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27 août 2015

My addictions of the week



Je sais que la reprise est difficile et moi je suis en vacances ! Et enfin prête à retrouver le chemin bloguesque ...  Travailler en juillet et août a ses avantages et inconvénients. Le beau temps, les amis et la lecture fait que j'ai passé tout mon temps dehors, je n'ai presque pas allumé la télé et donc pas grand chose à vous raconter, si ce n'est que j'adore toujours l'odeur de l'herbe fraichement coupée, une bière bien fraiche et le soleil qui se couche tout doucement le soir ! 

Le temps incertain ne m'empêche pas de sortir tous les jours (une heure et demie de balade au minimum) mais je profite de mon chez moi et surtout je retrouve l'objet étrange qu'est la télévision ! Incapable de me concentrer sur un film, et la sécheresse en terme de programmes de qualité (exception faites d'Arte et des documentaires), j'ai du voir un film en un mois.  Et le ciné? J'y retourne enfin cette semaine, trois ou quatre films au programme. Bref, je vais me cultiver !

Mes addictions télévisuelles 



Je vais encore me répéter mais Arte est vraiment une chaine géniale. Ainsi j'ai adoré le premier épisode de la mini série The Team (8 épisodes) diffusé la semaine dernière. J'ai hâte de voir la suite chaque jeudi (ou en replay). Cette série européenne met en scène la coopération policière entre les polices danoise, allemande et belge après que trois prostituées (de luxe ou pauvre) sont assassinées de manière identique en l'espace d'un week-end dans trois pays différents. Le modus operandi ? Elles sont tuées d'un balle dans l'oeil.

Les polices envoient leurs meilleurs experts pour mettre la main sur ce qu'il pense être un tueur en série mais bientôt les indices réorientent l'enquête. Au Danemark, c'est Harald Bjorn qui est chargé de l'enquête. C'est le fantastique acteur Lars Mikkelsen (Borgen, House of Cards) qui interprète ce policier profiler, qui va bientôt être père. Il retrouve Jackie Mueller, la profileuse allemande (avec lequel on soupçonne qu'il a eu une affaire par le passé) et Alicia Verbeek pour la police belge.

C'est en fouillant l'appartement de la victime belge (ou allemande?) qu'ils trouvent une photo représentant les trois victimes ensemble, avec une quatrième jeune femme. La police lance alors une recherche active pour identifier cette femme mystérieuse, pensant qu'elle est probablement la prochaine victime.. Leur découverte va relancer l'enquête !

Réflexion puis action : ça fait du bien ! Des acteurs impeccables, une mise en scène sobre et efficace - bref, c'est toujours un plaisir de regarder ce genre de série ! Je regarde en v.o et j'adore les entendre échanger en anglais puis parler dans leurs langues respectives. Bref, j'aime beaucoup ce genre de séries qui prouvent qu'en Europe, on peut faire de jolies choses ensemble :-)  Et n'oubliez pas le replay chez Arte, proposé pendant 7 jours.



Et puis j'attends, enfin, la diffusion de la série Wayward Pines tous les jeudi soir sur Canal + (heureusement que Canal + à la demande existe, je la regarderai un autre jour car apparemment tout le monde se concentre sur le jeudi, nouveau D Day de la télévision).  La série américaine fait référence à deux séries cultes : Twin Peaks (petite ville dans la même région montagneuse et brumeuse que la ville de Lynch, agent fédéral venant enquêter...) et Le Prisonnier, car une fois arrivé à Wayward Pines, on n'en repart plus ... Pour les fans de Lynch, la série a été tournée dans l'état voisin de Washington, mais moi qui ai souvent traversé la région quand je vivais au Montana, c'est les mêmes paysages brumeux, mystérieux et boisés ...

Le synopsis : Ethan Burke (Matt Dillon, de retour ! YES), agent des services secrets, est envoyé avec un collègue, enquêter à Wayward Pines (Idaho) enquêter sur la disparition de deux agents fédéraux. Sur la route, leur voiture est violemment percutée par un poids lourds. Burke se réveille hargard dans un hôpital de la ville...

