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31 octobre 2010

A quiet Sunday

Vanille & Bambou at home

Une journée calme, une journée en pyjamas ! J'aime ces journées où je ne fais rien - j'ai beaucoup dormi, pris le café avec quelqu'un que j'aime et j'ai passé ma journée à regarder des épisodes de plusieurs séries en vo ou à lire les billets des autres blogueurs, et dénicher toujours de nouveaux films, qu'évidemment j'irai voir à leur sortie.

Petite frayeur (mais c'est Halloween aujourd'hui), par deux fois des personnes ont frappé très fort à ma porte. Vivant en appartement, personne ne frappe, les gens sonnent et ceux qui me rendent visite, utilisent l'interphone et je les attends, la porte ouverte. Bref, me voilà donc, heureuse couch potatoe, affalée sur le canapé, un jus de tomate bien frais à la main quand soudainement on frappe à la porte ! Je n'ose même pas bouger, panique chez les loulous - je décide de ne pas bouger. Mais la question se pose : qui est-ce ? Surtout que qu'il ne s'agit pas de trois petits coups sympas, mais plutôt une brute se défoulant sur ma porte. Le temps passe et on recommence, et c'est là que ça fait tilt : j'ai aperçu des enfants déguisés dans la rue, ce sont les gamins de l'immeuble faisant le tour ! Désolée, je n'ai rien à leur offrir, ou alors des muffins aux herbes et quelques boulettes de viande ?



J'ai l'impression d'être un site spécialisé en bande-annonces, mais voilà je ne peux ne pas présenter celles-ci, la première parce que j'aime bien Michelle Williams (depuis "Brokeback Mountain" avant non) et puis parce qu'il y a toujours le fantôme d'Heath Ledger ;) et également Ryan Gosling  ; la deuxième parce que c'est la comédie de l'automne (dixit les Américains) et que je trouve Anne Hathaway toujours aussi belle, j'aime son côté pulpeux que je n'aime pas chez toutes les actrices. Sans doute sa peau claire lui donne un charme particulier (comme chez Christina Hendricks que j'adore).

Le film "Blue Valentine" ressemble vraiment à un film indie un peu tristounet, voir désuet mais cela fait aussi partie de son charme, enfin j'espère ;)




Et "Love and other drugs", une comédie bien américaine avec un mec phobique de l'engament et serial lover patenté, frappé par la flèche de Cupidon. Je n'aimais pas beaucoup Jake Gyllenhaal jusqu'à ce que je le découvre réellement dans "Brothers" avec Natalie Portman, là il m'a vraiment impressionnée, comme dans "Brokeback Mountain" (mais où j'avais surtout vu Heath). Sinon je le vois plus comme un acteur "people" et puis quelque chose en lui me gêne, d'indéfinissable.

Mais ici dans cette bande-annonce, paf ! Nouvelle déception - j'ai vraiment une impression de "réchauffé". Vu et sur vu. La scène où il la poursuit en voiture et grimpe dans le car (déjà vu), idem à la fin quand elle se déshabille devant lui et son roomate est là (Drew Barrymore l'a déjà fait), la scène où elle est assise dans le canapé avec un pull Darel (je préfère Robin Wright Penn), bref je voulais quand même vous la montrer car on parle beaucoup de film outre-Atlantique.


Enfin, un petit dernier pour la route qui sort ce mois-ci outre-Atlantique : "The next three days", remake du film français "Pour elle" (avec Vincent Lindon et Diane Kruger), ici on retrouve dans les rôles principaux Russell Crowe (je l'adore et je ne suis donc absolument pas objective, désolée) et Liam Neeson (pareil), enfin Olivia Wilde (mon beau-frère l'adore mais pour des raisons différentes) et Elisabeth Banks. Les américains adorent faire des remake (suffit de faire un tour sur Imdb, une trentaine de films français déjà). J'avoue que je n'ai pas vu l'original (mais peut-être le verrai-je bientôt sur Canal +) mais j'irai voir cette adaption, juste pour les acteurs.




Bonne fin de journée, et bonne nouvelle le week-end n'est pas encore terminé.

Un diner presque parfait

J'ai invité ma famille et ma meilleure amie à diner samedi soir pour fêter mon nouvel emploi. J'aime cuisiner quand je reçois, et je réfléchis toute la semaine à un menu particulier. C'est une sorte de jeu, que je partage avec ma mère, de trouver de nouvelles recettes et de surprendre nos invités. J'aime mélanger les cuisines, russes, françaises, américaines ou asiatiques.
I had my family and friends over to my house to celebrate my new job. I love to cook, and to come up with new menus, with food from all over the world.
J'avais décidé de prendre en photo chacun de mes plats, mais j'ai été trop occupée à m'occuper de mes invités et préparer chaque plat. J'ai donc oublié de prendre en photo certains plats, mais comme j'ai trouvé certaines recettes chez mes amies blogueurs ou dans les fiche-recettes Elle, j'ai récupéré celles-ci afin de vous faire partager mon repas. Ma famille n'a pas pu s'empêcher de jouer au jeu d'un "Dîner presque parfait" - apparemment mon repas était excellent, excepté pour une cuisson trop lente du plat principal (recette qui portait une erreur au niveau de la chaleur du four), donc un temps trop long mais fort heureusement le dessert a remporté tous les suffrages !

