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13 juin 2013

My addictions of the week



Mes drogues olfactives

Oui - ça peut sembler étrange, mais je dois avouer que ce parfum particulier a pour effet immédiat d'éveiller en moi un véritable plaisir, une sensation de bien-être ! C'est tout simplement l'odeur de l'herbe fraichement coupée ! Et aujourd'hui, il semblerait que les espaces verts aient eu droit à une petite coupe très sympa, résultat le promenade de la petite saucisse, qui j'avoue parfois me semble un peu longue, m'a ravie ! J'étais comme elle, le museau au vent !


Mes drogues télévisuelles 

J'avoue qu'en ce moment je suis ravie de payer mon abonnement à canal +, entre les films (bientôt Millenium, et des tas d'autres) et les séries, je suis bien occupée. Les lundi et jeudi soirs particulièrement. Je ne vous parle pas des excellents documentaires pour ne pas faire de jaloux.
 
Par contre j'ai hâte de voir la nouvelle grille des programmes à la rentrée, car je ne regarde plus depuis longtemps le Grand Journal que je trouve totalement superficiel et le pire, c'est cette fâcheuse manie de ne parler que d'eux, une forme d'auto promo que j'avais déjà reproché à la Matinale, que j'ai également cessé de regarder (et si je veux faire ma langue de vipère, je trouve la nouvelle présentatrice, exportée du GJ complètement transparente). Pour en revenir au GJ, j'aime beaucoup l'humour de Chris Esquerre et les papiers qu'il écrit, mais faire le bilan des petites manies et lapsus de l'équipe du GJ, je trouve ça navrant et comme je suis lancée, les yeux plissés de Denisot et ses quatre sempiternelles questions (sur ces fiches) et le rire bêta de Daphné m'insupportent. Oh comme ce cher Stéphane Bern, je suis tout fiel et venin ce soir !

Et surtout je suis sidérée du peu de temps consacré à l'invité, réduit à un rôle de faire-valoir de l'émission, qui doit venir présenter son œuvre (livre, film, musique) en moins de sept minutes (entre les pubs, les sketches) et doit applaudir lorsqu'on lui montre son plus grand succès pour la énième fois (une pensée pour Dustin Hoffman à qui l'on montre pour son grand malheur encore une fois des images de Tootsie, un film de 1982 !).
Bref et le duo formidable du SAV me manquent terriblement, je l'avoue.

Côté séries, ouf la chaîne assure :  le retour de Homeland (saison 2) avec Claire Danes, je suis fan donc vous savez où me trouver le jeudi soir et dès jeudi prochain, en seconde partie de soirée, la série déjantée de C+ qui me fait pleurer de rire, Working Girls et le lundi soir la nouvelle série de Michael Hirst, papa des Tudors, Vikings, et bientôt la saison 2 de la série musclée britannique Strike back dont je vous avais longuement parlé il y a quelque temps (en octobre dernier). Je vous indique le lien car je ne vais pas à nouveau vous embêter avec cette série "très gros bras" d'agents britanniques, elle confirme juste mon goût pour les films de guerre en général et la géopolitique car ici on voyage dans tous les conflits.

Et comme je suis curieuse, j'ai donc regardé la série policière australienne diffusée le dimanche soir sur la 3, les enquêtes de Miss Fisher - j'apprécie même si j'avoue que je trouve parfois l'actrice principale un peu énervante. Mais, j'aime toujours autant les séries historiques. Sinon, je profite des derniers épisodes de la série L.A Closer avec Kyra Sedgwick. Dernière saison. Merci à France 2 de proposer la version originale où l'on peut profiter de l'accent sudiste de Brenda Lee Johnson ;-)


Mes drogues musicales


Encore une musique de film, enfin oui et non. Disons que j'ai vu un extrait d'un concert donné à Dublin par la chanteuse Lana Del Rey et que cela m'a fait penser à la bande-annonce du film The Great Gatsby, et que j'en ai profité pour écouter à nouveau quelques titres de ses précédents albums et évidemment j'ai fini par les acheter et depuis je les écoute en boucle.

