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30 septembre 2010

Never let me go

Je l'avoue : je n'ai toujours pas lu le livre de Kazuo Ishiguro "Auprès de moi toujours", même si j'ai hâte de le faire (dans sa version originale :  "Never let me go"), car je suis curieuse. Les critiques des lecteurs sont en effet assez contradictoires, certains ont adoré l'appelant un chef d'œuvre d'anticipation, d'autres ont été très déçus (cf. critiques sur Amazon). 

Kath, Ruth et Tommy ont été élèves à Hailsham dans les années quatre-vingt-dix ; une école idyllique, nichée dans la campagne anglaise, où les enfants étaient protégés du monde extérieur et élevés dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, que leur bien-être personnel était essentiel, non seulement pour eux-mêmes, mais pour la société dans laquelle ils entreraient un jour. Mais pour quelles raisons les avait-on réunis là ? Bien des années plus tard, Kath s'autorise enfin à céder aux appels de la mémoire et tente de trouver un sens à leur passé commun. Avec Ruth et Tommy, elle prend peu à peu conscience que leur enfance apparemment heureuse n'a cessé de les hanter, au point de frelater leurs vies d'adultes.

A travers le regard d'un des anciens pensionnaires, le lecteur va peu à peu être entrainé dans son passé où l'avenir ne semble pas avoir de place.

En faisant ma curieuse - il suffit de lire les critiques sur Amazon, j'ai rapidement découvert leur "secret" mais cela m'a juste donné encore plus envie de le lire. Cachou (cf. son blog littéraire ici) l'a même classé dans sa liste des Top 10, une raison supplémentaire de le lire rapidement. 

Comme ma liste de livres ne cesse de s'allonger, j'avoue que je l'avais oublié, il faut dire que la rentrée littéraire a ajouté une bonne vingtaine d'ouvrages à lire. Mais une amie a dit l'avoir lu en une soirée (440 pages, c'est faisable).

Si j'en parle aujourd'hui, c'est que je viens de voir la bande-annonce de l'adaptation cinématographique qui vient d'être présentée au Festival International du Film de Toronto. Carey Mulligan, Andrew Garfield (le nouvel acteur à la mode, choisi pour être le nouveau Superman) et Kiera Knightley interprètent les rôles principaux, sans oublier l'intrigante Charlotte Rampling.
 
J'ai aimé la bande-annonce, comme j'ai beaucoup aimé Carey Mulligan dans "Une éducation" et comme j'adore Kiera Knigthley (oui contrairement à beaucoup de personnes, j'assume, même sa moue) et elle me manque un peu en ce moment au cinéma. Aussi, ai-je hâte de voir le film,  après avoir lu le livre, bien évidemment.


28 septembre 2010

Les taupes de Felix Bruzzone

Je viens de finir la lecture du premier roman de Felix Bruzzone "Les taupes". J'ai reçu ce livre par la poste via l'opération "Masse critique" via le site de Babelio. Seule exigence de leur part :  publier une critique sur leur site et sur mon blog. Je viens de finir le livre, et voici donc ma critique.

Résumé :
La dérive d'un fils de disparus de la dictature argentine, balloté entre une grand-mère persuadée que sa fille lui a donné un autre petit-fils en détention, une petite amie avec laquelle il n'arrive plus à communiquer et un mystérieux travesti dont il tombe amoureux, Maïra. Ce récit paranoïaque et surréaliste, à bout de souffle, nous entraîne de Buenos Aires à Bariloche, au pied des Andes, dans la quête initiatique troublante, politiquement incorrecte et souvent drôle d'un narrateur désabusé, à la recherche de son passé et de son identité sexuelle.

J'avoue que je connais peu les romanciers sud américains. Et s'agissant d'un premier roman, c'est un saut dans l'inconnu. Première impression, ce livre est puissant, il évoque la recherche désespérée d'un jeune homme en quête de son identité, qu'elle soit sexuelle, physique, humaine,  philosophique. Jeune homme dont les parents ont été victimes (comme l'auteur) de la terrible dictature argentine, il est dans une recherche perpétuelle d'identité. Sans histoire, il  est  totalement perdu. Le héros (le roman est écrit à la première personne) a été élevé par des grands-parents dépressifs et incapables de fournir à leur petit-fils l'amour et les repères nécessaires à sa construction, et à qui ils répètent qu'il a eu peut-être un frère né en captivité. Le jeune homme va alors partir dans une quête qui va l'amener à tout quitter pour tenter de retrouver ce frère disparu, cet ex-copine (dont il n'est pas certain qu'elle ait avorté) et son dernier amour, une transsexuelle recherchée par la police.

J'ai lu le livre très rapidement car l'auteur possède un style dynamique, qui m'a plus énormément. Je pense qu'il devait être encore plus agréable à lire en espagnol, il possède une tonalité propre, une sorte de musique intérieure qui nous entraîne avec le personnage principal.
Il y a de la poésie chez Félix Bruzzone.


Mais j'avoue aussi, que la deuxième partie du livre m'a moins plu, l'utilisation du "je" n'a pas réussi à m'enlever cette distance créée (volontairement ou involontairement) entre le personnage et le lecteur. L'empathie ressentie au début a disparu subitement, sans doute parce que l'histoire est si improbable qu'on finit par ne plus y croire. La faute aussi à un documentaire vu par hasard sur Planète qui présentait l'ESMA (l'école maritime utilisée pendant la dictature comme lieu d'emprisonnement et de torture), lieu où les parents du héros ont été assassinés. Je m'attendais donc à ce que le personnage parle plus de ses parents, de leur disparition mais il n'en est rien.