En plus du beau Matt, Terrence Howard (youhou), Carla Gugino et Shannyn Sossamon complètent le casting, et il y a même Melissa Leo. Je sais que beaucoup ont déjà vu la série en streaming, mais j'en suis revenue, et puis surtout je suis incapable de regarder une dizaine d'épisodes à la suite et me retrouver comme une idiote à attendre dix mois pour la deuxième saison ! J'apprécie de suivre plusieurs séries par semaine, un ou deux épisodes maxi et ce, sur plusieurs mois. Je suis retournée à l'ancienne école mais avec Canal + à la demande, c'est en vo totale et quand je veux donc ça me convient bien.

Sinon, Castle est de retour mais j'ai été très déçue par le premier épisode. Il disparait deux mois et on a l'impression que sa fille et sa mère sont à peine émues, idem pour Beckett - si ce n'est pour retarder leur union (qui fort heureusement va arriver rapidement ..). En fait, j'ai hâte de revoir Castle enquêter car en victime, bof bof bof ! Ma série détente du "lundi-soir-après-le-retour-au-travail" doit retrouver son rythme et son humour !

J'ai regardé avec plaisir la rediffusion du superbe film, Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino rediffusé lundi dernier. Sinon, rien de neuf car le seul soir où je souhaitais regarder un film, grosse tempête et les images figées ;-)


Mes addictions littéraires 

Je consacre beaucoup de temps à mon autre blog, dédié aux livres et j'ai décidé de lui offrir un vrai relooking et  un nouveau nom car son ancien nom était trop long et en anglais et moi-même j'étais incapable de me souvenir de son nom ! J'ai passé pas mal de temps dessus et je suis plutôt satisfaite du résultat : Tombée du ciel est son joli nom. Malheureusement je n'avais plus l'esprit à lire mais ouf ça revient ! Par contre, toujours l'esprit à acheter des livres ;-)

Je vous prépare un petit billet récap sur mes précédentes lectures, prolifiques et plutôt réjouissantes !


Mes addictions webesques

J'adore Instagram et j'ai découvert des comptes vraiment sympas, certains consacré à Dame nature et aux paysages spectaculaires qu'elle nous offre, d'autres consacrés à quelques animaux devenus des stars du web et puis des comptes tenus par des peintres ou illustrateurs en herbe, amateurs ou professionnels qui m'impressionnent toujours avec leur talent.

Je pense préparer un billet mais je voulais déjà partager avec vous un de mes récents coups de coeur.

Countrylifestyle1

Un compte dédié à la campagne, aux animaux de ferme.. partout à travers le monde ! Souvent au Canada où les photos sont sublimes. Il y a aussi les ranches aux Etats-Unis et en Australie...  Bon j'adore les photos d'animaux de ferme, j'avoue .. Mais c'est quand même très très beau ;-)


Une photo publiée par Country Lifestyle (@countrylifestyle1) le







Et je vous mets les photos en grand pour le plaisir, avec cette dernière, ici en Alberta :

Une photo publiée par Country Lifestyle (@countrylifestyle1) le



Vous souhaitant à tous une excellente fin de semaine !


26 août 2015

American ultra

Par un temps aussi mauvais, il était urgent d'aller se réfugier dans une salle de cinéma ! C'est parce que j'avais envie de légèreté que j'ai choisi d'aller voir American Ultra, une comédie américaine déjantée mettant en scène Jesse Eisenberg (le héros de Social Network) en loser gratiné et sa petite amie (Kristen Stewart), voyant leur vie pépère totalement bouleversé lorsque des agents secrets sont envoyés pour le tuer. 