J'avais adoré son titre Video Games, pour la voix, l'atmosphère, et le monde très visuel qu'elle sait recréer dans ses clips. J'aime aussi la personnalité qu'elle s'est créée, comme Dita Von Teese - elles ont osé aller jusqu'au bout de leurs rêves. Ce sont des artistes complètes, qui écrivent, de vraies créatrices.  Étrangement, les américains la boudent depuis son échec à Saturday Night Live. Pourtant en écoutant sa musique, en regardant quelques uns de ses live, je ne doute pas de son talent et j'aime sa voix grave.

J'ai donc craqué pour :

Young and Beautiful qu'elle interprète pour le film de Baz Luhrmann, The Great Gatsby.





et deux extraits de son album,
Paradise sorti il y a déjà huit mois et dont j'avais déjà acheté Born to die, mais voilà, je vis dans une bulle de musique de films, aussi je redécouvre sa musique avec plaisir. Les deux extraits sont donc : Ride et Gods and Monsters, qui suscite beaucoup de réactions et qu'elle ne pourra sans doute jamais interpréter à la télévision américaine vu le vocabulaire utilisé ! Un petit bijou très sulfureux. Cette chanson n'est pas un single, ici le clip a été réalisé par un fan qui a mixé plusieurs de ses clips.




                                                    Bonne fin de semaine !






28 mai 2013

The Great Gatsby

J'avais écrit un fort long billet pour vous résumer quel est mon sentiment après avoir vu la dernière adaptation cinématographique du roman de F.S Fitzgerald, The Great Gatsby et j'ai trouvé le moyen de tout perdre. J'hésitais beaucoup à aller voir le dernier opus du réalisateur australien, Baz Luhrmann, ayant je l'avoue été déçue par ses derniers long-métrages, et surtout parce que Fitzgerald figure parmi mes romanciers préférés et j'avais évidemment peur d'être déçue par cette nouvelle adaptation.

Pour être honnête, je n'avais pas du tout été sensible à Australia, ni à Moulin Rouge. Luhrmann aime les grands spectacles et les histoires d'amour tragique. En fait, mon œuvre préférée du réalisateur australien reste à ce jour Roméo et Juliette. Pourquoi suis-je donc allée voir ce film ? En premier, parce que j'aime beaucoup l'acteur Leonardo Di Caprio, et les quelques images me montraient enfin un Gatsby magnifique, comme je l'imagine en lisant le roman et enfin les critiques positives (Océane par exemple) m'ont finalement persuadé d'aller voir ce film, en version originale et en 3D.

Ai-je finalement été séduite ? Ma réponse est le suivante : 

Les points positifs ? 

Leonardo Di Caprio en premier lieu. J'ai été emportée par le jeu et la beauté de l'acteur, il donne enfin de l'épaisseur au personnage de Gatsby, et réussit à jouer "double" comme le personnage du roman le demande. Ce talent qui avait fait défaut à Redford en son temps, qui avait campé un Gatsby un très lisse. 

Je pense depuis longtemps que Di Caprio est définitivement un de meilleurs acteurs de sa génération et il le prouve une fois de plus. Gatsby est le fantasme de Nick Carraway, il n'existe qu'à travers ses souvenirs, celui d'un  homme mystérieux qui offre à chaque personne qu'il croise une parenthèse idyllique, tous sont sous le charme de ce menteur invétéré et seul Nick saura qui se cache réellement derrière cette façade, dont la soudaine fortune donne naissance à de multiples rumeurs. Un homme brisé par une enfance pauvre, amoureux éperdu d'une femme fantasmée. J'avoue, je n'ai jamais été sensible au charme de Di Caprio, excepté peut-être lorsque j'étais plus jeune dans Roméo et Juliette. Du fringalet Jack dans Titanic à cette brute dans les bas-fonds de New York au visage bouffi, cette transformation physique m'avait perturbée. 

Aussi, quelle ne fut pas ma surprise, en sentant grandir au fond de moi, pendant le film - un émoi étrange et l'étrange vérité : Di Caprio est juste sublime dans ce film. Sa coupe de cheveux, blond vénitien, le teint halé, les costumes qu'il porte merveilleusement, je ne sais pas comment l'expliquer, mais lorsqu'il part rejoindre Daisy dans le parc, à l'abri des regards et lorsque plus tard, il va rendre visite à son ami Nick, je ne peux m'empêcher de sourire bêtement ou "giggle" comme disent les anglophones, bref d'agir comme une gamine de treize ans face à un beau garçon. Merci Baz Luhrmann pour ça.

