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11 décembre 2012

Ma journée éléphantesque

Il est six heures et demi, l'heure de se lever ! Bienvenue en jungle thaïlandaise auprès de nos amis les éléphants. Ils sont sept (depuis mon départ, une huitième rescue est arrivée), et si tout va bien, ils ont deux humains pour s'occuper d'eux chaque jour. Il y a la matriarche, adorable Miss J. - parfaite avec les touristes, qui raffole des bananes et partage son enclos avec B., plus jeune, la plus petite éléphante que j'ai vue, très maligne.

Plus loin, une star du cinéma thaï S. qui depuis sa notoriété synonyme de maltraitance a développé un caractère bipolaire : un jour très sympa, le lendemain elle vous chargera sans ménagement ! Le temps de mon séjour, nous avions interdiction d'entrer dans son enclos. Pour le nettoyer, il a fallu ruser ;)



Puis sur un plateau : quatre enclos, un dévoué à Miss D., la plus gentille mais aussi la plus fainéante du groupe, on pouvait traverser son enclos chargé de nourriture sans qu'elle ne bouge le moindre cil. Puis la mère S.B et son fils adoptif K.K, la maman est très gentille mais son fiston, âgé de sept ans est en pleine croissance (il fait déjà la taille de la mère) et il est impossible de pénétrer leurs deux enclos. Le mâle devient extrêmement dangereux (il faut dire qu'à l'âge adulte, il est en rut la moitié de l'année), seuls les thaï s'occupaient de les changer d'enclos pour nous laisser évidemment les nettoyer (deux enclos, deux fois plus de boulot) et les nourrir (derrière la barrière). Mais K.K nous a toutes fait craquer, voir un éléphanteau bien rondouillard, en excellente santé et très joueur, c'est un super moment ;)
Ici une photo de leurs derrières, j'adore ça !

Enfin, ma préférée, P.L, avec son sale caractère - qui a la manie de vous bousculer et qui déteste tous les autres animaux (éléphants compris). Mais qui raffole des bananes vertes !


Point de petit déjeuner à l'horizon donc ! Il y d'autres ventres à nourrir, bien plus gros ceux-là. Votre café ? Votre estomac attendra bien 9h00. Et bonne nouvelle : un jour sur deux, nous partons en forêt couper une centaine de bananiers. En route donc pour leurs enclos, n'oublions pas de prendre un panier d'une dizaine de kilos de fruits (bananes, ananas) pour nos chères têtes grises :)

Le soleil est bien levé, et si vous avez, comme moi, la chance de vous occuper des pachydermes du plateau, pas la moindre ombre aux alentours (excepté dans les enclos) et à 8h du matin, il fait déjà 30°C...  Le rythme est presque immuable (excepté pour P.L, une diva) : on entre dans l'enclos pour aller ramasser les déchets de bananiers (soit deux ou trois tournées de brouette), et enfin aller à la pêche aux cacas. Et combien de tonnes de caca croyez-vous qu'un éléphant produise chaque jour ? Au minimum, deux belles brouettes pleines. Mais voyons le bon côté des choses : son régime à base de fibres produit de jolies bouses très sèches et peu odorantes. Évidemment, les gants sont obligatoires car il y en a toujours une dizaine bien fraiches.


Le sport commence à ce moment-là : il faut couper les bananiers à la machette, en ayant auparavant enlevé les branches feuillues, très appréciées par nos amis. Cette tâche est ingrate (surtout par 40°c) mais très drôle à regarder ! Quand les thaï ont vu arriver toutes ces grandes filles occidentales fluettes se saisir des machettes pour tenter de couper un arbre ... Ils se sont assis comme devant un spectacle télévisé. Et croyez-moi, ils ont bien ri.  Car une machette peut avoir le même pouvoir qu'Excalibur, une fois plantée dans le tronc, il faudra un Prince pour l'en sortir ! Que de fous rires... mais il ne faut pas oublier que derrière, un gentil animal de plusieurs tonnes s'impatiente ... Ce dernier raffole des feuilles et pour le tronc c'est une autre histoire : Dumbo se transforme en véritable dentelière, c'est avec grande délicatesse (excepté le jeune mâle de sept ans) que notre ami va enlever successivement les couches pour atteindre le Graal : le cœur de bananier. Il va alors le croquer en ronronnant de plaisir.  L'éléphant est un gourmet. La tâche va l'occuper pendant un long moment.  Le temps pour ses serviteurs d'aller se rassasier.

La preuve : le sourire sur les lèvres de P.L alors qu'elle défait l'une après l'autre les couches pour atteindre le cœur de l'arbre.

Cette opération nettoyage/nourriture a lieu quatre fois par jour, auquel il convient d'ajouter chaque jour un enrichissement : où comment faire bouger ces gros bougres fainéants ? Car si ma P.L n'a aucun souci pour arriver sur vous en vous chargeant allègrement, vous l'aurez deviné, Miss D. ne bougeait jamais ses fesses. L'idée est donc de semer sur son chemin comme le petit Poucet en son temps, bananes et ananas, ou les suspendre en hauteur, dans un filet rempli de foin.

Anecdotes ....
Le lendemain, nous avons noté que Miss D. n'avait même pas daigné bouger son derrière..alors que nous avions comme le petit Poucet semé des dizaines de fruits. Finalement, il faudra l'accompagner et l'encourager pour qu'elle se mette en route.