Mike Howell (Eisenberg) mène une vie des plus simples qui soit, avec l'amour de sa vie, Phoebe (Stewart) dans une petite ville de banlieue en Virginie. Mike végète joyeusement. Il travaille dans un supermarché et passe son temps à gribouiller dans son carnet noir les histoires d'Apollo Ape (un gorille super héros) et à fumer des joints ou prendre de l'acide avec Phoebe. Mike a quand même quelques soucis : des crises de panique qui l'empêchent de quitter la ville. Mais l'amour est plus fort. Leur vie est totalement chamboulée lorsqu'un soir, alors qu'il travaille dans cette boutique paumée, il aperçoit deux hommes trafiquer sa voiture. Les deux individus tentent de l'éliminer, à sa grande surprise Mike réussit à se défendre et surtout tue les deux hommes. Totalement chamboulé, choqué de découvrir ses talents de combattant, il n'a pour info que la venue de cette femme mystérieuse venue dans la boutique lui glisser quelques mots n'ayant aucun sens. Mile est en fait un agent dormant surentrainé dont la mémoire a été effacée il y a plusieurs années. Mais un idiot de la CIA (Topher Grace) a décidé de faire du zèle en envoyant une équipe d'agents fantômes (anciens patients d'hôpitaux psychiatriques) l'éliminer. 

L'histoire vous parait grosse ? Elle l'est. Mais si vous êtes comme moi, prévenu et d'humeur bon enfant, alors vous allez passer un bon moment. Mike et Phoebe passent la moitié du film à se battre, pour finir le visage totalement boursouflé et ensanglanté pour Mike, et le nez en sang pour Phoebe. Mike est doué, il peut tuer avec une poele à frire ou une petite cuillère ! Les agents secrets sont tous tarés et certaines scènes flirtent avec le grotesque mais tout se tient ! On arrête de compter les morts après quelques minutes..... Mais on ne s'ennuie pas une seconde et lorsque le film se penche sur la relation de Mike et Phoebe on a droit à une très jolie parenthèse. La mise en scène est correcte et l'humour toujours présent. 



Ce n'est pas un film culte - la note attribuée sur IMDB me parait sensée : 6,5/10. Le film remplit sa mission de divertissement. 

Ce que j'ai aimé c'est sans doute la complicité entre les deux acteurs principaux. Kristen Stewart et Jesse Eisenberg ne se quittent plus. Ils avaient déjà joué un couple en 2009 dans le film "Un job d'été à éviter", et sont actuellement en train de tourner un film, pour Woody Allen où ils forment à nouveau un couple. Et ça marche ! Ici, ils sont adorables - leur amour est très beau et très émouvant, avec une forme d'innocence. J'adore leur petite vie planplan, le vieux 33 tours, leurs conversations et leur simplicité. Un peu moins leur consommation de drogues  ;-)

Je n'oublie pas Topher Grace, le héros de That 70's Show qui accepté ici de jouer un connard de première, et croyez-moi il y excelle ! On a envie de lui taper dessus tout le long du film .. 



American Ultra est une comédie sympathique, avec un Jesse surprenant, je ne pensais pas pouvoir supporter sa coupe de cheveux beatnik mais au final pas de souci. Et ce film confirme une fois de plus mon admiration pour Kristen Stewart qui sait jouer toutes les palettes d'émotion, continue de promener sa jolie fragilité sur les écrans - honnêtement cette actrice grandit à chaque film. Je n'ai jamais vu Twilight aussi je juge d'après ses autres films. 

Mon avis : ♥(♥)


20 août 2015

Scum

Pour les chanceux qui habitent Paris ou à Saint-Etienne (seules salles indiquées sur Allô Ciné), la version restaurée du célèbre film d'Alan Clarke, Scum, ressort en salle le 26 août prochain ! Le film a presque trente ans mais n'a pas pris une ride. Véritable réquisitoire contre les centres fermés pour mineurs en Angleterre, ce film avait été interdit à la télévision (premier projet), Clarke l'avait alors sorti au cinéma et branle-bas le combat !

J'avais adoré le remake, Dog Pound dont vous trouverez le billet ici



10 août 2015

Oriana Fallaci

Je suis allée au cinéma curieuse de suivre le parcours d'une des plus célèbres photo-reporter du monde, Oriana Fallaci dont je ne connaissais pas du tout le travail. Ce biopic aborde ici tout un pan de l'histoire mondiale vu à travers le regard implacable d'une femme déterminée, une interviewer hors-pair prête à prendre tous les risques : de la Dolce Vita au 11 septembre, Oriana a parcouru la planète : la guerre du Vietnam, la Grèce des colonels ou l'Iran de Khomeiny. 

