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27 juin 2011

The Debt (L'Affaire Rachel Singer)

Dès que j'ai entendu parler de ce film, l'Affaire Rachel Singer (vu en vo, d'où le titre original The Debt, qui a évidemment plus de sens), j'ai voulu le voir. Pour plusieurs raisons, l'histoire d'abord, puis les acteurs, le réalisateur et le producteur. Et je n'ai pas regretté d'avoir du à l'autre bout de la ville pour le voir.
Le pitch ? N'allez pas le lire sur Allôciné car il raconte en fait, presque tout le film ! Bizarre. En 1965, trois jeunes agents du Mossad (Rachel Singer dont c'est la première mission sur le terrain), David Peretz et Stephan Gold sont envoyés à Berlin-Est avec pour mission de retrouver et kidnapper le médecin nazi "chirurgien de Birkenau", pour qu'il soit jugé en Israël pour ses crimes de guerre. Le film commence avec la scène, où tentant de s'enfuir, le médecin est abattu par Rachel. A leur retour en Israël, ils sont célébrés comme des héros. 1998, Jérusalem - la fille de Rachel vient de publier un livre racontant le passé héroïque de sa mère, lorsque Stephan surgit et informe Rachel qu'un journaliste ukrainien aurait rencontré un homme prétendant être ce fameux médecin.

Le film a été réalisé par John Madden (le réalisateur de Shakespeare in Love) et chose intéressante, le scénario a été écrit (entre autres, ils sont 3) par Matthew Vaughn (si si, le réalisateur de X-Men, le commencement, et pleins d'autres films).  J'ai vu peu de films sur le Mossad, mais à chaque fois, ils sont excellents, comme Munich de Spielberg, ou plus récemment l'excellente série britannique The Promise (dont je parle ici).


Quant au casting, difficile de faire mieux - j'avais évidemment très envie de retrouver Sam Worthington, qui interprète parfaitement le jeune David, orphelin de guerre, qui doit assurer la mission la plus difficile, faire face au tortionnaire des siens. Avec lui, Stephan, un agent plus ancien, très déterminé à monter les échelons. L'acteur Marton Csokas joue à merveille cet homme sûr de lui, incapable d'admettre l'échec, très égocentrique. Enfin, j'ai retrouvé avec plaisir l'actrice Jessica Chastain, découverte The Tree of Life. Son image m'avait tellement hantée, que j'avais peur, un instant d'oublier son nouveau personnage, mais ce ne fut pas le cas, elle interprète parfaitement cette jeune Rachel, désireuse de prouver qu'elle est un aussi bon agent pour sa première mission.  David et Rachel jouent le rôle d'un jeune couple allemand rencontrant quelques problèmes.

Jessica Chastain (Rachel) et Sam Worthington (David)
Sans vouloir raconter toute l'histoire, il faut savoir que la traque va permettre de retrouver les traces du médecin nazi, qui officie toujours, près de vingt ans après, en tant que gynécologue, et Rachel va devoir jouer la patiente pour l'approcher. Interprétant son époux, David et elle vont alors peu à peu se rapprocher, celle-ci sortant (cf. photo ci-dessus) de chaque rendez-vous extrêmement perturbée.  Imaginez vous, vingt ans à peine après l'Holocauste, retourner en Allemagne, prétendre être allemand et aller vous laisser toucher par un nazi qui pendant la guerre s'est amusé à des tas d'expériences sur des enfants. J'avais aussi froid que Rachel, et je me sentais très proche de David. Ces jeunes-là sont seuls, confrontés au pire des monstres, en danger permanent, ils vivent reclus, et ont un terrible besoin d'être rassurés dans une ville froide et effrayante.

Le Berlin-Est est formidablement filmé,  à l'époque de la guerre froide, où chaque mot, chaque geste est surveillé. On sent la tension, et cette deuxième guerre mondiale, qui nous semble très loin, apparaît soudainement de très proche. J'avais oublié qu'à vingt cinq ans, ces agents avaient connu la guerre,  la peur, la violence, et l'exode vers Israël. Le scénario aborde avec subtilité et intelligence plusieurs sujets qui aujourd'hui prennent tout leur sens. Les espions d'hier étaient de jeunes gens, engagés par conviction personnelle, et tous liés par la même tragédie.

Le film va même plus loin que ce qu'on attend d'un film d'action, lorsque le médecin fait face à ces kidnappeurs, il va alors réussir à entamer une sorte de dialogue avec eux, leur rappelant leur "impuissance à se défendre" (sic), et les pousser dans leurs plus profondes limites. Le film est une sorte de huit-clos, où personne ne semble pouvoir en échapper. J'ai longtemps pensé que le film était inspiré d'une pièce de théâtre, mais apparemment non.

Le film est organisé sous forme de flashbacks, Helen Mirren joue Rachel vieillie de trente ans, Tom Sizemore, Stephan, et l'acteur Ciaran Hinds un David complètement désabusé. Un secret les a uni toute leur vie.  Cette mission a guidé, orienté chacune de leurs décisions personnelles ou professionnelles, leur mariage, divorce, travail, etc. J'ai vu souvent Helen Mirren au cinéma, mais jamais n'avait elle été aussi mise en avant, j'aime le fait qu'elle assume parfaitement son âge, et qu'elle se donne entièrement à son rôle.  J'oublie un peu du casting, l'acteur qui a eu le courage d'enfiler la veste blanche du docteur, Jesper Christensen - acteur des deux derniers James Bond. Il fait froid dans le dos.
En résumé, Rachel a une dette (debt) d'où le titre original du film, dont elle va devoir s'acquitter plus de trente après. Vous pensez connaître la fin? Eh bien non, j'ai même été très surprise. Dans cette histoire, il n'y a pas de justice. 
Le seul point négatif du film : si Ciaran Hinds est un bon acteur (il tourne depuis si longtemps !) - le peu de ressemblance physique (même la couleur des yeux) avec son alias jeune, Sam Worthington, est si flagrante, qu'elle en est perturbante. Ils n'ont absolument rien en commun, de la forme des sourcils, à celle des yeux, des oreilles, de la mâchoire. Bref, autant les deux autres choix étaient excellents, autant là je suis restée sans voix.