L'histoire m'a déroutée, je ne le cache pas, mais l'auteur me plaît car son style est très particulier et je tournais les pages rapidement, dévorant ses mots. Ce qui me pousse à croire, que je n'hésiterai pas à lire ses prochaines œuvres, en espérant qu'elles soient peut-être un peu moins noires.












27 septembre 2010

The Runaways

Dimanche, je suis allée au cinéma. J'aime les séances à 11h du matin ou en début d'après-midi, on y est au calme. Le film était en version originale, donc c'était parfait.  L'affiche ne me tentait pas particulièrement, le casting non plus (Miss Bella et Dakota Fanning) mais l'histoire : la jeunesse de Joan Jett, les débuts du rock féminin, la musique à cette époque, l'histoire de "I love Rock'n Roll" m'intéressaient.

Le pitch ? (merci Allôciné)
Los Angeles, 1975. Joan Jett et Cherie Currie, deux adolescentes rebelles, se rencontrent et deviennent les figures emblématiques de ce qui se révélera être le plus célèbre des groupes de glam rock féminin, les Runaways. Après une irrésistible ascension dans une Californie en ébullition créative, ces deux jeunes stars légendaires vont ouvrir la voie aux générations futures de femmes musiciennes. Sous l’influence de leur imprésario, l’excentrique Kim Fowley, le groupe va vite s’imposer et déchaîner les foules. Au-delà d’une trajectoire unique, voici l’histoire vraie de jeunes filles qui en se cherchant, vont toucher leurs rêves et changer la musique pour toujours.

Le film est une biopic, esthétiquement il est parfait : on est de retour en 1975 - les fringues, les coupes de cheveux (la scène de la douche où une des membres du groupe n'arrive pas à fantasmer, on lui conseille de penser à Farrah Fawcett, la référence glamour et capillaire de l'époque). Le réalisateur a su également montré comment les deux jeunes héroïnes, qui n'ont pour seul point commun apparent  que la musique, sont victimes de familles décomposées, où les enfants sont oubliés ou forcés d'agir en adulte. Ces gamines, âgées tout juste de 16 ans, ont transformé cette solitude en un sentiment de révolte et de violence, typiquement adolescent mais ici aggravé par un usage intensif de la drogue et l'alcool.  Joan Larkin,  qui se fait déjà appeler "Joan Jett" est une runaway (fugueuse), elle vit dans un squat et ne compte que sur sa musique pour s'en sortir.

Cherrie vit en banlieue avec sa sœur dont elle très proche, Mary, interprétée magnifiquement par Riley Keough (une très bonne surprise). et sa mère ex-actrice folle et son père alcoolique depuis leur séparation. Une réussite que ce casting, car les deux soeurs se ressemblent tellement - c'en est troublant. La mère de Cherrie fait particulièrement peur. Le film raconte (j'ignore s'il est fidèle ou non à la vérité) la transformation d'une bande d'adolescentes boutonneuses en un groupe glam rock parfaitement huilé, avec comme chef d'orchestre, leur manager, Kim Fowley, dont l'interprète a été récompensé par un prix d'interprétation. Bref, le casting est impeccable. 


Joan Jett écrit les textes et la musique, aidée de Kim Fowley qui ajoute le côté sexy et déjanté, il choisit Cherrie Curry (son vrai nom) principalement parce qu'elle est sexy et qu'elle sait chanter.  Le groupe, le premier groupe entièrement féminin (enfin des femmes qui font du rock) sera pris au sérieux  et connaîtra un succès rapide et international. Mais ce succès précoce va peu à peu détruire Cherrie et leur amitié, la drogue et l'alcool ne feront qu'accélérer leur chute.

Le plus choquant ? C'est de voir ici l'absence totale de suivi parental (aucune des filles ne semble avoir de famille, excepté pour Cherrie avec sa sœur), ces filles sont toutes mineures mais partent sur la route, avec pour unique chaperon un roadie (l'autre bonne surprise pour moi : Johnny Lewis (SOA, Cold Case, etc.). Elles vivent dans des motels, boivent, se droguent à longueur de temps, couchent à gauche et à droite. Assez impressionnant, mais ce sont les années 70.  La drogue, la solitude et le fait que les autres lui jalousent son succès (c'est la plus célèbre mais tout est ordonné par Kim Fowley qui y voit ici de la publicité gratuite) pousseront Cherrie à quitter le groupe en pleine gloire. Retour à la case départ pour Joan Jett, dont toute la vie tourne autour de la musique.

Le film est tourné intelligemment, les scènes où on voit Joan Jett chez elle, dans son squat, seule ou pas, passer des heures à écrire, essayer de composer sont saisissantes. J'avoue, je ne connais Kristen Stewart que dans les rôles suivants : gamine dans "Panic room", ado perdue dans "Into the wild" et demi-sœur du héros dans "Jumper".  

Je n'ai vu aucun des Twilight, ni lu les livres. Donc je ne connais de Bella que les images vues à la télé ! Donc, contrairement à d'autres critiques,  impossible de la comparer à la fille bébête tiraillée entre un vampire et un loup-garou. Je l'ai trouvée excellente dans le rôle de Joan Jett. Il faut vite qu'elle quitte le monde de Twilight.

