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24 octobre 2016

Captain Fantastic

J'adore Viggo Mortensen, je crois que j'ai vu pratiquement tous ses films. Je l'ai découvert dans un film réalisé par Sean Penn, The Indian Runner - et je l'ai bien évidemment adoré dans le Seigneur des Anneaux. Quand j'ai lu son âge aujourd'hui dans un article, j'étais sciée : 56 ans car dans le film, il en paraît dix de moins ! et Il y a de quoi juger puisqu'il apparaît en tenue d'Adam !

Mais revenons à l'histoire : Ben et son épouse Leslie sont des adeptes de Noam Chomsky, Thoreau et Platon. Leurs rêves ? Elever leurs enfants loin de la civilisation. Après avoir vécu dans une ferme, ils ont décidé il y a dix ans de quitter la civilisation en s'enfonçant dans les forêts épaisses du nord-ouest des Etats-Unis. Ben (Viggo Mortensen) enseigne à ses enfants les techniques de survie (chasse, combat, pêche, combat, musculation, etc.) mais aussi les langues étrangères, sciences et littérature. Et ça marche, alors qu'il vient de tuer sa première biche, Bo, l'ainé (George MacKay) cache à son père qu'il a été accepté dans les six plus grandes facs américaines Sa mère l'avait emmené passer les tests en cachette et envoyer les dossiers d'inscription. Celle-ci a été hospitalisée il y a trois mois, diagnostiquée bipolaire, elle a toute sa vie connu des phases euphoriques suivies de profondes dépressions. La dernière l'a ramenée près de ses parents qui vivent au Nouveau-Mexique et n'ont jamais compris le choix de vie de leur fille unique. 

Lorsque Ben apprend qu'elle a finalement mis fin à ses jours, il est effondré mais il ne le cache pas à ses enfants. Ici les enfants sont élevés sans mensonge et leur père répond à chacune de leurs questions même si elles sont parfois embarrassantes. Ben a le testament de sa femme, bouddhiste, elle a émis le souhait d'être incinérée lors d'une cérémonie joyeuse où l'on chante et danse et ses cendres jetées dans des toilettes ! Mais ses parents en ont décidé autrement. Ben risque gros en allant à l'encontre de sa belle-famille mais la pression des enfants est trop forte, et fort de ses convictions en l'homme, Ben décide de sortir ses enfants de la forêt et de les emmener jusqu'au Nouveau-Mexique. Si Bo est déjà "sorti", les autres enfants découvrent la civilisation américaine. 


L'une des premières remarques de Naï, le petit dernier, est le poids des Américains ! Il s'étonne de voir autant de "gros" lui qui passe ses journées à courir et à faire des exercices. Elevés avec des principes de partage, ils dénonce tout ce consumérisme. Mais lorsque Bo croise une jeune fille de son âge, il réalise qu'il vit totalement en dehors de "la réalité" et ne sait pas comment interagir avec ses semblables. Son frère cadet, Rellian (Nicholas Hamilton) reproche à son père la mort de sa mère et aimerait fêter Noël comme tout le monde au lieu de fêter l'anniversaire de Chomsky... Peu à peu, la petite famille doit faire face à la réalité et leur rêve utopiste semble remis en cause, surtout à leur arrivée dans leur famille ....

Que dire ? Un film vraiment atypique - mais un très joli film, qui ne manque pas de pointer les défauts de chaque système - aucun n'est parfait - quand on voit leurs cousins adolescents scotchés à leurs jeux vidéos et incapables de dire ce que sont les 10 Amendements et voir en face l'adorable Zaja (Shree Crooks) revenir sur les dernières révisons de la Constitution Américaine, on peut évidemment se poser des questions - mais les enfants pointent aussi leur isolement du monde extérieur et leur handicap à se comporter dans le vie de tous les jours et avec les autres.  J'ai beaucoup aimé la discussion entre Ben et sa soeur dans le film à ce sujet. 

Le point fort reste évidemment l'amour du père pour ses enfants et les enfants, tous formidables dans le film. 

Un film totalement à part - une parenthèse dans nos vies - forcément on ne peut que s'interroger en ressortant de cette séance. Ce que j'aime c'est le chemin parcouru par chacun dans le film - le décès de leur mère aura été un élément déclencheur dans la vie de cette famille. 

