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21 octobre 2016

My addictions of the week



Je suis un peu à la ramasse ces jours-ci, préférant passer mon temps le nez fourré dans les livres ou au ciné. 

Mes drogues télévisuelles

J'étais quand même devant Netflix pour regarder le documentaire consacré à Amanda Knox. Son nom est peut-être inconnu pour une grande partie du public français mais elle a fait la une de nombreux journaux lorsqu’elle a été accusée, avec son petit ami, du meurtre de sa colocataire, Meredith Kercher à Pérouse en Italie en novembre 2007.

« Soit je suis une psychopathe déguisée en agneau, soit je suis vous », dit Amanda Knox en regardant la caméra

A l'époque, Amanda Knox avait 19 ans et quittait pour la première fois les États-Unis pour passer un semestre en Italie dans le cadre d'un programme d'échanges avec son université. La jeune femme partageait alors une petite maison dans les hauteurs de la ville avec une étudiante britannique, Meredith. Les deux jeunes femmes s'entendaient bien même si elles ne sont pas devenues meilleures amies. Meredith était plutôt discrète, introvertie alors qu'Amanda était, pour beaucoup, l'image typique de l'étudiante américaine : délurée et fêtarde. La jeune femme trouve vite un petit boulot dans un bar de la ville, tenue par un certain Patrick. Cinq jours avant le drame, elle croise le chemin d'un étudiant italien timide, Raffaele Sollecito. Entre eux c'est le coup de foudre, les deux tourtereaux sont inséparables et elle passe ses nuits chez lui. Un matin, en rentrant chez elle pour se doucher et se changer, elle réalise que quelque chose ne va pas : la porte d'entrée est ouverte et elle trouve des traces de sang dans la salle de bains. C'est après s'être douchée qu'elle voit que les toilettes sont sales. Inquiète, elle appelle son petit ami à l'aide. La porte de Meredith est fermée à clé. Ils appellent la police. Celle-ci découvrira le corps dénudé et lacéré de coups de couteau de la jeune étudiante britannique. A Pérouse, l'annonce du meurtre fait le tour de la ville. Les caméras sont rapidement là et on aperçoit le couple se conforter dans le jardin, tandis que la police scientifique s'affaire dans la maison. 

Après deux ans d'incarcération, le procès a lieu : Amanda et Raffaele sont condamnés pour le meurtre de Meredith à 26 et 30 ans de prison. Les deux jeunes gens crient leur innocence.

J'ai suivi l'affaire depuis le début, un peu par hasard. Une victime britannique, une meurtrière américaine, une petite ville italienne - tous les ingrédients dont raffolent les médias. Amanda sera condamnée, fera appel, sera libérée puis de nouveau condamnée .. Une tierce personne sera condamnée. Je ne raconte pas toute l'histoire mais le comportement plus ou moins étrange de la jeune femme aura été un facteur déterminant dans sa condamnation et l'emballement de la police locale, qui sous la pression médiatique et du gouvernement italien mènera une enquête ultra rapide et bâclée. 


Le documentaire m'aura permis de découvrir beaucoup de faits cachés par les médias et de changer ma position sur ce fait divers. Car j'ai longtemps cru à la culpabilité de la jeune femme. Celle-ci témoigne longuement dans le documentaire, comme son petit ami de l'époque (il le fut pendant seulement cinq jours). On la voit, 8 ans après les faits, raconter son calvaire et surtout mieux expliquer son comportement à l'époque des faits. Amanda a l'air totalement impassible, elle passe son temps à bécoter son petit ami et lorsqu'ils sont emmenés dans le commissariat, certains policiers témoigneront qu'elle s'amusait avec lui et a même fait plusieurs fois la roue dans le couloir .. Très vite, elle devient la suspecte principale pour les enquêteurs. Un jeu sexuel qui aurait mal tourné. Son nom sur son compte MySpace "Foxy Knoxy" fait les choux gras de la presse à sensation. J'avoue que ces éléments avaient joué dans mon raisonnement.

Et puis les preuves ADN parle : on trouve un peu de son ADN sur un couteau de cuisine. Ce dernier, qui contient aussi l'ADN de Meredith a été retrouvé dans l'appartement de Raffaele. Amanda et lui affirment avoir passé la nuit ensemble, elle a regardé Amélie Poulain. Son monde s'écroule.