J'ai appris un peu plus sur le parcours extraordinaire de cette femme en allant sur Internet afin de préparer ma chronique. Ainsi, j'ai découvert qu'elle a été blessée par balles (à trois reprises) au Mexique juste avant les Jeux Olympiques de 1968. 

Le film a un format classique, il commence avec Oriana (Vittoria Puccini), de retour à Florence, après avoir été diagnostiquée (en 1999?) pour un cancer (du sein). Celle-ci possède une magnifique maison où s'entassent ses souvenirs dont des milliers de photos. La quinquagénaire a engagé une étudiante, Lisa (Francesca Agostini), pour les archiver. 

Le film n'aborde cependant pas l'enfance de la jeune femme, ce qui aurait été intéressant compte tenu de ses positions sur les femmes en général (liberté sexuelle,le mariage, le travail) mais les débuts d'Oriana, reporter à Hollywood. La jeune femme, née en 1929 à Florence,  va alors aiguiser son talent de journaliste en interviewant les stars hollywoodiennes et en publiant un livre dont la préface sera signée Orson Welles. Mais Oriana veut aller sur le front, les paillettes l'ennuient.  


Le réalisateur a choisi d'ignorer l'attentat dont elle est victime au Mexique (pourquoi?) et de la montrer lorsqu'elle réussit à persuader le rédacteur-chef de l'Europeo, le journal pour lequel elle travaille de l'envoyer sur le front, au Vietnam, en 1968. La jeune y restera longtemps. Si les images sont impressionnantes (mêlant de vraies images à des fausses), j'ai été fortement dérangée par deux choses :
- lorsque Oriana suit une troupe américaine partir à l'assaut, le réalisateur italien y ajouté de la musique des sixties. Comme si, depuis Good Morning Vietnam ou la série China Beach (dont le générique était le fameux Paint it Black des Rolling Stones), il était impossible de montrer cette guerre sans y ajouter cette musique. Or c'est totalement erroné et inapproprié, le résultat est à l'inverse, selon moi de l'objectif : il détourne l'attention du spectateur loin de l'horreur de cette guerre. 
- le traitement des voix : Oriana est italienne et parle italien avec le reporter français (Stéphane Freiss) et lorsqu'elle interview les GI, c'est en anglais. Etrangement, leurs voix semblent avoir été ajoutées par-dessus cette musique assourdissante, des voix qui ne sont pas synchronisées avec le mouvement des lèvres (une micro seconde qui m'a fortement perturbée). 

Il n'en reste pas moins que ce passage au Vietnam est choquant, surtout la dernière image, devenue célèbre à travers le monde pour dénoncer la cruauté et dont j'ignorais qu'elle était signée Oriana Fallaci. Un moment très fort du film. A voir. 

Oriana part ensuite dénoncer la dictature des Colonels en Grèce, elle y rencontre une de leur victime, libérée après cinq ans d'emprisonnement, Alexandros Panagoulis (Vinicio Marchioni) et en tombe amoureuse. J'ai vraiment accroché au film à partir de ce moment là, plus de musique et une très belle histoire qui rejoint l'histoire avec un grand H.  On y voit deux personnes, follement amoureuses, lutter entre leurs sentiments et leurs dévotions à leur cause.  J'ai aussi découvert un pan de l'histoire sombre de la Grèce. 

Oriana repartira en Iran, elle sera la seule journaliste à obtenir une interview avec le nouvel homme fort du régime, l'Ayatollah Khomeini - une interview sans fards ! On est en 1979 (ou 80) et elle lui demande pourquoi les femmes doivent se recouvrir leurs corps, ce qu'il est en est de la liberté sexuelle ! Car Oriana dénoncera toute sa vie (ce qui fera débat à la fin de sa vie) la main mise de la religion sur la liberté des femmes à travers le monde. Et plus particulièrement l'impact de la guerre sainte dans les pays orientaux musulmans. Oriana n'a jamais peur de la controverse et de la vérité. 