Une petite entrée froide, trouvée dans un livre de recettes finlandais (rapporté de mon voyage là-bas, un paradis culinaire pour les fans de poisson comme moi). Je la sers toujours accompagné de pain de seigle comme là-bas.
A Finnish entrée - 前菜フィンランド
Petite entrée finnoise

Puis une première pour moi, un velouté de topinambours (fiche cuisine Elle), en fait ce fut très facile à réaliser (excepté pour la partie lait entier à cuire (je déteste le lait, sauf quand il est cuit et encore j'aime juste le fromage et les crêpes).
Mais le blender a fait tout le reste, j'ai juste ajouté du gingembre car j'aime relever le goût. Au moment de servir, j'ai ajouté une cuillère de crème fraîche et du parmesan en morceaux (très appréciée). Ma meilleure amie a tout de suite noté le goût de châtaigne et le parmesan, une pro !
A Jerusalem artichoke soup with parmesan - パルメザンチーズとキクイモのスープ
Recette Elle





Puis le plat principal : une tarte gorgonzola et brocolis, que vous pouvez trouver dans le livre "Atelier Tartes".
Contrairement à ce qui est indiqué, les 160° degrés Celsius ne suffisaient pas, j'avais bien cuit ma pâte à blanc auparavant, et préchauffé mon four, mais je crois qu'en fait le plat utilisé ralentissait la cuisson, le gorgonzola ayant fondu très vite. Heureusement en augmentant la chaleur, j'ai pu servir une quiche qui a plu à tout le monde, je l'ai accompagné d'un muffin aux herbes et aux lardons et de boulettes Keftedes.
A gorgonzola and broccoli pie - ゴルゴンゾーラとブロッコリーのパイ, with Keftedes meat balls and muffins with herbs -
Copyright Star's End

Keftedes
Muffins aux herbes (maison)

Pour le dessert, j'ai adapté une recette trouvé chez un de mes contacts de Flickr, Theresa - qui a créé son propre site de recettes, elle est américaine et j'adore ses recettes de dessert, toutes excellentes ! Elle proposait un dessert "crisp" de pêche et mûres, qui ressemble à un crumble mais n'en est pas un (ma soeur n'aime pas les crumble et a adoré celui-ci).  Ne trouvant pas de pêches, j'ai choisi des pommes et des framboises. Et le résultat était à tomber par terre ! J'ai diminué la dose de sucre, en ne l'ajoutant qu'à la toute fin. Le crisp étant en fait un mélange de flocons d'avoine, de blés et de noix hachées, j'ai ajouté ma touche personnelle en ajoutant des amandes. Le sucre n'est donc là que pour ajouter une petite touche. Le mélange pomme-framboises cuit est trop bon ;)
I decided to adapt a recipe from a Flickr friend, switching the peach and black berries by Fall fruits : apple and raspberries, I also added almonds to the oat mix.
リンゴとラズベリーが、私はまた、エンバクミックスにアーモンドを追加:私は秋の果物で桃やブラックベリーを切り替 えて、Flickrの友人からのレシピを適応することを決めた
The Craving Chronicles
Happy Halloween ! Joyeux Halloween à tous ! 明日はハロウィン ですね!

28 octobre 2010

Le travail c'est la santé.


Il y a des jours où on se dit qu'on travaille dans une usine de fous, et qu'on finit par accepter n'importe quoi. Hier fut une de ces journées très étranges, pas uniquement pour moi, mais pour mes collègues qu'ils bossent dans mon unité ou ailleurs - nous nous sommes tous crus pendant quelques minutes embarqués sur autre planète, la planète Management délirium morte bleue  - la nouvelle peste qui détruit les neurones de tous nos chefs pour nous rendre à notre tour, chèvres. Et bèèèèèèèè, ça marche.

Je parle rarement travail sur mon blog, principalement parce que beaucoup d'autres personnes le font nettement mieux que moi et que pour être franche, je sais que j'ai énormément de chance d'avoir un emploi et pouvoir en changer bientôt sans avoir à passser par la case "Pôle Emploi" - autre expérience kafkaïenne, suffit de lire Papillotte sur le web pour comprendre.

Mais là, j'ai envie de relater quelques paroles (attention il ne s'agit pas de  mes propos mais d'un medley de propos entendus et/ou lus donc du pur ouïe-dire (je regarde beaucoup NYPD Law & Order) mais si ces propos avaient existé, voilà à quoi ils auraient probablement ressemblé : 
- le boss : " Très bien, votre poste va beaucoup évoluer prochainement car nous devons mettre en place un nouveau projet, en fait il doit être opérationnel au 1er janvier prochain. Oui je sais, nous sommes fin octobre - à ce propos, je vous annonce que je pars plusieurs semaines en congés en décembre, je souhaite donc que le projet soit prêt pour le 31 novembre (euh oui vous ne le saviez pas, mais chez eux, il y a un 31 novembre)."

- l'employé "Ah donc en fait, il me reste tout juste un mois pour le faire ? Mais le big big boss ne le demande que pour le premier janvier.  Donc on ne peut pas ..."

- le boss : "Donc oui ça sera court, en fait si nous réfléchissons au problème ensemble, il faut être réaliste : vous devez partir plus tard le soir, ne plus prendre de pause déjeuner, oublier vos RTT., et  en étant honnête avec soi-même, en fait, je pense que vous devriez également annuler votre temps partiel (un après-midi par semaine contractualisé pour une période d'un an, et on est en à 6 mois)".



- l'employé " Donc si je saisis bien vos propos, arrêter de vivre ?" - en fait, non l'employé l'a pensé très fort puis a osé prononcé la phrase suivante "Mais, Monsieur, j'ai une vie privée" et là a senti que le terrain devenait très glissant.

C'est donc le nouveau management 2.0 (traduction : Boss = 2 pts - Employé = KO) ou comment vous tuer au boulot.

Et là, j'avoue : je stresse un peu car je vais suivre ces formations de management .(cf. mon précédent billet)  Et celles qui ont osé parler de cette surtension aux RH, ont eu droit comme réponse que le problème vient de plus haut - les pauvres boss subissent la pression du big big boss et donc ils vous la refilent (et ça serait encore plus sympa de notre part si on peut compatir et même les soulager si si ) et nous on a la refile à qui ? Moi ça me fait penser à ces  drôles de MST..  On la refile à la femme de ménage qui passe dans les bureaux le matin ?

Moi j'ai de la chance, mon boss est sympa, sans doute parce qu'il n'a pratiquement jamais suivi de formation de management et n'est en plus pas génétiquement programmé pour en être un. Il croule sous le boulot et préfère passer son temps à autre chose qu'à nous embêter, seul défaut de sa part, commenter tous les mails nous étant adressés dont il est en copie en nous demandant gentiment de répondre à la question du monsieur, des fois qu'on laisserait le client sans réponse ou qu'on enverrait le petit message à la poubelle. Mais sinon, on échappe pas aux nouvelles directives et aux cinquante réorganisations - et preuve qu'on nous aime, on nous laisserait presque croire qu'on va bientôt pouvoir voler de nos propres ailes, même que ça s'appelle du "montage de dossiers d'expertises pour préciser précisément avec plus de détails".