Évidemment il y a aussi la musique (je vais me procurer quelques titres) mais pour moi ce n'est pas le principal. La meilleure scène du film pour moi, c'est lorsque seule chez elle, Joan commence à trouver les premières notes de "I love Rock'n'Roll".
Honnêtement, si le réalisateur avait choisi de mettre plus en avant Joan Jett, je l'aurais suivi. Mais n'oublions pas Dakota Fanning, qui dans ses tenues provocantes m'a fait penser à cette teenager américaine, Taylor Momsen, qui fait en 2010 exactement comme Cherrie Curry il y a 35 ans. Copie dans un but purement marketing ? Je le pense, ce qui n'était pas le cas en 1975. La différence entre les vrais et les faux rockers ! Vive le rock'n'roll.

Ma note : B.

25 septembre 2010

Hoot

Dans les nouveaux classiques de la littérature jeunesse, il y a indéniablement - pour moi et de nombreux jeunes américains "Hoot" de Carl Hiassen. Un véritable coup de cœur , une vraie perle, un petit bijou et que ne sais-je encore, les mots me manquent (que je m'apprête à relire, si, si) pourtant je n'ai plus dix ans. Mais le livre, c'est sa force, s'adresse à nous tous, quelque soit notre âge, le tour de passe de ce grand Monsieur Hiassen. Pour parler de "Hoot", il faut d'abord présenter M.Carl Hiassen.

Chose étrange pour moi, car j'ai l'impression étrange de connaître Carl Hiassen depuis toujours. Tout a commencé dans un aéroport international aux États-Unis (Chicago ? Miami ? Nashville ? A l'époque, je passais mon temps à voyager) - tout ce que je sais, c'est que faisant un saut dans un "relais" made in US, j'ai regardé les livres pour ne pas m'ennuyer pendant ces 8 heures de vol, et j'ai vu "Double whammy" - j'ai lu la quatrième de couverture, et intriguée j'ai décidé de l'acheter. Sans doute, une de mes meilleures décisions de ma vie - comme toute rencontre avec un de nos auteurs préférés, tous les lecteurs me comprendront. J'ai dévoré le livre pendant le vol, et pour tous ceux qui connaissent le Sieur, piqué de véritables fous-rires dérangeant ainsi sensiblement mes voisins, me prenant sans doute pour une folle. J'ai même pleuré de rire. Et forcément, depuis je suis accro (j'ai acheté et lu tous ses livres).

Carl Hiassen est célèbre aux États-Unis, tous ses livres figurent dans la liste des  bestsellers du NY   Times  - il est également journaliste pour le Miami Herald Tribune, et si tous ses livres ont un dénominateur commun : c'est la Floride. Il aime cet Etat comme on aime une femme. Carl Hiassen possède un style aiguisé et fait mouche à chaque fois, il invente des personnages complètement fous et parfois effrayants mais toujours pour défendre les plus faibles comme la faune et la flore de Floride, mise à mal par des promoteurs corrompus. Ses personnages sont tellement bizarres qu'ils en sont drôles. Il faut accepter de se laisser porter par l'histoire, qui parfois peut sembler tellement déjantée au début mais où tout finira par avoir un sens, et où il existe une morale. Carl Hiassen se fait le défenseur d'une Floride anéantie par un tourisme excessif. C'est selon les critiques, le "Maître incontesté du polar déjanté". Rarement un auteur ne m'a fait autant rire.

Excellente surprise en allant sur Amazon : la plupart de ses livres ont enfin été traduits. Pendant longtemps, le seul livre traduit était "Pêche en eau trouble" traduction de "Double whammy", je l'ai prêté à deux amies qui ont adoré. Un roman policier où l'on rit beaucoup, d'ailleurs l'une d'elle m'a dit que son mari ne comprenait pas ses fous-rires. C'est l'effet Carl Hiassen. Mais revenons-en à "Hoot".



Le pitch : Roy est un petit garçon qui vient de quitter le Montana pour emménager en Floride, où il ne connaît personne, et se sent très isolé. Malheureusement pour lui, le calvaire ne s'arrête pas là, obligé de prendre le bus scolaire, il doit subir les foudres de son bully (tortionnaire), un garçon prénommé Dana. Lors d'un de ses trajets interminables, Dana se jette sur le pauvre Roy et lui colle la tête contre la fenêtre. Aussi étrange que celui puisse lui paraître, il vient de lui ouvrir les portes sur une aventure extraordinaire. Car les yeux collés à la vitre, c'est ainsi qu'il aperçoit, courant très vite sur le bas côté, et s'éloignant du bus, un enfant - les pieds nus. Intrigué, Roy va vouloir le suivre et va découvrir bientôt un monde étrange où se côtoient des promoteurs immobiliers cupides, de petites chevêches des terriers (chouettes d'où le titre), des alligators dans des toilettes de chantier, etc.

Roy va bientôt découvrir que le jeune fugueur est en mission secrète : défendre des petites chouettes  (chevêches des terriers) installées sur un chantier au centre de toute l'attention d'un promoteur immobilier sans scrupules. Roy, avec l'aide de Beatrice, la tueuse de bullies se rallieront à sa cause, et tous les lecteurs également ! Je me suis vite retrouvée dans cette aventure incroyable, et pourtant je n'avais plus dix ans. Pour moi, il ne fait aucun doute qu'il s'agit là d'un nouveau classique de la littérature jeunesse, Carl Hiassen arrivant à faire passer son message écologique et à défier les plus puissants en mettant en scène trois enfants.
Lisez-le, vite !