Ma P.L, elle, n'a eu besoin que de 70 secondes pour trouver le premier fruit puis remonter la piste en dévorant bananes et ananas, en accélérant pour finir en courant à la vue du filet accroché en hauteur (et au passage presque tuer un des bénévoles français).  En attrapant le filet, elle a plie violemment les deux arbres, mais le filet lui résiste - la deuxième tentative sera la bonne ! Le filet au sol, elle l'écrase furieusement avec l'une de ses pattes, et avale la dizaine de fruits, la pupille de l’œil complètement dilaté.  Et nous, les bénévoles nous sommes là abasourdis par sa rapidité, sa force et son acuité.


J'avoue, j'ai eu le coup de foudre pour P.L, pas parce qu'elle déteste tous les autres animaux, même ceux de son espèce, mais parce qu'elle a le flair de mon teckel, ainsi le premier jour, elle a surgi (oui surgi, en détruisant une dizaine de bosquets au passage) et nous a chargées, Lucille et moi - car il faut l'avouer, nous avions eu l'idée du siècle : traverser son enclos avec dans les mains un immense panier rempli de fruits.

Lucille et moi avons cru ...pouvoir être plus rapides, et j'ai même cru ensuite qu'elle se contenterait du régime de bananes, et lorsqu'elle a surgi entre nous deux, j'ai refusé de céder, nous sommes restées accrochées aux anses du panier comme à la bouée d'un navire en perdition... perdant au passage tongs et gants, en criant à plusieurs reprises "stop ! Lâche le panier" - si, si - à un éléphant ;)  Et quand bien même, elle a écrasé le panier au sol, ma tête dans son oreille, j'ai trouvé le moyen de récupérer un ananas et mes gants... et d'y croire encore ...  Parce qu'étrangement, à aucun moment, je n'ai compris qu'il s'agissait là d'un éléphant de quatre tonnes, et que j'aurais pu finir à la place du panier ;) 

J'ai craqué pour elle car elle ne comprend pas notre logique d'humains - pour elle, nous sommes que de simples serviteurs, nous commençons par ranger sa suite alors qu'elle a faim ! Elle a donc logiquement décidé de rester sur les déchets que je suis supposée ramasser, me voilà donc à ses pieds, obligée bientôt d'aller chercher les déchets sous son ventre, et que ce faisant, je sens son regard - un éléphant vous suit toujours du regard. Ces moments sont restés gravés dans ma mémoire, je suis là - moi, petite française, à quelques centimètres d'un éléphant. J'entends sa respiration. Alors, avec elle, j'ai décidé de changer l'ordre des choses : j'ai commencé par la nourrir, loin des déchets, afin de pouvoir nettoyer son enclos tranquillement. Résultat : elle m'a adopté et a continué de s'en prendre aux autres. Pour information, me voyant en mauvaise posture, un dresseur thaï est venu m'aider et bien à croire qu'elle ne comprenait pas un seul mot, elle n'a pas bougé d'un centimètre !

Entre chaque soin, vous aurez le temps de petit-déjeuner, déjeuner et si tout va bien, faire de longues pauses. On adorait les passer avec eux, en marchant à leurs côtés, en les filmant, les photographiant, ou en cas de fortes chaleurs, en les arrosant ou en les accompagnant au lac pour une baignade.


Au final, je dirais qu'un éléphant, c'est simplement un animal sublime, j'ai eu envie de glisser mes doigts dans les sillons de sa peau, fourrer ma tête dans le creux de ses oreilles, lui faire ouvrir grand la bouche, le voir prendre le plus délicatement possible une petite banane dans le creux de sa trompe avant de les avaler. Parce que j'ai adoré leur apporter des bananes, et ensuite les voir, chaque matin fouiller mes poches ou mon tee-shirt avec leur trompe à la recherche du précieux trésor.

Parce que j'ai adoré joué avec Miss B. en l'arrosant par une journée chaude, et quand elle a saisi soudainement le tuyau avec sa trompe, c'est toutes les trois qui avons du tirer sur l'autre bout pour le récupérer à temps ou voir Miss J., la plus âgée, fuir l'eau comme la peste, le seul éléphant sur terre à craindre la moindre goutte ;)

Comme ce jour où en déposant les bananiers, Miss J. a passé sa trompe sous la barrière et a saisi l'un des bananiers, et qu'à cinq nous avons plongé au sol pour tirer de notre côté pour réussir à récupérer l'arbre devant des touristes anglais éberlués. Et que la matriarche vexée d'avoir perdu a barri si fort que tous les autres animaux du refuge se sont tus. Et tous les humains également ! Un barrissement de colère qui résonne encore à ce jour dans mes oreilles. Nous nous sommes empressés de lui donner quelques branches. Et la nuit, elle a barri de nouveau pour nous rappeler que c'est elle la chef.

Comme ce jour où j'ai soigné pendant une heure avec le vétérinaire les profonds abcès répartis sur tout le corps de Miss B. Des abcès d'une vingtaine de centimètres de profondeur causés par des années de transport de touristes. Ces abcès qu'il convient de nettoyer chaque jour sous peine d'infection et de mort certaine. 