Ce voyage initiatique dans ce vieux bus m'a fait penser évidemment à Little Miss Sunshine et le choix d'élever ses enfants loin de toute civilisation m'a un temps fait penser à The Mosquito Coast où un père (Harrison Ford) emmenait ses enfants en Amérique Centrale pour y construire une vie utopique afin eux aussi de leur faire découvrir "la vraie vie". Un film avec le regretté River Phoenix.


Viggo Mortensen est toujours fantastique - et très émouvant et je tire mon chapeau à tous les acteurs enfants ! En particulier à George MacKay qui campe un jeune homme très intelligent, tiraillé entre les deux mondes - j'avais découvert cet acteur très prometteur dans The Boys are Back en septembre 2015 où il jouait le fils de Clive Owen. 

Un mot aussi sur l'autre jeune acteur Nicholas Hamilton qui joue si bien celui dont le seul moyen d'expression est la colère, j'ai adoré la petite Zaj - en fait tous ! Les deux ainées qui sont très proches, Kielyr et Vespir (Samantha Isler et Annalise Basso) et enfin Charlie Shotwell qui joue Naï, le plus petit et le plus drôle. 

Un très beau film, tendre et émouvant et vraiment, vraiment dépaysant ! 

Mon avis :  




21 octobre 2016

My addictions of the week



Je suis un peu à la ramasse ces jours-ci, préférant passer mon temps le nez fourré dans les livres ou au ciné. 

Mes drogues télévisuelles

J'étais quand même devant Netflix pour regarder le documentaire consacré à Amanda Knox. Son nom est peut-être inconnu pour une grande partie du public français mais elle a fait la une de nombreux journaux lorsqu’elle a été accusée, avec son petit ami, du meurtre de sa colocataire, Meredith Kercher à Pérouse en Italie en novembre 2007.

« Soit je suis une psychopathe déguisée en agneau, soit je suis vous », dit Amanda Knox en regardant la caméra

A l'époque, Amanda Knox avait 19 ans et quittait pour la première fois les États-Unis pour passer un semestre en Italie dans le cadre d'un programme d'échanges avec son université. La jeune femme partageait alors une petite maison dans les hauteurs de la ville avec une étudiante britannique, Meredith. Les deux jeunes femmes s'entendaient bien même si elles ne sont pas devenues meilleures amies. Meredith était plutôt discrète, introvertie alors qu'Amanda était, pour beaucoup, l'image typique de l'étudiante américaine : délurée et fêtarde. La jeune femme trouve vite un petit boulot dans un bar de la ville, tenue par un certain Patrick. Cinq jours avant le drame, elle croise le chemin d'un étudiant italien timide, Raffaele Sollecito. Entre eux c'est le coup de foudre, les deux tourtereaux sont inséparables et elle passe ses nuits chez lui. Un matin, en rentrant chez elle pour se doucher et se changer, elle réalise que quelque chose ne va pas : la porte d'entrée est ouverte et elle trouve des traces de sang dans la salle de bains. C'est après s'être douchée qu'elle voit que les toilettes sont sales. Inquiète, elle appelle son petit ami à l'aide. La porte de Meredith est fermée à clé. Ils appellent la police. Celle-ci découvrira le corps dénudé et lacéré de coups de couteau de la jeune étudiante britannique. A Pérouse, l'annonce du meurtre fait le tour de la ville. Les caméras sont rapidement là et on aperçoit le couple se conforter dans le jardin, tandis que la police scientifique s'affaire dans la maison. 

Après deux ans d'incarcération, le procès a lieu : Amanda et Raffaele sont condamnés pour le meurtre de Meredith à 26 et 30 ans de prison. Les deux jeunes gens crient leur innocence.

J'ai suivi l'affaire depuis le début, un peu par hasard. Une victime britannique, une meurtrière américaine, une petite ville italienne - tous les ingrédients dont raffolent les médias. Amanda sera condamnée, fera appel, sera libérée puis de nouveau condamnée .. Une tierce personne sera condamnée. Je ne raconte pas toute l'histoire mais le comportement plus ou moins étrange de la jeune femme aura été un facteur déterminant dans sa condamnation et l'emballement de la police locale, qui sous la pression médiatique et du gouvernement italien mènera une enquête ultra rapide et bâclée. 


