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25 juin 2014

Sous les jupes des filles


 
Je suis allée voir la comédie, du mois parait-il, avec un casting féminin au grand complet. Et j'en suis ressortie mitigée, encore plus aujourd'hui en écrivant ce billet. Je me suis amusée, mais peut-être suis-je totalement passée à côté de l'objectif du film. Je m'en explique.
 
Le film, écrit et réalisé par Audrey Dana est censé, je crois, décrire en onze personnages féminins tous les traits de caractère définissant la femme moderne - l'idée de départ est très intéressante. C'est un film basé sur un comique de situations - comme lorsque Julie Ferrier se prend un poteau dans la rue ou Laetitia Casta lâche un pet, etc.

Mon souci vient que la majorité des femmes décrites sont plus ou moins hystériques - je ne dis pas qu'elles ont un moment de ouf de temps en temps, non c'est un état presque constant et très vite fatiguant, éreintant, pour la spectatrice que je suis et surtout effrayant pour tout spectateur homme qui pensait en apprendre plus sur les femmes en venant voir le film. Les femmes crient, hurlent, pleurent, maudissent, somatisent, pleurent encore... à peu près trois fois par jour. En une dizaine de personnages, la réalisatrice exploite tous les clichés : la femme frigide, la mère de famille en burn out, la business woman froide, l'amoureuse transie, l'hypocondriaque, la maitresse, la femme ménopausée hystérique, etc.

Alors qu'une des nanas soit une caricature de la femme hystérique (avec une semaine par mois où elle subit les attaques de ces méchants envahisseurs anglais), je l'accepte mais que la majorité des personnages féminins soient chiantes, pleurnichardes, criardes - euh là je dis stop.

 


On m'avait dit : tu verras, tu vas te reconnaitre dans chaque personnage : Je dis NON. A part celui interpétrée par Laetitia Casta (actrice surprenante d'émotion, de tendresse et de talent) - où j'ai reconnu ma légendaire maladresse - je ne me suis jamais identifiée aux autres et elles sont nombreuses. Car la caricature même si elle est mise à mal dans deux ou trois scènes (avec les hommes)  prédomine dans tout le film :

- une femme avec quatre enfants (du même âge...) ne s'habille plus, vit en pyjama et pleure tout le temps, et finit par chercher de la tendresse auprès d'une autre femme...
- Une femme qui a réussi professionnellement n'a pas de mec, pas de gosses mais pire encore pas d'ami(e)s, etc.
- une femme en pleine ménopause est forcément hystérique, obsédée, etc.

Le film est une comédie, et fort heureusement on rit souvent - mais je regrette d'avoir réfléchi un peu trop. Ce qui me rassure c'est que la copine venue avec moi les a trouvées aussi toutes tarées. Elle n'est d'ailleurs pas représentée : jeune femme trentenaire, deux enfants en bas âge,boulot de cadre et bien dans sa peau. Apparemment, c'est impossible.

Alors oui, je reconnais que j'aime faire la fête, partir en week-end avec les copines, parler de tout, se soutenir dans les moments difficiles (et il y en a) - je reste quand même maitre de moi 90% du temps,  j'assume vie professionnelle et personnelle et je ne pleure pas trois fois par jour (si tu ne pleures pas c'est que tu es frigide ou avec un taux de testostérone élevé). Non.  Et ce constat m'a un peu gâché mon plaisir. Même si le personnage de Julie Ferrier m'a vraiment fait beaucoup rire (la scène de la porte), comme celui de Laetitia Casta. Les deux actrices tirent leur épingle du jeu et la dernière possède un vrai talent pour la comédie.

Autre bonne surprise : Marina Hands, une actrice que j'adore, qui peu à peu se transforme en tigresse et finit par dominer totalement son ex (physiquement et mentalement), la transformation est impressionnante et les scènes hilarantes. 



Un petit mot sur Alice Belaïdi dont le personnage dans la série Working Girls m'énerve au plus haut point qui est ici quand même la révélation du film, très touchante. Son personnage est tellement loin des autres, que je l'avais zappé!

J'ai revu Isabelle Adjani avec plaisir (quel regard!) mais j'ai trouvé son personnage horripilant et qui fait encore passer les femmes en période de ménopause pour des hystériques (moi dans ma famille, les femmes restent normales), je n'ai jamais été fan de Vanessa Paradis même si je dois avouer que le rôle de la femme cérébrale et froide lui va à ravir, j'adore la voir envoyer chier les autres. Elle joue bien également.