J'ai aussi aimé l’interprétation de Joel Edgerton, même si dans le roman, le richissime Tom Buchanan semble moins repoussant, l'acteur australien réussit surtout à tenir la tête à Di Caprio, et dans le duel qui les oppose pour obtenir les faveurs de la belle Daisy, il réussit même à voler la vedette à l'acteur hollywoodien (enfin américain, car les Oscars snobent Di Caprio pour je ne sais quelle raison). 

J'ai été aussi sensible aux soins apportés au décors, du mobilier au tapisseries, moi qui adore la période Art déco, je n'ai pu évidemment que trouver  les maisons, les objets, les meubles et évidemment les vêtements et bijoux portés par les acteurs et actrices, sublimes et magnifiques. Le spectateur ne peut rester insensible et on peut se demander aujourd'hui si les architectes ne pourraient pas s'inspirer à nouveau de cette période.

Et les côtés négatifs ?

Ces bémols qui font que je ne ressors pas non plus éblouie ou enchantée par ce film, je l'ai dit : je suis très subjective car j'adore le roman. Et l'interprétation que je me suis faite du roman est forcément différente de celle de tout autre lecteur, et comme à chaque adaptation cinématographique d'un roman adoré, le lecteur attend énormément du réalisateur et avouons-le est souvent en partie déçu. 

F.S Fitzgerald a, quelque part, déculpabilisé tous les réalisateurs en déclarant à un ami, après la sortie en 1925 de son roman (un échec cuisant) "of all the reviews, even the most enthusiastic, not one had the slightest idea what the book was about.”
Ou plus clairement, de toutes les critiques, mêmes les plus enthousiastes, aucune n'a su saisir quel était l'objet réel de mon livre. 
 
Et ici, j'ai l'impression que le réalisateur australien s'est fait plaisir en adaptant l’œuvre du romancier américain : ainsi, il est clair qu'il a adoré mettre en scène les scènes de fêtes, ces orgies gigantesques. Lurhmann y consacre les vingt premières minutes, j'ai vu ici le un réalisateur de clip vidéo qui fait appel à ses amis, Jay Z pour ne citer que lui, afin d'entrainer les spectateurs dans un tourbillon de lumière, d'images et de musique. C'est pourquoil est difficile de ne pas voir ici une chorégraphie à la mesure de celle utilisée dans Moulin Rouge.



Mais j'avoue que j'ai vite trouvé le tourbillon étourdissant, la musique assourdissante, et surtout le temps consacré à ces fêtes trop long. Et je n'ai pas retrouvé, sous-jacente, la critique acerbe du romancier américain, pour ces fêtes qui montraient soudainement cette élite new-yorkaise, qui courait ici à sa fin (le crack de 1929 approchait) venir ici s'amuser, traversant au passage l'un des quartiers les plus pauvres, sans sourciller.
 

Bref, je vieillis peut-être, mais j'ai eu l'impression que le réalisateur voulait à nouveau nous démontrer son talent pour mettre en scène d'immenses chorégraphies, je le remercie mais je me serais bien passée de tout ce temps, comme de la 3D que j'ai trouvé rapidement inutile. 

Ma seconde remarque sur la forme porte sur le choix narratif du réalisateur de faire de Nick Carraway, un romancier. Dans l’œuvre de Fitzgerald, le jeune homme est reparti rejoindre sa famille dans le Midwest, après s'être brulé les ailes à New York. Il raconte ses souvenirs dont la rencontre avec l'énigmatique, mais néanmoins fascinant Gatsby. Ici, il se retrouve subitement interné, avec comme proposition du thérapeute, de mettre par écrit, le récit de sa rencontre avec Gatsby. Ce choix cinématographique permet au réalisateur australien d'ajouter certains effets visuels ainsi certains mots ou phrases du romancier américain apparaissent à l'écran, et l'on voit le jeune Nick, écrire presque d'une traite, tout un roman. Roman qui ne sera jamais publié, promet le thérapeute. Si cette digression me choque en tant que lectrice, elle me plait comme spectatrice, surtout la fin, lorsqu’il ajoute l’adjectif "the great". 