Enfin, je suis une chanceuse et je ne l'ignore pas - même que mon futur nouveau boss de janvier 2011 a très bonne réputation ("très humain" me dit-on - remarque qui me fait sourire, les autres boss alors, ils viennent de la planète mars ?)

Je ne me plains généralement pas de ma vie, je connais ma chance et mon boulot dans une association me permet de garder les pieds sur terre. (voir les autres bénévoles passer 1h15 à attendre que quelqu'un décroche au 115 pour trouver un lit pour une nuit pour une famille).

Ici je veux juste mettre en avant toutes ces personnes que j'apprécie et qui vivent chaque jour un enfer en allant simplement bosser. Beaucoup de stress et d'amertume s'accumulent chez ces travailleurs pourtant très efficaces, et qui aiment leur travail et ont encore l'amour du travail bien fait. Mais ils finissent par être amers et détachés.

Ainsi, une ancienne amie de formation vient de bosser pendant un an et demi pour la mise en place d'un projet de restructuration pour apprendre finalement que 1. elle a fait un super boulot  et on l'en félicite mais que 2. on ne le garde pas (à l'inverse de la promesse faite au départ), et que même on la remplace dès la semaine prochaine par une fille qui n'a pas le choix non plus. Dans quel but ?



C'est un peu comme les propos tenus dans des cours de justice américaines qui font le tour des boîtes mails-  on parlerait de situation ubuesque :

L'avocat : - Monsieur, vous avez un fils de 21 ans, exact ? Quel âge-t-il ?
Le témoin : - 21 comme votre quotient intellectuel.

L'avocat : - et cette femme a bien eu trois enfants, n'est-ce pas ?
Le témoin : - oui, trois filles.
L'avocat : - d'accord et combien de garçons ?

L'avocat (au médecin légiste) : - et vous étiez certain lorsque vous avez commencé l'autopsie, que M.Denton était bien décédé ?
Le médecin : - oui, j'en suis certain.
L'avocat : - mais comment pouvez-vous en être aussi sûr ?
Le médecin : - parce que son cerveau était dans un bocal de formol posé sur mon bureau.
L'avocat : - soit, mais ne pouvait-il pas, malgré cela, être toujours en vie ?
Le médecin (un peu énervé...) : - eh bien, finalement, peut-être que si, et même qu'il doit être avocat à la cour et être en pleine plaidoirie à l'heure qu'il est.


Allez, j'aime pas les billets tristounets et si je parle à nouveau de boulot, ça sera pour un billet humoristique. En attendant, it's bed time ;) 

Bonne nuit les petits.


26 octobre 2010

Restless

J'ai grandi avec Gus Van Sant - en premier "Drugstore Cowboy" avec un Matt Dillon junkie, j'ai encore la dernière scène dans l'ambulance et la musique en tête ... puis "My own private Idaho", avec le très jeune et troublant Keanu Reeves et le regretté River Phoenix, puis de nouveau Matt Dillon et une Nicole Kidman folle dingue dans "To die for" puis "Will Hunting" sur un scénario de deux jeunes prodiges Ben Affleck et Matt Damon.

Puis "Psycho", "Last Days" "Finding Forrester", "Gerry" - tous les styles sont expérimentés avec un Gus Van Sant qui aime travailler de nouveau avec les mêmes acteurs. Je le retrouve en 2003 - nouvelle claque (comme dans la pub Orange, les deux sens du mot "claque") : "Elephant" - sans doute mon film préféré. Rien qu'en insérant cette photo, j'ai envie de le regarder à nouveau, même s'il s'agit là d'une histoire dramatique . J'y vois une maîtrise parfaite du temps, du mouvement, et du silence. Une vraie leçon de cinéma.

Puis il choisit de nouveau de porter un regard humain et différent sur les ados américains dans "Paranoïd Park" film que j'aime beaucoup également (sans doute aussi parce que j'aime Portland et l'Oregon) et enfin un film tendre, généreux avec un Sean Penn métamorphosé : "Harvey Milk"  un véritable plaidoyer pour la tolérance et un Gus Van Sant qui sait toujours me surprendre.

I'm a huge fan of the film director Gus Van Sant - my favorite movie is Elephant but I've loved  most of them,  especially Paranoid Park (loved how he depicts the American youth)  and Harvey Milk, an awesome movie about tolerance and a great performance from Sean Penn. So I can't wait to see his last movie.
私は映画監督、 ガスヴァンサントの大ファンだ - 私の好きな映画はエレファントが、私はそれらのほとんどが好きだ、特にパラノイドパーク(彼はアメリカの若者を描いてどのようにしました)やハーヴェイミ ルク、寛容について素晴らしい映画ショーンペンから素晴らしいパフォーマンス。だから私は彼の最後の映画を見て待つことができない。

Donc voilà, j'attends son dernier opus "Restless", comme une groupie. Pourtant il ne sortira aux USA qu'en janvier 2011, quid de la date de sortie française.
Mais il a eu bon goût de choisir de tourner avec Mia Wasikowska, dont je viens de voir le travail dans le film "The kids are all right" et où j'avais énormément aimé sa présence et fraîcheur, et son professionnalisme.

Petit aparté pour tous les cinéphiles, je pense qu'il est impossible de ne pas penser au film "Harold et Maud" en voyant la bande-annonce du film.
En effet, la dernière balade de Gus raconte la rencontre amoureuse entre une jeune fille qui cache sa maladie (Mia) et un jeune homme prénommé Enoch ( joué par un nouveau venu comme les aime Gus, Henry Hopper) qui aime assister aux enterrements et a comme meilleur ami un fantôme japonais.

His last movie called "Restless" tells the love story between a young woman and a shy young man who enjoys attending funerals and speaks to a Japanese ghost. A romantic story.
彼の最後の映画 はいわゆる"レストレス - 中天"は若い女性が葬式に参列を楽しんで、日本の幽霊と話す内気な青年の間の愛の物語です。ロマンチックな物語。
La bande-annonce me dites-vous ? Ici :





Décidément, après "A lullaby for Pi" j'ai hâte de m'enfermer à nouveau dans une salle sombre, avec vous M. Van Sant ;)

24 octobre 2010

Lullaby for Pi

Journée calme et reposante, après une soirée un peu trop arrosée vendredi soir (mais über drôle) et un samedi passé en formation à étudier le droit des étrangers - quand on aime  l'associatif, on ne compte pas son temps, n'est-ce pas ?