Enfin, je ne n'ai pas supporté le personnage d'Audrey Dana, maitresse complètement dingue, désespérée de ne pas trouver l'amour -  j'ai trouvé le personnage de la rousse Julie Fleuriot tellement prévisible et je dois en oublier. 
Ah oui, Géraldine Nakache qui s'entiche de la très belle Alice Taglioni, qui de son mètre 80 domine de son corps de déesse toutes les autres. Car oui, il y a aussi une lesbienne.  Et Sylvie Testud, qui joue - allez chercher une once de ressemblance, la soeur d'Adjani....

Evidemment, les femmes sont surprenantes, touchantes, complexes mais bon too much for me !

Bref, allez-y sans réfléchir, pour rigoler !

Mon avis :   

23 juin 2014

Mes addictions of the week

Au menu cette semaine :The Normal Heart, Dr Mamour, Gus Van Sant, Pacific Rim, Quizz Duel, the Bling Ring, Mad Men, My precious life, Strike Back, Promised Land, Miss Fisher enquête !

et un petit avant signe de mes futures vacances avec cette photo : 


20 juin 2014

Miséricorde et Profanation, 2 romans policiers de Jussi Adler-Olsen

Je voulais écrire un billet sur le deuxième volet des aventures de Carl Mørck et Hafez el Assad du Département V de la police danoise, j'ai donc recherché mon précédent billet sur le premier volet "Miséricorde" - et je ne l'ai jamais trouvé, car je ne l'ai jamais écrit ;-) 

Pourtant, je me souviens bien avoir lu le livre signé Jussi Adler-Olsen très rapidement pendant l'été 2013, et avoir beaucoup aimé le style et l'histoire. J'ai donc attendu que sorte en format Poche le second volet, Profanation pour retrouver les deux personnages principaux de ces enquêtes policières scandinaves.  Je vous livre ici mon avis sur ces deux livres, sachez que le troisième volet vient de sortir, intitulé Délivrance, mais il n'est disponible qu'en broché, ça attendra l'année prochaine (à moins que je ne l'emprunte à la bibliothèque).


Prix du meilleur polar scandinave, Miséricorde réussit à accrocher le lecteur presque immédiatement (ce fut mon cas). Le premier chapitre met en scène Merete Lyyngaard une femme politique, détenue prisonnière dans une cage depuis cinq longues années, puis l'auteur danois présente les deux principaux personnages : Carl Mørck, un flic mal aimé, dont une tragédie professionnelle a compromis son avenir (un de ses collègues est mort et l'autre est tétraplégique) qui doit apprendre à travailler avec un assistant petit, bourru, Hafez el Assa, d'origine syrienne au sien de la nouvelle unité chargé d'enquêter sur les affaires classées, les fameuses "cold case". Les deux hommes devront apprendre à travailler ensemble, accepter d'être relégués au sous-sol du Département V, ils vont réussir l'improbable... 

Le rythme est là, l'humour est présent, et on s'attache facilement aux deux personnages principaux - même si on peut trouver la prose académique, on se laisse facilement porter par l'histoire. A noter que j'ai préféré l'accroche de ce livre (une femme disparue depuis cinq ans) au suivant - mais j'ai toujours tendance à préférer le premier volet (que ce soit littéraire ou cinématographique). 

Le deuxième volet des aventures de Carl et Hafez prend place plusieurs mois après la résolution de la première affaire. Les deux hommes sont toujours au sous-sol, mais leur premier succès leur permet de commander des fournitures et d'agrandir leur équipe avec Rose, une assistante (ancienne élève de l'académie de police). Les deux hommes ont le privilège de pouvoir choisir leur enquête, lorsqu'un dossier sur un double meurtre, vieux de 20 ans, ressurgit comme par magie sur leur bureau. Intrigués, les policiers découvrent que l'assassin croupit en prison depuis 17 ans, après des aveux spontanés. Près à abandonner l'affaire, ils sont de nouveau mystérieusement remis sur la piste des véritables tueurs par une mystérieuse personne - ils découvrent alors que l'enquête sur l'assassinat de deux adolescents (un frère et une sœur) a été bâclée et que les principaux suspects étaient des élèves d'un lycée privé huppé. Les principaux suspects sont aujourd'hui parmi les hommes les plus puissants du Danemark. 

Ici Jussi Adler-Olsen ajoute une profondeur aux personnages et évoque allègrement les milieux de la haute-bourgeoisie et celui des affaires qui regorgent de secrets et de mensonges. L'auteur danois présente aussi une autre facette de l'assistant syrien (qui cache aussi des secrets), celui-ci prend de plus en plus de libertés et n'hésite pas à se présenter comme policier, ce qui a le don d'énerver son chef, mais on voit également le racisme auquel il doit faire face quotidiennement. Jussi-Adler livre une vision plus corrosive du Danemark - une vision sombre de la haute société. 