Je dois maintenant aborder le casting, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, je ne remercierai jamais assez Lurhmann d'avoir confié le rôle de Gatsby à Leonardo Di Caprio. Mais je dois avouer que je n'ai pas aimé le choix du réalisateur pour le rôle de Daisy. Daisy a fait chavirer le cœur de Gatsby (choix tragique), la Daisy du roman est sublime, elle fascine le monde entier, jeune héritière sudiste, elle, comme Scarlett O'Hara, est entourée de prétendants. Que le pauvre James Gatz (futur Jay Gatsby) ait pu approcher et voler le cœur de cette beauté du Sud est surprenant.  Or si j'adore en temps normal Carey Mulligan (je l'ai vu dans plusieurs films, dont Drive ou Never let me go, ou Pride and Prejudice), je lui reproche, un je ne sais quoi - je n'ai cessé pendant le film de trouver plus belle, et plus représentative de cette époque sa meilleure amie, la jeune golfeuse Jordan Baker (interprétée par Elizabeth Debicki). Concrètement, je n'ai pas aimé le visage de l'actrice lorsqu'il est fardé comme pouvaient l'être les femmes à cette époque.


Enfin, j'ai vu presque une erreur de casting, lorsque je découvre que le complice de Gatsby, Meyer Wolfsheim, un juif new-yorkais est ici interprété par un acteur d'origine indienne ! Et qu'il conserve cependant son nom juif et que le réalisateur laisse au personnage Buchanan les paroles antisémites et racistes, si courantes à l'époque ("le youpin" entre autres). Avouez qu'un juif indien... 

Enfin, mon plus grand reproche au film, toujours comparé au roman, c'est d'avoir, dans le dernier quart d'heure au film voulu enfin traiter le thème sous-jacent du roman : l'amour est une trahison. F.S Fitzgerald n'a pas écrit une sublime histoire d'amour, il a écrit une histoire qui parle, entre autres d'amour (souvenez-vous du film (500 days) of Summer avec JG Levitt et Zooey Deschanel). L'histoire d'amour entre Gatsby et Daisy est à sens unique.

Daisy, héritière d'une grande famille, a aimé Gatsby alors adolescente, séduite par un jeune officier (Scarlett...), elle l'aime comme un bonbon dont le goût sucré lui rappelle cette jeunesse flamboyante. C'est un amour adolescent, le premier donc forcément fort et unique, elle l'oublie néanmoins en épousant Tom Buchanan dont elle avouera être tombée amoureuse. Elle est tombée amoureuse de son double, tout aussi égoïste, tous deux héritiers de grande fortune, ils appartiennent à une caste. Buchanan méprise ses "self-made" men, ces hommes, comme Gatsby devenus riches par leurs propres moyens. Daisy et Tom se trompent mutuellement mais se refusent à vivre ailleurs que dans ce monde qui est le leur.  L'homme trompé dans l'histoire n'est pas Buchanan mais bien Gatsby, qui pendant ces cinq années a construit un empire croyant pouvoir regagner le cœur de sa promise.

L'autre élément, dont j'ai un peu plus parlé plus haut, est la critique acerbe de cette société new-yorkaise, indifférente à la pauvreté qui les entoure et qui profite des fêtes majestueuses organisées par Gatsby mais qui sont aussi les premiers à l'accuser d'un crime dont il est innocent (deuxième trahison de Daisy) et à le laisser ainsi tomber dans l'oubli. 

Fitzgerald parlait d'un monde que lui et son épouse connaissaient parfaitement. La seule histoire dont les sentiments sont réels et partagés, c'est l'amitié entre Nick et Gatsby. Et j'avoue, que la dernière scène du film réussit fort heureusement à la montrer. Mais quel dommage que tous ces éléments ne soient abordés qu'à la toute fin du film. 

 Ma note :

03 avril 2013

Dans vos salles prochainement

Encore un petit mois, et nous serons de nouveau du côté de la Croisette pour suivre le Festival de Cannes.

Le film d'ouverture sortira simultanément dans nos salles, The Great Gatsby (Gatsby le magnifique) réalisé par Baz Luhrmann avec Leonardo DiCaprio et Carey Mulligan. J'ai hâte de le voir, même si je crains de ne pas apprécier cette nouvelle adaptation du roman de F.S Fitzgerald. J'ai ce terrible défaut d'avoir l'auteur américain en admiration et je suis donc extrêmement difficile lorsque l'on tente de porter au cinéma ses livres. J'avais lu The Great Gatsby à la fac il y a longtemps, je l'ai donc relu cette semaine, afin d'avoir de nouveau en mémoire le magnifique Jay Gatsby, dont la vie ressemble à une tragédie grecque.

