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17 décembre 2013

Casse-tête chinois

Comme le montrait Yann Barthès dans son petit journal, ce film aura fait l'objet d'une promotion gigantesque avec de nombreuses interviews des acteurs. Je ne m'en plaindrais pas, si je peux ainsi apercevoir Audrey Tautou, qui ne se montre que pour les promos. Le film de Cédric Klapisch, Casse-tête chinois était attendu par tous les fidèles d'Une auberge Espagnole et des Poupées Russes. Fidèle dont je ne fais pas partie, ayant j'en suis presque certaine loupé le second épisode. Étais-je à l'étranger à cette époque ? Tant pis, j'ai pu apprécier ce troisième volet sans souci.

C'est donc dans la Grosse Pomme que l'on retrouve Xavier (Romain Duris), l'éternel ado qui court vers la mairie afin de souscrire un mariage blanc pour pouvoir rester auprès de ses enfants.

Quitté par Wendy,
la mère de ses deux enfants après dix ans d'union, cette dernière ayant trouvé l'amour auprès d'un riche américain, le romancier s'installe à New York. En attendant de trouver un logement abordable, il s'installe chez sa copine Isabelle (Cécile de France) qui a trouvé l'amour en la personne de Ju (Sandrine Holt). Xavier trouve une jeune américaine d'origine chinoise prête à l'épouser pour la carte verte. Entre ce faux mariage, la bataille pour un droit de garde, Xavier croise de nouveau la route de Martine (Audrey Tautou), sa première ex si mes souvenirs sont bons. Séparée (je crois), elle élève seule ses enfants à Paris tout en jonglant avec une carrière à l'internationale. 



Vous l'aurez compris, Xavier entraine le spectateur une nouvelle fois dans les méandres de sa vie sentimentale, de Barcelone à New York en passant par St-Pétersbourg, le romancier continue sa quête du bonheur. Comme je le disais en introduction, je n'ai pas vu le deuxième volet - pourtant j'avais aimé l'auberge espagnole, ayant eu la chance de faire une partie de mes études à l'étranger, j'avais connu cette vie trépidante d'étudiante libre comme l'air. Mais j'ai sans doute vieilli plus vite que les personnages de Klapisch, j'ai donc loupé la suite et je les retrouve à la croisée des chemins.

Je ne suis pas fan du genre pourtant - je suis l'une des rares à n'avoir jamais été fan de la série Friends par exemple, d'ailleurs plus le temps passe, plus je déteste cette série. Je ne suis pas tombée amoureuse de Xavier - probablement parce qu'il possède une dose d'immaturité qui n'a rien de sexy. Je vous avais aussi mentionné (enfin je crois) que je n'ai jamais trouvé Romain Duris sexy. 




Attention je ne remets pas en cause ses talents d'acteur - il sait parfaitement jouer toutes les émotions nécessaire à son personnage, dont la naïveté - très le plus personnel sans doute du personnage, qui à 40 ans continue de tourner en rond. Son personnage court d'ailleurs dans la première et la dernière scène du film, un film en forme de cercle.

J'ai été étonné du choix du réalisateur (était-ce voulu) de choisir comme futur époux de Wendy un américain immense ? Ou alors est-ce que Romain Duris est si petit ? La différence est telle que je me suis posée la question de la volonté du réalisateur de rechercher ici un comique de situation. Car Xavier est minuscule face à John, le riche américain.

J'ai aimé plusieurs choses dans le film, je ne parlerai pas des personnages car je ne suis attachée à aucun d'entre eux, ayant loupé une bonne partie de leurs vies respectives.

J'ai aimé le New York de Klapisch - qui contrairement à une critique lue récemment, est bien le NY d'un New Yorkais - celui qu'on ne vous montrera pas. Comme le Paris d'un français. Lorsqu'un touriste arrive ou un réalisateur hollywoodien veut la filmer, l'habitant ne lui montrera pas Broadway, Central Park, ou Notre-Dame et la Tour Eiffel à Paris.  Klapisch filme donc la ville américaine comme un habitant qui ne montre ici que la facette cachée, la réalité - de Brooklyn à Manhattan où dans ce monde anglo-saxon sensé être logique (les rues en forme d'échiquier), on finit quand même par se perdre - le casse-tête chinois se transpose de la géographie de la ville à la vie de Xavier.

J'ai aimé le joyeux brouhaha des enfants, qui composent avec des adultes plus ou moins déjantés, l'amitié qui soude les personnages sans les rendre non plus trop cons (cf. ma remarque précédente sur Friends). Ici pas de guimauve.
J'ai aimé Martine - enfin, toutes les scènes avec Audrey Tautou - sans doute parce qu'elle force le personnage de Xavier à se poser les bonnes questions, à grandir. Elle sait manier les mots et les silences. Et l'actrice réussit à nous faire rire lors de son rendez-vous avec "Mister Tea", le plus gros producteur de thé en Chine en se lançant dans un discours en chinois épatant.

Je vous ai parlé du reportage réalisé par Canal qui a suivi l'actrice pendant un an - j'ai vu les nombreuses répétitions que l'actrice a fait pour pouvoir réaliser cette scène et j'ai vu les applaudissements des figurants chinois à l'issue de la scène. La tête de Xavier à cet instant-là vaut aussi son pesant d'or. 



Par contre, je n'ai pas accroché au personnage d'Isabelle, interprété par Cécile de France. J'ai trouvé, enfin, que l'actrice grossissait le trait ou alors ai-je oublié le caractère d'Isabelle. Je n'ai rien contre les scènes de sexe (après le film La vie d'Adèle, elles sont toutes simples), je trouve juste le personnage un peu grossier. Je me demande ce que Ju, sa compagne peut lui trouver. J'étais ravie par ailleurs de voir le rôle confié à Sandrine Holt.

Klapisch a eu la bonne idée d'accompagner cette trilogie de la voix off - celle du narrateur, en l'occurrence Xavier et lorsque ce dernier reçoit la visite de plusieurs philosophes, on assiste à des scènes très drôles.

J'ai donc passé un joli moment du côté de New York (ce film m'a décidé à y retourner), même si l'histoire, enfin son dénouement est prévisible, la scène elle-même ressemble à toutes ces histoires d'amour diffusées l'après-midi sur la sixième chaine.

Mais je n'ai pas pu résister à cet échange de regard entre les deux personnages et j'étais heureuse de les voir ensemble à la fin du film.

NB : billet écrit il y a une dizaine de jours mais oublié !
Mon avis :
♥ (♥)

6 commentaires:

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    1. Désolée, Blogger ne m'avertit plus que j'ai des commentaires........ snif ! va falloir que je cherche d'où ça vient !

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  2. Oh, moi j'aime "Friends" d'amour ^_^.
    Mais du coup, tu n'auras donc pas pu avoir la surprise de voir Xavier s'enticher de Wendy puis de te demander si leur couple va vraiment prendre forme. J'avais adoré cette surprise et ce questionnement dans "Les poupées russes".

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    1. Oui, je vais essayer de trouver un moyen de le voir .. bon je ne suis pas fan de Romain Duris mais j'adore Wendy.

      Ben, oui je fais exception, je déteste Friends ....

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  3. Contrairement à toi j'ai été déçue par la fin, mais on passe un bon moment! ;)

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    1. Ah bon ? faut que j'aille relire ton billet ... disons que c'est une fin à la "friends" non ?

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