Comme je sais dorénavant qu'un éléphant vous suivra comme un petit chien, tous les matins pour obtenir des morceaux de bananes. Jamais, il n'ira vous les voler dans la main. Vous voilà, à vous promener, un éléphant à vos pieds, le regard sur vos précieux fruits. C'est dingue ;)


Comme les jours où je les ai accompagnés hors de leurs enclos en route pour le lac et la promesse d'une baignade. Je n'oublierai pas leur fière allure, leurs pas décidés, et toujours leur regard bienveillant.

Parce que finalement, aller tous les deux jours en forêt couper et transporter ces arbres, fraichement abattus dans le camion, affronter les pluies tropicales, la boue, les piqures de dizaines de fourmis rouges c'est la contrepartie logique à tant de bonheur. Parce qu'une fois installée sur ces mêmes bananiers dans le camion, le vent vient sécher vos plaies, que le pays, le vrai : celui des terres, des fermiers, des enfants aux yeux rieurs, s'offre à vous.

Les éléphants sauvages se font rare à présent en Thaïlande, leur population ne cesse de décroitre. J'ai eu la chance d'aller en voir avec une dizaine de bénévoles, installés à l'arrière de deux jeep, nous avons croisé deux mâles qui se sont un peu amusés avec nous. Notre jeep s'est retrouvée "en sandwich". La semaine précédente, le plus jeune avait chargé l'une des jeep, renversant presque le véhicule. Il faut dire que le parc national est traversé par une autoroute, qui sépare la nourriture du plan d'eau. Les éléphants n'ont d'autre choix que d'emprunter la route. Résultat : ils prennent les motos pour des jouets et des gens perdent la vie chaque année. Une petite vidéo postée par un touriste vous montre bien le genre d'émotions qui vous guette. Il n'empêche que c'est l'occasion de voir des animaux libres et surtout bien ronds, pas maigrichons comme ceux du centre, maltraités pendant des décennies par les humains. La différence est frappante !

Miss J. et à droite un éléphant
sauvage vu 
pendant le 
safari ... et Miss J. était déjà là depuis un an, avant c'était encore pire....






Pour tout ça, oui je suis prête à me lever tous les mains à 6h00, avoir payé mon billet d'avion, réglé mon séjour. J'ai été remboursée au centuple !

Il m'arrive encore parfois de sentir P.L près de moi, comme maintenant en écrivant ces mots, entendre son souffle, sentir ses pas qui suivent les miens... en espérant, à chaque fois que je me retourne, croiser son regard de grande Dame .. parce qu'elle me manque ma Diva !



20 novembre 2012

Les stars du refuge - épisode 3

Chose promise, chose due ! Je cours un peu en ce moment. Voici donc une présentation des différents singes (dont les cris résonnent encore à mes oreilles) et à la fin du billet une galerie d'images. 

Je voulais juste aborder les animaux les plus nombreux au refuge. Ils sont répartis, par espèce dans des cages, à quelques mètres de nos locaux pour une partie, les plus malheureux sont en quarantaine à l'opposé et puis, il y a le paradis. Dans une forêt, d'immenses cages (où les arbres ont pu pénétré) accueillent des singes, souvent des couples, et parfois un petit. Le but du refuge est si possible de les relâcher dans la nature, malheureusement 80% resteront à vie au centre.

Les singes accueillis au refuge, originaires de Thaïlande sont des gibbons, des langur (nom vernaculaire désignant les plus mignons des singes !) et des macaques. Concrètement, les gibbons sont immenses, leurs bras sont impressionnants - une immense cage (d'une dizaine de mètres de hauteur) en accueille une vingtaine. Certains sont isolés, car ils ne sont pas habitués à la vie en collectivité. Ils sont d'une rapidité exceptionnelle - il leur faut à peine 2s pour traverser leur cage. Ils peuvent se balancer à l'aide d'un seul bras pendant des dizaines de minutes. Le gibbon est un animal assez noble. J'ai découvert que pour apprendre à se connaître, ils vous montrent leur dos, afin que vous le caressiez. Plusieurs l'ont fait avec nous, c'était drôle de voir des touffes de poil orange traverser les grilles. 


Les langur, mon coup de foudre simien - sont des petits singes, noirs et gris, très malins. Un système de "couloirs" leur permettent d'aller de cages en cages. Contrairement aux autres singes, ils sont allergiques au fruits ! Ils mangent donc des légumes et raffolent du maïs. J'ai pris des centaines de photos d'eux, comme beaucoup de bénévoles. Ils sont très joueurs, et un jour, alors que je les nourrissais, j'en ai vu un, installé tranquillement au-dessus d'un autre bénévole qui se préparait à lui attraper les cheveux. J'ai juste eu le temps de prévenir Gavin ;)


Les loris, qui appartiennent à la famille des lémuriens, sont de touts petits singes, très lents, qui vivent la nuit. Régulièrement, le centre accueille ou un deux petits, victimes du trafic international. Et ce n'est pas une rumeur, il se déplace très lentement - par contre, je l'ai vu attraper un insecte très rapidement et le croquer sans sourciller.  Bébé, il est habitué à être en permanence sur sa mère, ici le bras d'une bénévole (il s'accroche tout seul) ou une peluche font l'affaire.