Le documentaire est passionnant. La jeune femme vit à présent à Seattle. Après plusieurs années passées en prison, à penser au suicide, elle reprend peu à peu goût à la vie. Elle a mûri.
Reste l'image fugace de Meredith, filmée par Amanda - une très belle jeune femme sauvagement assassinée.

Mon avis :


J'avoue que côté télévision, c'est un peu la dèche en ce moment. Je me rabats sur de vieux épisodes de New York Law & Order mais la bonne nouvelle du jour ? Le retour ce soir sur Arte des enquêtes de DCI Banks. 
Une troisième saison donc pour notre flic un peu bourru, et flanqué dorénavant, pas de une mais de deux coéquipières puisque Annie Cabbot revient de congé maternité. Appartement leurs liens se resserrent encore plus dans le privé mais au boulot, notre detective chief inspector s'appuie sur la stricte Helen Morton. J'ai lu que les deux femmes vont être en légère compétition et que cela va énerver notre Banks, qui est déjà suffisamment susceptible ! 

La première enquête concerne l'enlèvement d'un enfant : un couple de travailleurs sociaux s'est présenté au domicile d'une certaine Katy Heath qui les a laissés emmener son fils Kyle avant de réaliser qu'ils ne sont pas ce qu'ils prétendre être ..   Hâte de voir ça !

Côté ciné, avant d'y retourner ce week-end, je voulais vous parler d'un film que je voulais voir au cinéma mais que j'ai finalement regardé sur mon petit écran :



On y suit l'ascension de l'Everest par une dizaine de passionnés, accompagnés de leur guide, Rob Hall (Jason Clarke) et de ses coéquipiers.  Nous sommes au tout début des années 90. Rob Hall, passionné par la montagne, a décidé de monter une entreprise de guides à l'Everest - le succès de l'ascension est telle que les entreprises ont fleuri, comme celle de Scott Fischer (Jake Gyllenhaal). Résultat : il fait très beau en mai, et plus d'une centaine de personnes attendent de pouvoir gravir le flanc de la montagne. Les guides se réunissent : Rob trouve qu'ils sont trop nombreux avec leurs clients, et vont se piétiner mais les autres refusent de modifier leurs dates de départ, fortement liées à la météo. Car l'Everest est très sensible aux changements climatiques violents. Rob a prévu une arrivée le 11 mai prochain. Il en échange avec son équipe qui l'attend au camp de base, particulièrement Helen (Emily Watson), mais également Andy (Martin Henderson) et une deuxième équipe qui grimpe par une autre façade, menée par Guy (Sam Worthington). Il échange quelques rares coups de fil avec son épouse Jan (Kiera Knightley), restée au pays car enceinte de 8 mois. Leurs échanges téléphoniques (via un téléphonique satellite) sont restreints car très chers.
Ses clients sont tous des passionnés de montagne, parmi eux : Beck Weathers (Josh Brolin), un Texan un peu moins expérimenté mais qui aime le risque, au grand dam de son épouse Peach (Robin Wright), Doug Hansen (John Hawkes), un homme qui en est à sa troisième tentative - Rob lui a fait une fleur en lui faisant payer moins cher son ascension, il est sponsorisé par une classe de primaire. Il y a également une jeune femme japonaise, Yasuko Namba, qui a déjà gravi 6 des 7 sommets - le dernier, c'est l'Everest. Enfin, Rob a réussi à ravir à ses concurrents éminemment journaliste John Krakauer (Michael Kelly). 

Les premiers jours, aucun souci. L'ambiance est au beau fixe, comme la météo - un ciel bleu dégagé. Certains ont évidement du mal à s'habituer à la diminution de l'oxygène et l'arrêt dans les camps de base intermédiaires sont les bienvenus. Ils y retrouvent les autres équipes dont Scott qui aime faire la fête, boire et se promener à moitié nu. L'ascension continue quand les choses se gâtent .. certains tombent malades, et c'est une poignée d'entre eux qui finiront par gagner le sommet. Mais la redescente sera terrible. 