Alors aujourd'hui c'est repos, je lis, je regarde la télévision, je dévore encore une tablette de chocolat noir aux noisettes, et je regarde en boucle la bande-annonce du prochain film de Clémence Poésy.


J'ai toujours aimé cette actrice, qui me fait penser à Claire Danes, ces filles blondes souvent cataloguées de "cérébrales" et si les magazines l'aime principalement pour ses choix stylistiques ou sa participation à une série américaine über fashion, moi je la trouve intelligente et discrète (et donc reposante), elle adore les livres et rêve d'ouvrir une librairie, un de mes rêves également.

Voici donc son dernier film, tourné en anglais intitulé "Lullaby for Pi" dont elle partage l'affiche avec Rupert Friend (pour les gossip girls : le petit ami de Keira Knightley, le méchant  M. Wickham d'Orgueil et Préjugés ou le Chéri de Michelle Pfeiffer), avec également l'élégant et troublant Forest Whitaker et le chanteur Charlie Winston. Un film indépendant qui me tente vraiment...

Le synopsis : Sam (Rupert Friend) libraire le jour et musicien la nuit, perd la femme de sa vie, Joséphine, et de fait, le sens de son existence. Jusqu'à sa rencontre incongrue dans un hôtel avec une jeune femme mystérieuse, Pi (Clémence Poésy) : pendant que Sam reprend goût à la vie et à la musique, Pi déchiffre la part du mystère qu'elle porte en elle. Une étrange relation se noue entre eux à travers la porte d'une salle de bains, dans le chambre qu'il occupe et où elle débarque brusquement la nuit sans prévenir.



Bon dimanche à tous !

19 octobre 2010

Feeling good


Après une période de doute, de maladie (au lit tout un week-end), me revoilà dans une bonne période : merci donc à toutes les petites abeilles qui m'aident à battre les méchants virus, à grande dose de gelée royale, merci à ce nouvel employeur qui a bien voulu me laisser tenter ma chance dans un job dont je ne connais ni le domaine et qui demande une expérience de management que je n'ai pas, merci au gentil restaurant Asahi qui va me permettre de manger d'excellents sushis demain midi. Oui, comme disait Alanis Morrisette  "Thank you, thank you all !".

After a period of doubt, sickness (a whole week-end spent lying in bed), I'm back on the tracks : a big thanks to the hundreds of bees who help me fight bad viruses with their royal jelly, thank you to that new employer who's willing me to give a shot though I've never worked in that field and has no experience in managment so far, and thanks to Asahi Restaurant for the sushis I'll be having for lunch tomorrow. Yes many thanks !


Mais revenons à nos moutons, mes addictions de la semaine :
But let's go back to "our sheeps" (a nice French idiom, isn't it ?), my addictions of the week  / しかし、ここでは戻って"私たちの羊"に行かせ(素敵なフランスのイディオムそうではありませんか?)

Ma drogue culinaire de la semaine : la très chère et très bonne tablette de chocolat noir aux noisettes de Lindt. Idiote que je suis, je n'en ai pas racheté, croyant en avoir une d'avance à la maison, erreur fatidique. 

This is my food drug of the week : the Lindt dark chocolate filled with delicious nuts tablet. I thought I had one at home but I was wrong. I need a new one, now !
おいしいナット タブレットでいっぱいリンツダークチョコレート:これは、今週の私の料理の薬です。私は自宅でていたが、私 は間違っていたと思った。私は今、新しいものが必要!

* * *
Mes drogues visuelle de la semaine : membre fondateur du club des YAA (Youtube Anynomous Addicts), j'ai continué cette semaine à zapper sur le Web (qui compte deux membres : Marine et moi) pour regarder cela : 


et du Sheldon / and a little touch of Sheldon (from the Big Bang Theory tv show) / として、Sheldon少しタッチ


* * *

et deux chansons écoutées en boucle dans le bus / and two songs I keep listening to riding the bus / と私は聴き続ける二つの歌は、バスに乗って  :

La première : la chanson phare de Flashforward, volée par Guillaume Canet dans la bande-annonce de son dernier film "Les petits mouchoirs" :

 


La deuxième, la reprise préférée de ma sœur :  José Gonzales "Heartbeats"


Have a nice week ! Bonne semaine à tous ! 素敵な一週間を!

A new job, a new life ?




Eurêka ! comme Tournesol dans Tintin, j'ai enfin une bonne nouvelle : j'ai un nouveau job, après un an et demi de recherche, et des dizaines de candidatures, quelques entretiens (dont un tout pourri) et des périodes de doute existentiel que je déteste. Cela me paraît encore irréel, car je continue pour le même moment le même job routinier et ennuyeux et je ne commencerais le nouveau qu'en janvier 2011, pour la date exacte, il faut demander à mon employeur actuel qui réalise enfin que oui je pars vraiment, et qui refuse donc de me laisser partir très vite. Évidemment, je dois quitter mon petit cocon, toutes mes habitudes, mes collègues préférées et tout réapprendre, car je n'ai jamais occupé un tel emploi, ni travailler dans un tel environnement. Un plus ou un moins non négligeable dans ce nouveau job : c'est un poste d'encadrement - traduction : je vais "manager" une dizaine de personnes. Comme ici :
Just a few notes about me getting a new job, actually a managing position in a different field of work. I'm pretty excited though I still have to wait for my current employer to let me go, so it won't happen before next year (January). I'll be mananing around ten people.
Après dix ans de bons et loyaux services, j'ai obtenu de faire un bilan de compétences, et surprise, moi qui aime bien être autonome, s'asseoir dans le fond et ouvrir ma grand goule pour embêter les chefs, j'ai découvert que j'avais "le profil d'un manager" ! Moi ???? Quel choc et quel coup de vieux, ma peur évidente : ressembler à tous ces chefs qui m'ont toujours insupportés. J'ai même pas envie de faire leurs formations de "nouveau management" (celui de France Telecom est un "nouveau management" par exemple) car ils font tous peur, hein ?