L'un des personnages les plus forts, Kimmie, incarne ici toute la violence qui entoure ce monde de privilégiés. 

Si je ne me suis pas ennuyée dans ce deuxième roman, l'enquête est passionnante, le rythme est soutenu - j'ai été cependant un peu rebutée par l'extrême violence des principaux suspects. Ce sont de vrais malades, assoiffés de sang comme de pouvoir, sans la moindre humanité.  Comme dans le premier volet, l'auteur ouvre sur une scène marquante, celle d'une chasse à l'homme qui forcément titille la curiosité naturelle du lecteur. 

Je tiens à préciser que je trouve le style de l'auteur plus proche des romanciers américains que des romanciers scandinaves (Arnaldur Indridason ou Henning Mankell), il manque quelque chose que je ne retrouve pas dans les romans de Jussi Adler-Olsen. 

Je lirai le troisième tome avec plaisir c'est certain, mais je peux facilement attendre leur sortie en poche. 

17 juin 2014

Ain't them bodies saint (les amants du Texas)

J'avais voulu voir le film à sa sortie au cinéma mais finalement les choses ne s'étaient pas faites. J'ai donc acheté le DVD et j'ai découvert ce petit ovni cinématographique, clin d’œil aux amoureux du cinéma de Terrence Malick , mystère pour les autres. Une histoire d'amour au Texas dans les années 70, filmée subliment, des acteurs magnifiques et une sensation douce-amère qui vous envahit à la fin du film. 

L'histoire d'amour entre Ruth (Rooney Mara) et Bob (Casey Affleck) est celle de deux paumés du Texas, pauvres, esseulés, ils braquent des banques et rêvent d'avoir un jour leur propre maison. Mais un jour le destin les rattrape et le film commence avec leur dernier chassé-croisé avec la police. Une fusillade s'ensuit : la jeune femme blesse le shérif adjoint, leur complice est tué. Bob décide de porter l'entière responsabilité. Envoyé en prison, il n'a de cesse de s'échapper pour retrouver l'amour de sa vie, Ruth enceinte de leur enfant.

Les premières scènes sont magnifiques, comme les personnages de Badlands, ces deux jeunes personnages incarnent une Amérique qui a abandonné ses enfants, eux qui rêvent du plus simple mais sont incapables de vivre normalement. Les années passent, Ruth a donné naissance à la petite Sylvie et l'élève calmement dans une maison prêtée par le père de leur complice, Skerritt, une sorte de mafieux local (Keith Carradine). Ruth a beaucoup changé, la jeune femme a mûri et la maternité a profondément bouleversé sa vision de l'univers. Elle se sent responsable de sa fille, et si elle reste profondément seule - les images du film traduisent cette solitude profonde, elle s'ouvre peu au peu au monde, et chose surprenante, regarde le shérif adjoint (Ben Foster) s'approcher d'elle avec complaisance. 


De son côté Bob multiplie les tentatives d'évasion et écrit tous les jours à son amante. Il finit par réussir à s'échapper et décide de rejoindre Ruth et Sylvie pour quitter à jamais le Texas. Prévenus, la police locale, et plus spécialement le shérif adjoint tentent de protéger Ruth et Sylvie, de même que Skerritt qui ordonne au suspect de disparaitre corps et âme en laissant Ruth et Sylvie tranquilles. Mais Bob n'a que faire, aidé par le patron d'un bar, il prend contact avec Ruth afin d'organiser leur fuite, mais rien ne se passe comme prévu. 

Si vous aimez les films de Terrence Malick, vous ne pourrez pas vous empêcher d'y trouver de nombreuses similitudes, avec le même traitement de la lumière, des silences, un hommage appuyé à l'un de mes réalisateurs préférés. Mais David Lowery ne va pas aussi loin, ici point de salut dans la spiritualité comme chez Malick. Il dépeint l'Amérique des bouseux des années 70 - ici aucun échappatoire, et les personnages vivent et meurent seuls. Lowery filme un trio amoureux : entre Bob, emprisonné 4 ans loin de siens, incapable d'envisager une autre issue, le shérif adjoint (Ben Foster) amoureux de Ruth et cette dernière qui ne rêve que d'une chose : partir, mais seule avec sa fille, le réalisateur réussit le pari de nous faire aimer chacun des personnages. 

De plus, Lowery ne filme ni le braquage, ni l'évasion, il privilégie les personnages et opère quelques flashbacks pour montrer l'amour qui unit ces deux êtres, qu'on ne voit finalement presque jamais ensemble. Ce choix de montrer "l'après" peut dérouter les amateurs de Natural Born Killers ou Bonnie&Clyde.