Le documentaire m'aura permis de découvrir beaucoup de faits cachés par les médias et de changer ma position sur ce fait divers. Car j'ai longtemps cru à la culpabilité de la jeune femme. Celle-ci témoigne longuement dans le documentaire, comme son petit ami de l'époque (il le fut pendant seulement cinq jours). On la voit, 8 ans après les faits, raconter son calvaire et surtout mieux expliquer son comportement à l'époque des faits. Amanda a l'air totalement impassible, elle passe son temps à bécoter son petit ami et lorsqu'ils sont emmenés dans le commissariat, certains policiers témoigneront qu'elle s'amusait avec lui et a même fait plusieurs fois la roue dans le couloir .. Très vite, elle devient la suspecte principale pour les enquêteurs. Un jeu sexuel qui aurait mal tourné. Son nom sur son compte MySpace "Foxy Knoxy" fait les choux gras de la presse à sensation. J'avoue que ces éléments avaient joué dans mon raisonnement.

Et puis les preuves ADN parle : on trouve un peu de son ADN sur un couteau de cuisine. Ce dernier, qui contient aussi l'ADN de Meredith a été retrouvé dans l'appartement de Raffaele. Amanda et lui affirment avoir passé la nuit ensemble, elle a regardé Amélie Poulain. Son monde s'écroule.

Le documentaire est passionnant. La jeune femme vit à présent à Seattle. Après plusieurs années passées en prison, à penser au suicide, elle reprend peu à peu goût à la vie. Elle a mûri.
Reste l'image fugace de Meredith, filmée par Amanda - une très belle jeune femme sauvagement assassinée.

Mon avis :


J'avoue que côté télévision, c'est un peu la dèche en ce moment. Je me rabats sur de vieux épisodes de New York Law & Order mais la bonne nouvelle du jour ? Le retour ce soir sur Arte des enquêtes de DCI Banks. 
Une troisième saison donc pour notre flic un peu bourru, et flanqué dorénavant, pas de une mais de deux coéquipières puisque Annie Cabbot revient de congé maternité. Appartement leurs liens se resserrent encore plus dans le privé mais au boulot, notre detective chief inspector s'appuie sur la stricte Helen Morton. J'ai lu que les deux femmes vont être en légère compétition et que cela va énerver notre Banks, qui est déjà suffisamment susceptible ! 

La première enquête concerne l'enlèvement d'un enfant : un couple de travailleurs sociaux s'est présenté au domicile d'une certaine Katy Heath qui les a laissés emmener son fils Kyle avant de réaliser qu'ils ne sont pas ce qu'ils prétendre être ..   Hâte de voir ça !

Côté ciné, avant d'y retourner ce week-end, je voulais vous parler d'un film que je voulais voir au cinéma mais que j'ai finalement regardé sur mon petit écran :



On y suit l'ascension de l'Everest par une dizaine de passionnés, accompagnés de leur guide, Rob Hall (Jason Clarke) et de ses coéquipiers.  Nous sommes au tout début des années 90. Rob Hall, passionné par la montagne, a décidé de monter une entreprise de guides à l'Everest - le succès de l'ascension est telle que les entreprises ont fleuri, comme celle de Scott Fischer (Jake Gyllenhaal). Résultat : il fait très beau en mai, et plus d'une centaine de personnes attendent de pouvoir gravir le flanc de la montagne. Les guides se réunissent : Rob trouve qu'ils sont trop nombreux avec leurs clients, et vont se piétiner mais les autres refusent de modifier leurs dates de départ, fortement liées à la météo. Car l'Everest est très sensible aux changements climatiques violents. Rob a prévu une arrivée le 11 mai prochain. Il en échange avec son équipe qui l'attend au camp de base, particulièrement Helen (Emily Watson), mais également Andy (Martin Henderson) et une deuxième équipe qui grimpe par une autre façade, menée par Guy (Sam Worthington). Il échange quelques rares coups de fil avec son épouse Jan (Kiera Knightley), restée au pays car enceinte de 8 mois. Leurs échanges téléphoniques (via un téléphonique satellite) sont restreints car très chers.
Ses clients sont tous des passionnés de montagne, parmi eux : Beck Weathers (Josh Brolin), un Texan un peu moins expérimenté mais qui aime le risque, au grand dam de son épouse Peach (Robin Wright), Doug Hansen (John Hawkes), un homme qui en est à sa troisième tentative - Rob lui a fait une fleur en lui faisant payer moins cher son ascension, il est sponsorisé par une classe de primaire. Il y a également une jeune femme japonaise, Yasuko Namba, qui a déjà gravi 6 des 7 sommets - le dernier, c'est l'Everest. Enfin, Rob a réussi à ravir à ses concurrents éminemment journaliste John Krakauer (Michael Kelly). 