Enfin, les macaques. Vous savez, ils ont des callosités fessières. Ils ont aussi des abajoues qui leur permettent d'emmagasiner de la nourriture. Certaines espèces ont des queues très longues, d'autres plus petites (les pigtails - queues de cochon). Ils sont super mimis bébés mais adultes, ils deviennent dangereux. Les adultes essaient de vous attraper et mordent très fort (plusieurs bénévoles en ont fait la douloureuse expérience). Vous pouvez les voir, bébés, sur les marchés pour attirer les touristes. Évidemment, ayant vu des petits au centre, je confirme : ils sont adorables. Les touristes ne voient donc pas de mal, mais croyez-moi ils sont bien mieux dans leur habitat naturel. Leurs mères sont tuées et ils sont adoptés petit. Ils grandissent vite et leurs maitres finissent par en avoir peur. Résultat : ils finissent enfermés à vie dans de petites cages. Beaucoup arrivent avec de gros problèmes de santé. En effet, le collier qu'on leur a mis petit (une chaine en fer) finit par pénétrer la peau et la chair de l'animal, qui lui grandit. 

Les macaques sauvages sont eux victimes régulièrement des lignes à haute tension, résultat : ils arrivent au centre avec d'importantes brûlures et doivent être amputés de plusieurs membres. 

Les bénévoles ont comme tâche de les nourrir, deux fois par jour et changer l'eau. Ca peut paraître peu, mais en fait c'est l'inverse ! Les singes mangent beaucoup de fruits, et selon les espèces, pas les mêmes fruits, les langur mangent des légumes pour leur part. Il fallait préparer une centaine de bols, contenant au minimum 5 fruits différents, épluchés et coupés. Cette préparation est assez intense, mais toujours dans la bonne humeur, une dizaine de bénévoles y étant affectés. La nourriture et l'eau sont à l'extérieur des cages, accrochés aux grillages, les singes pouvant passer leurs mains pour les attraper. Le jeu consistant à changer la nourriture et l'eau quand ils ne sont pas là ! Or évidemment, ils deviennent fous en vous voyant arriver avec leur déjeuner ! Il faut donc faire preuve d'inventivité et rester très attentif. Et pour l'avoir fait, croyez-moi que j'ai eu plusieurs fois la frousse, surtout des macaques, ils essaient d'attraper vos cheveux ou vos mains.


Et voici la galerie ;)



12 novembre 2012

Les stars du refuge - épisode 2

Chose promise, chose due ! Avant de vous inviter à une journée complète auprès des éléphants, voici une présentation des autres stars du refuge thaïlandais où j'ai été bénévole en juillet dernier.

Le refuge accueille environ trois cents animaux, principalement des singes, mais également des ours, un tigre, des éléphants, des oiseaux, des reptiles (dont un crocodile), une loutre, des cochons. 


Certains de ces animaux ont acquis une certaine notoriété, par leur parcours, leur sauvetage ou leur personnalité propre ! Je ne me souviens plus exactement de leurs noms mais qu'importe.

Il y a une vingtaine d'ours malais au centre. Comme je l'avais dit précédemment, ils sont utilisés comme "ours de garde", la réalité : ils passent toutes leurs vies dans des cages minuscules. Le plus célèbre, Boombaï (ou un nom proche) est célèbre au centre. Il est en fait très peu fréquentable, isolé des autres, il est impossible de l'approcher. Il y a plusieurs couples dans la partie basse, dont Pepsi et Cola. Je n'ai jamais su distinguer Pepsi de Cola ! Par contre, j'ai trouvé adorable qu'un autre couple, dont l'enclos était en contrebas, le partage avec deux chats. Amusant de voir ces derniers se frotter à eux !

Ces photos sont toutes privées, sous copyright (le mien et celui d'une autre bénévole). Aussi, je vous remercie de me contacter si vous souhaitez les rééutiliser. Merci.


Voici Boombaï !
 


Ici Pepsi et Cola, j'aime leur "rondeur", debout l'ours malais est petit, mais ses pattes sont extrêmement puissantes donc il convient toujours de faire très attention ! Le refuge accueille également des ours du Tibet, ils ont les poils longs noirs, une sorte de col blanc et une tête très différente, mais ils sont très beaux également.






La surprise est arrivée avec la naissance surprise d'un ourson deux mois avant mon arrivée. Le refuge n'est pas un zoo et n'a pas de programme de reproduction. Mais, avouez qu'il était difficile de résister face à cette adorable peluche ;)

Les reptiles sont nombreux, victimes du trafic international car tous ces animaux ne sont pas endémiques (originaires) à la Thaïlande. J'ai nettoyé les cages des iguanes, toujours impressionnée par leur capacité à rester immobiles (que ce soit l'iguane ou le crocodile), je les surveillais toujours d'un œil car lorsqu'ils passent à l'attaque, c'est à la vitesse éclair ;)






















Les iguanes sont très difficiles lorsqu'on aborde la nourriture, il faut faire attention à ce qu'on leur donne et pour l'avoir préparé, ils sont servis comme des rois ! Voici un plateau préparé une fois par jour pour ces drôles de bêtes (un plateau par iguane, et il y a en avait cinq ou six).