After ten years, I was able to have a skills assessment and big big surprise : though I'm usually the independent one, always in opposition with my boss, I do have the "manager profile"A huge surprise for me, and I suddenly feel very old and very scared : to turn into the same head managers I've always disliked. So my wish is to look like Joan Harris in the tv series Mad Men, the head of the secretaries who is a "natural" leader - a dozen of surgeries and a new hair color, and that should do it ;)
大きな驚きは:私は管理者のプロファイルを持っている

Nan, j'espère ressembler à Joan Harris de "Mad Men" (anciennement Holloway -elle s'est mariée), la chef des Secrétaires, qui en impose "naturellement" - une bonne dizaine d'opérations chirurgicales et une coloration rousse, et je suis prête !

Moi à gauche (LOL) / Me on the left / 左のミー
        
















    
Souhaitez-moi bonne chance ! Wish me good luck ! 私は幸運願いを!








18 octobre 2010

The kids are all right

J'ai toujours aimé les films indépendants américains, car ils apportent une touche unique à l'empire du cinéma. A human touch, un portrait réaliste de communautés rarement montrées au cinéma, ou lorsqu'elles le sont, sont souvent caricaturées.

Le film ne se résume pas à simple histoire de "lesbiennes", dont le "donneur de sperme", géniteur de leurs deux enfants adolescents va faire irruption dans leur vie, mais de l'histoire d'un couple usé, fatigué et fragilisé . Annette Benning est formidable dans le film, elle joue parfaitement le rôle de la mère "porteuse" dans le sens où elle porte la culotte, fait vivre la famille et Julianne Moore, si humaine et si troublée, si naturelle (sans maquillage, nue, un choc pour moi de voir une actrice si "honnête") cherchant sa voix et se sentant perpétuellement inférieure à sa compagne.

20 ans de vie commune, d'amour, de partage où chacune a porté un enfant et puis petit à petit, insidieusement, la routine, l'absence de communication et l'absence de stimulation vont pousser Julianne Moore dans les bras d'un très sensuel Mark Ruffalo.
 
 


Je n'ai jamais trouvé particulièrement sexy cet acteur (vu dans deux comédies, l'une avec Jennifer Garner et l'autre avec Reese Witherspoon) mais là il change radicalement, et on comprend aisément comment une Julianne Moore esseulée peut tout à coup trouver "un homme" attirant et tromper ainsi sa compagne.



Autre plaisir : les deux jeunes acteurs qui interprètent les  adolescents, Joni et Laser sont épatants. Ici les adolescents ont des problèmes de leur âge, mais sont intelligents et soucieux du bien-être de leurs mères. J'ai adoré Mia Wasikowska, que j'avais découvert dans "Alice au Pays des Merveilles" mais qui ne m'avait pas marquée à l'époque. A présent je comprends mieux le choix de Tim Burton, elle est très talentueuse. Comme l'acteur John Hutcherson, qui joue son frère (Laser), tous deux jouent parfaitement en finesse des adolescents qui se posent les questions que tout à chacun se poserait, à savoir leurs origines, leur identité. 
 
 

Le film montre également la ville de San Francisco où le "bio" et "développement durable"  sont devenus un mode de vie, et peuvent à la fois plaire et énerver (merci Annette Benning).  Ce film ne sera pas culte, mais il a su montrer une réalité : qu'une famille et des enfants, bien élevés, intelligents et sains d'esprit peut être composée de  parents étant deux femmes ou deux hommes en couple et pas uniquement d'un homme et d'une femme, et que finalement ils se retrouvent à affronter les mêmes problèmes que tout couple dans une relation sérieuse, avec des adolescents en crise. 

Petit aparté : j'espère que mon commentaire n'a pas donné une image trop idyllique, il est juste le reflet d'une réalité, en Californie, les couples homosexuels peuvent adopter des enfants depuis une vingtaine d'années, et les études montrent que leurs enfants (aujourd'hui âgés d'une vingtaine d'années) n'ont pas de problèmes particuliers, sont aussi intelligents que les autres et ont les mêmes problèmes (drogue, alcool, absentéisme) que ceux élevés par des couples hétérosexuels. Alors, quand je vois à la télévision, au journal du soir, un journaliste parler des ces couples lesbiens ou homosexuels en France qui adoptent (en célibataire, car sinon c'est interdit) et entendre dire qu'on a pas suffisamment "de recul" pour faire avancer les lois, je ne comprends pas. Les études existent, et plus d'un million d'enfants américains peuvent en témoigner. Mais il s'agit surtout d'un problème de mentalité. 



The social network

Je suis allée voir "The social network" par curiosité, savoir comment un jeune homme de 22 ans a pu soudainement devenir le plus jeune milliardaire en ayant une idée un soir au fond de sa chambre d'étudiant.

J'ai tout de suite aimé le fait que David Fincher ait refusé de raconter tout un film à la gloire d'un jeune homme, en tombant dans l'admiration simpliste, comme certains biopics. Non, il a choisi de se baser sur le livre mais d'en tirer un portrait, où chacun des personnages a le droit d'exprimer son histoire. Comment une amitié peut être brisée par l'ambition.

En premier, j'ai aimé le montage : raconter à travers des flashbacks la genèse de Facebook, avec à l'opposé les deux procès qui opposent Mark Zuckerberg, d'un côté à son meilleur ami (formidable Andrew Garfield) et de l'autre aux jumeaux Winklevoss, dont la présence à elle-seule vaut le détour.

Le rythme est rapide, le débit également ! Le scénario faisait  166 pages, aussi tous les acteurs ont du apprendre à parler très vite pour pouvoir respecter le contrat imposant au film une durée  maximale d'environ 2h. La première scène du film par exemple, dure 4 minutes et représente plus de 9 pages de dialogues- et je vous parle d'un dialogue de "geeks", petits génies de l'informatique, de types de 20 ans ayant tous déjà un QI de 180. Un exemple : le personnage d'Eduardo Savarin, le meilleur ami de Mark a déjà gagné plus de 300 000 $ dans des investissements lors d'un job d'été.

