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08 janvier 2014

Sir Jake Gyllenhaal

L'an dernier, j'avais décidé de vous présenter mes acteurs préférés - et de les adouber, leur donner le titre de "Sir" en reconnaissance de tous ces moments magiques passés en leur compagnie. Je n'aurais jamais cru vous présenter ici le parcours de Jake Gyllenhaal alors que j'ai d'autres noms qui me viennent à l'esprit.

C'est sans doute parce que jusqu'ici, je n'avais pas remarqué qu'il était présent (comme c'était le cas également pour Sir Robin Wright) dans nombre de mes films préférés, et parce que c'est, je le reconnais tout simplement un très bon acteur !

Et dans le peu d'interviews que j'ai lues de lui, on peut penser qu'il est également un type plutôt sympa dans la vraie vie.

Alors, prêt(e) à passer un petit moment en sa compagnie ?  C'est parti ...


Jacob Benjamin Gyllenhaal est né le 19 décembre 1980 à Los Angeles. C'est un enfant de la balle.

Sa mère est productrice et scénariste, son père réalisateur. Sa grande soeur, Maggie est également actrice (Crazy Heart, the Dark Knight et Donnie Darko). Sa marraine est Jamie Lee Curtis, et son parrain le regretté Paul Newman. Avec cette lignée cinématographique, le parcours du jeune Jake était tout tracé.

Son nom de famille, d'origine suédoise "Gyllenhaal" fait l'objet de multiples prononciations, j'ignore laquelle est correcte et les suédois disent que l'acteur lui-même prononce mal son nom de famille. Fait anodin, j'ai appris que sa famille est de descendance noble et qu'il est inscrit dans un registre officiel en Suède. Mais le petit Jake a grandi à Manhattan et avoue se sentir plus proche des racines juives de sa mère que celles de son père.

Jacob, devenu Jake a commencé sa carrière dès l'âge de 11 ans dans le film City Slickers en 1991 avec Billy Crystal, dont il interprète le fils. J'ai vu le film, mais je n'ai aucun souvenir de sa prestation secondaire. C'est, vous l'aurez deviné, son rôle dans Donnie Darko en 2001 qui va lui ouvrir les portes d'Hollywood. Impossible de passer à côté de ce film devenu culte pour des milliers de personnes, où l'acteur prouve tout son talent en interprétant ce jeune homme victime d'hallucinations.

Il enchaine les rôles au cinéma qui n'auront pas marqués mon esprit - Bubble Boy en 2001, The Good Girl en 2002 et retrouve le succès en jouant dans Le jour d'après en 2004 (ce film où du jour au lendemain la terre est plongée dans une nouvelle ère glaciaire). Ce que j'ignore, c'est qu'à la même époque l'acteur se produit sur une scène de théâtre à Londres et reçoit d'excellentes critiques. Mais à cette époque, je l'avais déjà oublié. 

Il réussit son retour au grand écran en 2005 avec grand succès dans deux films totalement à l'opposé : en premier l'excellent Jarhead (ou La fin de l'innocence) où il interprète Anthony Swofford, un Marine dont l'expérience de sniper lors de la Première Guerre du Golfe (la longue attente puis une guerre d'à peine 5 jours) racontée dans un livre est adaptée au cinéma. La tenue militaire va bien à Jake Gyllenhaal qui prouve une nouvelle fois son talent.

La preuve est faite avec le second film, un de mes films préférés de tous les temps : Brokeback Mountain (ou Le secret de....) dans lequel il partage l'affiche du très regretté Heath Ledger. L'histoire, inspirée d'une nouvelle d'Annie Proulx, raconte l'histoire de deux jeunes cowboys qui tombent amoureux (l'un de l'autre pour les rares personnes qui n'auraient pas vu le film) dans les années 60. Le film d'Ang Lee recevra un accueil sans précédent et Jake obtient deux nominations comme Meilleur acteur de second rôle aux Golden Globes et aux Oscars.


Mais comprenez, à l'époque j'étais fan d'Heath Ledger - j'ai adoré le film, j'aime voir et revoir ces deux acteurs s'aimer à l'écran (dans la vie, ils étaient meilleurs amis), mais étrangement j'avais de nouveau remisé Jake dans un coin de ma tête.

Comme Jeff Bridges, à qui j'ai récemment rendu hommage, Jake Gyllenhaal refuse d'être enfermé dans un type de rôle, il peut se le permettre, possédant toute une palette d'émotions. J'ai aussi toujours trouvé une certaine tristesse dans son regard.

Il tourne à nouveau des films à petits budgets et de très grosses productions hollywoodiennes : comme l'excellent thriller Zodiac en 2007 réalisé par David Fincher, puis la super production The Prince of Persia (Les sables du temps?) en 2010, dans laquelle il joue à Musclor et enfin dans une comédie romantique Love and other drugs où il croise à nouveau la route d'Anne Hathaway. J'ai vraiment accroché à cette comédie car l'histoire est originale et échappe à l'effet "meringue".



