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20 septembre 2016

Comancheria



Impossible de résister à l'appel de Comancheria - le polar de l'année ! A l'affiche Jeff Bridges, un des mes acteurs préférés à qui j'avais consacré un portrait et derrière la caméra, David McKenzie, le réalisateur du magnifique Les poings contre les murs (Starred Up), une claque cinématographique, et à la musique Nick Cave !

Je n'avais pas vu la bande-annonce aussi je me suis laissée emporter par les premières images : un patelin croulant sous le soleil au milieu de nulle part (ce nulle part étant dans les Midlands du Texas), un graffiti sur un mur qui dénonce le sort réservé aux vétérans qui rentrent et sont abandonnés par le gouvernement, et puis dans une voiture, deux hommes armés qui font le guet devant une minuscule banque - les visages burinés, vite cachés sous une cagoule. Les deux frangins, Toby (Chris Pine) et Tanner (Ben Foster) sont là pour faire un braquage. Un, puis deux, puis trois .. Leurs butins sont plutôt maigres (plusieurs milliers de dollars) qui n'inquiètent nullement le FBI qui préfère laisser l'enquête aux mains des Texas Rangers.

A leurs trousses, un ranger à 200% Texan et qui vient de recevoir un ordre : celui de partir à la retraite. Marcus (Jeff Bridges) n'a que son boulot et redoute la retraite comme la peste. Affublé d'un adjoint, Alberto Parker (Gil Birmighan) moité Comanche/Mexicain , à qui il ne cesse de débiter des blagues racistes à tout va, les deux hommes tentent de comprendre ce qui motive ces braqueurs de petite fortune. Texas nous voilà !


Derrière cette course-poursuite passionnante, le réalisateur offre ici au spectateur une critique d'un pays baigné dans la crise économique : les traveling qui filment les frangins à bord de leur véhicule, roulant dans un paysage de désolation, où les maisons à vendre, succèdent à des usines ou entreprises fermées, aux panneaux de publicité des banques et des agences immobilières, illustrent parfaitement le propos. Ici, la population a été sacrifiée - la crise économique a tout balayé. Les deux frangins en sont l'exemple même. Et braquer des banques est un moyen de défense et un outil de survie comme un autre. Les banques, cet ennemi invisible qui n'a de cesse de mettre à mal ces populations fragilisées, en augmentant les taux d'intérêt et en saisissant les maisons et les ranchs les uns après les autres avec la même voracité.

Toby (Chris Pine) est un de ces innombrables laissés pour compte, ancien foreur, il a eu vite fait de cumuler les dettes. Père de deux garçons, sa femme l'a quitté et il s'est installé dans le ranch paternel pour veiller sur sa mère, mourante. Ce ranch familial, fierté de la famille - est en réalité à la veille d'être saisi par la banque locale Texas Midlands. Les traites sont trop importantes et sans travail, Toby ne peut les honorer, comme il ne peut verser la pension alimentaire à son ex-femme. Sa mère enterrée, Toby retrouve son frère ainé, Tanner (Ben Foster) tout juste sorti de prison. Les frangins se ressemblent peu, le dernier est sanguin. Il n'est pas le bienvenu, sa mère ne lui a rien légué - d'ailleurs Toby s'empresse de vouloir faire donation du ranch à ses fils, depuis qu'il sait qu'on y a trouvé du pétrole. Mais l'échéance approche bientôt, et s'il n'honore pas ses dettes, la banque le saisira et fera fortune avec.


Tanner accepte d'aider son petit frère en ayant une idée de génie : détrousser les succursales de la banque qui veut saisir le ranch familial et a maintenu la famille dans une extrême pauvreté pendant des décennies, et ce afin de rembourser leurs dettes avec leur propre argent. 

Ici c'est l'enfer, la pauvreté c'est comme une maladie, nous dit Toby. Et on le croit. Un enfer où le diable ressemble à une agence bancaire. Et si on peut condamner leurs braquages, qui, on se doute, finiront mal, on ne peut leur reprocher de vouloir enfin gagner une partie contre leur pire ennemi. Mais à quel prix ?