Le casting est très réussi, Jessse Eisenberg incarne un Mark Zuckerberg presque despotique, mais aussi faillible, qui doté d'une intelligence supérieure ne voit que par lui et est rongé par ses propres ambitions (le réalisateur prend le parti de montrer comme principal moteur à sa réussite la jalousie vis-à-vis de son meilleur ami, fils à papa). Ayant vu le vrai Mark Zuckerberg sur le plateau de Canal, il y a quelques temps,  j'avoue cependant qu'il ne paraît pas être aussi asocial que dans le film, où parfois il me faisait penser à une personne ayant un véritable problème de communication, incapable de lier contact avec les autres - lui, celui-là même qui invente un "réseau social".

Mais sans doute était-ce la volonté de David Fincher de donner à son personnage cette personnalité aussi tranchée, et pari réussi il est effrayant d'intelligence. Dans le film, Mark Zuckeberg peut créer tout ce qu'on lui demande mais ne semble pas être doté de génie créatif au sens propre, il exécute comme un robot.


En ce qui concerne les autres acteurs, j'ai découvert Andrew Garfield, qui interprète son meilleur (et futur ex-) ami, le seul qui croit en lui et le soutient (financièrement et moralement). Mais je ne peux pas ne pas parler des frères jumeaux Winklevoss, qui pour moi ne représentent pas seulement ceux qui ont eu "l'idée" de créer un réseau social à Harvard, mais symbolisent à eux-seuls tout ce que Mark Zuckerberg envie et hait à la fois. Il les envie car ils viennent d'un milieu aisé, sont célèbres, sportifs (à lire absolument leur portrait sur wiki), beaux (1m95 et 110 kgs) - ils pratiquent le sport royal à Harvard : l'aviron (l'université est opposée à Cambridge et Oxford) et surtout appartiennent à l'un des clubs (the "final clubs") les plus privés et en vue d'Harvard, dont Mark Zuckerberg a l'ambition dévorante d'y appartenir.  Les Winklevoss m'ont rappelé mes études aux Etats-Unis dans cette très vieille université, où les étudiants sont des "gentlemen", portent des cravates et appartiennent à l'élite. Monde tellement éloigné de nous.
Les vrais frères Winklevoss

Une de mes impressions est que Mark les envie et s'il décide de les trahir, c'est que lui, le geek boursier ressent un énorme sentiment d'infériorité (tout en étant dévoré d'égocentrisme), ses remarques lors de son procès les opposant sont cinglantes (disponibles ici en anglais), ainsi lorsque leur avocat le voyant leur tourner le dos, demande à Zuckerberg un peu de son attention, sa réponse ne se fait pas attendre :

 I think if your clients want to sit on my shoulders and call themselves tall, they have the right to give it a try - but there's no requirement that I enjoy sitting here listening to people lie. You have part of my attention - you have the minimum amount. The rest of my attention is back at the offices of Facebook, where my colleagues and I are doing things that no one in this room, including and especially your clients, are intellectually or creatively capable of doing.

Petit trivia concernant les frères Winklevoss : il s'agit d'un seul et même acteur (au niveau du visage) qui interprète les deux frères, Tyler et Cameron (même en vrai ils sont identiques, visage, taille, poids et carrure, leur différence ? L'un est gaucher, l'autre droitier) : l'acteur Armie Hammer, cependant pour les scènes où on les voit l'un à côté de l'autre, David Fincher  a fait appel à un autre acteur, Josh Spence qui ne joue que le corps - le visage d'Armie étant ensuite ajouté par ordinateur. Afin de pouvoir se ressembler autant dans la gestuelle et la carrure, les deux acteurs se sont entrainés pendant dix mois !

Bref, ce film fut pour moi un vrai tour de force, les grands thèmes sont abordés : la soif de reconnaissance, de pouvoir, l'argent, l'amitié, la trahison et la solitude. Car même si le personnage de Mark Zuckerberg peut vous faire froid dans le dos (ils ont tous moins de 25 ans !) on ne peut que ressentir de l'empathie pour lui, c'est comme si David Fincher avait voulu proposer une réponse à la maxime "l'argent ne fait pas le bonheur".

Et comme lui fait remarquer sa petite amie en le quittant : "You're going to be successful, and rich. But you're going to go through life thinking that girls don't like you because you're a nerd. And I want you to know, from the bottom of my heart, that that won't be true. It'll be because you're an asshole"

16 octobre 2010

Zakhor, Al Tichkah

Souviens-toi, n'oublie jamais.  C'est la traduction française de ces mots, qui traduisent l'horreur vécu par des millions d'être humains, hommes, femmes, enfants dont le seul tort fut d'être juif.

Je voulais lire ce livre depuis longtemps, les paroles et l'air de la chanson "Comme toi" de Jean-Jacques Goldman trottant encore dans ma tête, dont le prénom identique racontait ce même destin tragique, la Sarah du chanteur n'avait pas encore 8 ans, aimait la musique, surtout Schuman et puis Mozart...  Celle de Tatiana de Rosnay avait dix ans, vivait à Paris, dans la Marais avec ses parents, émigrés polonais. Elle fut l'une des nombreuses victimes de la rafle du Vel d'Hiv,  organisée par les autorités françaises le 16 juillet 1942. Mais cette Sarah-là, réussit à s'échapper, pour un temps.


Je vais aller voir le film, parce que je pense qu'il est important de le voir, comme j'ai déjà vu le film "La Rafle" dont l'histoire est finalement assez proche, et comme j'ai souvent regardé des documentaires, toujours aussi choquée et incrédule devant autant d'horreur. Ma visite de la cache d'Anne Frank à Amsterdam quand j'étais étudiante m'a profondément marquée, depuis j'ai le sentiment qu'on a un devoir de mémoire envers eux.

Enfant juif portant l’étoile jaune obligatoire. Prague, Tchécoslovaquie, entre septembre 1941 et décembre 1944.
— Czechoslovak News Agency

Le livre se concentre sur deux personnages féminins vivant à plus de soixante d'écart, d'un côté : la petite Sarah Starzhynski, avec son histoire : l'arrestation de sa famille, le camp de Beaune-la-Rolande, la fuite, l'attente, la mort. De l'autre, une Américaine journaliste, Julia, chargée d'écrire un article sur la Rafle du Vel d'Hiv, dont on célèbre le triste soixantième anniversaire et dont elle ignore tout. Et un secret de famille qui unit leur deux familles, petit lien fragile mais si puissant.