J'ai donc vu tous ces films, sans penser une seconde que ce type était vraiment doué. Le film dont je me souviens le plus à cette époque (2009) est en fait Brothers réalisé par Jim Sheridan. L'histoire est passionnante et les acteurs fantastiques. Avant de repartir se battre en Afghanistan, Sam Cahill (Tobey Maguire), marié à la jolie Grace (Natalie Portman) accueil son frère Tommy (Jake Gyllenhaal), qui sort de prison et n'a jamais rien réussit de sa vie. Mais lorsque Sam est soudainement porté disparu, Tommy  se révèle un soutien précieux auprès de Grace, dont il devient très proche. Sam est finalement libéré de ses ravisseurs et de retour au pays, il devient obsédé à l'idée que sa femme et son frère l'ont trahi. Je vous le conseille vivement. 



Jake Gyllenhaal revient avec Source Code, un film de science-fiction où projeté dans le futur à de multiple reprises, il tente d'empêcher un attentat terroriste. J'aime les films d'action, vous le savez - donc j'ai du le voir facilement 4 fois. Enfin, il tourne en 2012 End of watch que j'ai vu récemment sur Canal + , le film est tourné comme un documentaire sur deux flics, partenaires et meilleurs amis qui bossent dans les quartiers chauds de Los Angeles. J'ai écrit quelques lignes sur ce film, qui a reçu de très bonnes critiques (moi je l'ai trouvé très classique).

Alors, me direz-vous, quand est-ce que j'ai eu le déclic sur le talent inné de ce cher Jake ? C'est en voyant sa dernière prestation au cinéma dans Prisoners. D'ailleurs, en relisant ce soir mon billet écrit au sujet de film, je dis bien avoir été totalement emballée par sa prestation, et être ressortie du cinéma vraiment épatée par tant de talent. Il se glisse avec facilité dans le peau de ce flic sombre, mutique et obsédé par la disparition de ces enfants. Il est juste impressionnant.

C'est là que j'ai réalisé le talent de cet acteur : sa véritable personnalité est méconnue et est totalement transparente, elle s'efface derrière chaque rôle. J'ai vu très peu d'interviews de l'acteur et finalement j'ignore tout de sa véritable personnalité. Il me fait penser à un papier buvard qui absorbe la personnalité de ses personnages et se fond dans le décor. Le mot "transparent" ne cesse de me revenir à l'esprit.

Et c'est justement cette absence d'ego, cette humilité qui ont sans doute fait que je l'ai totalement ignoré pendant toutes ces années. Si j'avoue avoir du mal avec les acteurs qui "jouent à" et sont finalement presque autant présents à l'écran que leurs personnages, Jake Gyllenhaal, en étant si transparent - a provoqué l'effet inverse chez moi : je l'ai zappé. Mes mille excuses.


Ce cher Jake est de lignée noble, il est donc impossible de ne pas l'adouber ce jour et de l'appeler dorénavant : Sir Jake Gyllenhaal.

Jake a apparemment beaucoup aimé travaillé avec Denis Villeneuve, le réalisateur de Prisoners et a enchainé un nouveau tournage avec lui - le film intitulé Enemy devrait sortir prochainement sur nos écrans. Il a également tourné une comédie romantique avec Jessica Biel (Nailed) dont aucune date de sortie n'est encore prévue. Enfin, il sera au générique de Nightcrawler (un thriller réalisé par Dan Gilroy (Jason Bourne, the Legacy) et d'Everest - un film d'aventure dramatique sur l'ascension de l'Everest qui tourne au drame.

Bref, tous ces films me plaisent au vu de leur genre et de l'histoire, donc oui j'irai les voir - en regardant, je l'espère, avec un œil neuf l'acteur principal ! 

6 commentaires:

  1. C'est un acteur attachant et charismatique ! J'aime sa bouille et son jeu me fait craquer, il a un côté fragile dans chacun de ses rôles, vraiment très attachant :)

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    1. Ah oui tu as raison, je n'avais pas trop pensé à ce côté fragile, moi c'est une certaine tristesse dans le regard et puis il est discret. Tout ce que j'aime !

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    2. Complètement d'accord avec vos deux commentaires.
      J'aime BEAUCOUP Brokeback Mountain... Je te conseille de regarder Brødre (le film original dont Brothers est le remake) de Susanne Bier, sans Jake mais encore plus émouvant - selon moi.
      Et son nom doit se dire quelque chose comme Gullènhol en suédois ^^

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    3. Il avait essayé de le prononcer comme un suédois mais certains suédois avaient dit que non ce n'était pas ça - ça m'amuse car tout le monde essaie toujours de prononcer son nom d'une manière différente :-)

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  2. J'aime tellement Jake! Depuis Brokeback. J'ai toujours trouvé qu'il avait quelque chose, une sensibilité, une fragilité, quelque chose d'attachant, d'attirant. C'est un excellent acteur. Il est charmant en plus. Comment tu pouvais remiser le Jake de Brokeback dans un coin! Même si j'aime Ledger malheureusement partit trop tôt, Jake est tellement... :)

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    1. Attachant, fragile - oui il est tout ça - désolée, je l'ai découvert un peu sur le tard mais je lui rends quand même un bel hommage !

      Je compte en tout cas le voir dans Southpaw

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