En attendant de suivre le festival, j'ai quelques films en tête que je souhaite absolument voir :


Perfect mothers d'Anne Fontaine - j'ai vu la bande-annonce plusieurs fois, dont une fois avec ma soeur qui a été troublée par cette histoire de meilleures amies, d'une quarantaine d'années, qui vont tomber amoureuses de leurs fils respectifs. Filmé en Australie, inspiré d'un roman de Doris Lessing, ces femmes sont interprétées par la sublime Robin Wright (la principale raison) et par Naomi Watts, qui ont accepté ici de se laisser filmer de près, sans artifices. Leurs fils, sublimes, sont interprétés par deux jeunes acteurs australiens, j'avoue ne pas avoir reconnu le jeune acteur d'Animal Kingdom ! Qui en quelques mois s'est transformé en un véritable apollon. Si l'histoire peut en effet troubler nos esprits (pas la différence d'âge, mais par la proximité des personnages, elles sont meilleures amies et ont donc vu leurs enfants grandir), une journaliste a dit que ce film était sublime et qu'elle en était sortie très émue ("ce conte de fée pour adultes agit comme un envoutement - France 2 il y a deux minutes) et la musique du film me donne envie de l'acheter.
Sortie : mercredi 3 avril




Effets secondaires (side effects) - le génialissime Steven Soderberg l'annonce comme étant son dernier film, on espère le contraire. Rooney Mara campe cette jeune femme dépressive et suicidaire, suivie par un psychiatre (Jude Law) qui va lui prescrire un nouveau traitement, celui-ci va faire basculer la vie de sa patiente (elle tue son époux en pleine crise des somnambulisme) et sa propre vie lorsqu'il va chercher à comprendre ce qui s'est passé.
Sortie : mercredi 3 avril


 
Stoker - réalisé par Chan-Wook Park avec Nicole Kidman, Mia Wasikowska et Matthew Goode. A chaque fois que l'occasion m'est donnée, je vous reparle de mon admiration pour Mia Wasikowska (il suffit de taper son nom dans mon moteur de recherche), on la retrouve ici dans un film quelque peu effrayant, Nicole Kidman y est également impressionnante en femme au foyer dépressive, effrayée par sa propre fille India, qui s'amourache de son mystérieux oncle Charlie (le très séduisant Matthew Goode), apparu mystérieusement lors du décès du père de famille.
Sortie : mercredi 1er mai





The Great Gatsby - difficile d'échapper à cette nouvelle adaptation, si je sais que Baz Luhrmann est parfait pour recréer la décadence des soirées des années 20 organisées chez Jay Gatsby, j'ai peur cependant qu'il ne transforme la tragédie en comédie.  J'espère me tromper bien évidemment (la bande-annonce ne me rassure pas vraiment).
Sortie : mercredi 15 mai






Mud - autre film sélectionné au Festival de Cannes - écrit et réalisé par Jeff Nichols qui avait déjà porté à l'écran l'excellent Take Shelter.  L'atmosphère qui se dégage de la bande-annonce et la liste des acteurs suffisent à me donner très envie de le voir. Matthew McConaughey campe un fugitif, échoué sur une île qui fraternise avec deux adolescents. Ces derniers vont tenter de l'aider à fuir la police et récupérer sa petite amie (une Reese Witherspoon métamorphosée). A noter la présence de Sam Shepard et Michael Shannon.
Mon film coup de cœur dès la bande-annonce !
Sortie : mercredi 1er mai








Enfin, je sais aussi que prochainement les salles vont accueillir l'adaptation du roman de Boris Vian, l’Écume des jours avec Audrey Tautou, Romain Duris, Gad Elmaleh et Omar Sy par Michel Gondry. Je suis à la fois curieuse et un peu anxieuse, j'adore Audrey, je ne m'en suis jamais cachée mais j'avoue que Gondry me laisse parfois confuse et puis j'ai un gros problème avec Duris (j'en ai déjà parlé). Bref, j'attends de lire vos billets pour me décider !

09 août 2011

The Last Tycoon by F.S FITZGERALD


The Last Tycoon, par F.S Fitzgerald fut publié en 1941 après sa mort par son ami Edmund Wilson puis de nouveau publié en 1994 sous le titre The Love of the Last Tycoon, titre souhaité par l’auteur.