Je n'ai pas été séduite par le style, ni l'écriture de l'auteur mais  par l'intrigue. De plus, les chapitres consacrés à Sarah sont parfois un peu trop mélodramatiques, ce qui ne doit en aucun cas diminuer leur puissance dramatique, simplement j'ai retrouvé certains passages identiques, mais il est essentiel qu'ils soient répétés encore et encore :  les conditions déplorables et inhumaines du vélodrome, les trains où ils furent parqués comme du vulgaire bétail, la séparation des mères et de leurs enfants. 

Photo du film "La Rafle"

Mais l'histoire est si forte que j'ai lu les 260 dernières pages d'une traite,  Mon autre déception vient du fait que j'ai deviné les choix (personnels et professionnels) de l'héroïne à chaque fois. Le prénom de sa fille était d'une telle évidence, etc.

Mais j'ai aimé l'obsession de Julia pour retrouver Sarah (étonnée cependant de son choix (ne pas lire ce passage si vous ne connaissez pas l'histoire !) de ne pas aller se recueillir sur sa tombe), car j'aurais eu la même réaction. Comme j'ai aimé le choix de l'auteur,  de démontrer que contrairement à d'autres rescapés, qui avaient eux aussi choisi l'exil, cette petite fille fut incapable de se reconstruire, pour se laisser finalement rattraper à l'âge adulte par son passé.

Pour information, j'ai lu cet été un autre livre sur cette période sombre, "Un secret" de Patrick Grimbert.  L'histoire vraie de ce petit garçon dont la famille avait été arrêtée ce fameux 16 juillet 1942 m'avait beaucoup ému également.

Contrairement au film "La rafle", la petite Sarah a été créée de toute pièce par son auteur Tatiana de Rosnay, mais en voyant les photos, on comprend vite qu'il y a eu beaucoup de Sarah, et la réalité est beaucoup plus triste : plus de 13 000 personnes furent arrêtés ce jour d'été, les enfants (plus de 4000) furent gazés dès leur arrivée à Auschwitz. Plus de renseignements sur wikipedia (contrairement à ce qui est écrit, quelques enfants survécurent dont le héros de "La Rafle", certains s'échappèrent du vélodrome, d'autres du camp de Beaune-la-Rolande, mais leur nombre est une goutte d'eau comparé à ceux qui disparurent à jamais).

Photo de la famille de Charlotte Barillet
 (son histoire est lisible ici)




Comme l'héroïne journaliste du livre, j'ai ressenti la même émotion devant ces vies terrassées, c'est pour cela que ces mots résonnent particulièrement en moi :

"J'aurais voulu lui dire, leur dire, à tous ceux-là, mais comment ?  Je me sentais impuissante, j'aurais voulu crier, hurler, à elle, à eux, à tous, que je savais, que je me souvenais et que je n'oublierais jamais".

Zakhor, Al Tichkah

11 octobre 2010

Home sweet home

When you're sick, you spend your days the way the people at work are dreaming about
But no breathing through the nose and 40°C (105°F) of fever
Copyright photography : Pénélope Jolie Coeur

Heureusement, je suis aujourd'hui pratiquement guérie et de bonnes nouvelles sont arrivées entre-temps. J'en ai profité pour sortir et enfin respirer le bon air automnal, voir les arbres prendre leurs couleurs de feu et trouvé enfin un nouveau job !

Fortunately, I'm almost done with being sick and good news have come forward in the meantime. I was at last able to go out again, smell the sweet Fall atmostphere, see the trees turn into their golden costume and got a new job !

* * *
Mais parlons de mes obsessions, sujets principal de ce billet :
But let's talk about my obsessions of the week, shall we ?
しかし、聞かせの週の私のこだわりの話、我々しなければならない?
Aucune drogue culinaire cette semaine :  la maladie m'ayant ôté toute envie de manger et le goût, sens si important à mes yeux. Mes repas ont été principalement composés de soupes et de fromage. Mais je garde sous le coude les nouilles chinoises, ayant pris l'habitude d'aller manger chinois avant un le cinéma le vendredi soir.

No food addiction this week, my taste and hunger having disappeared during my sick days. I had mostly soups and cheese, and noodles - taking the habit to go to the best chinese restaurant just before going to the movies on Friday night. 

食事の中毒今 週、私の好みは、飢餓私の病気の日中に姿を消したこと。ちょうど金曜日の夜に映画を見に 行く前に、最高の中華レストランに行く習慣を取って - 私は主にスープやチーズ、麺ていた。

* * *
Mon addiction fashion ? Un sac - le sac "buckle satchel" de Topshop. J'ai cherché une besace pendant plusieurs jours, arpentant toutes les boutiques du centre-ville sans succès, évidemment j'ai salivé devant le dernier sac de la collection Lancaster, mais impossible de le trouver ici. Parfois je déteste vivre dans la 6ème ville française.  Parfois seulement. Mais finalement un point positif pour mon portefeuille, j'ai trouvé à Topshop une besace comme j'en rêvais, et en deux-trois clics, je l'ai commandée et ce soir, après une petite semaine, il est arrivé à la maison. Mes chaussures en sont ravies, tout comme mon banquier !

My fashion obsession ? Looking for the perfect buckle satchel bag - I've searched for it everywhere, in the shops downtown, with no success. Of course, my dream bag is a Lancaster, but no where to be found where I live. Sometimes I do hate living where I do, but only for a short while. The good thing ? I've found at Topshop what I was looking for and a lot cheaper ! After a few clicks, it just came in, in the mailbox tonight. My new shoes are really happy, an so is my banker ;) 





私のファッショ ンへの執着?完璧なバックルランドセルバッグを探しています - 私がしたが不成功に、お店のダウンタウンでは、どこにでも検索されます。もちろん、私の 夢袋はどこに住んで発見されるが、ランカスターです。時々私はしばらくの間のみならず、 私はどこに住んで嫌いなの。良いこと?私 は、たくさん安く探していたトップショップで見つけた!数回クリックした後、それだけで メールボックス今夜、入ってきた。私の新しい靴は、私の銀行は、本当に幸せです。)
 * * *


Finalement, je ne suis plus officiellement une droguée musicale, mais une droguée des vidéos youtube, oui j'avoue. La question : existe-t-il un club pour Youtube Anonymous Addicts ? Quand on est malade, on trouve refuge à regarder de vieilles vidéos encore et encore.  Désolée, il faut parler anglais pour comprendre les fous rires qui m'ont bien aidé à garder le moral !