Les premiers jours, aucun souci. L'ambiance est au beau fixe, comme la météo - un ciel bleu dégagé. Certains ont évidement du mal à s'habituer à la diminution de l'oxygène et l'arrêt dans les camps de base intermédiaires sont les bienvenus. Ils y retrouvent les autres équipes dont Scott qui aime faire la fête, boire et se promener à moitié nu. L'ascension continue quand les choses se gâtent .. certains tombent malades, et c'est une poignée d'entre eux qui finiront par gagner le sommet. Mais la redescente sera terrible. 



Que dire ? C'est une histoire vraie. Et c'est très éprouvant mais passionnant ! Tous les acteurs (et quelle brochette) sont fantastiques. Difficile parfois d'identifier les personnages en pleine tempête mais suivre ces expéditions est une vraie leçon pour l'homme. Cette histoire nous rappelle que l'Everest, malgré sa popularité, reste comme tout sommet (pareil dans les Alpes) un lieu très dangereux ou aucun faux pas n'est toléré. La nature domine, majestueuse. Magnifique. 

Mon avis :

Sinon, je vais normalement aller voir Captain Fantastic ce week-end et j'attends avec impatience la sortie de Snowden

Bon week-end à tous !

19 octobre 2016

L'Odyssée

Il me tardait d'aller voir le dernier film de Jérôme Salle, l'Odyssée. J'ai suivi le tournage via les réseaux sociaux, glanant ci et là quelques images du tournage. Le grand blanc, l’Antarctique m'a toujours fasciné et j'avais envie de découvrir qui était Jean-Jacques Cousteau dont je ne connaissais que quelques bribes de sa vie. Et cerise sur le gâteau, mon actrice française préférée, Audrey Tautou, était de la partie. 

Le film commence avec la chute d'un avion en mer. Ma sœur qui m'accompagnait m'a avoué en sortant qu'elle avait aimé ce choix narratif - et je la rejoins. Puis, nous voici en Méditerranée avec la famille Cousteau en 1946. Le père, Jean-Jacques, ancien pilote et toujours Commandant dans l'Armée de l'Air (j'ignorais cela), ne peut plus piloter - il a découvert depuis peu la plongée sous-marine et s'est amusé à fabriquer la première caméra qui peut aller sous l'eau. Avec ses deux meilleurs amis, tous deux militaires, ils commencent à réaliser des petits films de leur sortie en mer et le succès est là. A cette époque-là, l'homme est un homme marié heureux, son épouse Simone (Audrey Tautou) est vive et passionnée par la mer - fille et petite-fille d'Amiral, l'eau est son élément. Ils ont deux enfants : l'aîné Jean-Michel est posé et timide, à l'inverse de son petit-frère, Philippe un vrai casse-cou. 

Lorsqu'ils remportent la Palme du meilleur documentaire à Cannes, la famille sait que cela signifie un tournant : Cousteau veut partir voyager à travers le monde et plonger dans tous les océans. L'homme est charismatique et trouve le moyen de financer ses voyages : un mécène lui paie un vieux bateau, rebaptisé La Calypso et lui loue pour un franc symbolique par an (mais ne paie ni l'entretien, ni l'essence). Le bateau arrivé en Europe est vieux et tout abimé. Simone va alors revendre un à un tous les bijoux hérités de sa mère pour redonner une seconde vie au navire. De son côté, Cousteau arrive à faire financer son voyage, et particulièrement le coût du gasoil (une tonne et demi par jour) en échange d'études des fonds marins et de la découverte d'exploitations offshore de pétrole. 