Le film fait des allers-retours entre le passé et le présent, la maladie évolue, Oriana s'affaiblit et accepte la présence de la jeune étudiante auprès d'elle et lui confie ainsi des parts de sa vie. 

Oriana écrira des livres devenus célèbres, donnera des conférences à travers les facultés les plus célèbres (Yale, Harvard) et vivra des années à New York où elle possédait un appartement. Elle y sera le jour des attentats du 11 septembre. La reporter trimballera sa petite machine à écrire partout avec elle, continuant de rédiger ses articles et ses livres, même en 2001 ! 

Elle fera dire à Kissinger que la guerre du Vietnam était une épouvantable erreur et sera aussi vindictive auprès de Lech Walesa, Willy Brandt, Ali Bhutto, Walter Konkrite, Federico Fellini, Den Xiaoping, Yasser Arafat, Indira Gandhi, Golda Meir, Haile Selassie ...

La véritable Oriana Fallaci

Une femme passionnée et passionnante, libre et controversée. Les acteurs sont vraiment tous très bons : j'ai découvert ici le sosie d'Ornella Mutti, la très belle Vittoria Puccini, à la voix rauque et au regard gris et qui livre ici une très belle performance. 

Mon seul bémol vient du traitement des langues. Ainsi, j'ai vu le film en version originale, et au Vietnam aucun souci, on passe de l'italien à l'anglais mais la surprise vient lorsque Oriana obtient de pouvoir interviewer les trois Vietcong (supposés de pauvres gens de la campagne) et que l'un d'eux parle encore mieux anglais qu'elle ! A l'époque, c'était le français qui était enseigné. Puis en Grèce, de voir les souvenirs des séances de torture infligées à Alexandros .. en italien ? et pas en grec. 

Mais sinon, moi qui suis passionnée d'histoire et qui plus jeune admirait le métier de reporter, j'ai vraiment beaucoup aimé ce film qui montre une des femmes les plus libres et déterminées du siècle dernier. Une femme dont j'aurais aimé croisé le visage et le talent avant son décès, en septembre 2006. Une femme dont je vais chercher à me procurer les livres. 

Mon avis : 

03 août 2015

Starred up (les poings contre les murs)

Fan de Dog Pound, il me tardait de voir Starred Up / Les poings contre les murs - malheureusement j'ai manqué sa sortie au cinéma. Diffusé sur Canal +, j'ai profité d'une soirée au calme pour me plonger dans l'enfer de la prison où atterrit le jeune Eric Love. Je le dis haut et fort : un film culte !  Je le savais déjà vu que les critiques dithyrambiques - ajoutez-y un casting impeccable, un scénario super bien ficelé et vous voilà plongé dans une réalité que le citoyen lambda refuse de voir : celle du système carcéral britannique qui enferme les mauvais garçons et jettent la clé.

Eric Love (Jack O'Connell) tout juste 19 ans, est transféré d'un centre fermé pour mineurs dans la prison où se trouve son père, Neville Love (Ben Mendelshon) emprisonné à vie depuis plus de vingt ans. Le jeune homme, arrogant et ultra violent laisse exploser sa colère dès son arrivée - survolté, primitif, il se fait des ennemis chez les détenus et les gardiens. L'adolescent vit mal sa relation volatile avec ce père qu'il ne connaît pas et qui souhaite diriger chacun de ses gestes. Les deux hommes ne cessent de se croiser et leur relation est très tendue. Après une grave altercation, Love est envoyé au trou - il a agressé plusieurs gardiens qui souhaitent lui donner une leçon lorsqu'il est sauvé par Oliver Baumer (Rupert Friend), un psychothérapeute volontaire qui anime un groupe de parole où les détenus peuvent apprendre à maîtriser leurs accès de colère. Mettre des mots sur les maux.