Derrière ce polar, qui, ici magnifiquement réalisé se rapproche du western se cache Taylor Sheridan, scénariste acteur qui a déjà écrit Sons of Anarchy et pour le cinéma Sicario. Un nom à retenir. Et le résultat est là : ce que j'aime, c'est que le temps n'a pas le même rythme au Texas - tout y est plus lent. Est-ce du à ce soleil qui agit comme une chape de plomb ? Les policiers peuvent ainsi passer une journée à attendre, confortablement installés à la terrasse d'un petit restaurant. Assez amusant le contraste entre les braqueurs, en pleine équipée sauvage et ces deux flics vraiment pépères.  Et malgré ce rythme lent, le film nous surprend toujours : on a beau imaginé l'issue, rien ne se passe tout à fait comme prévu.

Un exemple ? Le Texas est l'un des rares états où le port d'arme est non seulement autorisé mais encouragé ! Tous les habitants se baladent armés - les braqueurs s'en souviendront ! Une scène d'anthologie pour une fin grandiose.

Que dire du casting ? Parfait ! Bon, forcément, il y a Jeff Bridges, dont le duo avec Gil Birmingham donne lieu à une série de blagues plus que douteuses mais qui cache l'affection que se portent les deux hommes - j'ai adoré leur duo improbable. Dans un pays où tout semble foutre le camp, les deux Rangers tentent de faire régner la loi tout en sachant qu'au fond, les braqueurs n'ont pas tout à fait tort. Et lorsqu'Alberto aborde le point de vue des Comanches, il résume à lui seul cette situation. 

Enfin, je me dois de dire un mot sur Chris Pine - acteur dont la tronche, j'avoue, ne m'a jamais vraiment intéressée. Un beau gosse dont la filmographie ne me parlait absolument pas avant que je le découvre dans ce rôle, aux antipodes d'Hollywood - le visage buriné, la moustache, la fatigue, la peau sèche et il est génial ! Ben Foster aussi, quoiqu'on a l'impression que jouer les mauvais gosses est une habitude chez lui. 

Enfin, impossible de ne pas mentionner le dernier personnage, aussi puissant que les paysages (le film, censé montrer les mornes plaines de l'ouest du Texas a été en fait tourné au Nouveau-Mexique) : la musique. La première chanson du film vous met tout de suite dans l'ambiance, il s'agit de Townes Van Zandt avec son "Dollar Bill Blues".  Et le plaisir ne fait que continuer, car derrière les manettes : Nick Cave et Warren Ellis, sans oublier les rois de la country texane : Waylon Jennings (si vous avez comme moi vécu au Tennessee, c'est un incontournable), Ray Willie Hubbard et Billy Joe Shaver, tous deux Texans également. Disponible sur iTunes ou Amazon (ps : déjà acheté et écouté).

J'adore particulièrement "Texas Midlandsde Nick Cave et Warren Ellis et "Sleeping on the blacktop" de Colter Wall


Et on ressort de cette séance dans le même état que nos protagonistes : frappé par deux heures non stop au soleil brûlant du Texas, du sable dans nos bottes et la voix caverneuse de ces countrymen dans notre caboche !

Mon avis :


16 septembre 2013

Sir Jeff Bridges

Moi qui aime tant le cinéma, je parle finalement assez peu des acteurs que j'aime. J'ai rendu hommage à des actrices (Meryl Streep, Claire Danes, Jessica Chastain) mais pas encore à un seul homme. Alors, pour commencer, commençons bien : avec Sir Jeff Bridges. 

Sir, oui - si Sean Connery a été adoubé par la Reine d'Angleterre, Jeff Bridges mérite tout autant ce titre pour son immense carrière. Et autre point commun avec l'acteur écossais, il vieillit comme du bon vin ! 