Enfin, les oiseaux (dans l'épisode suivant, je vous présenterais les singes, car ils sont très nombreux, et l'énorme préparation de leur nourriture quotidienne). Les oiseaux sont en petit nombre, et symbolisent l'énorme problème qu'est le trafic international d'oiseaux exotiques : un toucan ultra timide, une cacaotès sublime, très douce et discrète, Blue, l'ara bleu du Brésil avec qui j'ai noué une sorte d'amitié quand je lui chantais des berceuses et
des aigles de Thaïlande (dont le cri incessant est plutôt désagréable). Blue répond très bien à son nom et sait dire "Hello" et quelques grossièretés ;)



















Enfin, la star Ollie - la loutre du refuge. Le seul animal qui est provoqué en moi un vrai sentiment de tristesse. En effet, Ollie est seul et dépérit - il ne supporte pas la solitude et passe son temps à hurler de douleur. Nous nous relayons pour l'occuper (en jouant avec lui avec un jet d'eau, en lui apportant des poissons vivants). Ollie avec un copain mais en mars dernier, le gouvernement Thaï est venu saisir une centaine d'animaux (sous des prétextes obscures, l'affaire est aujourd'hui au tribunal, et les autorités incapables de s'en occuper les ramène aujourd'hui au compte goutte). Depuis, Ollie hurle, et sa cage étant proche de nos lieux de vie, je vous avoue que c'était très difficile de l'entendre et se sentir aussi impuissant. J'ai vu des loutres joueuses à l'aquarium de Bangkok, elles ne sont pas non plus dans leur milieu naturel, mais au moins elles ne sont pas seules.  Le refuge accueille des cerfs, des antilopes chinoises, des biquettes, la liste est interminable !

To be continued

05 novembre 2012

Le refuge - épisode 1

Avant de vous présenter une journée type, je voulais vous présenter un peu le refuge. Situé à l'intérieur des terres, à une heure de la côte, près des montagnes laotiennes, le refuge est perdu dans les villages et les cultures de bananiers. Un village à une dizaine de minutes nous permettaient de reprendre contact avec la civilisation, et rencontrer les villageois.

Le refuge fonctionne grâce aux dons. Trois anciens bénévoles travaillent à temps plein (avec la vétérinaire et trois familles thaï qui vivent à l'intérieur du refuge). Le centre accueille plus de trois cents animaux. Une grande partie entoure les logements, donc très vite, vous prendrez l'habitude d'entendre toute la journée les singes hurler (et la loutre Ollie) et toutes les nuits, les geckos, les singes, les chiens s'exprimer joyeusement (une fois les éléphants s'y sont mis également).Bizarrement, lorsque j'ai quitté le centre, c'est cette étrange musique qui m'a le plus manqué au début.
Le centre accueille en effet une vingtaine de chiens qui vivent avec nous en permanence. Chacun finit par avoir son préféré, pour moi ce fut la plus timide, Katie. Une chienne citadine (venue de Bangkok après les inondations dans le cadre d'une des nombreuses campagnes de stérilisation des chiens errants). Les chiens errants sont un vrai fléau en Thaïlande, je vous en reparlerai.

Petit rappel : j'y étais en juillet, lors de la saison des pluies - à ne pas confondre avec la mousson. Cette saison se caractérise par d'importantes averses généralement en milieu ou en fin d'après-midi. Mais une fois passée, l'été reprend ses droits : entre 37 et 41°C et un taux d'humidité avoisinant les 70%.  Et lorsque vous faites un travail physique, vous rêvez de cette pluie, car même si elle est chaude, elle apporte un semblant de fraicheur. La nuit, les ventilateurs tournent à plein régime dans les chambres.

Ici l'entrée du centre qui donne directement dans la "pièce" où l'on mange ensemble tous nos repas. La grille doit toujours rester fermer car certains chiens sont des fugueurs, or ils risquent d'être attaqués par les chiens errants (qui vivent à l'entrée de chaque village) et qui peuvent être porteurs de la rage. Une bénévole a été mordue une fois, direction l'hôpital pour le vaccin ;)

Et le chien, au physique si gracieux, c'est Katie - la fameuse rescapée des inondations de Bangkok, pour qui j'ai eu un véritable coup de foudre. Si le centre fermait, j'irais la chercher !


Il ne fait jamais "froid", aussi la pièce principale où nous faisions nos repas, nos réunions, n'a pas de murs. Pas besoin. Une vie vraiment différente ;)



A gauche, se trouve un coin "lecture/cinéma", composé de bancs en béton et d'une petite télé de 1982 et de quelques dvd. Mais, j'ai découvert que certains étaient accro à la télé ! Pas moi, j'ai juste regardé un film un soir (le silence des agneaux) et j'allais feuilleter les livres (les bénévoles laissent leurs livres). J'ai laissé derrière moi trois livres.
 Et à droite, une grande cuisine - les femmes thaï cuisinent, mais la vaisselle et le ménage reviennent aux bénévoles, comme nourrir la vingtaine de chiens. J'ai tout fait ! On y échappe pas.


Pour ma part, après le repas, j'allais rejoindre le coin "fumeur" (je ne fume pas, mais c'était son nom), nous étions une bonne dizaine tous les soirs à refaire le monde. Une dizaine de nationalités, l'anglais est la langue qui nous relie. Notre ami mexicain branchait une mini enceinte à son iPhone et nous faisait découvrir ses goûts musicaux. J'ai été surprise de voir que la grande majorité fume (pour moi c'était un peu passé de mode) et se passionnent, non seulement pour la cause animale, mais aussi pour les tatouages. Beaucoup en profitaient pour s'en faire de nouveaux.