Que dire ? C'est une histoire vraie. Et c'est très éprouvant mais passionnant ! Tous les acteurs (et quelle brochette) sont fantastiques. Difficile parfois d'identifier les personnages en pleine tempête mais suivre ces expéditions est une vraie leçon pour l'homme. Cette histoire nous rappelle que l'Everest, malgré sa popularité, reste comme tout sommet (pareil dans les Alpes) un lieu très dangereux ou aucun faux pas n'est toléré. La nature domine, majestueuse. Magnifique. 

Mon avis :

Sinon, je vais normalement aller voir Captain Fantastic ce week-end et j'attends avec impatience la sortie de Snowden

Bon week-end à tous !

04 décembre 2014

Nightcrawler (Night Call)

En allant voir le dernier film avec Jake Gyllenhaal, Nightcrawler (traduit Night Call en fr.) je ne m'attendais pas à retrouver l'acteur aussi amaigri et enlaidi. J'avoue sans détour que les premières minutes du film furent assez difficiles. Les joues creusées, les yeux globuleux, les cheveux gras et d'énormes sourcils, Jake n'est pas beau à voir. Mais il nous livre une performance hors du commun dans un film totalement à part.

Ce thriller vous offre une autre facette de la ville de Los Angeles : celle de la nuit, où les gens montrent leurs vrais visages, celui de Lou Bloom (Gyllenhaal) en l'occurrence. Petit trafiquant de matériaux volés (cuivre, laiton, etc.), il vivote à la recherche d'un job qui fera de lui un homme puissant et riche. Solitaire, il réside dans un appartement où seule une plante verte l'accompagne et dont il prend soin de manière obsessionnelle. 

Témoin d'un accident de voiture la nuit, il se découvre par hasard un nouveau métier qui paie bien : caméraman free lance chargé de filmer la nuit les accidents, incendies, crimes ou autres situations dramatiques, toujours à la recherche de "l'image" qui sera utilisée à la Une de la chaine locale d'infos le matin suivant. 

Très vite, il apprend à décoder les termes utilisés par la police et à se déplacer à toute allure la nuit à la recherche du prochain scoop. Lorsqu'il réussit à filmer de près la victime d'un meurtre, il décroche son premier contrat et se met dans la poche la directrice de la chaine TV locale, Nina (René Russo). Cette dernière en veut toujours plus : toujours plus de sang, de drame, de tension. Sans le savoir, elle alimente peu à peu la folie de cet homme. 



Car elle ignore que l'homme qui lui apporte de plus en plus d'images sordides est un dangereux sociopathe. Lou Bloom est prêt à tout pour réussir, vraiment prêt à tout. Pour lui, chaque sirène de police est une chance de gagner plus. Mégalomane, il engage un assistant Rick (Riz Ahmed, formidable) dans sa toute nouvelle société de production. Celui-ci à la recherche d'argent accepte de le suivre dans sa quête de reconnaissance et de succès au détriment de la vie des gens. Le personnage de Rick ne fait qu'accentuer chez le spectateur la réalité de la dangerosité de Bloom. Toujours à la recherche d'images chocs, il s'introduit chez les victimes, maquille les scènes de crimes avant l'arrivée de la police... Chaque appel au central accentue chez lui une sorte de frénésie maladive

L'ivresse du succès le gagne peu à peu et il finit par plonger dans la noirceur infinie de la nuit et entrainer tous ceux qui le suivent, le spectateur compris.





Que dire de plus ? Sans trahir l'histoire. Je n'ai jamais autant ressenti de malaise envers un personnage, qui plus est, le héros de l'histoire. Impossible de lui trouver une quelconque affinité. Son égocentrisme, sa froideur et son incapacité à ressentir la moindre empathie font de lui un être qu'il est impossible d'aimer, mais la spectatrice que je suis était comme aimantée à cet homme particulièrement dérangeant. 

Je me souviens avoir ressenti un profond malaise, car contrairement à d'autres films où la morale et le bien reprennent le dessus, ici le film va jusqu'au bout, rien ne semble pouvoir l'arrêter. Mais en même temps, je ressors de cette salle en ayant aimé ce film, ironique, non ? Mais, je suis certaine que sentiment était totalement voulu et orchestré par Dan Gilroy (réalisateur et scénariste du film). 