Mon histoire d'amour avec Jeffrey Leon Bridges commence il y a très longtemps, j'étais adolescente lorsque j'ai vu à la télévision un film datant de 1974 avec Clint Eastwood et un jeune acteur fougueux, désinvolte et incroyablement sexy , Jeff Bridges. Il vole la vedette à la star américaine. Le film en question, l'Arnaqueur raconte l'histoire de deux braqueurs embarqués dans un road-movie déjanté avec au volant Thunderbold (Eastwood), flanqué d'un jeune fou, répondant au doux nom de Lightfoot (il boite).

 
Il enchaine par la suite les films avec plus ou moins de succès : il est Kevin  Flynn, créateur de jeux vidéos dans le premier volet de Tron puis extraterrestre dans Starman (avec son sourire toujours aussi désarmant). Fan de musique, il endosse le costume de jazzman dans Suzie et les Baker Boys, il y retrouve son frère aîné Beau et la sublime Michelle Pfeiffer, puis se transforme en flic alcoolique dans 8 Millions way to die où il tente de sauver une autre naufragée. 

Jeff est un enfant de la balle et a fait ses premiers pas devant la caméra. Né le 4 décembre 1949 à Los Angeles de parents acteurs (son père Lloyd Bridges à la longue carrière reste aujourd'hui connu pour ses rôles dans les comédies Hot Shots et Y-a-t-il un pilote). Jeff suit les mêmes traces que son frère ainé, Beau, également acteur (mais avouons-le, nettement moins sexy). 

Contrairement à d'autres "fils de", il part à New York suivre des cours, tout en s'engageant comme réserviste dans les gardes-côtes et commence à enchainer les petits rôles. La chance lui sourit l'année de ses 22 ans lorsqu'il est nominé aux Oscars comme Meilleur second rôle, il finira par remporter la fameuse statuette près de quarante années plus tard. Il enchaine alors pas mal de films, surtout dans les années 80. L'homme aux multi facettes mène parallèlement une vie rangée, et se passionne pour la photographie (il a publié un livre de photos sur les tournages de ses films) et la musique. Il vient d'ailleurs de sortir un album. 

Les années 80-90 nous valent de retrouver ce parfait charmeur dans des rôles très diversifiés, son talent est reconnu avec The Fisher King, réalisé par Terry Gilliam, avec Robin Williams, et son interprétation du Dude de frères Coen dans The Big Lebowski devient culte. Déjà adoubé par le public, il obtient la faveur des critiques pour son interprétation dans Fearless en 1993 (État second), l'une des journalistes écrit à son sujet : "il est probablement l'acteur le plus naturel et le moins soucieux de son image qu'il n'ait jamais existé". Je me souviens bien de ce film où il interprétait un homme qui survit à un crash aérien et se croit soudainement immortel. A noter que le rôle dont il se dit cependant le plus proche est étrangement celui du Dude.


Le succès critique n'est jamais loin, son talent est de nouveau reconnu pour son interprétation dans l'excellent The Contender (Manipulations) en 2000. Jeff Bridges n'appartient à aucune caste, il est éclectique et peut jouer sur tous les registres, on le retrouve ainsi jouant un méchant dans Iron Man, endosser à nouveau le rôle de Flynn dans Tron, the legacy (près de 30 ans après), retrouver les frères Coen pour un rôle de vieux cowboy bourru dans True Grit.

Il remporte enfin la fameuse statuette en 2009 avec Crazy Heart - en interprétant un chanteur de country devenu alcoolique : Otis "Bad" Blake. Ce dernier enchaine les mini concerts dans des bars lorsqu'il croise une jeune journaliste avec qui il va entamer une histoire et retrouver peu à peu le chemin du succès. Jeff Bridges prouve tout son talent dans ce film et peut enfin mettre en avant son don pour la musique.

