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21 mars 2015

Still Alice

J'avais entendu beaucoup de bien de ce film, et la nomination de Julianne Moore à l'Oscar de la meilleure actrice était bon signe. Je ne suis pas allée au cinéma depuis un bout de temps, par le manque de temps et d'envie. Mais en plus de l'histoire en elle-même, le casting me semblait alléchant Julianne Moore, Kate Bosworth, Kristen Stewart, Alec Baldwin et New York city. 

L'histoire commence avec le cinquantième anniversaire d'Alice Howland, une brillante professeur de linguistics New-Yorkaise. A cette occasion, son époux John (Baldwin), leur fille ainée Anna (Bosworth) et son époux et leur fils Tom (Hunter Parrish) le fêtent au restaurant. Sa fille cadette, Lydia (Stewart) est restée à Los Angeles pour une audition. Alice a une vie rêvée : un époux charmant, trois grands enfants en parfaite santé et une grande carrière reconnue.  

Pourtant quelque chose tracasse Alice, en déplacement pour une conférence à Los Angeles, elle perd le fil de sa présentation. Elle met cet oubli au compte d'une fatigue passagère. De retour chez elle les troubles réapparaissent. Un jour qu'elle est partie faire du jogging près de la fac de Columbia où elle enseigne Alice est soudainement prise de panique : elle ignore où elle se trouve. Finalement elle retrouve ses esprits mais décide de consulter un neurologue sans en avertir sa famille. 

Ce n'est au bout que de plusieurs rendez-vous et d'examens avec son neurologue (l'un d'eux, celui du nom et de l'adresse d'une personne à retenir en début de conversation m'aura marqué, je l'ai fait comme sans doute nombre de spectateurs) que le diagnostic tombe : Alice souffre d'une forme précoce de la maladie d'Alzheimer. 

Sortez-vos mouchoirs ? Oui et non. Non, car le film ne tombe jamais dans le misérabilisme ou dans la guimauve. Alice, éminent professeur, dont les écrits ont été reconnus dans le monde entier n'aurait jamais accepté cette pitié. La forme précoce est généralement plus agressive. Le médecin explique qu'elle est diagnostiquée plus tardivement chez les personnes jeunes très intelligentes (comme Alice) car le cerveau a réussi à déjouer pendant un temps les premiers symptômes. 



Alice doit non seulement annoncer à sa famille ce terrible verdict, mais il apparait qu'elle souffre d'une forme héréditaire de la maladie. Ses trois enfants peuvent être atteints du même gêne. 

Je n'en dirais pas plus sur l'histoire. En évitant le pathos, et en choisissant de montrer une femme encore jeune atteinte de cette maladie, le réalisateur réussit le pari de donner un visage et des mots à une maladie que l'on associe souvent avec la vieillesse. Perdre peu à peu la mémoire, ses souvenirs, ses repères, Alice le dit très bien "mon cerveau se meurt" est terrible. 



L'autre phénomène étrange de cette maladie est la réapparition de souvenirs éloignés, de l'enfance de la personne atteinte. Je le sais car mon grand-père est décédé de cette maladie. Les premiers effets furent son désir de nous faire partager ses souvenirs de jeunesse, de son service militaire à Paris. Un soir, en rentrant d'un diner avec ma grand-mère, il est rentré "à la maison". Pas celle où il vivait depuis trente ans avec son épouse mais celle où il avait grandit. La maladie était là. 

Alice revoit sa mère et sa soeur, disparues trop tôt, et ce père qu'elle avait fui, mais qui avec le recul, avait probablement la même maladie. 

Le film est sobre, émouvant (j'ai versé ma petite larme) et pudique. 

Je tire mon chapeau à l'ensemble des acteurs. Julianne Moore y est juste incroyable. Une femme sublime dont le jeu tout en justesse et pudeur permet totalement au spectateur de s'y attacher et de s'y identifier. Si j'avais vu le film avant la cérémonie, j'aurais vraiment hésité. 

Kate Bosworth en fille parfaite, un peu trop psycho-rigide mais qui va craquer à l'annonce de la maladie. Kristen Stewart qui interprète avec tact celle qui a refusé le modèle familial en souhaitant devenir actrice mais qui sera répondre présent le moment venu. Enfin, Alec Baldwin qui a jouer cet époux, totalement dépassé par les évènements et qui voit peu à peu l'amour de sa vie lui échapper. 



Je réalise que c'est mon quatrième film avec Kristen Stewart - depuis Panic Room, Into the Wild et The Runaways et j'ai vraiment envie de la voir dans son dernier film qui lui a valu le César du meilleur second rôle féminin. Elle a une présence incroyable. 

Mon avis : 

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