Et si le spectateur tente, comme moi de se raccrocher à un autre personnage, qu'il voit comme une victime collatérale de l'obsession de Lou Bloom, il va aussi déchanter. Ici point de salut. Tous des salauds.




Le plus dérangeant est sans doute la logorrhée de Lou Bloom. Ce dernier, se croyant nettement supérieur aux autres se voit comme un manageur hors pair pour Rick et ,si parfois son discours moralisateur peut faire sourire, il finit par trahir les signes de sa maladie : son caractère obsessionnel et surtout son incapacité à communiquer avec les autres. 

Alors, j'ai croisé et décroisé les jambes, écarquillé les yeux et je me suis enfoncée un peu plus dans mon fauteuil. J'ai presque émis un "ouf" de soulagement lorsque le film a pris fin. J'en retiens un sombre portrait de la société actuelle, d'une société vampirique qui redemande sans cesse plus de sang.

Et surtout je retiens une performance exceptionnelle de Jake Gyllenhaal, qui m'avait déjà interpelé dans les rôles sombres comme Prisoners ou Brothers et prouve ici tout son talent. Je ne regrette donc pas d'avoir parié sur lui et de l'avoir introduit à mon Hall of Fame personnel (Sir Jake Gyllenhaal). Nul doute qu'il sera sur la liste des nominés aux prochaines cérémonies.

Si le film souffre parfois d'un manque de souffle, il n'en reste que le personnage de Lou Bloom vaut à lui seul le détour.

Mon avis : 

14 novembre 2014

My addictions of the week

En ce moment, grosse envie de cocooning ! Il faut dire qu'une journée sur deux, le ciel reste gris et la pluie tombe sans cesse. Le bon côté, c'est que je dévore les livres, trois en une semaine, que je profite de mes animaux, que je cuisine pour quatre, que je découvre de nouveaux blogs et que je peaufine les miens. Je retourne au cinéma et j'ai plusieurs expos sur mon agenda. 

Au menu cette semaine : Jake Gyllenhaal, La prochaine fois je viserai le cœur, Le meilleur pâtissier, Homeland, La vie d'Adèle, Rooney Mara, Calamity Jane, Guillaume Canet, favelas, Night Call...


08 janvier 2014

Sir Jake Gyllenhaal

L'an dernier, j'avais décidé de vous présenter mes acteurs préférés - et de les adouber, leur donner le titre de "Sir" en reconnaissance de tous ces moments magiques passés en leur compagnie. Je n'aurais jamais cru vous présenter ici le parcours de Jake Gyllenhaal alors que j'ai d'autres noms qui me viennent à l'esprit.

C'est sans doute parce que jusqu'ici, je n'avais pas remarqué qu'il était présent (comme c'était le cas également pour Sir Robin Wright) dans nombre de mes films préférés, et parce que c'est, je le reconnais tout simplement un très bon acteur !

Et dans le peu d'interviews que j'ai lues de lui, on peut penser qu'il est également un type plutôt sympa dans la vraie vie.

Alors, prêt(e) à passer un petit moment en sa compagnie ?  C'est parti ...

14 octobre 2013

Prisoners

J'ai eu envie de voir Prisoners, lorsque j'ai lu une critique qui parlait d'un croisement de Seven et de Mystic River. J'avais adoré ces deux films (et le livre éponyme de Denis Lehane). J'ai vu quelques images, où j'ai découvert le casting et l'atmosphère et j'ai profité d'une matinée pluvieuse pour aller passer 2h33 en compagnie de Jake Gyllenhaal, Hugh Jackman et Melissa Leo, entre autres.


L'histoire est simple : deux familles, voisines, fêtent ensemble Thanksgiving. Il y a la famille Dover, avec Keller (Hugh Jackman), le père, un américain qui croit à la fin du monde, et a aménagé sa cave en local de survie, sa femme (Maria Bello), son fils, adolescent, et leur fille Anna, sept ans. Celle-ci s'amuse avec Joy, du même âge, fille de leurs hôtes, les Birch (Terrence Howard et Viola Davis) qui ont aussi une fille adolescente. La journée passe, le repas, le match de foot - leurs parents croient les fillettes parties chez les Dover avec les ainés, mais lorsque Keller Dover découvre que ce n'est pas le cas, il s'inquiète. De retour chez lui, sous une pluie battante, il trouve la maison vide. Les filles ont disparu....