Bridges est dorénavant une figure incontournable du cinéma américain, il aime le cinéma - tout le cinéma.  J'aime sa désinvolture, sa légèreté, son sourire, son humilité et son humour. N'est-il pas actuellement celui qui danse avec Stephen Colbert sur Get Lucky des Daft Punk ? J'aime son côté rassurant, il me calme, m'apaise - j'aime le suivre dans ses aventures, je n'ai jamais peur à ses côtés !
(NB : si je l'avais connu quand il avait l'âge de cette dernière photo...soupir)

01 mars 2011

True Grit

Quand j'étais enfant, j'avais la permission de rester le dimanche soir devant la télé, alors que les autres enfants allaient se coucher. Pourquoi ? Parce qu'il y avait l'émission la Dernière Séance qui diffusait des westerns. Mon père, fan du genre m'autorisait donc à regarder les gentils blancs poursuivre les méchants Indiens, et parfois l'inverse. Bientôt, il n'y eut plus d'Indiens, ni de poursuites, mais la musique d'Enio Morricone et les longs regards muets de Clint Eastwood.

Le genre du western a été depuis supplanté par d'autres types de courses poursuites, mais aujourd'hui lorsqu'un western est réalisé, il est d'un excellent niveau, contrairement au nombre de croûtes qui sortaient dans les salles de cinéma à une époque. Les frères Coen ont souhaité rendre hommage au western (genre qu'ils adorent) en tournant True Grit.

Il y a déjà un eu un True Grit, tourné en 1969 avec un John Wayne, vieillissant, obèse, qui trouvait là le moyen de remporter enfin la fameuse statuette. "100 dollars pour un shérif" en français fut réalisé par le célèbre Henri Hathaway et compte aujourd'hui encore de nombreux fans. Mais les frères Coen ont décidé de s'inspirer plus du livre que du film. Le livre est un vrai classique, publié en 1968, il raconte l'histoire de cette jeune fille, Mattie Ross  (Hailee Steinfeld) dont le père vient d'être assassiné, qui décide d'engager le plus dur et impitoyable des Marshall U.S : le borgne Rooster Cogburn, (Jeff Bridges) accessoirement ivrogne et ancien bandit pour aller en territoire Indien rattraper l'assassin de son père. La jeune fille décide de se joindre à lui, accompagnée malgré elle d'un Texas Ranger (Matt Damon) à la poursuite du même homme.

Jeff Bridges and Matt Damon in True Grit

Le livre était à l'époque extrêmement moderne, puisqu'il met en avant une femme comme héroïne ; quoique j'ai toujours vu des femmes plutôt coriaces dans les westerns, celles qui tenaient les fameux saloons par exemple. Pour ce qui est des autres femmes, la vision y était très simple : jeune épouse timide ou prostituée. Mais mai 1968 est arrivé, et la révolution sexuelle aussi : ici c'est la gamine de 14 ans qui mène tout ce beau monde par le bout du nez, pas impressionnée par tous ces hommes (méchants ou gentils), elle sait mener sa barque et a un talent inné pour la négociation. En fait, celui a vraiment du cran (true grit en vo) ce n'est pas ce vieux Marshall, mais bien la gamine.

Mattie Ross and Rooster Cogburn
J'aime les western, donc j'avais déjà un a priori positif. J'avais vu enfant la version avec John Wayne (je m'en souviens encore un peu). Je n'ai pas été déçue et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Certains critiques ont regretté la facture du film assez classique et qu'on n'y voit pas la touche "des frères Coen", tout en regrettant pour un autre critique, le jeu trop appuyé et caricatural des deux acteurs principaux.  Ce qui fait la force de ce film, c'est justement le choix de reprendre les bons vieux principes du western : les hommes sont des voleurs ou des lâches, ou s'ils tentent de faire le bien, c'est souvent guidé par une récompense. Les héros ne sont jamais propres, ni beaux, ni soignés. Ils vivent pour autre chose. Les premiers western (en noir et blanc) étaient tellement caricaturaux qu'ils en étaient risibles (avec ces faux indiens de surcroît).

