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03 novembre 2012

Looper

Une journée passée en compagnie de Joe. Alias Joseph Gordon-Levitt. J'ai en effet regardé ce matin 50/50 qui m'a beaucoup ému (et dont je compte écrire un billet à ce sujet) et cet après-midi, je l'ai retrouvé dans ce film de science-fiction, Looper.

J'attendais la sortie de ce film, en ayant vu la bande-annonce à deux reprises, surprise et passablement troublée par la transformation faciale de l'acteur américain.  Pour comprendre ce changement physique, il faut aborder le sujet du film.

En 2074, le voyage dans le temps a été inventé mais interdit immédiatement. Cependant la mafia continue de l'utiliser clandestinement. La victime, les mains liées, un sac sur la tête, est envoyée trente ans en arrière, et à peine arrivée dans le présent (2034) un looper (boucleur) l'assassine. Ce dernier dépouille alors la victime et trouve des lingots d'argent, sa paie.  Joe (Joseph Gordon-Levitt) est un looper. Dans ce futur, le monde est encore plus violent et la pauvreté a envahi les les villes. Joe n'éprouve aucun sentiment en assassinant ces personnes venues du futur, ni en brûlant leurs corps. Avec son meilleur ami, Seth, ils dépensent leur argent dans des clubs, dans de belles bagnoles.

Joe apprend alors qu'un homme, surnommé le RainMaker (le faiseur de pluie) a pris le pouvoir dans le futur sur toutes les mafias et a décidé d'assassiner tous les loopers, en capturant leur version de 2074 et en les faisant assassiner par leurs jeunes versions de 2034 (la boucle est bouclée). Et Joe se retrouve un jour dans un champ de canne à sucre, face à sa prochaine victime : lui-même, vieilli de 30 ans (Bruce Willis). 


Mais l'histoire ne s'arrête pas là, et c'est là que j'ai trouvé le film réussi. Il ne s'agit pas uniquement d'un face à face entre le même homme à deux périodes différentes de sa vie. Poursuivi par les hommes de main de son boss, Joe (JGL) va alors se réfugier dans une ferme isolée, où vit Sara (Emily Blunt) et Cid, son fils âgé de cinq ans. Le film prend une nouvelle tournure. Une nouvelle histoire va commencer.


Le film est passionnant, car je n'avais pas prévu cette tournure des évènements et même en ayant vu pléthores de films, je ne suis pas arrivée à prévoir leurs faits et gestes. Un scénario imprévisible, j'avoue que ça m'a fait du bien. Écrit et réalisé par Rian Johnson, le film semble sortir de l'une des œuvres de Philip K.Dick. L'action se passe dans le futur (2034) avec un concept qui va au-delà de la bande-annonce, qui réduit un peu ce film à un simple film d'action. J'ai été agréablement trompée. Le rythme est soutenu et le spectateur doit (un peu comme dans Inception) sans cesse réfléchir. Il y a de aussi de la violence, des coups et des échanges de tirs mais ce n'est qu'un élément. L'autre étant le voyage dans le temps, le réalisateur réussit un tour de force, car comme dans tous les films qui abordent ce sujet, il n'est pas toujours aisé de montrer en image comment l'avenir influence sur le présent, et comment le présent évolue sans cesse et modifie non seulement, la vie présente, mais aussi le passé et l'avenir du transfuge du futur. Mais rassurez-vous, je n'ai jamais perdu le fil de l'histoire. Je me souviens d'une amie (pourtant future docteur en physiques) qui n'avait rien compris au troisième opus de Retour vers le Futur. J'avais du utiliser un tableau et lui tout lui réexpliquer.
 
Je souhaiterais vous en dire plus... car il y a aussi l'enfant, sa mère, la télékinésie... mais je ne veux pas trop en dire ! Juste que le début du film est craquant, si vous allez le voir en version originale uniquement - car le personnage de Joe apprend le français, et s'amuse à répéter des phrases, et lorsqu'il fixe la caméra en disant "bonjour mademoiselle", on oublie son physique si différent !

Côté performance d'acteur, j'ai été bluffée par le jeu de Joseph Gordon-Levitt. Bizarrement, on reconnaît l'acteur, mais son regard est différent, comme ses lèvres, ceux de Bruce, et surtout il a réussi à développer la même gestuelle, Bruce Willis a toujours eu un visage particulièrement expressif, et Joseph Gordon-Levitt réussit à l’interpréter. Emily Blunt a perdu son accent londonien et campe avec brio cette jeune mère prête à tout pour protéger son fils.

Le fils Cid est interprété avec talent par un petit garçon impressionnant, Pierce Gagnon. Enfin, à noter, la présence de Paul Dano (Little Miss Sunshine, There Will be Blood), à qui le blond va très bien et Noah Segan dans le rôle de Kid Blue, tous deux excellent dans leurs prestations respectives.  


Je connais ce dernier à travers le film Brick, déjà réalisé à l'époque (2005) par Johnson avec Joseph Gordon-Levitt.  Les deux acteurs sont très amis. J'aime beaucoup ce film dont je possède le DVD.

En conclusion, j'ai passé un agréable moment. Même si pour la photographie, ou la mise en scène, je ne pense pas qu'il arrive au niveau d'Inception, il reste néanmoins une bonne surprise de fin d'année.

♥♥

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