Il pleut, il neige, il fait froid et nuit très tôt - l'atmosphère est terriblement sombre et le spectateur est plongé dans un monde d'une noirceur profonde. Chargé de l'enquête, un flic un peu étrange, Loki (Jake Gyllenhaal), est chargé de l'enquête. Persuadé d'avoir trouvé l'auteur (le suspect avait garé son camping-car dans la rue et les fillettes avaient joué autour), il l'arrête, mais le jeune homme, Alex Jones (Paul Dano) ne parle pas, et a dix ans d'âge mental. Sa tante (Melissa Leo) vient le chercher après deux jours de garde à vue où il n'a rien avoué. Keller Dover est cependant convaincu qu'il est coupable, aussi lorsqu'il est libéré faute de preuves, Keller va employer les moyens forts. De son côté, Loki enquête et découvre une autre victime, assassinée par un curé pédophile. 


Que dire ? Sinon, que j'ai beaucoup aimé ce film tout autant que j'ai tremblé et souffert, car on souffre ! Pas uniquement avec les parents, ému par la douleur des mères privées de leurs enfants, par le désarroi des autres enfants, sacrifiés par leurs parents - mais on souffre aussi aux côtés du troublant Alex Jones, et comme Dover, le spectateur reste dans le doute, coupable ou innocent ? 

La ville entière devient un lieu sombre et maléfique, les pédophiles sont partout, le seul point lumineux était le rire des enfants qui ont disparu. Le rythme est voulu lent, le film est long (2h33) - mais je crois qu'ici tout est calculé - le spectateur doit comprendre l'enfer de ces familles, du temps qui passe sans apporter de réponses.

J'ai beaucoup aimé la réalisation, le grain de l'image, le choix des images, et surtout la musique, ou disons le fond sonore - ainsi ce sont comme des coups de semonce qu'on entend le matin suivant la disparition des enfants, lorsque le réalisateur zoome sur la maison de l'effroi. J'ai été saisie par ce sons sourds, comme des coups de massue.

J'ai beaucoup aimé le personnage du détective, confronté à un crime dépassant tout ce qu'il a toujours connu et qui ne cesse de trouver des ramifications et d'autres victimes.

J'ai sans doute vu et lu trop de thrillers, ainsi  par deux fois j'ai fait le lien, entre une victime et une personne disparue, entre un enfant kidnappé et un adulte mais je n'aurais jamais imaginé cette fin ! Et même si le film est plutôt d'une facture classique, le mauvais temps, filmé de nuit, il en reste néanmoins passionnant. Et même si vous parvenez à comprendre comme moi, le suspense ne disparait pas, bien au contraire - le scénariste nous entraine vers une autre piste et la fin est vraiment surprenante, et unique en soi.
Honnêtement, j'ai été comme hypnotisée la dernière demi-heure du film lorsque la vie de Keller bascule de nouveau.

Et la dernière scène restera pour moi la meilleure scène finale d'un film vue depuis des années au cinéma !


Jake Gyllenhaal est épatant dans le rôle du flic, il interprète cet homme porteur d'une mission divine  (sauver des enfants), tout en ressemblant plus à un avocat du diable avec sa chemise toujours boutonnée, ses cheveux gominés, ses doigts tatoués. J'aime ses choix de film, ainsi ai-je vraiment aimé ses prestations dans Brothers, Jarhead, ou le secret de Brokeback Mountain - il joue avec humilité et discrétion. Étrangement, c'est lui qui m'a le plus marqué dans le film. 

Tout le casting est parfait, j'ai été suprise de voir Maria Bello en tant que mère totalement épleurée, Viola Davis a cette présence toujours aussi intense. Hugh Jackman campe un personnage pour lesquels j'ai eu des sentiments mitigés tout le long du film, mais c'était voulu, ainsi cet homme qui protégeait sa famille de tout, est aussi faillible que les autres, et n'aura pas su protéger sa fille. L'histoire lui rend finalement justice à la fin. L'acteur australien n'est plus Wolverine, et son interprétation est très juste.