Les frères Coen se sont bien entourés : Jeff Bridges excelle à interpréter cet ivrogne, ancien braqueur de banques, transformé en U.S Marshall à qui l'on reproche d'avoir la gâchette trop facile. Il y a une scène très drôle, lorsqu'il souhaite rappeler au Texan qu'il sait très bien tirer. Pour Matt Damon, je l'ai trouvé plausible même si son accent texan appuyé m'a plus fait penser à une imitation de son meilleur ami Matthew McConaughey (un vrai de vrai de Texan) qu'il avait déjà eu plaisir à imiter lors d'une émission (ici). Enfin, il y a la jeune fille qui interprète Mattie et qui a l'âge de l'héroïne (contrairement à la version avec John Wayne), elle est formidable. Elle a d'ailleurs obtenu une nomination à l'Oscar, assez incroyable pour un premier rôle ! Sans oublier James Brolin, qui joue le méchant assassin.

Haylee Steinfeld and Barry Pepper (Mattie Ross and Lucky Ned Pepper)

Enfin, la bonne surprise pour moi fut de retrouver un de mes acteurs préférés et méconnus, ce cher Barry Pepper, que je suis depuis sa prestation fabuleuse dans "Saving Private Ryan" en sniper (ici à gauche)  puis dans "Ennemi d'état", "Trois enterrements" (que j'ai beaucoup aimé), "La ligne verte", et dans le prochain Terrence Malick. Ici, il joue le rôle du méchant Lucky Ned Pepper (très drôle, même nom de famille), difficile de le reconnaître, ses dents sont horribles. Il porte les cuissardes en peau de mouton.

Nota bene
: lors de l'émission de Canal, les journalistes ont critiqué l'accent trop appuyé de l'acteur Jeff Bridges, qui paraît-il a souhaité imiter l'accent réel et l'argot utilisé à cette époque. Ils ont dit que sans les sous-titres, ils n'auraient rien compris et que cela a aussi posé problème aux États-Unis. Hello ? J'ai vécu quelques années là-bas, dans le Sud, donc j'avoue que j'étais sans doute avantagée mais en quelques minutes, je m'étais habituée, alors de là à dire que les américains eux-mêmes avaient du mal à le comprendre ??

Bref, si vous aimez les grands espaces, les western et une ambiance à la Coen - car il y en a une (la scène finale est superbe), allez le voir !

13 février 2011

Tron Legacy

J'ai enfin vu "Tron, l'héritage" (Tron Legacy) ! J'attendais ce moment depuis des mois, ma moitié geekette étant toute excitée à l'idée de replonger dans la "Grille" (the grid) et retrouver Kevin Flynn (Jeff Bridges). Et je n'ai pas été déçue !

Attention ! Le scénario est tellement prévisible (le père retrouve son fils et forcément il y sera question de sacrifice pour sauver le monde) - donc ne pas chercher à analyser l'histoire, il faut juste accepter de se laisser embarquer dans ce voyage numérique, et d'apprécier la technologie : la meilleure utilisation 3D - les scènes de combats (à moto) sont exceptionnelles, la musique de Daft Punk envoutante : un trip de 2h08 dans le meilleur night club au monde ! Daft Punk a tout à fait assuré et j'ai en plus apprécié de revoir, un de mes acteurs préférés, Jeff Bridges remonter la machine du temps, pour avoir de nouveau 35 ans.

Si vous n'aimez pas les histoires de geek, de monde parallèle, d'univers numérique, de combats entre l'homme et la machine, alors passez votre chemin mais si vous voulez vous éclater pendant deux heures, foncez ! Un super moment de détente, avec un casting impeccable. Le choix de mettre en avant un acteur presque inconnu, Garrett Hedlund, dans le rôle du fils prodigue Sean Flynn (la première scène du film est époustouflante, la course poursuite à moto dans notre monde) était très judicieux. Je me suis retrouvée projetée dans le temps lorsque Sean retourne dans la salle de jeux de son père, fermée depuis sa disparition, il y a 20 ans. Lorsqu'il enclenche la lumière et que toutes les machines clignotent, c'est le trip assuré -  seule exception à Daft Punk, on replonge direct dans les 80's avec la voix envoutante d'Annie Lennox. Tout y est. Et la suite est géniale.