Je suis, je le dis à chaque fois, une grande fan de Rooney Mara - j'avais donc hâte de la voir dans ce rôle et inquiète de ne pas la trouver à la hauteur, mais non du tout : elle confirme pour moi tout le talent qu'elle porte. Elle est sublime dans ce rôle. Je n'ai jamais partagé d'atomes crochus avec Casey Affleck ou Ben Foster, mais les deux acteurs se sortent bien de ce traquenard : car il faut ici s'adapter à la couleur locale, et tous deux passent le test haut la main (l'accent texan, à voir en v.o). Ben Foster est méconnaissable dans le rôle de ce shérif, amoureux transi, avec sa moustache et son chapeau qu'il ne quitte jamais.

La première scène s'ouvre sur leur arrestation et j'avoue que j'ai cru que l'action se passait dans les années 30 - sorte de Bonnie & Clyde, aussi qu'elle ne fut pas ma surprise en voyant les énormes voitures bleues de la police. Mais à réfléchir, je pense que cela a traduit la volonté du réalisateur de montrer ces bourgades où le temps n'évolue pas, où rien ne change. L'ennui transforme la jeunesse en truand et la mort n'est jamais loin. 


Ne croyez pas que l'histoire se termine très mal, elle se termine dans le sang et la douleur mais laisse néanmoins une lueur d'espoir, qui ressemble à cette lumière qui vient illuminer le visage des jeunes amants lorsqu'ils s'embrassent au lever du soleil. 

Un très beau film à qui il aura peut être manqué parfois le souffle lyrique qu'insuffle Malick dans ses films. 

Mon avis : 

15 juin 2014

13 juin 2014

My addictions of the week

 


Difficile de rester en place par ce beau temps, dix jours que la température dépasse les 26 degrés et pas un seul nuage à l'horizon. Ma petite saucisse et moi en profitons pour faire de longues promenade (environ 1h) et écouter à nouveau la douce voix de Guillaume Gallienne nous raconter l’œuvre d'Octavio Paz, de Le Clezio ou D.H Lawrence et la voix sensuelle de Lana Del Rey.

Au menu cette semaine : Haywire, Ultraviolence, Le Petit Nicolas, Real Humans, Arrow,  Steven Soderbergh, Mad Men, Michael Fassbender, Sherlock Holmes, Lana Del Rey, achats compulsifs, smoothies glacés,  etc. 


08 juin 2014

Les géants de Royal de Luxe de retour à Nantes !




Je vous avais annoncé le retour des Géants à Nantes avec une nouvelle héroïne : la Grand-mère de Nantes. C'est chose faite, trois jours de bonheur, de rêve, de musique et de sourires (et de beau temps). Des centaines de milliers de personnes sont venues voir les Géants arpenter les rues nantaises et retomber en enfance - on a tous eu à nouveau 7 ans et croyez-moi ça fait du bien ! 


Voici quelques photos - certaines personnelles, d'autres empruntées aux autres blogueurs et au site Le Monde. Pour information, la Grand-mère mesure plus de 7m de haut. Et encore un immense merci à l'imagination fertile des auteurs de la compagnie Royal de Luxe qui réussissent à chaque fois un véritable tour de force.

Personnellement, même si j'étais heureuse de découvrir un nouveau personnage, je reste très attachée aux petits géants (comme la petite en 2011) dont celui de cette année, son visage est sublime, ses expressions sont magnifiques. J'ai entendu autour de moi de nombreuses personnes s'exclamer devant la beauté de cet enfant.  Bref, je n'en dis pas plus, car c'est une expérience qui se passe de mots !  Je finis par une vidéo réalisée par la Ville de Nantes, dont le compte twitter a été très pratique pour le suivi de nos héros pendant ces trois jours.













03 juin 2014

X-Men : Days of future past

En écrivant ce billet, j'ai remonté le temps - comme l'histoire du film - je suis allée chercher le billet que j'avais écrit (publié le 5 juin 2011) sur le premier volet consacré à la genèse des X-Men : la rencontre entre Magnéto et Professeur X. Les années ont passé, les deux hommes ont vieilli et doivent, dans ce nouvel opus, lutter ensemble pour défier un ennemi encore plus redoutable. 

Mon côté geekette de l'époque a ressurgi, moi qui ai découvert les X-Men sur le tard, à force d'entendre ma sœur me parler de Wolverine (Hugh Jackman). J'ai vu les premiers épisodes dans le désordre, sans y prendre vraiment goût, je l'avoue. J'ai découvert le volet dédié à Logan (Wolverine) tout récemment. J'ai par contre accroché au précédent volet, X-Men, First class.  Mais que penser de celui-ci ?