N'hésitez pas à le lire (en poche) en anglais ou en français, et achetez par la même occasion un autre opus de Carl Hiassen (pour adultes), un des plus drôles est sans aucun doute "Skinny dip" ou "Queue de poisson". Mais vous pouvez commencer comme moi par "Double whammy" , "Pêche en eau trouble".

Eat, pray and love

La nuit dernière, c'était la pleine lune - ici beaucoup de gens croient qu'elle influe sur l'humeur des gens, une influence négative. Ce matin au travail, les gens étaient nerveux, fatigués, éreintés et énervés. Moi-même, je n'avais qu'une envie : partir. J'avais envie d'aller voir le film "Mange, prie, aime" avec Julia Roberts et quand une amie m'a proposée d'aller le voir ce soir j'ai tout de suite accepté. Nous avons mangé vite fait après le travail dans notre resto chinois préféré, et on est parties voir un film dont la durée (2h20) m'effrayait un peu au départ. Et puis il y avait le mot "prie" qui me rebutait également, et quelques critiques méchantes.
Verdict : je suis ressortie du cinéma après 2h20 de bonheur, un vrai bol d'air pur - avec la pêche, après un long voyage à la fois initiatique, psychologique et physique. Une escapade, au bon moment. Nous sommes parties boire un verre, le cœur allégé, le sourire aux lèvres.

Évidemment, il y a Julia - difficile d'échapper à Julia Roberts, à son sourire, ses jambes interminables. Mais Julia a vieilli, oui, oui - et contrairement à d'autres actrices, elle a accepté ces changements - si son visage reste indéniablement son meilleur atout (son sourire illumine toute la salle), son corps lui a changé. Même son visage, montré plusieurs fois en gros plan, et c'est tant mieux car il exprime tant d'émotions.

Le pitch est simple : Elisabeth, écrivain n'est plus heureuse dans sa vie, particulièrement dans son mariage. Elle divorce soudainement, rencontre un jeune acteur, s'installe avec lui mais ne se retrouve toujours pas. Elle décide de prendre un congé sabbatique et partir un an, en Italie (Rome) puis en Inde (elle a découvert la méditation grâce son petit ami acteur) et enfin à Bali. Bali, le point de départ, puisque c'est en s'y rendant pour un article qu'elle avait rencontré un an plus tôt un chaman qui lui avait prédit la fin de son mariage, et un changement important dans sa vie. Elle rencontrera l'amour dans ce dernier opus.


La première partie en Italie est un premier voyage, vers le relâchement, les rencontres, la bonne bouffe (elle passe son temps à manger, et tout est absolument délicieux), la dolce vita en somme. Je n'avais qu'une envie, prendre le premier avion vers Rome. Elle reprend goût à la vie d'où le titre "mange". Dans le second opus, c'est le choc : l'Inde, grouillante, pauvre, et la méditation. "Prie(r)" ou méditer n'est pas facile, elle ne peut se pardonner ses erreurs, abandonner ses fantômes, et partir vers l'avant. La rencontre avec un autre américain va beaucoup l'aider. Enfin "aime", c'est Bali. Une île paradisiaque, la douceur de vivre - les paysages extraordinaires, et l'amour enfin, sous les traits de Javier Bardem.

 Qui n'a pas connu une période identique dans sa vie où tout nous semble insurmontable, où nous sommes perdus ? Si à 20 ans on part à l'aventure (amoureuse, professionnelle, fraternelle) sans jamais se poser de question et sans crainte, à 40 ans les choses sont différentes. C'est un acte de courage que de partir seul, un voyage sur soi-même. Julia Roberts y est sublime, et c'est bon de la retrouver. Les rôles secondaires sont parfaits (on a tous envie de fêter Thanksgiving en Italie) et James Franco, est juste sublimement beau. D'ailleurs, le moment où il apparaît sur scène n'a échappé à personne dans le cinéma (la salle était pleine) - des dizaines de soupirs se sont faits entendre !

Ne boudez pas votre plaisir,  allez voir le film.  Un voyage magnifique (on veut tous faire pareil, on est tous jaloux (les critiques surtout)), des paysages sublimes, de la nourriture italienne à vous faire baver et des rencontres inoubliables. Si le film peut nous sembler étrange c'est qu'en bon français, cartésien, on a souvent du mal avec cette notion de "bien-être, remise en cause ou quête spirituelle" etc. Mais ici pas de forcing,  juste du plaisir et des échanges parfois très drôles ou très percutants.

Ma note : B.

23 septembre 2010

Stuart Little & Charlotte's web



Vous me reconnaissez ? Oui c'est moi Stuart Little, la petite souris. Je suis devenu célèbre lorsque mon histoire a été adaptée au cinéma, mais mon vrai papa s'appelait E.B WHITE, c'était un grand homme qui a écrit mon histoire, publiée en 1945 puis celle de Charlotte l'araignée, quelques années plus tard en 1952. Mon papa s'appelait E.B White (1899-1985), il fut l'un des plus importants contributeurs (et rédacteur en chef) du magazine littéraire  The New Yorker pendant plus de soixante ans. Auteur, il écrivit sa première histoire dans les années 30, inspirée par sa nièce. Ce fut moi, "Stuart Little". Mon histoire reçut un accueil mitigé, il fallut attendre les années 70 pour que le talent de mon père soit vraiment reconnu, il reçut plusieurs récompenses, et même le Prix Pulitzer pour l'ensemble de sa carrière. 