F.S Fitzgerald, né à la toute fin du 19è Siècle et décédé en 1940, est un romancier américain, membre de la « génération perdue » (The Lost generation), groupe créé par Ernest Hemingway pour désigner les écrivains qui avaient servi lors de première guerre mondiale et perdu de ce fait beaucoup de leurs illusions (Dos Passos et T.S Eliot en font partie également).

F.S Fitzgerald est devenu célèbre avec ses romans : This side of the Paradise, (qui obtint un large succès à sa sortie et apporta la gloire au jeune romancier), puis The Great Gatsby et Tender is the Night. (tous deux adaptés au cinéma malgré leurs succès très mitigés dans le monde littéraire).

Lorsqu’il entreprend l’écriture de The love of the last Tycoon sur un magnat de Hollywood qui se sait condamné, F.S Fitzgerald ignore que lui-même ne vivra pas assez longtemps pour finir l’écriture de ce roman.

C’est d’ailleurs assez étrange d’entreprendre la lecture d’un livre dont on sait qu’il est inachevé. Son ami Edmund Wilson, qui décida de le publier un an après le décès de l’écrivain, décida d’y joindre les notes de l’auteur et les extraits des correspondances entre l’auteur et son éditeur, ainsi que les informations données de vive voix par le défunt, pour entrevoir la fin que le romancier souhaitait donner à son récit.

Je ne connaissais absolument pas l’histoire, aussi je fus surprise de la fin brutale du héros, mais j’ai été ravie d’entrer dans le  « monde secret de l’auteur ». Je suis en effet toujours captivée par le processus même de l’écriture, chaque écrivain travaille différemment. Ainsi, j’ai découvert que Mo Hayder n’a pas de bureau, et écrit dans son lit entourée de livres, avec un ordinateur. D'autres en sont incapables et préfèrent noircir des cahiers d’écolier (je vous conseille la lecture de cette interview d’Amélie Nothomb, qui écrit toujours à la même heure, en buvant le même thé et ne fait jamais de ratures). D’autres ont besoin de planifier chaque chapitre, alors que certains ignorent jusqu’à la fin de leur récit quand ils se lancent dans l’écriture.

F.S Fitzgerald travaillait beaucoup ses romans, ici on en a l’exemple, non seulement il indiquait dans ses correspondances avec son éditeur l’avenir réservé à ses personnages et ses intentions, mais il détaillait en plus de manière précise l’articulation de son roman (chapitre par chapitre, chaque sous-partie, les personnages présents, l’action souhaitée et le nombre de mots). Il approfondissait psychologiquement et historiquement chaque personnage important. Il explique ainsi la combattivité et le succès de son héros (connu très jeune, comme le romancier) par une jeunesse passée dans les mauvais quartiers, où enfant il se battait et rusait pour survivre. ll ne mentionnera pas ses indications dans le roman à proprement parler, mais comme un acteur dans la marge du scénario.

Son talent est donc ici exposé au grand jour, F.S Fitzgerald était méthodique et perfectionniste. Son sens du détail l’amènera à créer un des portraits les plus fascinants de la littérature américaine, celui de son personnage principal Monroe Stahr. Ce magnat hollywoodien qui dévoue sa vie à son travail, va tomber éperdument amoureux d’une jeune femme irlandaise, sosie de son épouse défunte. Le monde parfait dans lequel il vit et qu’il dirige va peu à peu s’écrouler autour de lui, comme le passage du cinéma muet au cinéma parlant. Les scénaristes, embauchés à la dizaine et qui travaillent à la chaine commencent à se syndicaliser et à faire valeur leurs droits, Hollywood commence à vaciller et Stahr est la statue à renverser.

Zelda et F.S Fitzgerald
Le portrait de cette immense machine à succès est saisissant, je pense même qu’il a peu changé en 70 ans, certaines remarques de l’écrivains ont toujours aussi véridiques. Et dominant ce monde surréaliste, ces immenses magnats (je pense également à Howard Hugues) étaient désespérément seuls, enfermés dans une tour d’ivoire.