I'm no longer a music addict, but a Youtube video addict, is there any anonymous Youtube addicts association anywhere ? When you're sick, it seems nice and cosy to watch funny videos again and again. Helped me to keep my spirits up !
私は、もはや音 楽中毒だYouTubeのビデオの常習者は、いつでもどこでも匿名動画中毒者の関連付けは何ですか?あなたが病気したら、それは素晴らしく、居心地の良い何度も何度も面白い動画を見ているようだ。私の精神を維持するために私を助けてくれ!


Ici un petit hommage à trois shows disparus cette année : 24h Chrono - Law & Order (NY Police Criminelle) et Lost. Ma préférée, celle de Lost où Jimmy Fallon se moque du chanteur de Green Day.Here a short hommage to 3 tv shows cancelled this year ; 24 H, Law & Order and Lost (my fav)
 

Ici Jimmy Fallon en 2009 qui se moque de Kanye West - oui, j'étais malade ..
Jimmy Fallow making fun of Kanye West - I was sick, ok ?

Enfin,  je suis toujours obsédée par la série Mad Men et je la trouve cool même en version Simpsonnienne,
et vous ?


Enfin, vu de nouveau au cinéma dans "Going the distance" ("Trop loin pour toi"), j'adore !
 I saw it again in the movie "Going the distance", it still makes me laugh ;)
私は"距離行く"を映画の中で、再びそれを見て、それはまだ私を笑わせてくれる。)



Have a nice week ! Bonne semaine à tous ! 素敵な一週間を!

04 octobre 2010

Last night I dreamt I went to Manderley again

"Rebecca" - premièrement il y a le prénom. Un prénom qui résonne encore en moi. J'ai toujours aimé ce prénom, mes premiers souvenirs sont liés à Tom Sawyer. Tom Sawyer, me direz-vous ? Oui, car Tom en pinçait pour Becky. Et dans le premier opus de ses aventures, Rebecca "Becky" Thatcher est nouvelle en ville et Tom lui fait ouvertement la cour. Enfant, je rêvais d'avoir un petit ami aussi libre et drôle que Tom Sawyer.  Puis les années passèrent, et j'étudiais l'histoire, Rebecca prenait forme. Un prénom hébraïque, la mère d'Esaü et  de Jacob, épouse du fils d'Abraham, et deux mille ans plus tard, le prénom de nombres de victimes de la Shoah. Enfin, la Rebecca d'Alfred Hitchcock, adaptation cinématographique du roman de Daphné du Maurier

Les années ont passé, et si je connaissais le film (lointain souvenir effacé par une autre "morte" célébrée au cinéma : Laura d'Otto Preminger *) et même l'existence de ce livre, je ne l'ai jamais lu. Mais il m'intriguait, et cet été en vacances, lorsque j'ai aperçu le livre par hasard au fond d'une boîte dans un vide-grenier dans le Lot, je n'ai pas hésité. Cette édition est vieillotte, les pages jaunes, l'odeur de renfermé et les tâches auraient pu me rebuter mais au contraire, j'aime les vieux livres, et j'adore la couverture. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai identifié cette femme comme étant Rebecca au départ, car dans l'histoire le trench est trop grand pour la nouvelle Mme de Winter.

Mon livre ne présentait aucune quatrième de couverture, j'ai donc découvert l'histoire au fur et à mesure de ma lecture. Les premiers mots "Last night I dreamt I went to Manderley again" sont aussi célèbres et m'ont tout de suite entrainé avec la jeune mariée dans une histoire palpitante, dont l'héroïne peut souvent apparaître à tout lecteur du 21ème Siècle, je dois l'avouer, assez désuète. Mais j'ai aimé le style, son élégance, la politesse des mots,  cette tension croissante toujours maîtrisée, et la pudeur de l'héroïne, ses inquiétudes et  ses rêves de mariage parfait, de mari idéal.  Je n'ai aucun mal à me glisser dans ce trench trop grand, ce salon trop imposant, cette "happy valley" où les rhododendrons et azalées vous parfument le corps et l'esprit. Je pouvais sentir Jasper me lécher les mains, et l'odeur du thé servi immanquablement à 16h30.  Je ne suis pas objective, j'adore cette époque, je regarde Miss Marple, Hercule Poirot (années 30) - j'aime cette atmosphère so British, empreinte de cette vieille Angleterre où les us et coutumes priment sur les personnes.
  
La simplicité du personnage principal, son statut social, l'absence de passé (aucune histoire d'amour) son physique jugé peu valorisant (comparé à Rebecca) et son manque d'assurance permettent au lecteur de s'identifier à elle plus facilement, comme un costume que l'on met. Même si parfois, j'ai du relever  la tête, ainsi lorsque Mme Danvers s'en prend à l'héroïne, je peux vous assurer que le roman aurait pris une toute nouvelle direction avec moi à sa place ! 

 Manderley, c'est le synonyme de la fin d'une époque pour moi, celle des bals,  des apparats, d'une certaine société anglaise, de sa splendeur et sa décadence, de ces années "folles" où l'excès était de rigueur, où les gens vivaient dans un tourbillon de fêtes et de faux-semblants,  de mensonges. Rebecca en était le symbole, un symbole de vanité, de beauté outrageante et de pouvoir absolu. La nouvelle Mme de Winter arrive comme la vérité, et met tout le monde à nu, face à ses propres démons. Manderley brûle, le feu est purificateur. 




En hébreu, Rebecca ne signifie-t-il pas "" celle qui est rassasiée, qui a eu ce qu'elle voulait "?


Acheté par hasard et intégré au challenge Daphné du Maurier par la suite !
Merci à Océane



(*) Laure d'Otto Preminger est un de mes cinq films préférés, vu sans doute 30 fois, elle vaut bien un billet ! Et je n'ai pas pu m'empêcher de la voir en Rebecca, beauté parfaite, presqu'irréelle.