Enfin, je ne peux pas finir ce billet - en vous encourageant vivement à aller voir ce film - sans parler du talent de Paul Dano, dont le visage m'avait déjà troublé à l'époque de The Little Sunshine - il réussit un tour de force en campant ce jeune homme soupçonné du pire.  Enfin, un mot sur Melissa Leo, que j'aime beaucoup - qui continue de prouver qu'elle est définitivement indispensable au cinéma.

Mon avis :

24 avril 2011

Source Code

Source Code est le dernier film que j'aurais vu avant mon départ pour le Vietnam. Je voulais le voir pour de simples raisons : j'aime les films d'action (quand ils sont bien fait), j'aime ce genre particulier de films d'action, j'aime Michelle Monaghan sans trop savoir pourquoi, et j'ai peu à peu découvert Jake Gyllenhaal qui s'est illustré dans tous les registres,  sans oublier Vera Farmiga (vue et adorée dans "In the air").

L'histoire est un peu compliquée ..(Allôciné) : Colter Stevens  (Jake Gyllenhaal) se réveille en sursaut dans un train à destination de Chicago. Amnésique, il n’a aucun souvenir d’être monté dedans. Pire encore, les passagers du train se comportent avec lui avec familiarité alors qu’il ne les a jamais vus. Désorienté, il cherche à comprendre ce qui se passe mais une bombe explose tuant tout le monde à bord. Colter se réveille alors dans un caisson étrange et découvre qu’il participe à un procédé expérimental permettant de se projeter dans le corps d’une personne et de revivre les 8 dernières minutes de sa vie. Sa mission : revivre sans cesse les quelques minutes précédant l’explosion afin d’identifier et d’arrêter les auteurs de l’attentat. A chaque échec, les chances de pouvoir revenir dans le passé s’amenuisent. Alors qu’il essaie d’empêcher l’explosion, ses supérieurs lui apprennent qu’un deuxième attentat est en préparation en plein cœur de Chicago et qu’il ne s’agit plus de protéger les quelques passagers du train mais la ville toute entière. La course contre la montre commence…
 
Un premier mot sur le jeune réalisateur : Duncan Jones (le fils de .. David Bowie !) qui a donc opté pour un film d'anticipation, où les hommes découvrent comment se projeter dans le corps d'une personne pendant les 8 dernières minutes de sa vie et ainsi tenter de découvrir qui est l'auteur de l'attentat. Le film est encore plus "compliqué" que cela : lorsque Colter comprend sa mission, il pense au départ sincèrement avoir pu sauver l'un des passagers, la très jolie Christina Warren (Michelle Monaghan) en quittant le train juste avant qu'il n'explose. Mais le scientifique à l'origine de cette expérience lui explique qu'il se trompe : il est en fait projeté dans une sorte de monde parallèle, et la personne qu'il a cru avoir sauvé est bien décédée dans le monde réel.  Le personnage joué par Jake Gyllenhaal se trouve soudainement confronté à plusieurs réalités, difficile pour lui d'oublier de sauver les passagers du train, de croire à leur mort, et difficile d'apprendre la vérité sur sa propre vie.  Car Colter n'est pas entré dans cette mission par hasard, c'est son propre passé qui l'a amené là.  La mission de Colleen Goodwin (Vera Farmiga), militaire est donc de forcer Colter à se concentrer sur son unique mission : trouver le terroriste afin d'empêcher un deuxième attentat, mais évidemment rien ne se passe comme prévu...

Colter Stevens (Jake Gyllenhaal) dans "Source Code"

Ce qui est bien plus intéressant à jouer qu'un  simple GI Joe (Colter est pilote d'hélicoptère dans l'armée américaine en mission en Afghanistan) pour un acteur tel que Jake Gyllenhaal, et c'est également ce qui rend le film plus intéressant qu'une simple course contre la montre.