On découvre alors l'autre facette de Cousteau - celle que j'ignorais - Cousteau n'a aucun esprit écologique, il relit 20 000 Lieues sous Les Mers et se voit comme un explorateur - il veut aller dans des endroits où personne n'est allé et veut être reconnu comme "l'homme qui les a découvert". Il se met en scène. L'homme contrôle tout - chaque image - rien n'est naturel, tout est factice. Ses fils, envoyés contre leur gré en pension, reviennent sur le bateau à leurs dix-huit ans.

Les années ont passé, nous sommes au milieu des années 60 et les nombreuses infidélités de Cousteau ont creusé une frontière invisible entre lui et Simone. Cousteau continue ses voyages de promotion, à donner ses conférences à travers le monde et collectionne les jolies filles.  Il a toujours vu en Philippe (Pierre Niney) son double, mais le jeune homme, caméraman, a changé. Il a mûri. A travers son métier de caméraman, il a découvert que les fonds marins souffrent des activités de l'homme. Les premiers mouvements écologistes font parler d'eux (Greenpeace) et Cousteau semble dépassé. 

Le film prend alors une autre dimension. Une autre histoire peut commencer.... 

Je n'en dirais pas plus. Je ne connaissais de Cousteau que les images de lui à bord de son bateau, son éternel bonnet rouge sur la tête et les images de l’Antarctique - j'ignorais tout de l'autre Cousteau assoiffé de gloire et de reconnaissance. Cousteau c'est l'histoire d'une rédemption et j'ai été très touchée par ce voyage intérieur. 


Lambert Wilson joue avec perfection toute une palette d'émotions qui caractérise le personnage : pudeur, froideur, égocentrisme et fragilité.  Concernant le rôle de Simone - j'ignorais tout de cette femme et au final, Jérôme Salle lui rend enfin ses lettres de noblesse : sans elle, point de Calypso - elle l'aura suivi jusqu'au bout de ses rêves. Au final, c'est elle le vrai "Commandant" Et évidemment Audrey Tautou m'épate, elle vieillit très bien et j'adore sa gouaille - qui montre une nouvelle fois toute l'étendue de son talent. 

De son côté, Pierre Niney prouve une nouvelle fois qu'il est devenu incontournable dans le cinéma français. Son personnage, dont j'ignorais tout, est complexe : celle d'un jeune homme devant lutter contre l'image écrasante du père tout en trouvant en soi la force pour pardonner. Un rôle magnifique.

Et la famille Cousteau, les images finales sont très touchantes. Une famille à part qui méritait bien qu'on s'y attarde. 

Enfin, les images sont sublimes - mais ça on s'en doute ! Que ce soit les fonds marins ou pour l'Antarctique, on est bluffé ! On en prend plein la figure. Moi qui suis fascinée par les mammifères marins, les rencontres avec la baleine ou les phoques sont magnifiques.   La nature - sa beauté, sa fragilité, le meilleur atout du film et la photographie est au rendez-vous. Magique. 

Mon avis : 



14 octobre 2016

Festival alter'natif à Nantes



Comme je vous l'avais annoncé, j'ai assisté hier soir à la projection de deux courts-métrages et à un moyen métrage, un documentaire, tous réalisés par des réalisateurs ou réalisatrices indien(ne)s, en l'occurrence des autochtones canadiens et américains dans le cadre du Festival Alter'Natif qui a lieu à Nantes cette semaine. La programmation continue chaque soir au cinéma Concorde avec la cérémonie de la remise des prix samedi prochain à l'Orangerie.

Après la diffusion des films, le public a pu longuement échangé avec eux, dont votre serviteur ici présent. Une très belle soirée. Laissez-moi vous présenter les films en compétition ! 