En France, beaucoup de gens connaissent l'histoire de Stuart Little, mais peu celle de Charlotte l'araignée, et Wilbur le porcelet. Pourtant ils font partie des classiques de la littérature américaine. C'est ce livre que j'ai lu la semaine dernière, par curiosité.  Sans doute aussi avais-je été marquée par ma découverte du roman "Peter Pan", surprise de découvrir un personnage égocentrique, immature, violent et finalement très loin du petit garçon qui m'avait fait rêver dans l'adaptation cinématographique.  Il faut lire les classiques pour réaliser à quel point le cinéma se charge de les changer. Tom Sawyer, Alice au Pays des Merveilles, etc.

"Charlotte's web" (en fr. La toile ou le monde de Charlotte) a été adaptée au cinéma mais je ne l'ai pas vu.  Voici l'histoire : Wilbur, un porcelet est sauvé d'une mort certaine un première fois par Fern Arable, la fille du fermier (8 ans) qui le nourrit au biberon. Vendu à son oncle, Wilbur est installé dans la grange au milieu des autres animaux de la ferme, dont une oie qui couve ses œufs, un vieux mouton, un agneau dédaigneux et le rat glouton Templeton. Un jour, Wilbur apprend par le vieux mouton qu'il est engraissé par ses nouveaux maîtres pour être tué et mangé à Noël. Wilbur est effondré et désespéré lorsqu'il entend une petite voix lui dire qu'elle sera son amie et qu'elle va le sauver. C'est Charlotte l'araignée, dont la manière de tuer et manger ses proies ne rassure pas notre ami Wilbur. Mais lorsque Charlotte lui annonce qu'elle a une idée pour lui sauver la vie, Wilbur va la croire. Charlotte va alors se servir de sa toile, pour encenser les qualités de son ami le cochon, en écrivant un nouveau mot (adjectif) chaque soir à la grande surprise du fermier et bientôt toute la ville. Parallèlement, Fern qui les comprenait et venait tous les jours les écouter va peu à peu se détacher d'eux pour s'amouracher d'un petit garçon de son âge. Wilbur va devenir rapidement une célébrité locale, puis emmené à la foire (avec Templeton et Charlotte) va remporter un prix spécial et sa vie sera épargnée. Charlotte, épuisée par toutes ces épreuves et son accouchement va malheureusement décéder.

Le livre contient une trentaine de pages,  accompagné des illustrations de Garth Williams (déjà sur Stuart Little), comme tout livre destiné aux enfants, il évoque des thèmes essentiels comme l'amitié, l'entre aide, la confiance, mais également le passage inévitable vers l'âge adulte (Fern grandit), et la mort d'un être cher. Templeton le rat, qui joue un rôle important, ne le fait qu'en échange de nourriture (rien n'est gratuit) et Wilbur doit apprendre à vivre sans son amie. La vie l'emporte néanmoins avec les trois filles de Charlotte qui choisissent de rester vivre avec lui. J'ai aimé le lire même si j'avoue, j'ai vraiment senti que j'étais trop vieille pour ce genre de lecture. Cependant, je le conseille vivement aux parents d'enfants en âge de lire des livres. Le livre, écrit en 1952 n'a pas pris une ride.

Je publierai bientôt un billet sur deux autres livres pour enfants parmi mes préférés, dont Hoot de Carl Hiassen, véritable chef d'œuvre.

"Charlotte's web" est disponible en français et en anglais sur Amazon. 


22 septembre 2010

Nouvelle vague

Il a fait si beau aujourd'hui, 27 degrés - difficile de croire à la venue de l'automne. Je cherche toujours désespérément à me procurer un sac Lancaster, de sa dernière collection, mais sans succès, ou alors il va falloir me déplacer à Paris, et là je ne suis même pas certaine de le trouver. Une nouvelle obsession en somme. Je ne marche que comme ça, à coup d'obsessions. Ma drogue. Il peut s'agir d'un livre, d'une reproduction, d'un vêtement ou d'un sac, ou d'un carnet. Bon, il est temps d'éteindre l'ordinateur, et de fermer les yeux. Pour faire de beaux rêves, j'écoute en boucle cette chanson posée comme un doux baiser sur un extrait du film "Bande à part" période Nouvelle Vague, et où si vous regardez bien, vous allez reconnaître les 3 acteurs - très jeunes à l'époque, dont la sublime Anna Karina. Moi je souris, car ma mère s'habillait exactement pareil (jupe écossaise, ballerines), et ma tante ressemblait comme deux gouttes à Ali McGraw. Merci à Océane, sans elle je ne l'aurais pas remarquer.



Today was a beautiful day, so hot (27°C) I still can't believe Fall is in two days. I'm still desperately seeking a bag from the new Lancaster collection, can't find it in my city - I'll have to go to Paris, though I'm not even sure to find it there. Another obsession of mine. I'm an addict to obessesions, I can be obsessed by a book, a painting, a blouse or a bag. Enough, it's time to shut down this computer. I'm exhausted. I love to watch this video - a new song on the old film "Bande à part" shot during the Nouvelle Vogue era, with three famous actors, they're still around today. I find it relaxing.