N'hésitez pas à aller voir ce film, c'est un excellent film d'action avec en sus, de la réflexion, il vous amène ainsi à vous poser certaines questions : qu'auriez-vous fait si vous aviez perdu toute votre famille et que vous étiez chargé de trouver l'un des responsables ? Si votre pays comptait sur vous, si votre propre famille et l'horreur qu'elle a vécue, guidait encore vos pas et gestes ? Un très bon film à ne pas manquer.

14 avril 2011

Dans vos salles cet été


Cannes 2011 aura lieu du 11 a 22 mais prochain.  Je serai de retour en France le 13, j'aime suivre le Festival de Cannes, même si parfois je suis déçue de devoir attendre plusieurs mois avant de découvrir les films dans ma ville. L'édition 2011 va ainsi offrir le dernier film de Woody Allen "Midnight in Paris" mais surtout le très attendu (par Bibi) : "The Tree of Life" du génialissime Terrence Malick, auquel j'ai déjà rendu hommage. J'ai enfin vu la bande-annonce sur grand écran, la musique est sublime. Brad Pitt aussi, les enfants aussi, Sean Penn également, mais je m'égare.

J'adore l'affiche de cette année, car Faye Dunaway est une de mes cinq actrices préférées (faut que je réfléchisse aux 4 autres...) Cette photo date de 1970, par Jerry Schatzberg, alors petit ami de l'actrice (et futur vainqueur de la Palme en 1973). Faye Dunaway sera présente lors du festival, ainsi que Schatzberg.

Autre information, Sidney Lumet, directeur américain nous a quitté. Il avait réalisé une cinquantaine de films dont de grands classiques, qui m'ont marqué adolescente : "12 hommes en colère", "Serpico", "Un après-midi de chien", "L'homme à la peau de serpent", "Le verdict" (rediffusé jeudi soir sur Direct Star en deuxième partie de soirée) et dans les années 80 "Family business". 


Comme pour beaucoup de personnes, "12 hommes en colère" m'a beaucoup marqué - pas uniquement par l'excellent scénario : un huit-clos parfait pour créer une tension palpable d'où personne ne peut s'échapper mais aussi par le talent d'un seul homme Henry Fonda. Bizarrement, j'ai peu de souvenirs de cet acteur américain au cinéma, mais ils sont tous marquants ! Dans des rôles de méchants : dans "Il était une fois dans l'Ouest" (souvenez-vous de l'harmonica, de Charles Bronson) et dans "Le massacre de Fort Apache" où il joue un homme arrogant et assoiffé de sang. Puis celui d'un vieil homme (mes souvenirs sont flous) dans 'La maison du lac", un de ses derniers rôles qui lui permit enfin de ravir la fameuse statuette dorée. 


J'ai commencé à parler de mes films préférés lorsque j'étais enfant, et j'avais mentionné Steven Spielberg, à quel point j'avais aimé ses premiers films comme directeur, comme "E.T" ou "L'empire du soleil" ou 'Rencontre du troisième type" et toutes ses productions : "Gremlins", "Les Goonies", 'L'aventure intérieure".  Son obsession pour l'existence des petits hommes verts (ajoutez-y "Always") avait chez moi trouvé une oreille attentive et son choix de mettre en avant les enfants et leur générosité. Bref, tout cela me manquait, mais apparemment Sir Spielberg m'a entendu !

Voici sa dernière production, "Super 8" qui réunit action, petits hommes verts et gosses aventuriers en herbe, sortie prévue le 3 août  - voir ce fameux logo d'Amblin me procure déjà des frissons ..




"Every secret comes with a price ..."
 

Enfin, un thriller "The debt" (traduit bizarrement L'Affaire Rachel Singer) que j'ai hâte de voir ! Un casting parfait : Sam Worthington, Jessica Chastain (déjà dans "The tree", la révélation féminine de 2011 qui fera bientôt la couverture de beaucoup de magazines), Helen Mirren et Tom Wilkinson. L'histoire commence en 1965 lorsque trois jeunes agents du Mossad sont envoyés en mission secrète pour capturer et tuer un criminel de guerre nazi. Mais trente ans plus tard, un homme fait surface en Ukraine en déclarant être ce fameux Nazi, forçant l'équipe à partir de nouveau en mission.
Sortie prévue le 15 juin.


Enfin, une petite comédie sympathique "Larry Crowne" avec Tom Hanks et Julia Roberts. J'avoue que j'ai déjà tendance à juger le film puisque la bande-annonce a encore le don de raconter pratiquement tout le film, je ne sais plus le nombre de bande-annonces qui m'ont définitivement donné envie de ne PAS voir le film en racontant toute l'histoire de A à Z. Je ne pense pas que ce soit le rôle d'une bande-annonce.
Sa sortie est prévue le 6 juillet en France. Donc vous avez le temps ! C'est en la voyant que j'ai réalisé que je n'avais pas vu M.Hanks depuis un bout de temps au cinéma, et pour Julia itou.