11 octobre 2016

J'ai fait l'expo In-dig-e-nize dans le cadre du Festival ciné alter'natif

Cette année a lieu entre le 7 et le 17 octobre la septième édition du Festival ciné alter'natif consacré aux films de l'Amérique indienne. Le festival s'organise autour de trois lieux : Nantes, la Turballe et Paris. L'association "De la plume à l'écran" a encore une fois fait un travail énorme qui nous permet de mieux appréhender la question indienne alors que plusieurs combats sont en cours, dans le Dakota du Sud et en Colombie-Britannique.

Entre courts métrages, films et documentaires, le festival aborde de diverses manières la question indienne. 

J'ai pour ma part choisi d'aller voir l'exposition In-dig-e-nize mettant en avant la collaboration entre Tracy Rector, réalisatrice Seminole-Chocktaw, et Melissa Ponder une artiste photographe à l'Orangerie du Jardin des Plantes. Leur idée était de faire découvrir au public la grande diversité des communautés indiennes et c'est réussi ! Les portraits montrent à quel point les indiens sont différents, on peut y voir le métissage ou projeter sur ces visages la vision moderne des indiens. Je suis presque certaine qu'il y a une mère et sa fille !

Ses portraits sont saisissants.  Un aperçu avec ces portraits :




Des ateliers-animations ont lieu en présence des artistes chaque jour de 15h à 17h au même endroit. Le programme est disponible ici.

Orangerie du Jardin des Plantes.
Place Sophie-Trébuchet
12h30 à 19h
Entrée libre

*  *  *

Côté cinéma, le Concorde organise la diffusion de l'ensemble des films / courts- métrages et documentaires. Je vous invite à aller voir le programme par ici. 

Pour ma part, j'ai prévu de voir pour ma part le documentaire The Oka Legacy de Sonia Bonspille-Boileau, d'origine Mohawk, diffusé mercredi soir. Ce documentaire se base sur la crise qui a secoué le Canada il y a déjà 25 ans à l'été 1990 dans la petite ville d'Oka, sur la réserve de Kanehsatake au Québec. 
La population Mohawk refusait en effet qu'une extension d'un terrain de golf soit autorisée sur une terre appartenant à la réserve, et qui n'avait jamais fait part d'un quelconque traité cédant la propriété. Surnommée "The Oka Crisis", le combat dura 78 jours, attira l'attention du monde entier, après que le gouvernement canadien a envoyé ses troupes militaires et eut un impact profond sur les peuples indiens du Canada.

La réalisatrice Sonia Bonspille-Boileau avait 13 ans à l'époque des faits et habitait Oka.  En réalisant ce documentaire 25 ans plus tard, la réalisatrice porte un regard sur cet évènement qui fut comme un catalyseur dans la prise de conscience des tribus indiennes et de leurs droits. 

Pour ma part, cette histoire m'est familière et surtout cette image qui avait fait le tour du monde : 


J'aurais aimé aller voir les autres courts-métrages et films diffusés mais mon emploi du temps m'en empêche.
Quelques titres pour vous donner envie : Ô Kanata !, Echos de la Terre : Histoires de la Sierra Nevada, Dessine-moi une histoire, Se souvenir..., L’heure du crime !, Jeunesses en dialogue.

La soirée de clôture en hommage à John Trudell aura lieu samedi soir suivie de la diffusion d'un film docu sur l'homme et son esprit "coyote" avec ensuite un concert et un buffet solidaire au Dix.
  • 5 invités amérindiens : Sonia Boileau, Amanda Strong, Omar Osiris Ponce, Tracy Rector et Nahaan.
  • 3 récompenses : le Prix du Public, le Prix du meilleur film d’animation et le Prix Jeunesse qui récompensera le meilleur court-métrage de la sélection « Jeunesses en dialogue » préparée par plus de 200 jeunes de la région nantaise.

Le Festival Ciné Alter'natif 
La Ville de Nantes est partenaire.
Site : http://www.nantes.fr/infonantes/agenda/82050#infonantesResult

L'association "De la plume à l'écran"





10 octobre 2016

Bridget Jones baby

Quand les premières notes résonnent, Bridget est assise seule dans son salon, un verre à la main et hurlant "All by myself" - difficile de réfréner un sourire ! Les retrouvailles après tant d'années ont un goût spécial. Bridget fête seule ses 43 printemps. Le constat est amer : nous l'avions quittée amoureuse de son Darcy - c'était il y a cinq ans. Entre temps, Darcy s'est bien marié mais avec une autre et vit à la Hague. Tous ses amis se sont mariés et ont eu des bébés.