今日は美しい一日なので、(27℃の温水)私はまだ秋は2日間では信じられないでした。私はまだ必死に新しいランカスターコ レクションからバッグを求めて、私の町でそれを見つけることができない - 私もそこを見つけることがわからないけど、パリに行って、必要があります。私のもう一つの執着。私はobessesionsに常習者に、私は本、絵画、美術、ブラウスやバッグに取り付かすることができますよ。十分な、それはこのコンピュータをシャットダウンする時間です。私 は疲れています。私はこのビデオを見るために - 新しい曲、古い映画"バンデà部にヌーヴェルヴォーグ時代"ショットが大好きです。私はそれがリラックスできると感じ る。


19 septembre 2010

The town

Aujourd'hui, je suis allée voir le dernier film réalisé par Ben Affleck, "The Town" - le diminutif de Charlestown, un des quartiers historiques de Boston, et l'un des plus violents, où de père en fils on devient braqueur de banques. J'avais déjà vu le premier film de Ben Affleck, "Gone baby gone" adapté du roman de Denis Lehane (un des mes auteurs préférés, papa de Mystic River et Shutter Island) et j'ai toujours aimé les films sur la mafia irlandaise, et la ville de Boston en particulier.

Le pitch : Doug MacRay (Ben Affleck) est un criminel impénitent, le leader de facto d’une impitoyable bande de braqueurs de banque (dont son meilleur ami Jem (Jeremy Renner) ) qui s'enorgueillit de voler à leur gré sans se faire prendre. Mais tout va changer le jour où, lors du dernier casse de la bande, ils prennent en otage la directrice de la banque, Claire Keesey (Rebecca Hall). Interrogée par le FBI, elle baisse la garde le jour où elle rencontre un homme discret et plutôt charmant du nom de Doug….ne réalisant pas qu’il est celui qui, quelques jours plus tôt, l’avait terrorisée. L’attraction instantanée entre eux va se transformer graduellement en une romance passionnée qui menacera de les entraîner tous deux sur un chemin dangereux et potentiellement mortel. L"agent du FBI (Jon Hamm) va alors tout mettre en œuvre pour les arrêter.

Le choix des acteurs est excellent, ma seule réserve porte sur l'actrice Blake Lively (Miss Gossip Girl) qui même si elle joue parfaitement une droguée, me paraît encore trop chic et pas assez abimée par la vie comme son personnage le prétend. Sinon, Ben Affleck, Jeremy Renner, Rebecca Hall et Jon Hamm (Mad Men) sont parfaits. Les rôles secondaires aussi (le père du personnage principal et le mafioso local, Fergie).


Ben Affleck et Jeremy Renner (au centre)

Le scénario est excellent, même s'il est parfois prévisible, ainsi si j'avais deviné l'issue fatale d'un des personnages, j'ignorais celle du rôle principal et j'apprécie le regard qu'il porte en général sur les êtres humains qui n'est pas réduit à deux dimensions comme elle l'est chez Chuck Norris (les bons et les méchants), mais beaucoup plus complexe comme dans Mystic River. On s'attache aux personnages, même s'ils ne sont pas fondamentalement bons. Une vision sans doute plus européenne de la vie.


Si le film n'échappe pas aux thèmes récurrents des films qui portent sur la mafia comme la fraternité, la trahison, la culture ou la loyauté, Ben Affleck réussit néanmoins à éviter le pathos et la caricature et sait mélanger action et réflexion.

Et, surtout j'ai pu voir que Ben Affleck est en passe de devenir un grand réalisateur , ainsi certains plans sont magnifiquement filmés. La course poursuite est excellente. J'irai sans aucun doute voir ses prochains films car j'avoue, je n'ai jamais été une grande fan de lui, ni de son jeu (le ton de sa voix en particulier), mais je l'apprécie de plus en plus en tant que réalisateur.

Et merci à lui, Denis Lehane et David Kelley (producteur d'Ally McBeal et de The Practice) de nous faire profiter de leur ville.

J'ai été heureuse de voir qu'il est n°1 des sorties cinéma de la semaine. Ma note : A.




A great movie, directed by Ben Affleck, who's getting better in each film he's directing, a great movie about Boston and the Irish mafia, which reminded me of Mystic River in many ways, when men want to change their lives but are enslaved by their loyalty to their neighborhood friends and mobs - when escape becomes a matter of life and death, when the choice is a catch 22. The scenario is well written and the cast fantastic, the supporting actors are also perfect. No doubt I will see Ben Affleck's next movies. This movie deserves a A.

My addictions of the week

Ce fut une semaine calme, car elle coïncide avec la reprise du travail, après trois semaines de vacances.
It was a quiet week, since it was also me going back to work after three weeks of vacation.
それは静かな1 週間、以来、私は仕事に復帰に行ったの休暇3週間後。


* * *

Ma drogue culinaire
de la semaine ? Des pâtes ! Mais pas n'importe lesquelles, celles que j'achète pour le déjeuner, pourtant je mange rarement des pâtes. Mais là, je craque. Mais c'est une addiction passagère, car là je rêve déjà d'autres choses, de nouilles chinoises mangées vendredi soir ;)
My food addiction of the week ? Pasta ! But not all of them, the ones I buy for lunch (Pasta Box), though I rarely eat pasta. But this week, I gave in. Though I know it's only a temporary addiction, right now I'm dreaming about Chinese noodles, the ones I had Friday night. I could die for.



My favorite flavor : tortellini with spinach and parmesan.
私の好きな味: ほうれん草とパルメザンとトルテリーニ。



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Mon coup de cœur modique de la semaine ? Les photos de Nicole Richie dans le dernier numéro d'In Style magazine UK - les photos sont sublimes, la coupe de cheveux parfaite, le maquillage sublime et les vêtements à tomber par terre.

