ton billet, j'ai regardé To The Bone et j'ai beaucoup aimé. Le film est classique dans sa construction, la fin est sans doute un peu consensuelle (ah! les Américains et la famille...) mais le film a beaucoup de force. Pour avoir connu des troubles anorexiques entre 17 et 20 ans, j'ai reconnu certaines attitudes et cela m'a bouleversée: l'ivresse de ne pas regrossir (42 kilos pour moi, pas de danger mortel mais tout de même), le geste de saisir son bras entre pouce et index et en faire le tour sans problème, transformer son assiette en champ de bataille... Au-delà du côté "souviens-toi, Tasha" (suis-je drôle), ce film m'a rappelé certains films indépendants comme Juno. Un chouette moment que je te dois, merci beaucoup!

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    1. Ah merci ! De rien, j'étais aussi curieuse car au lycée puis au travail, j'ai connu des jeunes filles anorexiques et j'avais "mal" pour elles. J'ai aussi trouvé le film réussi, même si comme tu le dis, c'est un film américain, j'ai bien aimé les personnages et avec toi j'apprends que certains gestes sont réalistes. 42 ? Je suis descendue à 46 kg (pour 1m70)après mon anémie et je me suis fais peur. Contente que tu aies réussie à battre cette maladie !

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  2. Je voulais aller voir ce film pour les acteurs (Gosling <3, Mara, Fassbender et Blanchett... comme toi, je ne suis pas fan de Portman ;), mais j'avoue que comme c'est un Terrence Mallick, j'ai eu peur d'être laissée complètement de côté et de ne pas adhérer. J'aurais peut-être dû tenter, mais j'avoue que Tree of Life m'avait complètement déconcertée, et si celui-ci s'en rapproche, ça me fait un peu peur.

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    1. Je pense que tu as eu raison, le film est bien fidèle à l’œuvre de Malick mais bon si tu aimes les acteurs, tu peux peut-être attendre de le voir sur petit écran ? Rooney Mara et Gosling sont formidables.

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