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26 septembre 2016

Victoria


C'est un peu par hasard que je me suis retrouvée dans une salle de cinéma pour voir ce film. Je n'avais vu que quelques micro-secondes de la bande-annonce et je n'avais pas vu l'affiche (ce qui aurait expliqué ceci, cf. mon billet). J'avais quand même lu quelques critiques qui criaient à la publicité mensongère s'agissant de la bande-annonce :  CE FILM N'EST PAS UNE COMÉDIE.

Et ils ont raison ! Ce film traite de la dépression, du burn-out et n'offre au personnage principal, Victoria (Virginie Efira) que quelques moments de répit. Pendant près de deux heures, elle se traine maladroitement, passant de son lit au canapé - la femme quadra dynamique en prend pour son grade !

L'histoire ?  Victoria Spick est avocate pénaliste - séparée de son ex, David, un pseudo écrivain en mal d'inspiration, elle élève seule (et sans pension alimentaire) ses deux petites filles et croule sous le travail. Elle noie son chagrin dans l'alcool et les antidépresseurs, et les somnifères qu'elle avale comme des M&Ms. Invitée au mariage d'amis de longue date, elle retrouve son ami Vincent (Melvil Poupaud) qui lui confie vouloir quitter sa compagne, une psychopathe en puissance, avec laquelle il se produit sur scène en l'honneur des mariés, la scène cocasse, les montrent tout près de commettre l'acte sexuel en direct. 

A ce même mariage, Victoria croise Sam (Vincent Lacoste), un jeune ex-dealer qu'elle a sorti d'affaire. Ce dernier lui confie le souhait de vouloir devenir avocat et de reprendre ses études. Mais à la rue, et ne dealant plus, il ne sait plus quoi faire. Tout s'emballe le lendemain lorsque Vincent fait appel à l'aide : sa compagne l'accuse de tentative de meurtre, il l'aurait poignardé lorsqu'elle aurait refusé ses avances. Le mariage tourne au drame. Seul témoin de la scène : le chien de la victime, un Dalmatien.

Victoria accepte à contrecœur de défendre son ami (et elle va le payer cher), n'étant pas supposée entrer au contact des autres parties (tous des amis). Lâchée par la énième baby-sitter, elle engage Sam comme jeune homme au pair. Petit à petit, les désillusions s'enchainent et Victoria perd pied. 

Voilà le type que je croyais être le fameux au pair ! Tant pis, il me plaisait nettement plus !

Que dire du film ? En premier lieu, je n'ai vu qu'un très court extrait de la bande-annonce, aussi ai-je cru que le type qui la bassine au mariage devenait le fameux garçon au pair - eh bien non ! Je n'avais vu le nom de Vincent Lacoste - "à la bouche molle", description un peu mal appropriée par une amie mais qui désigne parfaitement un défaut de ma part : je n'aime pas sa bouche, ni son style. Trop mou pour moi. Il est à la limite de l'invisibilité - ce qui est parfait pour ce rôle puisque son personnage le reprochera à Victoria plus tard. Elle ne le voit pas mais le souci c'est que moi non plus. J'ignore pourquoi, mais je ne lui trouve aucun charisme. Ce n'est pas tant le physique, mais la présence. Ou du moins l'absence de présence.  Comme pour l'actrice à la mode dont j'ai parlé dans mon billet sur Jason Bourne, Alicia Vikander, jolie comme un cœur, mais qui m'ennuie à mourir. Idem ici.

Je me suis raccrochée aux autres personnages : Melvil Poupaud joue parfaitement le rôle du type égocentrique, sado-maso et bobo qui se remet en couple avec celle qui veut l'envoyer en prison... Et Virginie Efira ? C'est une actrice que j'aime, même si j'avoue avoir eu du mal à la voir dans un sale état tout le long du film. Quand elle remonte un peu la pente glissante, c'est pour mieux retomber. 

Mon autre souci vient d'une certaine vision caricaturiste des gens en général : souvent des salauds, femmes et hommes dans le même sac ou alors totalement désabusés. Personne ne semble pouvoir être heureux. Ce défilé permanent de gens cassés, fatigués, aigres ou méchants finit par user. Les séances chez le psy sont à la limite du rasoir (le psy n'est même pas drôle). 


Virginie Efira sauve le film, qui n'est pas une comédie, mais pas non plus un drame. Elle le porte du tout du long et prouve qu'elle sait tout jouer. Même si j'avoue aujourd'hui que la voir enjouée même une seconde fait du bien !  J'admets que je suis souvent gênée par les détails : ainsi le foutoir dans son appartement (il est immense et pas un centimètre où ne trainent des fringues sales, de la vaisselle sale, les jouets des enfants) - si c'est fait pour illustrer la détresse psychologique de l'héroïne, c'est réussi. Mais les au pair font parfois du ménage ? Bref, too much pour moi. 

Et le pire ? La pseudo-histoire d'amour, je ne crois pas une seconde à leur histoire - elle se réveille, comme la princesse de la Belle au Bois Dormant, sauf que là, la Princesse a encore la gueule de bois et réalise qu'elle aime l'homme invisible. Bof, bof bof. Seul le chien provoque une scène de rire dans la salle. 

Nota Bene : ils montrent le palais de justice de Nantes, œuvre de Jean Nouvel pour les curieux.

Mon avis :


5 commentaires:

  1. Bon il me tentait mais là tu m'as refroidie !

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    1. Désolée ! ce n'était pas mon intention mais au final, je l'ai déjà oublié depuis sa sortie.

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  2. J'ai tellement envie d'aller voir ce film! Un vrai bon film français sur la femme française, sans clichés, je suis vraiment curieuse.

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    1. Tu peux y aller, effectivement il montre ici à quoi ressemble un burn-out - mon souci c'est que je trouve sa vision des gens assez caricaturale et très parisienne et bourgeoise mais sinon Virginie Efira est très bien.

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  3. Je n'aime pas Virginie Effira alors je doute de pouvoir trouver du positif à ce film.

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