My fashion crush of the week ? The photoshoot of Nicole Richie in last UK edition of In Style - the photos are amazing, the haircut perfect, the make up gorgeous and the clothes are fantastic.


















今週の私のファッションときめき?最後の英国版ではニコールリッチーの写真撮影は、スタイルで - 写真は驚くべきものだ、カット完全、豪華なメイク服が素晴らしいです。

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Ma drogue musicale de la semaine ? J'ai continué d'écouter en boucle Band of Horses "The Funeral" - découverte dans le dernier épisode de Flashforward, et vu ce matin dans la bande-annonce du dernier film de Guillaume Canet "Les p'tits mouchoirs" - ça m'a énervé car c'était comme si on avait volé cette chanson ! Également le chanteur Whitley avec "More than life", également découverte dans Flashforward, enfin le célèbre "Lac des Cygnes" de Tchaikovsky, moment d'intense émotion dans le film "Des dieux et des hommes" (cf. critique).

My musical addiction of the week ? Nothing much, I've kept listening to Band of Horses "The Funeral", from the TV show Flashforward, actually it was also used in the trailer of Guillaume Canet's last movie "The little handkerchiefs" - I was upset, because the song belongs to Flashforward ! Also, another song from Flashforward, from Whitley "More than life", and finally the famous "Swan Lake" of Tchaikovsky - used in the movie "Gods and men" in one very emotional scene (see my critic).
今週の私の音楽中毒?何も多く、私はバンド馬のを聞いて 守ってきた"葬送"、テレビ、トロン、実際には、ギヨームカネ最後の映画の予告編で使用されたことを示す"からの曲が属しているので、少しハンカチ"は - 私は腹を立て、さトロンに!また、 ウィットレイからトロンから別の曲、"人生の"よりも、最終的に有名な"白鳥の湖"チャイコフスキーの - 映画"神と人間"1つの非常感動的な場面で使用される(私の評論を参照)。





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Mes drogues télévisuelles et cinématographiques de la semaine ? Voir enfin le premier épisode de la nouvelle saison (troisième) de Mad Men sur Canal +. J'étais trop contente de retrouver Don Draper and Joan Holloway. Cette série est très addictive, et pour le style elle est de loin la meilleure. D'ailleurs, je rêverais de pouvoir feuilleter le livre de la styliste Janie Bryant ! Enfin, j'ai adoré le film The Town de et avec Ben Affleck, sur le quartier Charlestown, de Boston connu pour ses braquages de banque. Un excellent film noir (critique à venir), avec Jon Hamm, l'acteur qui interprète Don Draper dans Mad Men. Joli clin d'oeil.

My movie addictions of the week ? Watching the first episode of the third season of Mad Men on Canal +, and to see again my favorite characters Don Draper and Joan Holloway. This tv series is very addictive, and when it comes to style (fashion) and design, it's the best. Actually, I'd love to be able to browse through this book made by the stylist of the show, Janie Bryant. Also I loved the movie "The Town", directed and with Ben Affleck, taking place in Charlestown, in Boston, a beautiful and excellent film noir (see my forthcoming critic), with Jon Hamm, who portrays the amazing Don Draper in Mad Men. Nice, isn't it ?



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今週の私の映画中毒?と、カナル+でマッド男性の第3 シーズンの最初のエピソードを見て、再び私の好きな文字ドンドレイパー、ジョアンホロウェイを表示します。このテレビシリーズは非常に中毒性で あり、それがスタイルとデザインになると、それは最高です。実は、私はこの本を見る、ジェイニーブライアントのスタイリストによって作らを参照するこ とができるみたい。また、私は映画"タウン"、監督愛し、ベンアフレックと、チャールズ では、ボストンで、美しく、素晴らしいフィルムノワールを開催(私の今後の評論を参照)、俳優のジョンハムで、素晴らしいドンドレイパーを描くとマッド男性。ニース、それはありますか?




17 septembre 2010

Des hommes et des dieux

Drame français de Xavier Beauvois (2010) avec Lambert Wilson, Michael Lonsdale, Olivier Rabourdin.

Petit résumé (allociné) Un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste, la terreur s’installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. Ce film s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996.

A monastery in the high mountains of the Atlas (Algeria) in the 90's. 8 Christian French monks live their in harmony with their Muslim brothers. When a team of Croatian construction workers is murdered by a terrorist group, the terror setlles in the region and all the foreigners are threatened. The army offers it protection to the monks, but they refuse it. Then comes the time to wonder about wether to stay or to leave. This movie is a free adpatation of the lives of the Cisterien Monks of Tibhirine in Algeria from 1993 to their kidnapping and murder in 1996.


Je sors de la présentation de ce film étrange, parfois "lunaire" pour moi. Car qui de nos jours a envie d'aller voir des moines chanter des prières en polyphonie, jardiner, bêcher, cuisiner, lire et prier ?
I'm just leaving the movie theater, still wondering about that strange film, a "lunar" type of film. Let's be honest, who is willing nowadays to spend two hours in a movie theater watching monks singing cantics, gardening, plowing, cooking, reading and pray ?