Le film passe vite (1h30) mais cela s'explique aussi : le revoir plongé dans le passé pour revivre presque dix fois (je n'ai pas compté) les mêmes 8 minutes risquait de vite lasser le spectateur. Fort heureusement, les acteurs jouent bien et on s'amuse de les voir rejouer la même scène encore et encore, l'intervention de Colter (lorsqu'il les interroge, les fouille) modifie leur comportement pour un temps  uniquement mais pas fondamentalement. Évidemment on ne peut la première ou la deuxième fois ne pas repenser au fameux "Jour de la Marmotte" dans "Un jour sans fin" avec Bill Murray.  Vera Farmiga joue bien le rôle de cette militaire Goodwin, chargée de guider, d'orienter et d'écouter le soldat. J'ai trouvé que son physique parfois un peu "froid" sied parfaitement à son personnage de militaire en charge d'une importante mission, mais qui va peu à peu entendre les craintes et les désirs du soldat Stevens et l'aider à accomplir sa véritable mission.

J'avoue que je n'ai pas tenté de comprendre ce qui se passe effectivement (genre théorie de relativité), j'avais bien compris pour "Retour vers le futur "mais là je me suis contentée d'apprécier le spectacle. Le film est divertissant, il ne faut pas y chercher de justification métaphysique ou cantique (j'emploie ces mots juste pour le plaisir). C'est assez troublant car lorsqu'il commence à parler de mondes parallèles où nos propres égos vivent une autre vie - je me suis rappelée "Rabbit hole" (un drame sur la perte d'un enfant) qui lui aussi abordait ce thème de mondes parallèles.

Colter meets Christina (Jake Gyllenhaal et Michelle Monaghan)

Pour Michelle Monaghan, je l'ai découverte dans "Gone baby gone" réalisé Ben Affleck, réalisateur du très bon "The town",  Pour son premier derrière la caméra, il avait choisi l'adaptation cinématographique d'un livre de Denis Lehane. Ayant lu ses livres (grande fan de cet auteur), j'avais au départ trouvé les personnages (un couple de détectives privés, héros de plusieurs de ces romans) trop jeunes (c'est Casey Affleck qui jouait l'autre privé) et trop "mignons" mais l'histoire et la réalisation avaient réussi à me faire oublier ce choix de casting plutôt hasardeux, le film était plutôt réussi. Et je me suis donc à apprécier Michelle Monaghan.

Enfin, moi qui suis toujours sensible aux paysages - j'avoue que les premières minutes du film sont sublimes, j'ai eu la chance de passer un été à Chicago, qui est une ville à l'architecture impressionnante (vive les années 30), où le moderne côtoie l'ancien, où les ponts relient la ville comme une toile d'araignée, ville balnéaire qui donne sur le lac Michigan. Franchement, j'ai adoré avec ce travelling du lac vers le train lancé à toute vitesse, et cette envolée de canards, cela m'a rappelé une scène presque identique (un travelling, la musique aussi et les oiseaux) d'un vieux film "L'Affaire Pélican" que j'ai adoré en son temps.



Donc de l'action, pas de temps mort, de bons acteurs,  bref un bon moment de divertissement - allez le voir si vous voulez tenter de deviner qui le terroriste avant le héros et si vous croyez aux mondes parallèles ...

02 janvier 2011

Love and other drugs

Dernier film vu en 2010. Je comptais profiter de ce long week-end pour aller plus au cinéma, mais je suis malade. Un sale virus qui s'est attaqué au ventre pour remonter aux sinus. "Love & other drugs" alias "Love & autres drogues" est une comédie romantique avec dans les rôles principaux Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway.

Voir ce film fut plus compliqué que prévu, car même à l'ère du numérique - les bugs persistent. Les premières minutes de pub se transformèrent en plusieurs lancements sans succès, brusquement l'image disparaissait et la lumière revenait dans la salle. Finalement, le film fut lancé et par chance il n'y eut pas de bug pendant les 99% du film. Autant dire que plongé dans l'histoire, le public (moi y compris) apprécions les derniers instants du film lorsqu'un dernier bug intervint ! L'image fut coupée nette, la lumière fut et le public hurla ! Un employé vint s'excuser en nous demandant de patienter quelques minutes - tout le monde patienta pour ... ne voir finalement que le générique de fin ! Le plus drôle ? J'ai déjà vécu cette même scène lors d'un festival de cinéma il y a deux ans, mais le film datait de 1984 et n'avait jamais été numérisé. La  pellicule avait juste rendu l'âme, après avoir attendu près de dix minutes (le temps de couper, coller, rembobiner) j'avais eu un énorme fou rire en voyant juste le générique de fin. La salle entière avait éclaté de rire.