Mon logement se trouvait juste à côté. Les chambres peuvent accueillir deux ou trois bénévoles. Pour ma part, j'ai eu droit, comme ma voisine allemande, à une "suite", car la bénévole qui occupait la chambre est partie le lendemain, et celle qui est arrivée après moi, est partie s'installer... chez le mexicain ;)

Le confort est sommaire, mais on n'y vient pas en vacances ;) Un jour, en enlevant un des vêtements qui était sec, celui-ci s'est pris dans le ventilateur du plafond (sur la photo il tourne donc on ne le voit pas) il a tournoyé puis s'est envolé ! Et après le ventilateur faisait un tel boucan, que j'avais peur qu'il ne vienne me décapiter en pleine nuit ! J'ai du me contenter d'un plus petit ventilo.


Tada ! La salle de bains ! Contrairement à la chambre, cette pièce n'est pas cloisonnée - entre les murs et le toit de tôle, une vingtaine de centimètres à l'air libre. Pas d'eau chaude, mais vu la chaleur, vous rêvez en permanence d'eau froide.  Mon seul souci, apprendre à maitriser les toilettes sèches ;) A gauche, le seau où vous jetez le papier, à droite le seau d'eau et la louche. A vous de jouer à la chasse d'eau !! Je ne vous parle pas des toiles d'araignée, des scorpions, des geckos mais évidemment je déconseille à toute personne "inscectiphobe" d'aller là-bas ! Et les moustiques, j'allais oublier.. J'ai utilisé les trois bombes, et malgré cela, j'ai eu pendant cinq jour, les chevilles recouvertes de piqures, la solution miracle : le soir, enfiler des soquettes avec ses tongs (super sexy), et puis la semaine suivante, j'étais miraculeusement immunisée.



Et les animaux dans tout ça ? Au prochain épisode, je vous présente les plus célèbres (j'en profite pour vous présenter les espèces endémiques à la Thaïlande), et ensuite évidemment une journée à s'occuper de nos amis les éléphants ;)

OOps ! J'ai failli oublier les chats ! Comme les chiens, il y a les chats "éléphants", comprenez - ils vivent avec les éléphants. Il y avait aussi des chats "ours" et des chiens "ours" (ils vivaient dans une zone isolée avec les ours). Celui-ci était toujours là quand nous allions nous occuper des éléphants du plateau. Il est adorable et plutôt pas mal, non ?



To be continued

02 novembre 2012

Mon bénévolat éléphantesque

J'avais promis il y a déjà plusieurs mois de vous écrire dès mon retour de Thaïlande sur mon expérience au sein d'un refuge pour animaux sauvages. Et puis, je suis revenue incapable de mettre des mots sur des sensations, des frissons, des odeurs, des sons. Le temps a passé, et a fait son œuvre. J'ai réalisé un rêve d'enfant, m'occuper d'animaux sauvages et j'ai pris encore plus conscience de leur fragilité.

J'ai découvert également un pays, une culture magnifique, des paysages époustouflants, à vous couper le souffle, un peuple accueillant et souriant - et puis, j'ai vu l'envers du décor. Celui que les touristes, par milliers, ne verront pas. Celui où les animaux sauvages, comme malheureusement dans de nombreux pays à travers le monde, connaissent l'enfer d'être de voir leur zone d'habitat naturel réduite à une peau de chagrin, l'enfer d'être dans un pays qui a tourné toute son économie vers le tourisme au détriment de leur préservation. L'exemple le plus flagrant est l’emblème même du pays : l'éléphant. Je souhaitais publier un billet plein d'amour pour ces animaux, mais il m'est impossible de ne pas aborder ce sujet auparavant.

Car le refuge dans lequel je me suis rendue n'accueille que des animaux ayant une histoire très triste.

Mais je veux dès le départ, mettre un point d'honneur à vous dire ô combien ce pays est magnifique et que je ne souhaite pas ici juger un pays, ou un peuple. Mais simplement informer ceux qui seraient tentés par cette aventure (être bénévole dans un refuge d'animaux sauvages) qu'ils doivent avant connaître certains faits, et également informer aux passages les futurs touristes.

La Thaïlande, c'est un pays où Bouddha vous entoure, vous accompagne - les paysages sont bluffants, la nature vous offrira des plages de sable blanc, une eau turquoise à 27 degrés, une nature verte et abondante, un peu peuple accueillant et souriant. Le pays offre de multiples activités : visites de temples, trekking, escalade, kite surf, plongée, snorkeling, méditation, plage, etc. J'ai passé également deux semaines à visiter le pays, je vous avais d'ailleurs fait partager ma visite de Bangkok.

Copyright bibi

Avec une économie tournée en grande partie vers le tourisme (ayant visité précédemment le Vietnam, la différence est flagrante), les animaux sauvages sont devenus une attraction touristique et donc naturellement une source parallèle de revenus pour les habitants pauvres. Et les touristes sont les premiers à réclamer ces images paradisiaques : ces promenades à dos d'éléphant dans le nord du pays (lorsque j'ai acheté mon iPad de retour en France, Apple, avait enregistré en images échantillon ces mêmes balades à dos d'éléphant).  Les touristes sont à l'origine du développement de ces comportements abusifs et entretiennent cette situation.