C'est à l'enterrement de Daniel Cleaver (Hugh Grant), dont l'avion s'est abimé dans la forêt équatoriale sud-américaine, que Bridget croise à nouveau Mark Darcy. La jeune femme cache son désarroi pour finalement s'en moquer : elle est enfin arrivée au poids qu'elle tentait d'obtenir depuis des années, a des amis et un job rêvé de rédacteur chef d'un talk show très suivi en Angleterre. 

La présentatrice, Miranda (Sarah Solemani), sa meilleure amie à présent, veut lui changer les idées en l'emmenant passer le week-end au festival de rock de Glastonbury. C'est là que notre Miss, arrivée en pantalon blanc et talons aiguilles s'étale dans la boue - mais un prince charmant américain Jack (Patrick Dempsey) apparait et la sauve. La jeune femme décide de profiter de son séjour et s'en suit une nuit enflammée. Mais la miss fuit dès son réveil. Quelques jours plus tard, elle assiste au baptême où elle découvre que Mark Darcy (Colin Firth) est le parrain - les deux sont obligés de poser ensemble (très amusant) et Darcy, venu seul, lui déclare qu'il se sépare de son épouse. Il n'en faut pas plus pour que les deux retombent dans les bras l'un de l'autre.

Deux mois plus tard, alors que Bridget stresse depuis l'arrivée d'une troupe de hipsters, engagés par la chaine, pour moderniser l'émission, elle découvre qu'elle est enceinte. 
Sa gynécologue, le Dr Rawlings (Emma Thompson) est dans l'incapacité de lui dire qui est le père. Bridget décide d'annoncer la nouvelle aux deux pères potentiels en leur cachant l'existence de l'autre .. Les ennuis commencent ..


Si j'ai trouvé le début un peu long, le film reprend un bon rythme et finit en apothéose. Les fans de Bridget, comme moi, serons heureux de la retrouver. A ce sujet, les gens étaient déçus de ne pas la retrouver aussi rondelette que dans les précédents opus - j'ai trouvé ça assez stupide. Premièrement, l'actrice Renée Zellwegger, est une marathonienne accomplie, qui a toujours été mince et a accepté à deux reprises de prendre une dizaine de kilos, qu'elle refuse ce coup-ci (ou pas, j'ignore qui l'a décidé), je trouverais ça normal et deuxièmement, les femmes voient souvent leur poids varier le long de leur vie, et quelle raison aurait Bridget de rester la même ? Si c'est pour montrer à nouveau ses culottes en gros plan, ce n'est pas la peine. 

Pour le visage de l'actrice, si une photo d'elle m'avait un peu surprise l'an dernier, dans le film - pas de souci. L'actrice a désormais 47 ans et les rides sont là. Le botox, s'il y a eu, ne faisait plus effet lors du tournage. Les "rides du sourire" et même une au coin droit de la bouche m'ont même étonné au départ - puis on s'habitue. Ses yeux pétillent et Bridget est toujours aussi charmante. Et gaffeuse


Les autres acteurs sont tous présents - tous ses amis et Patrick Dempsey trouve parfaitement sa place dans cette petite troupe et pourtant je ne suis pas fan de l'acteur. Mention spéciale à la gynéco interprétée par la géniale Emma Thompson qui s'amuse de cette situation et dont l'humour très British est très drôle - surtout quand elle se moque de l'Américain et ses conseils zen.
Enfin, les réalisateurs se moquent des hipsters - et surtout arrivent à faire monter a crescendo nos fous rires pour finir en apothéose (pour ma part) à dix minutes de la fin et les dix dernières minutes. Et une énorme surprise à la toute fin que j'ai adorée !

Bref, un bon moment - ce n'est pas du grand cinéma, mais les précédents (le deuxième était pour moi le moins bon) n'ont jamais promis que du divertissement et y sont arrivés. Celui-ci m'a rendue nostalgique, savoir que c'était le dernier, ça fait quand même quelque chose.

Mon avis :