Mais revenons à nos moutons, j'ai donc profité à 99% de cette énième comédie romantique - qui pour se démarquer de ses consœurs a décidé de compliquer la tache à ses amoureux en y glissant une malade grave (Parkinson). Le pitch ?

Maggie and Jamie : perfect chemistry
NY - 1995 Jamie (Jake Gyllenhaal) est un jeune homme aux dents longues, commercial né, il finit par décrocher un job de vendeur de médicaments. L'industrie pharmaceutique est le nouvel El Dorado, et si Jamie met du temps à persuader les docteurs, il n'a aucun mal à séduire toutes les filles qui passent. Le hasard le met sur la route de Maggie (Anne Hathaway), jeune femme artiste atteinte à 26 ans de la maladie de Parkinson, elle a choisi de vivre au jour le jour, et n'enchaine que des nuits sans lendemain. L'alchimie sexuelle va jouer son rôle, seule chose non prévue dans leurs programmes respectifs : l'amour.

L'histoire n'a rien d'extraordinaire, encore plus une histoire centrée autour de l'un des personnages atteint d'une maladie grave (mais non elle ne meurt pas à la fin ! Ce n'est pas Charlize Theron ou Winona Ryder), mais les acteurs jouent très bien leurs rôles. Plus habituée à voir Jake Gyllenhaal dans des rôles graves (Brothers, Jarhead, j'ai beaucoup aimé le premier, etc.) - il a parfaitement endossé le rôle de cette grande gueule qui drague tout ce qui bouge, et les scènes où il vend du viagra sont impressionnantes. Anne Hathaway me fait vraiment penser à Julia Roberts - le sourire à 10 000$. Une bouche immense et un charme incroyable. Elle joue très bien le rôle de cette jeune femme atteinte d'une malade dégénérative, qui doit faire face à l'évolution inexorable de sa maladie et accepter un avenir incertain (artiste, elle ne peut plus peindre, elle  perd peu à peu le contrôle de ses gestes).

Maggie and Jamie

Le troisième rôle n'est pas celui du gros frangin laid de Jamie (c'est devenu la mode à Hollywood) mais bien l'industrie pharmaceutique. Le film, sans vouloir jouer les justiciers montre bien à quel point l'industrie est là pour s'enrichir, tandis que les malades américains sont obligés de se rendre régulièrement au Canada pour acheter des médicaments moins chers. Mais ici pas de côté moralisateur.  Plus une vision réaliste de la vie : les médicaments, solution à tous nos problèmes ? Il y a les antidépresseurs, avec le Prozac - solution miracle et puis l'arrivée, la déferlante, le tsunami Viagra. Mais toujours aucun traitement pour Parkinson. Ce film montre bien à quel point les médecins américains sont "achetés" par les industries pharmaceutiques à coup de cadeaux, voyages, conventions, etc. Une plongée dans un monde de requins.


Enfin, si le film a eu autant de succès, il ne faut pas le nier - c'est sans doute parce que les deux acteurs ont accepté de jouer des scènes d'amour très sexy, et si Anne Hathaway est plusieurs fois dénudée, on voit aussi le joli derrière de Mister Gyllenhaal.  Difficile de dire quoique que ce soit, car tous deux sont très beaux. Bref, le casting est parfait.

Si l'amour surprend les deux protagonistes, c'est leur avenir, leurs doutes (une scène émouvante est lorsque dans le film, on entend le témoignage de malades de Parkinson) qui prennent le pas sur la pure comédie. J'ai passé un bon moment, le casting y joue pour beaucoup. Ce n'est pas un grand film, pas une grande histoire d'amour mais simplement l'évolution personnelle de deux personnes, qui décident  de prendre de vraies résolutions et de s'y tenir. Un bon adage pour 2011 ?