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12 janvier 2015

Captives

Je n'avais pas prévu de voir The captive (Captives) hier. J'allais voir le dernier film d'Angelina Jolie. Le film a commencé puis au bout de deux minutes, plus d'image. Projecteur en panne. 

2 places gratuites et j'entends des jeunes dire que le film d'Atom Egoyan va commencer dans dix minutes, SK1 dans cinq. J'hésite mais comme une amie veut aller voir ce dernier, j'opte pour The captive. J'essaie alors de me remémorer l'intrigue du film, je sais que Ryan Reynolds a le rôle principal, et que l'histoire tourne autour du kidnapping d'enfants. Une fois dehors, j'entre à nouveau dans le cinéma. 

Hop, je retire un nouveau billet au guichet et me revoilà dans une salle noire. Egoyan va alors m'entrainer dans un drôle de voyage, flippant mais intense. 

Huit ans après la disparition de Cassandra, quelques indices troublants semblent indiquer qu'elle est toujours vivante. La police, ses parents et Cassandra elle-même, vont essayer d'élucider le mystère de sa disparition (Allociné)


Lorsque la jeune Cassandra, 9 ans, est enlevée dans le comté de Niagara un jour d'hiver, restée au chaud à l'arrière du pick-up familial pendant que son père Matthew (Ryan Reynolds) est parti faire une course, leur vie bascule. L'enquête est confiée à l'unité en charge des moeurs et des réseaux de pédophiles, Nicole Dunlop (Rosario Dawson) et Jeffrey Cornwall (Scott Speedman) qui, déformation professionnelle, s'empressent de soupçonner le père. 3 ans passent, aucune nouvelle, puis six ans et enfin 8 ans ont passé sans le moindre signe de Cassandra. Tina (Mireille Enos), la mère, séparée et qui rend toujours son époux responsable de la disparition, ne cesse de trouver dans les chambres qu'elle nettoie des objets troublants, lui rappelant sa fille, et réveillant sa douleur.

Les policiers découvrent un réseau pédophile et trouvent une photo de Cassandra. Matthew, qui n'a de cesse de la retrouver va alors se lancer dans une course poursuite, ignorant que sa fille, vivante, va elle aussi faire de même.  



Le résumé vous intrigue ? Alors surtout prévoyez bien de rester assis tout le long de la séance, une pause pipi serait impardonnable. En effet, le film est aller-retour incessant entre le présent, et plusieurs périodes du passé. J'ai moi-même eu quelques difficultés au départ à me repérer dans le temps, puis j'ai accepté ces incessants voyages dans le temps. 

Les premières images, celles d'un paysage enneigé est comme une parabole pour signifier que le temps est suspendu depuis la disparition de l'enfant. Autre point fort de ces images : le spectateur sait immédiatement qu'il est dans un film d'Atom Egoyan. Ce dernier présente alors Matthew et Tina et s'épanchent sur leur douleur depuis la disparition de leur fille, Cassandra. Le film ressemble alors plus à un drame, et ces années qui passent mais ne diminuent en rien leur douleur.


Où j'avoue avoir du mal, c'est que le réalisateur ne cesse de montrer la relation entre Cassandra et son kidnappeur - ce dernier, interprété magistralement par Kevin Durand, tient la jeune fille enfermée, l'utilisant pour attirer dans son piège d'autres victimes plus jeunes, cette dernière ayant perdu "tout intérêt pour la chose sexuelle". Le voir prendre plaisir malsain à la regarder, ou à voir la douleur des parents - j'en ai presque voulu au réalisateur de filmer un pervers prendre du plaisir, en pensant que d'autres pervers iront voir ce film. 

Mais fort heureusement, chez Atom Egoyan, les liens familiaux sont toujours les plus forts, et le réalisateur transforme ce film en un éprouvant thriller où en l'espace de quelques minutes, le rythme s'emballe, le suspense s'installe et je tremble devant mon écran pour voir si Matthew va réussir. 

Bref, vous aurez compris que j'ai aimé ce film qui m'aura fait vibrer et passer par de nombreuses émotions et puis surtout je voulais mettre en avant Ryan Reynolds dont la prestation est époustouflante. 

Pourtant cet acteur au visage très lisse ne m'aurait pas semblé être le meilleur choix pour être ce père prêt à tout pour retrouver sa fille. J'avoue sans détour aimer m'être trompée ! 

Le casting est parfait, Kevin Durand, en pédophile froid et terriblement calculateur, Mireille Enos, en mère détruite (The Killing, World War Z) et Rosario Dawson, toujours épatante. 


Aussi, je vous encourage à aller voir ce film, même s'il peut déranger à certains instants, il reste un film sur l'engament, l'amour et la persévérance. 

Mon avis : 

4 commentaires:

  1. On hésite à aller le voir. Il est possible qu'on opte pour celui ci demain soir (le mardi c'est ciné chez nous ^^). A voir... Mais tu donnes envie :)

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    1. J'avais d'autres films en tête. En y repensant, ici c'est un peu comme voir deux films et ça ne m'a pas laissé indifférente. Après, ça dépendra de votre humeur mais bon Invincible et Sk1 ne sont pas non plus des comédies ;-)
      Je regarderai ce que vous êtes allés voir

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  2. je te rejoins sur l'atmosphère des fils de Egoyan : on les reconnait ! le sujet est rude, mais propice justement à admirer des jeux d'acteurs !

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    1. Oui, les toutes premières images suffisent à savoir où on est ! Il aime les drames humains et filer la détresse des gens mais aussi leur résilience.

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