Le talent de F.S Fitzgerald est de faire de son personnage principal un homme à la fois surpuissant et craint, et terriblement humain, faillible et romantique. Il se sait de santé fragile mais refuse de modifier son rythme de travail, malgré le risque.
Conscient de sa mort imminente, il va alors porter tout son espoir dans le fol amour qu’il éprouve pour une jeune femme, sosie de son épouse décédée. Celle-ci est étrangère au monde d’Hollywood (et s’en méfie) et est fiancée à un autre homme. Mais Stahr à qui rien ne résiste, ne voit en cet obstacle qu’un défi de plus à franchir.

DAMES - Lobby Card (1934)
La construction de ce roman peut sembler difficile au départ, car F.S Fitzgerald emploi deux narrateurs : le magnat (à la troisième personne du singulier) et une jeune femme, fille d’un des producteurs hollywoodiens, ennemi juré de Stahr, follement amoureuse de Stahr.  Alors hospitalisée pour tuberculose cinq ans après la mort du magnat, elle décide de témoigner de l'histoire d'amour entre Stahr et Kathleen.

Le romancier a hésité plusieurs fois à l'introduire comme premier chapitre, présentant ce témoin dans sa chambre d’hôpital, et finalement c’est en lisant les notes que l’on comprend mieux la structure du roman. Par ailleurs, il est précisé à chaque début de chapitre qui « prend la parole », j'ignore si cette aide était destinée à demeurer pour la publication. En choisissant cette jeune étudiante comme narrateur, F.S Fitzgerald peut ainsi montrer l’aura qui entoure Monroe Stahr, et les raisons qui font succomber d’amour les femmes qui le fréquentent.
En effet, je l'avoue, en tant que lectrice, le portrait de cet homme à la fois énigmatique et profondément romantique ne peut que plaire.

J’ai eu plus de difficultés à comprendre Kathleen, son amour mystérieux (appelé Thalia dans sa première version). F.S Fitzgerald décrit bien dans ses correspondances son envie d’en faire une femme « mystérieuse et fatale », aussi lorsqu’elle commence à fréquenter Stahr, elle tente de le fuir, refuse de le voir et de lui dire la vérité (elle est promise à un autre homme), mais elle ne peut lui résister lorsqu’il vient la chercher. Ses propos m’ont semblé parfois incohérents, leurs dialogues (ils finissent par passer une nuit ensemble) presque trop « hollywoodiens », fantasmés et surannés. Sans doute à l’époque, ce genre de dialogues plaisait aux lecteurs, aujourd’hui ils paraissent superficiels.

C’est pour moi le seul point négatif de l’histoire. Car en lisant les notes, et l’avenir que le romancier souhaiter donner à son roman, j’aurais beaucoup aimé pouvoir continuer la lecture.

Hollywood in the 30's
Sa description du tout Hollywood est précise, acérée et offre une critique sans précédent d’un monde à part. Le soin qu’il apporte à détailler ses personnages en choisissant non pas le mode purement descriptif (très barbant) mais par leurs actions ou leur inaction est passionnant.

Ainsi il note :
« Actress – introduced so slowly, so close, so real that you believe in her. Somehow she’s first sitting next to you, not an actress but with all the qualifications, loud and dissonant in your ear. Then she is one, but don’t let it drift away in detailed description of her career. Keep her close. Never just use her name. Always begin with a mannerism. »

Une véritable leçon d’écriture. 

Son sens du phrasée, sa maitrise du rythme, son vocabulaire en font un romancier fascinant. Ses notes sont toutes aussi passionnantes que son roman :

« There are no second acts in American lives ».

« Most of us could be photographed from the ay of our birth to the day of our death and the film shown, without producing any emotion but boredom and disgust. It would all just look like monkeys scratching. How do you feel about your friends’home movies about their baby or their trip ? Isn’t it a godawful bore ? »

Gatsby Le Magnifique
Auteur critiqué après la publication de Gatsby, il promettait à son éditeur que ce roman était le "bon". Mais il semble que la vie ait joué un drôle de tour au romancier, en décidant de lui octroyer une fin précipitée comme celle qu’il avait choisi pour son personnage.

J’ai maintenant envie de lire ses autres romans et nouvelles, et de relire Gatsby Le Magnifique.
En apprenant un peu plus sur la vie décadente de Fitzgerald (à lire ici), j’ai appris que l’un de mes romanciers préférés, et sans doute, mon préféré : J.D Salinger, admirait beaucoup l’œuvre de F.S Fitzgerald. Je le comprends mieux. 

"Give me a hero and I'll write you a tragedy » avait dit le romancier, il a tenu parole.