Moi, et apparemment pas mal de spectateurs. Suite à son succès à Cannes, je m'étais promis d'aller le voir, mais plus la date approchait, moins je le souhaitais. J'avais lu quelques critiques (trop long, ennuyeux, déroutant, etc.) qui me rappelaient que oui, ce film est à mille lieux de tous les films que l'on voit aujourd'hui. Il se rapproche plus du documentaire que du film. Si le début peut sembler un peu longuet (leur vie quotidienne ponctuée de prières et de chants), le réalisateur réussit à nous accrocher lorsque les moines voient leurs vies menacées. Doivent-ils partir ? Ou rester ? Ces moines distants, froids deviennent soudainement humains - leur émotions, leurs craintes et leurs doutes deviennent les nôtres. Que ferions-nous ?

I did, so did many other viewers. Following its success at the Cannes Film festival, I was sure to see it, but as the day approached, I wasn't sure any longer. A few bad critics (boring, too long, confusing) was not helping, and yes - this film is a thousand miles away from the common film we see today. I see it more as a documentary, rather than a film. If the beginning may look a little bit tedious and boring (we follow them in their daily routine, with the prayers and cantics), the director finally hooks us up when the monks know that their lives are being threatened. Should they stay or leave ? These mysterious, distant, cold monks suddenly turned into human beings, whom we can connect with through their emotions, fears and doubts. What would we do ?

Le producteur (celui qui a eu l'idée du film) s'était posée cette question après avoir visionné
un documentaire sur ces moines Cisterciens : "Pourquoi avaient-ils choisi de rester ? Se sachant extrêmement menacés ?". Une scène résume à elle seule leur choix, celui de la vie, et plus particulièrement de la vie en communauté - elle rappelle une autre cène, c'est évidemment celle du repas, accompagné de vin et du "Le lac des Cygnes" de Tchaïkovski. Un grand moment d'émotion.


Alors oui, je suis fan de la Trilogie Bourne et de films d'action et de guerre mais j'ai aussi beaucoup aimé ce film. J'ai apprécié le choix du réalisateur de ne pas tomber dans le pathos, de nous inviter à entrer dans un monde clos, où ces hommes, humbles ont choisi d'aider leur prochain, dans un recueillement extrême. Ce soir, la salle de cinéma était presque pleine, aussi étrange que ce soit, beaucoup d'adolescents étaient présents, et oui quelques personnes se sont levées et sont parties avant la fin, sans doute déroutées par ce qu'elles voyaient. Je ne suis pas croyante mais ce que j'ai vu là, une interprétation toute personnelle : ce n'est pas une foi basée uniquement en un Dieu mais d'hommes en la vie, en la fraternité, en l'espoir. Le film est magnifique, et les acteurs sublimes. Tous, sans exception.

Enfin, je termine sur ce sentiment que l'instinct de vie prime sur tout, sur la foi, les croyances, ou les principes que l'on se fixe, ou encore les promesses faites - ainsi le réflexe d'Amédée lors de l'enlèvement prouve que malgré, sans doute, son désir ultime de rester avec les siens, son instinct le pousse à agir distinctement. La vie, toujours la vie.


One scene in the movie tells us why they chose to stay : the scene of the supper (with the wine, as in the Last Supper) with the music "The Swan Lake" from Tchaikovsky, a beautiful, emotional scene. So yes, I'm a big fan of the Bourne Trilogy, the action and war movies but I also loved that movie. The movie theater was almost packed, and as strange as it may seen, many spectators were only in their teens - and yes, a few spectators left during the projection, probably confused by the story. I'm atheist, but seeing the movie wasn't a problem because what I saw there, wasn't only about faith and God, but faith in life, brotherhood, faith in hope. Also, one scene in the movie (the one with Amedee when they kidnappers come to take them away) is a crucial scene to me : our "primal life instinct" is what guides us, and when death comes upon us, we may not to do what we thought we'd do, as we felt we had prepared ourselves. Our life instinct is bigger than anything else. Life always prevails.



12 septembre 2010

La Folie des Plantes

Quelques souvenirs du festival "La Folie des Plantes" - cet évènement rassemble de nombreux horticulteurs venus de toute la France et même de Belgique et attirent des milliers de visiteurs qui peuvent voir leurs plus belles plantes et même les acheter. Cet évènement a lieu tous les ans le premier week-end de Septembre.

Last week-end, I went to the annual floral show held in my city called "La Folie des Plantes" - it takes place every year during the first week-end of September. As years go by, more and more people are coming - it's held in a huge park and hundreds of horticulturists of all over France and Belgium) come to show their most beautiful plants, flowers and trees - which are also for sale.


先週末、私は毎年恒例の花を見る私の 町と呼ばれる開催に行った"ラフォリデ植物園は、" - それは毎年9月第1週エンド中に行われます。年が、より多くの人が来て行くように - それは巨大な公園、フランス、ベルギーでのすべての園芸数百)に来るの最も美しい植物、花や木 - も販売されて表示して開かれたです。






J'aime la couleur de la première et l'effet papier mâche de la deuxième.




I love the color of the first one and the paper made like effect of the second one.

私は最初の1 つ、紙2つ目の効果のように作られた色が大好きです。








Une autre plante carnivore, tueuse mais tellement belle
A big carnivorous plant - they kill flies but I find them beautiful nonetheless.

大きな食虫植物 - 彼らは殺すハエが、私は彼らがそれにもかかわらず美しい見つける。

Une plante carnivore, en gros plan - en vrai elle est toute petite.
A carnivorous plant - but here it's a close up - it's pretty tiny actually.
食虫植物は、 - しかし、ここではクローズアップだ - それはかなり小さい実際です。

Ma photo préférée. Rouge. Sublime.
My favorite photo. Red. Gorgeous.
私のお気に入りの写真。レッド。ゴージャス。