Je ne vous parlerai que de ce que j'ai vu : les éléphants sont donc forcés de porter 6 à 8 touristes plusieurs fois par jour puis sont laissés à leur sort lorsqu'ils ne peuvent plus travailler. Ils ont le dos déformé, la colonne vertébrale brisée, des abcès (d'une vingtaine centimètres de profondeur) par dizaine, la peau arrachée, et sont très maigres. Le nombre d'éléphants sauvages a énormément réduit ces dernières années pour servir de "taxi à touristes". Auparavant, des éléphants étaient également domestiqués pour travailler le bois. Depuis c'est interdit, et cette pratique s'est pratiquement éteinte, au profit du tourisme.

C'est parce que j'ai vu ces animaux de mes propres yeux que je ne doute pas de cette triste réalité. Les éléphants accueillis au centre présentent tous ces mêmes pathologies. J'ai eu l'occasion d'aller voir en forêt des éléphants encore sauvages et le choc a été immense : ils ont le ventre bien rond, le dos bien rond également, bref un corps normal. Ceux du refuge (vous le verrez sur les photos) sont au contraire maigres, avec une déformation de la colonne vertébrale et de nombreux problèmes dermatologiques.

Si vous êtes curieux (et prêts à voir des images et vidéos parfois cruelles), je vous invite à aller sur les sites de plusieurs associations (souvent en anglais mais les photos parlent d'elles-même).

Quant aux autres animaux du refuge (tigre, perroquets, singes, macaques, ours, etc.) soient ils sont victimes du trafic international, soit ils sont kidnappés pour servir, par exemple, pour les ours malais de "chiens de garde" dans les marchés, les entrepôts ou les zones portuaires. Leur vie se résume à vivre enchainé, souvent dans des cages. Le plus célèbre du refuge a vécu ainsi plus de dix ans enfermé dans une toute petite cage, où il ne pouvait même pas tenir debout.

Le centre accueille actuellement une vingtaine d'ours, avec des séquelles importantes (griffes arrachées, infections, pattes amputées). A ces ursidés, s'ajoutent de nombreux macaques et des singes. Les mères sont tuées (c'est interdit par la loi, mais tous les mois le refuge accueille un ou deux bébés orphelins), et les bébés sont utilisés comme animal de foire sur les marchés pour les touristes. Les animaux amenés au centre avait souvent des problèmes de santé, les chaines meurtrissant la chair de l'animal lors de sa croissance. D'autres sont électrocutés par les fils à haute tension (entrainant l'amputation de plusieurs membres), d'autres sont poignardés par des habitants sans doute lassés de les voir voler leurs biens, témoignages de l'empiètement des humains sur l'habitat naturel. Problème devenu récurrent dans tous les pays, développés ou non.

Je le répète :  les touristes sont à l'origine du développement de ces pratiques et entretiennent cette situation. Aussi, il est urgent de les informer, les éduquer. Les habitants stopperont ces pratiques lorsque les touristes ne s'arrêteront plus pour s'extasier et caresser un bébé macaque et donner au passage un ou deux euros, ou refuseront une promenade à dos d'éléphant et préfèreront le safari pour voir des éléphants d'Asie sauvages. Ce pays, comme je le disais auparavant, a de multiples atouts !

Je n'étais donc pas en stage dans un zoo, mais bien un refuge. L'objectif premier du centre est de soigner ces animaux et les réintroduire dans la nature, mais la plupart ont passé trop de temps dans des cages, enchainés ou ont été kidnappé bébé et ont des séquelles aujourd'hui qui les empêchent à jamais de retrouver leur liberté.

Dorénavant, j'ai envie d'aller dans un autre pays, pour voir des animaux, dont les cousins africains des éléphants vivre dans leur habitat naturel. Mon rêve dorénavant, c'est l'Afrique !  




Alors, si vous envisagez d'aller passer des vacances en Thaïlande, n'hésitez pas une seconde ! Les paysages en valent largement la peine (les îles du Sud), Bangkok est une mégalopole fascinante où j'ai passé une semaine merveilleuse (cf.ce billet) et le peuple Thaï très accueillant.

Évitez juste, s'il vous plait, la balade en éléphant, préférez la visite d'un des refuges, gratuite. Ils sont pour la plupart ouvert aux touristes, vous pourrez approcher et même nourrir les éléphants - c'est un moment unique et magique. Croyez-moi.

Mon prochain billet sera donc beaucoup plus gai, promis ! Au menu : description d'une journée type (au cas où l'envie vous tâterait de faire pareil) et surtout des photos !

29 janvier 2012

My so-called life



Marilyn dans son dernier film, let's face it, Michelle Williams ne pourra jamais reproduire ça, aussi talentueuse soit-elle !

Un samedi et un dimanche ensoleillés (la météo se trompe royalement depuis trois jours, je me demande honnêtement ce qu'ils fument dans leurs tours parisiennes), l'air frais mais c'est l'hiver que j'aime.

Le ciel s'est éclairci aussi du côté de ma santé, je profite enfin de vraies journées, il a fallu retourner au travail, chose plus difficile, mais la santé prévaut sur tout le reste. Surtout, je peux enfin envisager de refaire ce que j'aimais, aller au cinéma, faire des promenades, faire de la photo et surtout m'attabler à de nouveaux projets.