La prestation de Jeff Bridges, qui a accepté le rôle car il était curieux d'avoir à nouveau 20 ans de moins (Clu 2.0) a tenu toutes ses promesses. Il est rare de voir la suite d'un film tournée plus de 25 ans plus tard ! C'est là que les progrès cinématographiques sont impressionnants, en plus de la 3D. Les scénaristes ont eu la bonne idée d'engager Bruce Boxleitner (spécialiste des séries télé des années 80) pour le rôle d'Alan Bradley/ Tron, on le voit également jeune. Je n'ai pu retenir un sourire en voyant ce clin d'œil aux années 80.

Sean Flynn and Quorra (Garrett Hedlund et Olivia Wilde)

Enfin, j'ai noté une Quorra sexy interprétée par une autre actrice de série Olivia Wilde (surtout dans la scène finale, le monde actuel lui va bien) et une interprétation (je ne le savais pas) très drôle de James Frain, transfuge des Tudors (Thomas Cromwell).

Petite anecdote amusante dans le film lorsque Quorra exlique quel est son auteur préféré : le plus génial des Nantais est cité deux fois, Jules Verne

Voilà, la seule envie que j'ai eu en quittant la salle de cinéma, était de retourner voir le film une deuxième fois ! Apparemment même les critiques assassins du vendredi soir sur Canal Plus, surtout ce cher Xavier Le Herpeur (Cinélive) qui d'habitude a une sainte horreur des films sans scénario ont tous adoré (il le préfère même à Black Swan, c'est tout dire). Il a adoré être embarqué dans cette odyssée, comme moi, sans doute a-t-il eu l'impression d'avoir à nouveau douze ans ?

Le plus moderne des Disney (même le château de la Princesse y passe) et surtout un film de divertissement pur et dur (entertainment) qui ne cherche pas à être autre chose, et c'est ce que j'ai réellement apprécié.  Pour moi, ce film a tenu toutes ses promesses, et j'avais vraiment la pêche en sortant de la salle.

Je vous laisse avec l'extrait musical officiel du film et la géniale musique des Daft Punk - je ne le répèterai pas assez mais le film est absolument à voir en 3D et sur grand écran, avec la musique à fond dans les oreilles ;-)


Daft Punk dans son propre rôle

21 novembre 2010

Dans vos salles prochainement (2011)

Ma famille attend ma liste de cadeaux pour Noël, moi je me dis que ces cadeaux-là seront, je l'espère, prochainement disponibles dans toutes les bonnes salles de cinéma de la métropole. Aujourd'hui, je n'ai pas eu l'énergie d'aller au cinéma (je me rattrape sur canal +) mais j'en ai profité pour aller regarder quelques bande-annonces des films à venir.
La plupart sont attendus pour les vacances de Noël aux Etats-Unis, j'imagine que nous devrons patienter un peu plus longtemps. Mais qu'importe !

Pour info, j'ai sélectionné les bandes-annonces pour ce billet, j'en ai vu beaucoup plus. Un constat s'impose, les américains adaptent à nouveau toutes les vieilles séries télévisées inspirées elles-mêmes de vieux comics. Ils font également des remake de leurs propres films ou des nôtres (exemple : le diner des cons, un remake apparemment complètement raté). Très peu semblent donc sortis de leur imagination, excepté pour Animal Kingdom.

Plus je regarde les films des frères Coen, plus j'ai l'impression d'avoir à nouveau 7 ans, et rester le dimanche soir regarder le western diffusé dans l'émission d'Eddy Mitchell "La Dernière séance". J'ai grandi avec les cowboys et les indiens, les shérifs et les hors-la-loi et apparemment ce fut le cas d'Ethan et Joël.