Éric, starred up (terme anglais qui signifie surclassé), a été transféré avant l'âge légal dans cette prison après avoir tué, à l'âge de 10 ans, un pédophile. Il doit soudainement apprendre à gérer ses rapports avec les différents gangs, la corruption. Eric est totalement perdu et ne sait plus à qui se raccrocher quand il réussit à établir une relation de confiance avec Baumer (Rupert Friend) et apprend à maitriser peu à peu ses accès de violence en s'ouvrant peu à peu lors de ses séances avec le groupe. . Malheureusement, son père, rustre et incapable, comme son fils, de parler de ses sentiments, ne cesse de le provoquer. Eric ignore si c'est pour son bien ou si au contraire il cherche à le punir. Le jeune homme se retrouve bientôt avec un contrat sur sa tête et tout va s'emballer....


Que dire ? Sinon que le film a été écrit par Jonathan Asser, lui-même thérapeute en prison qui a voulu ici dresser un portrait, sans fards, du système carcéral britannique. Un système qui broie les hommes, leur enlevant toute humanité, les transformant en bêtes - s'assurant ainsi de leur incapacité à se réhabiliter et à retourner à la vie civile. Le portrait des gardiens est effrayant, corrompus, violents - ils font tout pour provoquer ces hommes et s'assurer ainsi qu'ils ne puissent jamais sortir. La fin du film est brutale.

Mais le talent du film réside dans cette part infime d'humanité qui transparait dans plusieurs personnages et guide, comme une petite lumière à l'intérieur du tunnel, le jeune Eric vers une possible rédemption.


J'ai adoré les séances de groupes - un grand chapeau aux acteurs Gershwyn Eustache Jr., Anthony Welsh et David Ajala qui jouent ces détenus qui ont peu à peu appris à contrôler leurs émotions et leur permettent pour un temps très court d'exprimer leurs émotions, chose impossible en prison où tous les hommes sont sans cesse sur le qui vive, le torse bombé, jurant et crachant. Tout acte de générosité est regardé de travers (Eric s'étonne ainsi que l'un des membres lui prête un shampooing) et les insultent pleuvent non stop. Lorsque Eric apprend que son père, enfermé depuis vingt ans, éminemment respecté, entretient une relation homosexuelle avec un autre détenu, Ashley - il explose.  Je ne vais pas vous raconter la fin, mais sachez qu'entre les deux hommes, l'improbable va se produire. Neville Love, enfermé depuis vingt ans,  irrécupérable, est un pur produit du système carcéral, explosif - il s'inquiète pour son fils et agit maladroitement avec lui. Absent lorsqu’il était enfant, il sait que son fils est là par sa faute.

La violence est omniprésente, une tension parcourt tous les espaces et on sent qu'une bagarre peut éclater à chaque instant. Les armes et les drogues circulent, les parrains dirigent leur petit monde. Effrayant

Le scénario est infaillible - quand on sent que tout va exploser, on ramène les genoux, on plisse des yeux et la violence se déchaine ainsi devant nos yeux - les rares moments d'émotions sont alors comme sublimés, magnifiés..


Le casting est impressionnant : Jack O'Connell que j'ai déjà adoré dans Invicible et Tower Block prouve qu'il est un acteur incontournable. Pour interpréter son père, le réalisateur a fait appel à l'immense Ben Mendelshon, un redoutable méchant que j'ai déjà croisé dans Animal Kingdom, The Dark Knight rises- l'acteur australien adopte ici un accent redoutable !  et Rupert Friend, mon chouchou (Homeland !!!!) qui a repris le rôle au grand écran d'Hitman (au cinéma fin août). J'adore cet acteur - j'en suis fan et j'ignorais qu'il jouait dedans. Quel plaisir de le retrouver. Il est parfait comme à son habitude.