Ainsi, en l'espace de deux ou trois jours, j'ai trouvé où j'allais passer juillet prochain et j'ai même acheté le billet d'avion ! Depuis, je dévore le Lonely Planet car mon voyage va être assez spécial. J'ai commencé à le stabyloter (je ne revends jamais mes guides) et à l'annoter.

Mais en premier une photo, pour vous aider à découvrir l'endroit en question. Mon voyage va se diviser en deux temps, une partie purement touristique et il y a beaucoup à faire. Le côté intéressant c'est que je vais être seule. J'ai voyagé seule il y a très longtemps mais je n'avais jamais retenté l'expérience, pourtant j'adore être seule, surtout dans un pays inconnu. On fait des rencontres magnifiques et on apprend à mieux se connaître, et souvent à se retrouver.

Je cherche toujours à m'évader lorsque je suis entourée, j'ai un besoin très fort d'être seule plusieurs heures par jour. Mes amis et ma famille sont au courant, mais je me souviens une fois m'être isolée dans une chambre, chez des amis d'amis en Bretagne, un bon livre comme compagnon. Mes amis s'étaient inquiétés, pensant que je "boudais" - Faux !  Au bout d'une dizaine d'heures au milieu d'un groupe, je commence toujours à "étouffer". 



Comme pendant des années où j'ai pris l'avion toute seule, pour des vols transatlantiques, j'adore choisir un livre, des magazines, des mots fléchés, un carnet de notes (et ici le guide en plus), mon iPod, bref j'adore voler seule.
 
Une fois sur place, je vais essayer de suivre mon planning mais également partir à l'aventure, je vais donc emprunter les bus, trains et peut-être avions locaux pour découvrir le pays pendant deux semaines puis j'irai ensuite rejoindre un refuge pour espèces protégées, des animaux sauvages qui voient leur habitat naturel diminuer chaque jour un peu plus. J'ai toujours rêvé depuis que je suis toute petite d'aller observer et aider les espèces en danger. Enfant, mon héroïne était Diane Fossey et je voulais étudier les grands singes à la fac. La vie a pris un autre chemin. Un rêve d'enfant qui va se concrétiser ;)

Voici les fameux animaux que je vais avoir l'honneur de nourrir, laver et soigner avec l'aide d'autres bénévoles (dont une connaissance, on doit faire le chemin ensemble vers le refuge et repartir ensemble, nos avions sont à la même heure mais pas de la même compagnie !).  Ne sont-ils pas adorables ?







Bon là, c'est plutôt clair .. non ???  La ...ประเทศไทย !

Bon, l'alphabet n'est pas vraiment évident. Il s'agit donc, vous l'aurez deviné, de la Thaïlande ;)
Je sais que je ne pars pas à la meilleure saison (de novembre à mai) mais à la saison des pluies (ne pas confondre avec la mousson). Mais le but n'est pas tant de profiter du sable fin et de l'eau turquoise de Ko Phi Phi que de visiter les villes impériales et deux grands parcs nationaux. Car j'adore la nature, et c'est en fait la saison idéale pour se rendre dans l'un des parcs, afin d'y observer les animaux sauvages dans leur habitat naturel (le guide est obligatoire, of course !) Ces animaux sont peu visibles pendant la haute saison touristique.

J'avais eu l'opportunité de visiter un refuge pour gibbons au Vietnam l'an dernier, et j'avais été fascinée par leurs regards, leurs attitudes, j'ai du prendre une centaine de photos. Le centre se divise en deux refuges, l'un pour les éléphants d'Asie (qui sont souvent maltraités et exploités pour le tourisme) et l'autre pour les autres espèces (les gibbons, mais également un tigre prénommé Miaou et deux ours), j'ai de la chance car je vais passer une semaine dans chaque.

Préparer ce voyage m'a pas mal occupé. Je tiens à remercier la gentille personne qui s'est occupée de moi à Look Voyages. J'avais trouvé le vol parfait sur Internet (car j'ai aussi un train) avec une seule escale de courte durée (les vols vers l'Asie peuvent vous réserver de jolies surprises : 12 à 14 heures d'escale), un prix raisonnable et une compagnie sûre. Elle a retrouvé le vol et accepté tous mes chèque-vacances et a été de fort bon conseil ;)

Et puis le plaisir encore plus égoïste fut de m'acheter un carnet de voyage Moleskine, et deux autres petits carnets, l'un pour l'écriture, l'autre juste pour le plaisir ! Car à chaque voyage, j'écris un journal. J'y dessine souvent, j'y colle des souvenirs.

En cherchant une photo pour illustrer ce blog, je suis tombée sur cette photo qui appartient à Jean-François, qui a rempli ces carnets en accomplissant sa marche maritime. Ça peut paraitre bizarre ou même dingue, mais j'adore regarder les photos de carnets Moleskine usés par le temps. Encore une autre de mes addictions ;)

Bon, je dois encore écrire un billet sur Millenium (trop bien sapé dans le film le Daniel) et vous parler de mon iPhone, qui restera à l'abri de l'humidité pendant mon voyage et de mes achats livresques hier après-midi.


Et vous, des projets pour cet été ?

Bonne fin de journée !