J'ai lu ce livre dans sa version originale, mais il a été traduit et publié en français, sous le nom de "Sur ma peau" et est disponible sur Amazon.
L'histoire ne s'arrête pas là, en allant flâner dans mes deux bouquineries préférées nantaises samedi dernier, je tombe par hasard sur le premier roman de Gillian Flynn - en anglais de surcroit et en lisant la quatrième de couverture - je suis déjà accro. 2,50 € le bonheur !
De retour chez moi, j'ai fini de lire Métronome (critique à venir) et j'ai lu "Sharp Objects" en deux petits jours. (petits car il a suffit de 3 allers et retours en bus et d'une soirée chez moi).
Je viens tout juste de lire la première critique (j'avais sauté cette page), et bizarrement j'aurais pu écrire les mêmes mots :"a stunning debut novel Sharp Objects, a wickedly dark thriller that Stephen King calls a "relentlessly creepy family saga" and an "admirably nasty piece of work "- il avoue surtout avoir eu peur des 30 dernières pages mais n'a pas pu s'empêcher de les lire d'une traite, comme moi ! Comme dans un film d'horreur où l'on porte ses mains devant ses yeux, mais finalement on écarte les doigts pour voir.
Gillian Flynn signe un premier roman noir, doté d'une intrigue policière (qui avouons-le passe assez vite au second plan) pour se consacrer sur la famille très singulière de l'héroïne. Je ne mentirais pas en disant que si assez rapidement j'ai eu une idée, puis deux (l'identité du meurtrier, la maladie qui ronge la famille) la fin m'a quand même surprise. Sans doute parce que je lis trop, ou que je suis une accro de séries policières, j'ai compris certaines choses mais cela ne m'a pas freiné dans ma lecture, et j'ai dévoré les dernières 30 pages. Quel bien fou ! J'adore ça, tourner les pages, redoutant la fin prochaine d'un histoire qui me passionne mais trop curieuse de connaître la fin.
Enfin, j'ai aimé l'interview de la romancière (ici) qui explique pourquoi elle a toujours voulu écrire, et le résultat est là. Pas mal pour un premier essai.
Enfin, je ne suis pas tout à fait objective - ayant eu la chance de vivre dans le Sud des États-Unis (Tennessee) et de fréquenter des jeunes filles si belles, pensez Scarlett O'Hara enfermées dans des cages dorées, je ne peux que soutenir les propos de l'auteur.
Un dernier mot, la violence qu'elle fait subir à son personnage principal (l'emploi du pronom "je" ajoute à ce sentiment de gêne) me rappelle un peu l'écrivain Mo Hayder. Elle va loin très loin (scarification, sexe, etc.) et son roman est à lire absolument mais il n'est pas à mettre entre toutes les mains (enfin, j'ai lu "Christina, 13 ans" à l'âge de 11 ans. (Merci grand-mère qui l'avait chez elle et ne me surveillait pas assez).
Évidemment, je pars en vacances avec son deuxième roman - mon amie l'a lu et aimé (sans complètement y adhérer), je croise les doigts pour aimer la version française, et surtout ne pas être déçue par l'auteur.
Book description :
This impressive debut novel is fueled by stylish writing and compelling portraits of desperate housewives, southern style. Troubled newspaper reporter Camille Preaker is sent back to her Missouri hometown in a bid to get the inside scoop on the murders of two preteen girls--both were strangled and had their teeth removed. Almost as nasty as the brutal crimes are Camille's twisted family dynamics. She intends to stay with her zombielike mother, whom she has hardly spoken to in 8 years; her cipher of a stepfather; and her twisted, overly precocious 13-year-old half sister. Wading back into the insular social dynamics of the town proves to be a stressful experience for Camille, a reformed cutter whose body is riddled with the scars of words such as wicked and cupcake. In a particularly seductive narrative style, Flynn adopts the cynical, knowing patter of a weary reporter, but it is her portraits of the town's backstabbing, social-climbing, bored, and bitchy females that provoke her sharpest and most entertaining writing. A stylish turn on dark crimes and even darker psyches. Joanne Wilkinson