Sinon, ayant adoré Dog Pound, j'ai appris que le film original, Scum dont Dog Pound était inspiré va finalement sortir au cinéma. Scum avait été tourné pour la BBC en 1975 mais avait été jugé trop violent à l'époque et interdit. Ressorti en version cinématographique, il était sorti en France en 1980. En 1991, suite au décès du réalisateur, le téléfilm avait été finalement diffusé mais avec des parties censurées. La BBC avait justifié son choix de manière ambiguë, en déclarant qu'elle doutait de la véracité de l'histoire (des jeunes sont envoyés dans un centre de redressement où les gardiens s'amusent à opposer les nouveaux et anciens et où les scènes sont extrêmement violentes) mais en même temps que le film avait tout d'un documentaire.

Une nouvelle version, restaurée va sortir en France le 26 août prochain.



Bref, un véritable coup de cœur pour ce film que je pense revoir une seconde fois prochainement. Un grand moment de cinéma, malgré sa dureté et sa violence. 

Mon avis : 

PS : Pour en revenir à Starred up, j'ai vu le film en v.o, entre les accents britanniques (il faut écouter le très Oxfordien Rupert Friend face à un Mendelshon bourru au discours hâché pour voir deux classes s'affronter) et l'argot de prison, c'était chaud mais nécessaire. J'ai trouvé sur le web un petit lexique pour ceux qui voudraient aussi se lancer (je vous le conseille fortement) :

Acki - pote musulman
Bacon - tout type d'agresseur sexuel
Bag head - accro à l'héro
Clump - frapper
CSU - isolement 
Double bubble : deux pour un
Fraggle : détenu vulnérable
Gwap : fric
Kanga - gardien
Kick off back door - sexe anal
Mug off - se montrer irrespectueux
Off - tuer
Starred up - transfèrement prématuré d'un jeune d'un centre fermé pour mineurs à un centre de détention pour adultes
Tech- téléphone portable
Top - tuer 


01 août 2015

Tag séries télé




Quai des Proses puis Gabriel m'ont tagué chacun leur tour donc difficile de résister ! Je me lance donc dans ce questionnaire sur les séries télévisées ... Comme vous le verrez je ne suis pas une accro, enfin j'aimais beaucoup certaines séries mais malheureusement elles ont pris fin. D'ailleurs, je trouve dommage que ce tag ne pose pas la question de nos séries préférées donc je l'ajoute à la fin !

Vous z'êtes prêt ? Je tiens à préciser que je suis sans doute celle qui regarde le moins de séries à la mode et que Gabriel ou Quai des Proses ont cité des séries dont je n'ai jamais entendu parler....

Quelle est la première série TV que tu as regardée ?
Oh là, je suis vieille moi ! La toute première ? Sans doute, vu mon jeune âge, La petite maison dans la prairie ? Sinon, je me souviens d'Arabesque (j'ai toujours aimé les séries policières). Une écrivain qui enquête, le pied !

Quelle est ta dernière découverte série ?
Grantchester - diffusée sur France 3. J'y ai consacré un billet (par ici).   

Combien de séries regardes-tu ?
A une époque, une bonne vingtaine mais maintenant beaucoup moins. J'étais fidèle à plusieurs mais elles viennent de cesser (Mad Men entre autres) et certaines ne proposent que 4 ou 6 épisodes par saison. D'autres une seule saison, pour moi ce ne sont donc pas "des séries". 
Actuellement ? Je regardais Major Crimes mais c'est terminé, donc Grantchester et le flic néo-zélandais sur la 3 le mardi soir.  Voilà ! Et parfois les enquêtes criminelles qui se passent à Londres (si je suis là le vendredi soir).
Sinon, j'attends le retour de Grey's Anatomy, Homeland, Longmire, The Americans, True Detective, Broadchurch, Arrow, Endeavour et Candice Renoir et Vikings. Avant je regardais en streaming mais maintenant j'ai Canal + et ça me suffit ! J'attends tranquillement leur diffusion. De plus, je préfère toujours lire ou sortir à regarder la télévision.

Quelle série ne te tente pas, ou ne t'as pas intéressé quand tu l'as essayée ?
Beaucoup ! Walking Dead la plus célèbre. Sinon j'ai essayé Sons of Anarchy et Games of Throne - ils tombent tous comme des mouches ! En fait, j'avais regardé la première saison de Scandal et pareil : trahisons, vols, mensonges, meurtres ... C'est bizarre mais elles me font toutes penser à un mauvais soap opera ;-) (désolée !)