Leur dernier opus "True grit" est un remake d'un ancien western avec John Wayne. Je crois même qu'il a remporté un oscar pour son rôle.

Il raconte l'histoire d'une jeune fermière Mattie Ross, dont le père vient d'être assassiné et qui choisit d'engager le plus dur des US Marshal "a man with true grit" (un mec qui en a, du cran) Reuben J. "Rooster" Cogburn - interprété par un de mes acteurs préférés, Jeff Bridges. Elle décide de l'accompagner (Rooster étant un alcoolique notoire) et s'adjoint l'aide d'un Texas Ranger  nommé "La Boeuf" (les Coen ont toujours beaucoup d'humour) joué par Matt Damon, moustachu et qui imite parfaitement la voix et l'accent de Matthew McConaughey ! *



Je ne m'ennuie jamais devant le film des frères Coen. J'irai donc le voir avec plaisir.
(*amis de longue date, ils ont partagé un appart ensemble, cf. cette vidéo où Matt l'imite, ça ressemble à deux gouttes d'eau à sa voix dans le film).


Autre film qu'il sera pratiquement impossible d'ignorer mais dont la bande-annonce a suffi de me convaincre. On y retrouve Jeff Bridges  et Olivia Wilde (N°13 dans Dr House) et dans le rôle du héros un acteur presque inconnu (tant mieux) Garrett Hedlund. Il s'agit bien évidemment de Tron, the legacy.  "Tron, l'héritage" est la suite du premier volet sorti en 1982. Tous les geek sautent de joie !!  Je me souviens particulièrement de la scène de la course à motos. Cette fois-ci, les effets spéciaux modernes devraient apporter un sacré coup de jeune à l'histoire et la musique de Daft Punk nous entraîner dans ce monde virtuel avec plaisir.

Dois-je rappeler l'histoire ? Kevin Flynn, créateur de jeux vidéos a été entraîné à l'intérieur de l'un de ces jeux, en laissant son fils orphelin. 25 ans plus tard, son fils Sam décide de le retrouver et se retrouve à son tour entraîné dans ce monde virtuel, ensemble ils devront lutter contre le MCP (ordinateur ayant pris le contrôle) aidé par Quorra. (sortie en France prévue le 9 février 2011)



D'autres films "grand spectacle" sont attendus, vous pouvez aller voir les bande-annonces si vous le souhaitez, entre autres l'adaptation d'un comic "Le Frelon vert" (The Green Hornet) adapté en série télé dans les années soixante. L'histoire d'un super héros (Seth Rogen) qui lutte contre le mal aidé d'un jeune asiatique, interprété à l'époque par Bruce Lee et aujourd'hui par Jay Chou (trop chou, non ? il est mimi). Bon une fois la bande-annonce vue, vous aurez vu à peu près tout le film.

Également l'adaptation cinématographique du héros de bande-dessinée : Thor avec Natalie Portman. Il n'y pas encore de bande-annonce mais le film est déjà très attendu, à noter il est réalisé par Kenneth Brannagh.

Moi, j'attends de voir Animal Kingdom, premier film d'un jeune réalisateur australien, récompensé par le prix du festival de Sundance - un film violent qui raconte l'histoire d'une famille de malfrats australiens où le plus jeune fils va devoir choisir entre sa famille (et une vie faite de violence et de crimes) et le soutien d'un policier. Le casting est impeccable.



Enfin, l'adaptation au cinéma de la vie du boxeur Micky Ward, The Irish - "The Fighter" interprété par Mark Wahlberg, et pour jouer son demi-frère, également ancien boxeur,  le formidable Christian Bale (il est méconnaissable). Micky Ward est un héros aux USA, l'image d'un homme pauvre qui va monter sur le ring pour faire vivre sa famille et va gagner de nombreux combats grâce à son coup de poing légendaire.



J'espère qu'un de ces films vous donnera envie d'aller au cinéma !