A quelle personnage te compare-t-on le plus souvent ? 
Aucun, enfin si à une époque très lointaine, on me comparait à Susan dans Desperate Housewives car je suis du style à me retrouver à poil enfermée dehors ! Tête en l'air et maladroite et sinon à Lily Rush de Cold Case et à Rory Gilmore dans Gilmore Girls (chats et livres).

De quel personnage te sens-tu le plus proche ? 
Ellen Parsons dans Damages ! Ma série préférée (snif snif...) Quelqu'un d"assez déterminé, indépendante, un peu trop solitaire et Carrie Matheson dans Homeland pour son côté borderline car j'ai un côté assez instable, foufou, rêveuse ... (un cerveau droit très développé), et puis Lily Rush de Cold Case.

Avec quelle personnage de série serais-tu susceptible de sortir ? 
Quinn dans Homeland (bon j'adore Rupert Friend donc c'est facile) et j'adorais le personnage de Rust Cohle dans True Detective, oups j'ai failli oublier Henry Standing Bear dans Longmire. Des personnages plutôt singuliers, taciturnes, méthodiques et solitaires ! ça fait rêver, non ?!

Quinn (Rupert Friend) dans Homeland

Dans quelle ville imaginaire ou réelle, de série, voudrais-tu vivre ?
Le comté d'Absoraka au Wyoming de Longmire. Gabriel m'apprend qu'il existe au série qui se passe au Montana donc là aussi, bien entendu ! ou alors New York city.

Dans quelle série ne voudrais-tu pas te retrouver coincé ?
N'importe quelle série avec des zombies ou des vampires. Trop éreintant. Mais je n'en regarde aucune (ou Games of Throne car comme le dit si bien Gabriel, l'espérance de vie y est très courte et il y fait trop froid) mais j'y pense, Homeland si je suis du mauvais côté !

A quel personnage ne voudrais-tu surtout pas avoir à faire ?
Patty Hewes de Damages - ne jamais être son ennemie ! et Ragnar Lothbrok dans Vikings.

Quel personnage pourrait être ton meilleur ami ?
Henry Standing Bear dans Longmire car c'est un ami infaillible et Rory Gilmore dans Gilmore Girls.

De quel personnage volerais-tu la maison ?
L’appartement d'Ellen Parsons ou de Patty Hewes dans Damages et la maison de Carrie dans Homeland.
Si vous connaissez un personnage avec un magnifique ranch au Montana, je suis preneuse ;-)

De quel personnage de série volerais-tu la garde-robe ?
Ellen Parsons dans Damages ! (réponse en une nanoseconde) et Rory Gilmore (une fois à la fac).

Ellen Parsons (Rose Byrne) dans Damages

Quel personnage de série adores-tu détester ?
Série encore "en vie" : aucun ! Je cherche et je n'en trouve pas ;-)
Avant : Patty Hewes dans Damages ! Une méchante de la classe de Malificent - Glenn Close y était géniale.

Quel personnage secondaire est ton préféré parmi toutes les séries que tu regardes ?
Quinn de Homeland à égalité avec Henry Standing Bear dans Longmire. Sans ces deux là, la série n'aurait plus le même gout (et dans Grey's anatomy, j'aime beaucoup le Dr Hunt et dans Major Crimes, j'adore le Dr Morales, médecin légiste et dans Gilmore Girls, j'étais fan de Sookie).

Quelles sont tes séries (ou ta série) préférée(s) de tous les temps ?
Damages, Homeland, Mad Men, Six feet Under, Cold Case et Gilmore Girls.
J'imagine que ces réponses ne vous surprennent pas vu le nombre de fois que j'ai citées ces séries et vous noterez qu'une seule est encore en vie !

Tous mes lecteurs peuvent faire cet tag à leur tour s'ils le souhaitent !